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Festival de Ménigoute


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Une mesure démesurée

C’est la première fois dans l’Histoire qu’un mouvement écologiste est muselé. La dissolution des Soulèvements de la Terre* a été prononcée. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait engagé cette procédure quelques jours après les affrontements qui avaient eu lieu à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) lors d’une manifestation contre la mégabassine. « Le recours à la violence n’est pas légitime dans un État de droit et c’est bien cela qui est sanctionné », a justifié le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
La question est de savoir, d’une part, de quel côté se situent la violence et la radicalité, et d’autre part, comment on peut invoquer un amalgame avec le terrorisme pour faire taire une rébellion légitime aux yeux de nombreux citoyens. Les Soulèvements de la Terre regroupent des collectifs d’habitants en lutte, des associations de défense de l’environnement, des fermes, des groupes naturalistes, des syndicats, des scientifiques, des élus, des mouvements d’éducation populaire…

Un cap est franchi dans la criminalisation du mouvement écologiste

Parce qu’il s’inscrit pleinement dans les principes de l’éducation populaire, le Festival de Ménigoute invite lui aussi à la réflexion, voire à la contestation, dans le respect de chacun et dans une dimension républicaine.
Parmi les trois cents personnalités (dont Philippe Descola, Cyril Dion, Etienne Davodeau, Baptiste Morizot, Camille Etienne…) qui ont décidé de rendre publique leur appartenance au mouvement, trois se sont déjà exprimées dans le cadre de notre manifestation : les philosophes Dominique Bourg (voir notre interview) et Virginie Maris (voir notre interview), le journaliste Fabrice Nicolino (voir notre interview).
En bafouant la liberté d’association, on franchit clairement un cap dans la criminalisation du mouvement déjà dénoncée par Danièle Boone et notre collaborateur Marc Giraud dans l’essai "Qui veut la peau des écolos !".
Bâillonner les expressions ne fera pas avancer une société résolue à ralentir le cours du désastre écologique et le saccage des milieux naturels.

Catherine Levesque-Lecointre

* Mouvement né en janvier 2021 du regroupement d’une centaine d’organisations et de collectifs (Confédération paysanne, Les Amis de la Terre France, Attac, Youth for Climate, Exctinction Rebellion…).


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Des amours d'animaux

Notre collaborateur Marc Giraud termine son livre Bêtes de sexe, écrit en collaboration avec la sexologue Annabelle Pongratz, qui paraîtra en octobre chez Delachaux et Niestlé. Il nous présente dans cette vidéo différents modes d’accouplement chez les animaux… Production Mainate dans le cadre du Fifo 2022. Réalisation : Léa Collober et Valentin Trucchi.

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39e Festival de Ménigoute : l'abécédaire du festivalier

Cinéma animalier, expositions, conférences, ateliers, sorties, rencontres professionnelles… Florilège des réjouissances qui vous attendent lors du 39e Festival de Ménigoute, du 27 octobre au 1er novembre.

A comme art animalier

Cette année, c’est Joël Brunet (lire son interview) qui est l’invité d’honneur du Salon d’art animalier et qui illustre l’affiche de cette édition. Vous pourrez notamment découvrir ses images du Bugey sauvage lors d’un parcours de 3 km autour de Ménigoute. Présentées sous le chapiteau du forum, à la chapelle Boucard, au château Boucard et en salle Romane, les expositions offrent l’opportunité de découvrir, sous un angle artistique, le monde sauvage à travers les œuvres que proposent les artistes peintres, sculpteurs, photographes, illustrateurs.
Consultez la liste des artistes présents.

B comme bio et bon

Petit creux ou repas complet, de nombreux stands de nourriture locale régaleront vos papilles pendant toute la manifestation, entre une projection, une conférence ou une sortie nature !

C comme cinéma et courts métrages

Le documentaire animalier constitue l’essence même du festival. Popularisée par le film La Panthère des neiges, qu'elle a coréalisé avec Vincent Munier, Marie Amiguet présidera le jury avec une quarantaine de films en compétition en provenance des cinq continents. L’ouverture des projections débute le vendredi 27 octobre à 16 h 30 à la salle omnisports (entrée payante) et les séances (2 à 3 films) se déroulent chaque jour à 9h30, 13h30, 16h30 et 21h. Le palmarès des films primés sera présenté le mardi 31 octobre. Des pass journée, à la semaine et des billets à la séance sont en vente à la billetterie (tarifs et réservations).

D comme débats

Une vingtaine de conférences gratuites sont proposées du 28 octobre au 1er novembre en salle Romane. Parmi les sujets abordés : l’eau potable en Poitou-Charentes, les arbres remarquables, le combat pour les espèces « nuisibles », les paradisiers en Papouasie occidentale, la forêt des Landes post-incendies, l’engagement pour la protection de la nature… La journée du 31 octobre (de 10 h à 17h45) est dédiée au Coin des branchés, animé par la LPO et L’Oiseau Mag, avec des conférences sur la grippe aviaire aux Sept-Îles, les 10 ans d’Escursia, la protection des faucons crécerellettes au Sénégal, l’impact des lignes électriques sur les oiseaux, la rénovation du bâti et la biodiversité, l’Atlas des oiseaux marins nicheurs en outre-mer… Consulter l’agenda complet des conférences.
Durant trois jours, de 11h30 à 12h30, venez vous informer, témoigner et questionner des intervenants sur la biodiversité et les pratiques écocitoyennes. Un moment d’échanges proposé par EDF dans l’ambiance conviviale de l’espace WebTV, sous le chapiteau.

F comme forum nature foisonnant

Sous un chapiteau en accès libre, associations et organismes publics présentent leurs actions, tandis que des producteurs vous invitent à goûter leurs spécialités. Des professionnels de l’optique, du voyage et de l’édition naturaliste apportent leurs conseils sur l’art et la manière d’observer la nature.
Tous les jours de 10 h à 19 h. Entrée gratuite. Liste des structures présentes.

G comme gratuité et générosité

Forum, conférences, tables rondes, Café des réalisateurs, Apéros de l’environnement, Festival off… sont accessibles librement.

H comme hommage

La Fondation François Bel s’associe au Festival de Ménigoute pour une soirée hommage au réalisateur le samedi 28 octobre avec la diffusion de son premier long métrage, Le Territoire des autres, suivie d’un échange avec le public (voir l’article ci-dessous).

I comme initiation… pour petits et grands

Les adultes peuvent s’initier à la photographie nature avec Guillaume Collombet  ou à la sculpture naturaliste en argile avec Nicole Doray-Soulard et Catherine Chaillou. Sous le tivoli Espace enfants, différents ateliers sont proposés pour les 6-12 ans par le Centre socio-culturel du Ménigoutais avec le Flip, la Fédération des clubs Connaître et protéger la nature, le Groupe ornithologique des Deux- Sèvres, la Maison familiale et rurale de Saint-Loup, la Ligue pour la protection des oiseaux et l’association Deux-Sèvres Nature Environnement.
Consultez le programme des ateliers.

O comme off

Durant le festival off, les étudiants de l’Institut de formation au cinéma animalier de Ménigoute (Iffcam) présentent les documentaires réalisés dans le cadre de leur formation. Ces petits et moyens formats sont de grande qualité !
Samedi, dimanche et lundi de 9h à 12h et de 15h30 à 17h30 à l’Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute, à Coutières. Pas de réservation, entrée gratuite.

P comme professionnalisation

Nouveauté cette année, le Festival de Ménigoute se rapproche de la French Connection pour développer un volet professionnel avec un espace d'échanges et de réflexions sur les méthodes de travail et de financement de films nature afin d'encourager la coproduction de projets documentaires ambitieux, engagés et éthiques. Les auteurs et réalisateurs francophones et germanophones porteurs de projets nature et environnement sont invités à présenter leur projet à un comité d’experts, de producteurs, de diffuseurs et de distributeurs lors d’une session de pitchs. Un jury de présélection choisira 8 à 10 participants à la session de pitchs parmi les projets soumis, dont 3 projets allemands (les éléments doivent être envoyés avant le 31 juillet – inscription sur https://www.menigoute-festival.org/appel-a-projet-french-connection.html). Cet événement unique en France se déroulera le mardi 31 octobre à l’Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute, à Coutières.

R comme rencontres avec des réalisateurs

De 13 h à 14 h, vous êtes invité.e à partager un moment autour des films présentés au Café des réalisateurs sur l’espace Web TV. Pas de réservation, entrée gratuite.

S comme sorties… de la Gâtine à l'océan

Laissez-vous conduire sur les hauts lieux ornithologiques de la région et dans les coins préservés de la Gâtine et du Poitou-Charentes, faites une escapade sur l’île de Ré, la réserve de Moëze-Oléron, des Antonins… Des sorties thématiques (cabanes, traces et indices, peinture végétale…) sont organisées spécifiquement pour les 6-12 ans. Nombre de places limité, réservation indispensable. Consultez l’agenda des sorties.
Le CPIE de Gâtine poitevine anime cette année un escape game sur le mystère du bocage ainsi qu’une sortie nocturne sur les salamandres. Inscription auprès du CPIE : 05 49 69 01 44.

T comme télévisions

Les chaînes Ushuaïa TV et France 3 Nouvelle-Aquitaine s’associent au festival en proposant chacune un appel à projets documentaire de 52 minutes avec à la clé une coproduction et la diffusion du film sur l’antenne de la chaîne comme premier diffuseur.

Y comme yeux bandés !

Vivez une expérience sonore inédite grâce au "Cinéma pour l'oreille" de Boris Jollivet, qui capte les sons de la nature et propose de sentir et ressentir la nature et ses habitants les yeux bandés. Samedi 27, dimanche 29 et lundi 30 octobre, de 18 h à 18h45 à l'église de Ménigoute (10 €, sur réservation).

Catherine Levesque-Lecointre

> Dépliant du festival téléchargeable en ligne

> Tarifs des forfaits et réservations

 



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Soirée hommage à François Bel autour d’un film culte « Le Territoire des autres »

Fort du succès de la soirée consacrée au cinéaste François Bel lors de sa dernière édition, le Festival de Ménigoute renforce son partenariat avec la Fondation François Bel et présentera le samedi 28 octobre son premier long métrage, Le Territoire des autres, en présence des réalisateurs Patrick Ladoucette et Bruno Vienne, des chefs opérateurs du son Martine Todisco et Philippe Barbeau, et de Catherine Sauvin, présidente de la fondation.

« Le Territoire des autres est un trésor qui doit être chéri par les générations de cinéphiles à venir comme par ceux de la génération d'aujourd'hui qui retrouve en lui son expression propre. Tous ceux qui le verront seront touchés et y trouveront la présence d’une magie », déclara Orson Welles à propos du film réalisé par François Bel, Gérard Vienne et Michel Fano. Sept ans de prises de vue furent nécessaires pour ce premier long métrage au format 35 mm couleur sur la faune européenne, qui reçut le Grand prix de la Commission supérieure technique au Festival de Cannes en 1970.
« C’est un film culte qui a marqué l’histoire du cinéma animalier en créant un nouveau genresans commentaire, résume Patrick Ladoucette, réalisateur d’un documentaire de 26 mn sur François Bel. Sa singularité : une plongée au cœur de la nature européenne rejetant toute approche anthropomorphique, à l’opposé des documentaires animaliers de l’époque au profit d’un regard brut, au plus proche du comportement des animaux. Certes, beaucoup de choses ont été tournées depuis sa sortie, mais l’approche de ce « territoire des autres » et certaines séquences restent vraiment originales. »

Une bourse de 5 000 euros pour les étudiants de l'Iffcam

Pour réaliser ce premier long-métrage en 35 mm sur le comportement naturel des animaux, les réalisateurs durent s’adapter et fabriquer un matériel spécifique : des caméras plus silencieuses, des objectifs nouveaux, des affuts sophistiqués… « Tout le monde à l’époque allait photographier, filmer des girafes et des éléphants dans les réserves africaines. Nous avons voulu montrer qu'il suffisait d'aller aux environs de Séville, en Hollande, ou en Islande pour découvrir un autre univers », racontèrent François Bel et Gérard Vienne à la sortie du film.
« Ce film est mon expérience musicale la plus passionnante, estime pour sa part le compositeur Michel Fano, aujourd’hui âgé de 93 ans. J'ai pu écrire une sorte de symphonie dictée par les images et par les sons réels, provenant de la nature et des animaux. Ces sons ont subi un traitement électro-acoustique, ils sont devenus pour moi la respiration musicale du film. »
Lors de cette soirée hommage, qui sera suivie d’un échange avec les spectateurs, les étudiants de 2ème année de l’Institut francophone de formation au cinéma animalier (Iffcam) recevront de la part de la Fondation François Bel un chèque de 5 000 euros pour le financement de leur projet de film collectif.

Catherine Levesque-Lecointre



 

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Marine Chevalier, une nouvelle recrue dans l'équipe

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Marine Chevalier, 36 ans, a rejoint en mai l’équipe de Mainate. « Une candidature spontanée arrivée à point nommé », selon Dominique Brouard, président fondateur du Festival de Ménigoute.
Après une licence à l'École de l'image de Poitiers et un master dans l’événementiel et les projets culturels, Marine a travaillé dans le spectacle vivant et pour différents festivals. Médiatrice pendant trois ans au Musée du vitrail de Grand Poitiers, elle a découvert le Festival de Ménigoute avec intérêt lors de son installation dans le Poitou. « L’éducation populaire, chère au président et à l'équipe bénévole que j'ai eu l'occasion de rencontrer, me tient à cœur et j’aime particulièrement transmettre aux jeunes générations, confie cette bénévole active de la LPO Vienne, où elle suit en particulier les busards. Je m’intéresse en outre depuis toujours au documentaire et à la communication par l’image, animée notamment ».
D'emblée, Marine a su appréhender et s'investir dans les multiples tâches à accomplir : « Actuellement, nous procédons à la présélection des films qui seront visionnés pour la sélection définitive », précise la nouvelle recrue avec enthousiasme. Soit environ 250 documentaires réceptionnés, dont moins de la moitié seront retenus pour une quarantaine de films programmés au final durant le festival.


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Mobilisez-vous pour les « espèces susceptibles d'occasionner des dégâts »

breveLe 15 juin, le ministère de la Transition écologique a ouvert la consultation publique concernant le classement des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (ESOD, anciennement « nuisibles ») pour la période 2023-2026.
Le projet d’arrêté ministériel renouvelle au niveau national la liste des neuf espèces : la martre, la belette, la fouine, le renard, la pie, le geai, la corneille, le corbeau freux et l’étourneau. Selon un tableau de répartition géographique annexé à l’arrêté, chacune de ces espèces est classée ESOD à l’échelle d’un département ou sur un nombre limité de communes ou de cantons, où elle pourra être détruite tout au long de l’année en quantité illimitée.
Ces millions d’oiseaux et de mammifères tués chaque année ne sont pas consommés, les dégâts commis sur les activités agricoles sont rarement prouvés, l’efficacité de leur destruction n’est pas démontrée, les alternatives non létales sont rarement envisagées et leur importance pour les écosystèmes jamais prise en compte.
Vous avez jusqu’au 6 juillet pour vous opposer au projet d’arrêté en participant à cette consultation. Les résultats peuvent influer sur la décision finale ou constituer des arguments utiles dans la perspective de recours juridiques engagés par la LPO.
Pour que votre avis soit comptabilisé, personnalisez-le avec un court argumentaire adapté à votre département.
Pour en savoir plus


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"Décroissance, le festival" : du 28 au 30 juillet à Saint-Maixent-l'École

breveLa première édition de « Décroissance, le festival » se tiendra les 28, 29 et 30 juillet à Saint-Maixent-l’École (Deux-Sèvres). L’objectif : donner de la fierté aux défenseurs de la décroissance et initier un rassemblement de toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette vision. Ce festival festif rassemblera des espaces de débat et de création artistique, des ateliers d’apprentissage, des initiatives territoriales décroissantes, des lieux de rencontre, de déconnexion, de jeux, de musique... Parmi les invités, Souad Massi, Allain Bougrain Dubourg, Dominique Bourg, Jon Palais, Lucile Schmidt…
Sa billetterie étant à prix libre et conscient, afin d’en garantir l’accès à toutes et tous, une campagne de financement participatif a été lancée sur HelloAsso.
Pour en savoir plus : decroissancelefestival.org



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Crédits photo : FIFO - Patrice Mariolan
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org