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Festival de Ménigoute


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« Faute de grives… »

Voilà un vieux proverbe fort inadapté à notre ligne éditoriale, mais qui reste usité pour signifier que l’on doit se contenter de ce que l’on a, à défaut d’avoir ce que l’on souhaite. Quoi que l’on pense de cette métaphore dans le contexte actuel, ce sont bien des grives qui seront à l’affiche du 39e Festival de Ménigoute. Des grives litornes, plus précisément, immortalisées le 20 janvier 2015 par le photographe savoyard Joël Brunet (voir notre dernière newsletter), qui sera l’invité d’honneur du Salon d’art animalier lors du prochain Festival de Ménigoute.
« C’est une grive colorée et esthétique au chant très particulier, mais difficile à photographier car très farouche, raconte le photographe. L’hiver, ces grives descendent du nord de l’Europe et se disputent régulièrement des baies. Je me suis donc mis à l’affût de cet arbuste et j’ai pu saisir cet instant, qui n’a pas duré plus de deux minutes ! »
Finaliste du concours BBC Wildlife, cette image a remporté un prix au Festival de Namur et au festival allemand GDT.

Doit-on avaler des couleuvres ?

Mais revenons à nos proverbes… Doit-on manger des merles, faute de grives, ou avaler des couleuvres ? Difficile d’éluder les événements récents qui se sont déroulés dans les Deux-Sèvres autour des mégabassines, où deux visions s’affrontent autour du partage de l’eau. L’avis de nombreux chercheurs et de certaines institutions, pointent la « maladaptation » des « retenues de substitution » au changement climatique, et de nombreux recours juridiques sont en cours...
En aucun cas, d'où qu'elles viennent, on ne peut cautionner les violences, mais on ne saurait remettre en question la mise en cause de l’impact que le remplissage des bassines est susceptible d’avoir sur l’hydrographie locale, eu égard aux deux années de sécheresse que nous traversons. Et ce n’est pas l’ultime rapport du Giec qui nous contredira…
N’est-il pas temps, comme le suggèrent Allain Bougrain-Dubourg et le directeur général de la LPO, Matthieu Orphelin, dans une tribune publiée dans L’Obs, de « mettre en pause quelques mois les projets conflictuels » et d’y trouver des réponses collectives et démocratiques ? Comment en effet « prétendre vouloir préparer et adapter notre pays aux futurs désordres écologiques si nous ne sommes même pas capables de réguler la gestion agricole de l’eau sur un seul département ? ».
"La maison brûle", veut-on essayer d'apaiser le feu ?

Dominique Brouard

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Drôles d'oiseaux avec Christian Cools, d’Arte

Chargé des programmes à l’unité Connaissance d’Arte GEIE, Christian Cools était l’invité de la rubrique Drôles d’oiseaux lors du dernier Festival de Ménigoute. Une réalisation de l'Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute.

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Marie Amiguet, présidente du jury du 39e Festival de Ménigoute

Popularisée par le film La Panthère des neiges, qu'elle a coréalisé avec Vincent Munier, Marie Amiguet présidera le jury du 39e Festival de Ménigoute. Interview.

• Quelle est votre actualité ?
Nous finissons ces jours-ci le tournage (j'y suis cadreuse) du troisième opus sur les loups de Jean-Michel Bertrand, avec qui j’avais déjà travaillé précédemment, et qui sortira en salle début 2024. Il y donne la parole aux gens que l'on n’entend pas dans les médias, la voie du vivre ensemble, du dialogue, du respect.
Je travaille ensuite sur le repérage et le tournage d’un nouveau documentaire qui nous plongera dans les mystères de la communication intuitive avec les animaux. Une forme un peu nouvelle pour moi, car cette fois-ci je serai derrière mais aussi devant la caméra, en tant que cobaye et « passeuse » entre les personnages. Peut-être aussi à la caméra sur le tournage d'une fiction cinéma sur le retour du loup. Encore les loups…

• À la sortie de La Panthère des neiges (cf. newsletter de novembre 2021), vous aspiriez à ralentir. Le César (cf. newsletter de mars) que vous avez remporté a-t-il changé la donne ?
Non ça n’a rien changé de fondamental, même si cette notoriété subite fait qu’on s’intéressera peut-être davantage à mes projets aujourd’hui et que j'ai plus d'assurance pour défendre mon travail. Je ne calcule pas vraiment ma « carrière », je me laisse porter par mes intuitions et mes coups de cœur (ou de gueule). Paradoxalement, j’ai besoin de me détourner un peu de l’image et des écrans : je rêve depuis longtemps d'expérimenter le métier de bergère, ce qui semble se mettre en place pour cet été, et je me lance dans l’écriture d’un livre.

• Quel est le sujet de ce livre ?
Il sera sûrement en partie corrélé au projet de film. J'ai eu besoin de légitimer ce projet au travers notamment d'une résidence d’écriture. À l'Iffcam, nous avons appris le processus d'écriture documentaire, images et sons à l'appui, mais écrire un livre alors qu'on n'est pas écrivaine et que les librairies regorgent de lectures exceptionnelles, c'est une autre paire de manches ! J’ai été sollicitée par Stéphane Durand, qui intervenait à l'Iffcam et dirige la collection Mondes sauvages, chez Actes Sud.
C'est encore flou, mais je veux rendre un hommage au sauvage à travers mon vécu et surtout mes rencontres… J’y raconterai comment l’univers non humain, qu’il s’agisse des grands espaces, du monde végétal, minéral et bien sûr animal, m’a reconnectée à moi-même (et finalement aux humains) et comment cela me fait grandir chaque jour en me faisant entrevoir une société plus belle.

• Comment envisagez-vous votre rôle de présidente du jury au prochain Festival de Ménigoute ?
Ces dernières années, j’ai refusé tous les jurys qu'on m'a proposés (sauf celui du Festival international film & livre d’aventure de La Rochelle, en novembre dernier), car j’étais saturée d’images. Quand on passe 90 % de son temps au montage devant les écrans, on n'aspire pas à aller s'enfermer dans une salle obscure. Je suis très heureuse et très honorée de pouvoir répondre à l’invitation de Dominique Brouard, même si c'est difficile de m'engager si longtemps à l’avance. Je suis d’autant plus touchée que peu de femmes ont eu ce rôle au FIFO. Je l’assumerai avec curiosité, passion et enthousiasme. J’ai envie de voir comment le film animalier a évolué… et hâte de connaître le reste du jury. Ça me met une claque quand je calcule qu'il y a douze ans, je faisais mon premier FIFO, que l'année d'après je faisais partie du jury Jeunes regards...

• Vous succédez à Paul-Aurélien Combre, qui était pour sa part le premier président du jury issu comme vous de l’École de cinéma animalier de Ménigoute (Iffcam). Pensez-vous que l’avenir est aux Iffcamiens ?
Cela me paraît inéluctable ! J'imagine que c’était d’ailleurs le souhait de Dominique Brouard, lors de la création de l’Iffcam, que de créer un vivier de réalisateurs concernés. Il y est parvenu puisque nous revenons toujours à Ménigoute avec amour et envie. Chaque étudiant.e cherche sa place, mais ce réseau ouvre des portes intéressantes et originales et ça va dans le bon sens, un sens militant. Il faut tout de même veiller à ne pas tourner en vase clos !

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre

 



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Une rencontre franco-allemande autour du film animalier à Ménigoute

Pour sa 39e édition, le Festival de Ménigoute a été sollicité par le collectif de la French Connection pour accueillir les 2es Rencontres franco-allemandes autour du documentaire animalier-nature. Christian Cools, chargé de programmes à l’unité Connaissance d’Arte GEIE, nous en dit plus sur cette initiative.

Si le Festival de Ménigoute peut se targuer d’être la manifestation française la plus importante autour du cinéma animalier, le festival allemand Greenscreen, qui a lieu chaque année début septembre, s’en distingue par une dimension professionnelle grâce à sa session de « pitch ». L’exercice consiste, pour les réalisateurs et producteurs, à résumer leur projet de film devant des coproducteurs et diffuseurs potentiels. « C’est ce qui fait la marque d’un festival professionnel », assure Christian Cools, chargé de programmes à l’unité Connaissance d’Arte GEIE. Fin 2021, il a créé avec les producteurs allemands Annette Scheurich (Marco Polo Film AG), Thomas Weidenbach (Längengrad Film Produktion) et le Français Nicolas Zunino (Le Cinquième Rêve), un collectif destiné à encourager la collaboration et la coopération entre les professionnels français et allemands du genre animalier/nature/environnement. « Le cinéma animalier est un genre très cher à produire, précise le professionnel, car les durées de tournage sont très longues, avec une exigence de qualité d’images, l’utilisation de drones, etc. Or, les chaînes n’ont guère augmenté leur participation depuis trois ans en dépit de l’inflation. Il faut donc travailler à plus grande échelle pour avoir un plus gros budget de production ». Et de reprendre à son compte l’adage des années 70 : « Quand on n’a pas de pétrole, on a des idées ! Nous n’avons pas les budgets de la BBC, il faut donc trouver des parades ! ».

Un contexte audiovisuel peu favorable au cinéma animalier

D’où l’initiative de ce groupe informel, baptisé La French Connection, de proposer des lieux de rencontres pour échanger, partager les expériences, les méthodes de travail, faire fructifier les projets. Les 1ères Rencontres franco-allemandes, accueillies l’an passé par le festival Greenscreen, ont eu une forte résonnance locale et nationale, tant au niveau du festival qu'au niveau de la presse, qui a encouragé les membres du collectif à continuer leur action autour de la coopération franco-allemande, en investissant cette fois le territoire français. « Nous considérons que la France et l’Allemagne ont une façon de faire différente des Anglo-Saxons, une narration plus créative, moins formatée, moins codifiée. Nous avons une tradition d’auteurs français et une cinématographie franco-allemande à promouvoir face à la force de frappe de la production anglo-saxonne. »
Force est de constater que le contexte audiovisuel est peu favorable au cinéma animalier. Les producteurs français de films animaliers se sont d’ailleurs réunis cette année au Festival international documentaire (FIPADOC), à Biarritz, pour faire face à ce constat et demander plus de cases animalières/nature aux chaînes télévisées.

French Connection, le retour ?

De son côté, Christian Cools est venu découvrir le Festival de Ménigoute l’année dernière. « J’ai adoré l’ambiance, la dimension militante, la présence du public, et je pense que l’aspect professionnel pourrait cohabiter avec la dimension populaire du festival. »
La proximité de l’Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute, unique en son genre en Europe, constitue un atout supplémentaire pour la création d’une session de pitchs au FIFO, une première pour le documentaire animalier en France. « Outre la session de 8 projets pitchés ouverte à des pays francophones et aux Allemands, ces rencontres s’articuleraient sur plusieurs temps forts, précise Guilaine Bergeret, relais de cette initiative à Ménigoute : un séminaire présentant les écosystèmes français et allemands en matière de docs animaliers/nature, des études de cas de coproductions franco-allemandes, des conseils pour mettre en place ces coproductions... Enfin, un espace de networking sera dédié aux participants de La French Connection pour que les différents acteurs du cinéma animalier puissent se rencontrer autour de projets concrets dans l’éventualité de travailler ensemble. »
L’appel à projet sera lancé très bientôt.

Catherine Levesque-Lecointre

Le programme des rencontres
Lundi 30 octobre 2023, à 18 h : apéritif d’accueil au Forum.

Mardi 31 octobre 2023 : atelier sur la coproduction franco-allemande à 10 h ; déjeuner à 12 h et session de pitchs (en français ou en allemand) à 14 h.

© Green Screen Festival




 

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"Présumés coupables"

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La LPO vient de lancer la campagne "Présumés coupables", qui porte sur les « espèces classées susceptibles d'occasionner des dégâts » (ESOD), qualifiées de « nuisibles » jusqu’en 2016. À travers ce plaidoyer, la LPO demande la révision de l'arrêté triennal fixant la liste des ESOD du groupe 2 (belette d'Europe, fouine, martre des pins, renard roux, corbeau freux, corneille noire, pie bavarde, geai des chênes, étourneau sansonnet), avec l’objectif de la voir disparaître, ou tout au moins considérablement réduite. Différentes actions de sensibilisation et de mobilisation seront menées, avec une invitation à participer massivement à la consultation publique obligatoire qui sera mise en ligne par le gouvernement avant l’été. Lors de la publication de ce dernier en juin 2023, et en fonction de son contenu, des recours juridiques seront envisagés aux niveaux national et local.
Chaque citoyen peut en parallèle interpeller ses élus locaux qui ont la possibilité d’exclure certaines espèces du classement ESOD à l’échelle d’une commune, d’un canton ou d’un département.

> Voir l’épisode de la Web-série Colocataires Sauvages sur ce sujet



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Réalisateurs, présentez votre film au Fifo !

breveLe prochain Festival de Ménigoute se déroulera du 27 octobre au 1er novembre 2023. Réalisateurs, vous pouvez d’ores et déjà soumettre votre film en présélection en complétant un questionnaire en ligne sur le site du festival avant le 1er juillet. Tout film d'une durée supérieure à 15 minutes sera inscrit dans la catégorie "programme long" et ceux inférieurs à 15 minutes dans la catégorie "programme court". L'exclusivité de l'ornithologie n'est pas obligatoire. Le règlement et les conditions de participation sont identiques pour ces deux catégories et disponibles sur le site du FIFO.

© Jan Alexander / Pixabay



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« Les oiseaux, voyageurs du ciel » sur arte.tv

breveOù les oiseaux puisent-ils leur énergie pour voler ? Comment font-ils pour ne pas entrer en collision lorsqu'ils volent en nuées ? Comment des espèces aviaires nées il y a 60 millions d'années se sont-elles aussi bien adaptées à l'activité humaine ? Aux côtés d'ornithologues et de chercheurs, l'univers complexe et fascinant des oiseaux dévoile ses secrets en trois épisodes de 43 min disponibles jusqu’au 17 juin 2023 : La conquête des cieux, Des animaux sociaux, Des volatiles et des hommes.

À visionner sur : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023528/les-oiseaux/

© Danny Moore de Pixabay




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Ce mois-ci, FIFO-Distribution vous propose :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com

 

 



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Crédits photo : FIFO - Patrice Mariolan - Danny Moore - Jan Alexander - Green Screen Festival - Vincent Munier
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org