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Festival de Ménigoute


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39e Festival de Ménigoute : on y est presque !

Nous nous réjouissons de vous retrouver dans moins d’un mois pour vivre un 39e Festival de Ménigoute, sous la houlette de Marie Amiguet, présidente du jury, de Joël Brunet, invité d’honneur du Salon d’art animalier, et du nouveau président de Mainate, Éric Bonnet.
Pas moins de 48 films sont au programme, dont 31 longs métrages, dix courts-métrages, et sept films hors compétition (voir notre article sur la sélection officielle), ainsi que plus d’une vingtaine d’expositions en différents points du village. Outre le Café des réalisateurs, les Apéros de l’environnement, le Festival off des étudiants de l’Institut de formation au cinéma animalier de Ménigoute (Iffcam), accessibles librement, une vingtaine de conférences gratuites sont proposées.

Parmi les temps forts, une soirée hommage au réalisateur François Bel, le samedi 28 octobre avec la diffusion de son premier long métrage, Le Territoire des autres, la diffusion en avant-première du nouveau film de Jean-Michel Bertrand, Vivre avec les loups, mardi 31 octobre, à 16 h 30.

De nouvelles rencontres professionnelles

Nouveauté cette année, le Festival de Ménigoute s'est rapproché de la French Connection pour développer un volet professionnel unique en France qui prendra la forme d'un séminaire et d'une session de pitchs pour des porteurs de projets documentaires, le 31 octobre, lors des Rencontres franco-allemandes du documentaire animalier-nature. Une sélection d'une quinzaine de films sera programmée à Vasles du 28 au 31 octobre (séances à 15 h et 20 h 30, plus de détails sur notre site). Nos précieux bénévoles et l'équipe de Mainate s'affairent pour vous réserver le meilleur accueil lors de cette 39e édition. Nous vous attendons nombreux à Ménigoute !

L’équipe du festival

> Dépliant du festival téléchargeable en ligne
> Tarifs des forfaits et réservations


 

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La sélection des films en images

Des profondeurs de la mer aux cimes enneigées en passant par les cactus, le Grand Lac Salé, les renards de Londres ou l’avifaune de la cathédrale de Strasbourg, la (bio)diversité est de mise parmi les 31 films et dix courts-métrages en compétition de cette 39e édition du Festival de Ménigoute. Aperçu en images.
Montage : Louise Jacquot. Musique : Scott Buckley.

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Marc Giraud : « Je pourrais vous parler du système endocrinien, mais ça marche moins bien que les parades nuptiales ! »

Naturaliste et écrivain spécialisé en zoologie (45 titres à son actif), scénariste de documentaires (La France sauvage, Vivant...) et chroniqueur radio, Marc Giraud est présent chaque année sur la Web TV du Festival de Ménigoute, où il dédicacera cette année deux nouveaux ouvrages : Reconnaître facilement les animaux et Bêtes de sexe.

• Comment est né le premier Petit Guide Delachaux, que vous avez conçu en partenariat avec la Fédération nationale des clubs Connaître et protéger la nature (FCPN) ?
J’avais déjà écrit une brochure dans cet esprit pour l’Aspas il y a fort longtemps, en noir et blanc, faute de moyens suffisants. Je rêvais d’un guide très très grand public qui donnerait les bases que beaucoup de gens n’ont pas. Beaucoup ne savent pas distinguer un crapaud d’une grenouille par exemple. Or, ce que je vois dans les livres n’est pas toujours sur le terrain… et ce que je vois sur le terrain n’est pas toujours dans les livres ! J’ai donc nourri ce guide de mes observations et interrogations de terrain, en mêlant des comportements animaux à l’identification : par exemple, le pigeon qui claque des ailes lors d’un vol territorial. On y parle de tout ce que l’on peut rencontrer en balade. Pour l’avoir expérimenté lors de sorties, je confirme que tout ce que l’on voit facilement figure bien dans ce guide à portée de tous. C’est un « bébé guide d’identification » qui entend donner le goût d’aller plus loin à ceux qui ne sont encore allés nulle part ! La collaboration avec les CPN s’est imposée en ce sens que nous sommes de la « même famille » et que ce guide peut aussi convenir à des enfants, avec des astuces de terrain propres aux CPN. Avec à la clé une visibilité partagée en librairie.  La collection va s’agrandir au printemps prochain avec Reconnaître facilement les oiseaux, de Marc Duquet et François Desbordes, et Identifier facilement les insectes, de Vincent Albouy et Florence Dellerie, une illustratrice elle aussi très douée. Il y aura ensuite Reconnaître facilement les arbres, un sujet pas si simple à bien réaliser, et Reconnaître facilement les papillons.

• Votre collection à succès En bord de chemin, que vous avez déclinée en vidéo au festival, continue elle aussi à s’agrandir !
Je termine en effet La forêt en bord de chemin, qui sortira au printemps prochain, avec une majorité de photos de Fabrice Cahez, mais aussi beaucoup d’autres photographes, que j’ai dénichés notamment sur Facebook. Cette collection s’apparente un peu à de l’audiovisuel, avec des images qui racontent une histoire. Il y en aura deux autres ensuite sur la ville et la montagne. Ce qui fera dix au total. Il faut savoir s’arrêter.

• Votre nouvel ouvrage, Bêtes de sexe, sort en librairie le 6 octobre. Un sujet racoleur ?
J’avais déjà abordé ce sujet dans Le sex-appeal du crocodile, un livre humoristique, mais celui-ci est beaucoup plus fouillé. Il se trouve que c’est le comportement qui éveille le plus l’attention ! Je ne suis pas obsédé sexuel (rires), mais j’ai fait ce constat lorsque je faisais des chroniques télé avec Christophe Dechavanne. Je pourrais vous parler de la digestion ou du système endocrinien, mais ça marche moins bien que les parades nuptiales ! Pour autant, ça n’est pas un livre racoleur. La sexualité est un sujet très riche et très rigolo. Mon but, c’est de montrer que les animaux sont intéressants pour eux-mêmes, qu’ils méritent un coup de jumelles, donc autant les aborder par un sujet qui suscite l’attention. Cette fois, ce sera avec des jumelles de voyeur !

• Vous y placez l’humain au sein du règne animal : provocation ?
Comme on oublie trop facilement que nous faisons partie du règne animal, ce sous-titre est en effet volontairement provocateur, puisque nous présentons, avec ma co-autrice Annabelle Pongratz, qui est psychologue et sexologue, « la diversité amoureuse des humains et des autres animaux ». Le fait est qu’en matière de sexualité, nos variétés humaines n’ont rien à envier à l’inventivité de la nature. Sans céder à la mode du « wokisme », nous y abordons des questions que tout le monde peut se poser à rebours de nombreuses idées reçues. Beaucoup d’espèces animales sont homosexuelles ou bisexuelles. Le viol, très répandu chez les humains, est très rare chez les autres primates. La notion de plaisir, qui est très peu étudiée, existe bel et bien chez les animaux. D’ailleurs, je voulais au départ appeler ce livre « Comment jouissent les mouches, les humains et les baleines ? », mais ça n’a pas convaincu !
Notre approche du sujet est résolument féministe. À l’exception du clitoris de la hyène, qui ressemble à un phallus, j’ai découvert par exemple que les organes sexuels féminins chez les animaux et les humains sont beaucoup moins étudiés que les organes sexuels masculins. La science a longtemps été misogyne. Heureusement que des chercheuses commencent à s’y intéresser. Pourtant, de nombreux animaux possèdent un clitoris : même les couleuvres prennent leur pied ! Le plaisir féminin est d’ailleurs au centre de l’évolution. Même Darwin avait compris le rôle primordial des femelles. Ce sont elles qui choisissent, y compris les bons coups !
Vous découvrirez par exemple le zizi musical de la tipule, sorte de vibromasseur conçu pour plaire aux femelles. C’est un sujet passionnant ! J’y ai aussi fait tous les dessins.

• Où en êtes-vous de votre engagement associatif ?
Je suis toujours administrateur et porte-parole de l’Aspas, et cela occupe un tiers de mon temps. La nature me donne beaucoup, donc je trouve important de le lui rendre. Si j’étais plus jeune, je serais aussi activiste chez Extinction Rebellion ou Dernière rénovation, mais je manque de temps. Ils ne connaissent pas vraiment la nature, mais sont engagés dans une lutte climatique qui nous concerne tout autant que l’érosion de la biodiversité. Ils ne sont malheureusement pas assez nombreux.

• Que représente pour vous le Festival de Ménigoute ?
J’y viens depuis le début, avec différentes casquettes : j’y ai donné des cours de dessin, mon premier métier pendant une dizaine d’années ; j’y suis allé en tant que rédacteur en chef du magazine Hibou ; j’y ai été membre du jury ; et j’y anime depuis quelques années la Web TV aux côtés des étudiants de l’Iffcam. Je n’ai pas encore fait le cuistot ! Blague à part, c’est LE rendez-vous de tous les protecteurs de la nature en France. C’est sans hésiter le festival le plus associatif et je me réjouis d’y voir les nouvelles générations dans un bon état d’esprit. On a besoin de la relève !

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre

> Reconnaître facilement les animaux, de Marc Giraud et Florence Dellerie, éditions Delachaux et Niestlé (12,90 €). Téléchargez gratuitement un extrait.

> En librairie le 6 octobre :Bêtes de sexe – La diversité amoureuse des humains et des autres animaux, Marc Giraud et Annabelle Pongratz, préface de Benoît Grison, éditions Delachaux et Niestlé (22,90 €). Téléchargez gratuitement un extrait.

> https://www.marcgiraud-nature.net/

 



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39e Festival de Ménigoute : 31 films et une dizaine de courts-métrages en compétition

Parmi quelque mille films reçus, le comité de sélection a retenu 31 films, auxquels s’ajoute une dizaine de courts-métrages sélectionnés par une autre équipe*, soit treize nationalités représentées. En voici un avant-goût avec les témoignages de Philippe de Grissac et Patrick Luneau, réalisateur, qui visionnent la présélection depuis une dizaine d’années.

Leur duo est renforcé depuis l’an passé par deux anciennes étudiantes de l’Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute (Iffcam), Ariane Lamarsaude et Laurie Copeaux. « Elles ont un regard professionnel et technique sur les images, le son, mais aussi sur la narration, qui nous est d’une aide précieuse, se félicite Philippe de Grissac. Nous représentons à nous quatre différentes générations et nos approches sont complémentaires. Je crois pouvoir dire que nous tirons le meilleur de ce que nous recevons. »
« C’est un vrai plus lorsque nous avons un doute sur un documentaire, confirme Patrick Luneau, en particulier cette année, où nous avons reçu énormément de bons films. Même en sélectionnant ceux qui nous paraissaient incontournables, nous en avions trop. Il y a parfois aussi des films en suspens, qui ne font pas l’unanimité, et il faut bien réussir à trancher ! »
La tendance des films sur le déclin de la biodiversité, sur des problématiques de conservation d’espèces menacées ou de cohabitation entre l’homme et l’animal se confirme. « Je suis toujours surpris de voir comment les réalisateurs s’emparent de thématiques classiques, mais avec plus de connaissances, plus de profondeurs », estime Philippe de Grissac, citant notamment le nouveau film de Jan Haft, qui met en scène sa propre équipe en train de filmer un papillon rare dans un road movie. Ou encore un film sur la mésange charbonnière, qui dévoile de nouveaux savoirs sur une espèce ordinaire.

« Nous sommes attentifs aux approches formelles singulières ou décalées, avec des choix assumés », abondent en chœur Patrick Luneau et Philippe de Grissac, qui défendent tous les deux une « ouverture à l’originalité et à l’humour ». Et de citer un film d’animation déroutant sur des rainettes au Costa Rica, The Waiting, durant lequel le dessin s’élabore sous les yeux du spectateur.

Sept films hors compétition

« Nous avons aussi sélectionné un épisode d’une série sur le panda géant, pour montrer qu’il est plus qu’une bête de zoo, ironise Patrick Luneau, et des monographies de facture classique qui font la marque du festival, comme le 52 minutes sur le balbuzard pêcheur. »
La question du recours aux animaux imprégnés (Wolf ; Knock, knock, a woodpecker world) demeure l’objet de débats. « Certain.e.s jeunes cinéastes animaliers refusent de manipuler ne serait-ce qu’un insecte », souligne Patrick Luneau, partisan d’une vignette qui afficherait clairement un tournage avec des animaux libres et sauvages.

La projection de ces films sera complétée par sept films hors compétition : Incroyables plantes et Auprès de ma bouse, diffusés le 27 octobre ; Le territoire des autres, diffusé lors de la soirée hommage à François Bel, le 28 octobre, à 21 h ; Sans faire de vague, diffusé en deuxième partie de cette soirée ; Archipel des forêts, le film lauréat du Prix Nature Ushuaïa TV 2022 et Vivre avec les loups, diffusés le 31 octobre ; Hors-piste, le film lauréat du Prix Nature Ushuaïa TV 2021, diffusé le 1er novembre, à 9 h 30.

Retrouvez toute la programmation des films sur notre site Web

Catherine Levesque-Lecointre

* Les réalisateurs Louise Jacquot, Félix Bazinet, Basile Gerbaud.




 

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Réserve naturelle des Sept-Îles : une nouvelle dimension

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Grâce à l’importante extension de son périmètre inaugurée le 25 août dernier, la réserve naturelle nationale des Sept-Îles (Côtes-d’Armor) devient la deuxième plus vaste de France métropolitaine après les Bouches de Bonifacio (Corse-du-Sud), et la plus grande de l’Hexagone.
Le projet d’extension de la réserve, créée en 1976 à l’initiative de la LPO et toujours gérée par l’association, a été mené en étroite concertation avec les usagers du territoire et le monde scientifique entre 2018 et 2022. L’île Tomé ainsi que le plateau des Triagoz viennent s’ajouter à l’archipel. La superficie totale passe ainsi de 280 hectares à 19 700 hectares tandis que la surface terrestre double pour atteindre 80 hectares.
Avec onze espèces qui s’y reproduisent, l’importance de la réserve des Sept-Îles pour les oiseaux marins est cruciale. L’archipel accueille ainsi la quasi-totalité des populations tricolores de macareux moine et de fous de Bassan. C'est aussi le premier site de naissance de phoques gris en France.
Découvrez la vidéo en ligne

> Une conférence gratuite sur la grippe aviaire aux Sept-Îles est programmée au festival mardi 31 octobre, de 11 h à 11 h 45, salle Romane.

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Les ONG quittent le Groupe national loup

breveLes six organisations de protection de la nature (WWF, LPO, FNE, Ferus, ASPAS, Humanité & Biodiversité) représentées dans le Groupe national loup ont annoncé le 18 septembre leur retrait de cette instance consultative, indignées par le contenu déséquilibré du nouveau Plan national d’action présenté par le gouvernement pour 2024-2029. Elles déplorent l’absence totale d’évaluation du plan précédent et d’analyse de l’évolution de la situation en termes de dommages, de développement de la population de loups, de valorisation des expériences de terrain favorisant la coexistence, ou de baisse du nombre d’animaux d’élevage tués par rapport au nombre de loups présents.

Selon elles, le gouvernement fait le choix délibéré d'utiliser les dérogations juridiquement prévues dans le statut de protection pour organiser sans l’assumer une régulation cynégétique du loup en simplifiant les procédures d’abattage, empêchant le rétablissement d’une population viable de l’espèce sur son aire naturelle de répartition.

© Vladimircech / Freepik


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Un numéro de la revue 303 consacré aux oiseaux

breveL’exigeante revue 303 consacre son dernier numéro, joliment illustré, aux oiseaux des Pays de la Loire, région qui abrite quelque deux cents espèces nicheuses. L’approche du sujet est plurielle et singulière : poétique, artistique, onirique, musicale, historique, savante… Du baguage dans l’estuaire de la Loire aux girouettes du Saumurois, en passant par les pigeons-sifflets sarthois et une grotte de Mayenne qui abrite 25 gravures d’oiseaux paléolithiques, on picore avec délectation dans ce vagabondage territorial et patrimonial au travers d’une gent ailée pour le moins inspirante.

303, arts, recherches, créations – Les oiseaux (15 €, en vente en librairie et en ligne).




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Ce mois-ci, FIFO-Distribution vous propose :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com

 

 



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Crédits photo : FIFO - Patrice Mariolan - YANN SOCHACZEWSKI - Vladimircech / Freepik - LPO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org