Si ce message ne s'affiche pas correctement, consultez sa version en ligne.
Festival de Ménigoute


ligne photo
ligne

Célébrons la nature à Ménigoute !

À quelques heures du lancement du 39e Festival de Ménigoute, toute l’équipe trépigne d’impatience et les cinéastes sont nombreuses et nombreux à répondre à ce rendez-vous tout naturel, aux côtés des artistes animaliers, des associations… On n’attend plus que vous pour célébrer la nature à Ménigoute du 27 octobre au 1er novembre prochains : une parenthèse ressourçante dans un contexte pour le moins morose.
« Depuis son origine notre festival a vocation à questionner, sans œillères, l’ensemble des sujets qui touchent l’avenir des espèces et des milieux, déclare Éric Bonnet, président de Mainate, en préambule du catalogue de cette 39e édition. Je compte m’inscrire dans la lignée de mes prédécesseurs et encourager les initiatives qui visent à mettre fin aux pratiques qui nuisent à la biodiversité. »
Nous partageons la tristesse de notre équipe suite aux disparitions, en décembre dernier, d’André Girard, bénévole du festival (voir l’hommage dans notre newsletter), et en janvier de Michel Terrasse, cinéaste et grand défenseur des rapaces (voir l’hommage dans notre newsletter). Ils ont accompagné notre festival dès l’origine et nous leur dédions cette édition.
La commune de Ménigoute travaille sur la restauration du Château Boucard, destiné à recevoir une médiathèque qui mettra en lumière les legs de la bibliothèque de Jean-Marc Thiollay et des films de Michel Terrasse et ceux qu'il a coréalisés avec son frère, Jean-François, lequel sera présent à Ménigoute aux côtés de sa fille.
C’est avec joie que nous avons appris que cet édifice a été lauréat du loto du Patrimoine 2024 pour le département des Deux-Sèvres. Si toutes les planètes s’alignent, les travaux pourraient être lancés l’an prochain pour le 40e anniversaire du festival. Vous pouvez découvrir ce projet en détail dans l’enceinte du château.

Bon festival à toutes et tous !

Catherine Levesque-Lecointre

> Feuilletez en ligne le catalogue de cette 39e édition.


 

edito



ligne

photo

« Incroyables plantes ! » présenté hors compétition

Le film de Céline Malèvre, lauréate en 2022 de l’appel à projets porté par France 3 Nouvelle-Aquitaine et le Festival de Ménigoute, sera présenté hors compétition en ouverture du festival. Ce documentaire passionnant dévoile les capacités méconnues du monde végétal.

Écrit par Céline Malèvre & Marie-Elise Tang. Coproduit par FIFO Distribution & France Télévisions (52 minutes – 2023).

photo



ligne

photo

photo

Des Rencontres culturelles du cinéma animalier autour de l’Atlas des mammifères de France

Chargée de mission "Atlas des mammifères de France & Évaluation des petits et moyens mammifères" à la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM), Audrey Savouré-Soubelet présentera vendredi 27, à 17 h 30, une conférence sur le nouveau volume de cet atlas, consacré aux carnivores et aux primates, aux côtés de Patrick Haffner, expert mammifères dans l’unité PatriNat* basée au Muséum national d’Histoire naturelle. Interview.

• Quelle est la genèse de cet atlas ?
Le seul et unique atlas des mammifères de France a été publié par la SFEPM en 1984 et concernait uniquement la métropole. Près de quarante ans d’inventaires ont depuis grandement enrichi la connaissance des espèces et leur répartition, tout particulièrement en outre-mer. Nous nous sommes donc attelés il y a une dizaine d’années à la réalisation de cet atlas en six volumes, dont les deux premiers ont été publiés en 2016 (Les mammifères marins) et en 2021 (Les ongulés et les lagomorphes). Ils seront d’ailleurs en vente sur le stand de la SFEPM dans le forum du festival. À terme, il y aura six volumes en tout qui concerneront plus de 450 espèces de métropole et d’outre-mer, y compris la Terre Adélie et Clipperton qui hébergent des mammifères marins !

• Ce troisième volume à paraître est particulièrement attendu…
Les carnivores suscitent en effet toujours beaucoup d’intérêt et de nouvelles espèces sont apparues depuis 1984, le loup notamment qui avait été éradiqué de France dans les années 1930. Le chacal doré, quant à lui, est cité, mais il ne fait pas l’objet d’une monographie car seules deux observations avaient été réalisées quand nous avons bouclé ce volume. Les volumes sont édités par le Service des publications scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle et il y a toujours un délai entre la remise du manuscrit, envoyé début 2022, et la parution, prévue courant novembre.

• D’où proviennent les données ?
L’atlas synthétise prioritairement les données acquises depuis 2000, qui proviennent d’observations d’origines diverses : empreintes, crottes, poils, cadavre, photos prises par des appareils automatiques… Certaines espèces, comme le lynx, font l’objet d’un protocole précis avec analyse génétique à la clé, d’autres sont issues d’observations opportunistes. Nous n’avons pas de budget pour ce travail, hormis le temps que nous y consacrons pour la coordination, et les contributeurs sont bénévoles. Généralement, l’information transite par une association régionale qui nous la transmet après validation.
Dans l’atlas, nous valorisons ensuite ces données sous forme de monographies permettant d’accéder à une information sur la répartition des espèces, leur biologie, leur dynamique de population, les menaces et mesures de gestion mises en place ; elles sont complétées par des monographies géographiques qui présentent succinctement l’ensemble des territoires hébergeant les mammifères étudiés et se focalisent sur les problématiques territoriales.

• Ces données sont-elles accessibles pour ceux qui n’achètent pas l’atlas ?
Ce sont en effet des données publiques partagées sur le site du Muséum national d’Histoire naturelle et de la SFEPM, avec quelques garde-fous toutefois en fonction de la sensibilité des données : on ne diffuse pas les données de tanières ou celles des grottes pour les chauves-souris afin d’éviter le dérangement ou le braconnage…

• Les données sur les mammifères sont-elles lacunaires ?
Les lacunes de connaissance sont énormes sur les mammifères. Contrairement aux oiseaux, nous ne calculons pas leurs effectifs. Cela vaut pour des espèces communes, comme le renard, la fouine ou le saïmiri écureuil en Guyane. On constate qu’il y a des trous dans les cartes ! Pourtant, les données jouent un rôle essentiel pour la conservation des espèces. Un protocole a par exemple permis de remonter des données suffisantes pour constater l’expansion de la loutre. Cartographier sa présence permet la mise en place de corridors biologiques, des passages à loutres notamment, pour faciliter sa circulation. À l’inverse, on manque de données pour le lapin de garenne, car personne ne le signale, alors qu’il est en régression. Ces données sont également cruciales pour les espèces envahissantes, comme le vison d’Amérique, qui concurrence le vison d’Europe. Or, ce dernier est l’un des carnivores les plus menacés du monde (voir notre article sur ce sujet).

• Sur quels mammifères porteront les volumes suivants ?
Sur les chiroptères, les rongeurs, puis les autres (Eulipotyphles, Diprotodontes et Xénarthres).

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre

> Atlas des mammifères sauvages de France. Volume 3 carnivores et primates (à paraître en fin d’année).

* En partenariat avec le CNRS, l’OFB et l’IRD.

© Stéphane Raimond



ligne

photo

photo

Incroyables plantes !

Présenté lors de l’inauguration du Festival de Ménigoute, vendredi 27 octobre, à la séance de 17 h, puis au cinéma de Vasles, samedi 28 octobre à 20 h 30, le documentaire de Céline Malèvre*, Incroyables plantes !, bouscule nos préjugés sur le monde végétal. Captivant !

Les films sur le monde végétal ne sont pas légion. Lauréate de l'appel à projets 2022 porté par le Festival de Ménigoute et France 3 Nouvelle-Aquitaine, Céline Malèvre a eu l’audace de s’atteler à un documentaire de 52 minutes sur les récentes découvertes scientifiques qui bouleversent nos certitudes sur un univers que l’on pensait bien différent du nôtre. « On sait désormais que les plantes développent une forme d’intelligence, de sensibilité et une capacité à communiquer, notions jusqu’ici très anthropocentrées », argumente la réalisatrice, bluffée par ces aptitudes encore méconnues. « Nous avons un certain détachement à l’égard du monde végétal, que l’on considère comme inerte, alors qu’il est doté de récepteurs sensoriels dont nous ne disposons pas ! », regrette l’ex-étudiante à l'Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute (Iffcam).

Une approche pluridisciplinaire du monde végétal

Reléguées à tort en bas de l’échelle du vivant ou injustement réduites à un rôle utilitaire ou décoratif, les plantes sont pourtant loin de végéter ! On découvre dans ce film à la narration fluide l’arsenal de techniques sophistiquées qu’elles ont déployées pour se nourrir, se défendre : des signaux hydroélectriques en cas de vent, une réponse d’évitement entre deux arbres voisins, un mouvement de retrait du Mimosa pudica lorsqu’on le touche, des capteurs de gravité… Les chercheurs interrogés dans le documentaire illustrent des formes d’intelligence adaptative tout à fait fascinantes.
Si certaines interprétations font actuellement débat, de nouvelles possibilités de cohabitation sont explorées. Jean Thoby, « musiniériste » (pépiniériste musicien) capte l’activité électrique du végétal et la transcode en sons qui s’apparentent à des symphonies végétales qui seraient capables de stimuler d’autres plantes.
Le règne végétal pourrait même nous révéler des solutions salutaires pour notre avenir. Des milieux naturels dégradés sont restaurés grâce à des semences de végétaux sauvages, portant le label Végétal local, mieux adaptées au terroir où elles sont implantées. Une thèse est en cours sur la capacité de certains champignons à augmenter la résistance aux sécheresses des arbres avec lesquels ils cohabitent.
En dévoilant notre « cécité botanique », ce film nous amène à reconsidérer notre rapport au monde végétal et envisager de nouvelles alliances avec les plantes, que ce soit dans nos pratiques agricoles, forestières, juridiques. Un nouveau champ… des possibles.

Catherine Levesque-Lecointre

* Un film de Céline Malèvre. Écrit par Céline Malèvre & Marie-Elise Tang. Coproduit par FIFO Distribution Ménigoute & France Télévisions.

Pour en savoir plus :
celinemalevre-portfolio.com
facebook.com/CelineMalevre
youtube.com/user/celinemalevre/videos




 

ligne photo


ligne

Retrouvez la LPO au FIFO !

breve

La LPO est partenaire du Festival de Ménigoute depuis la première édition ! Elle sera cette année représentée dans le jury par Laetitia Lecomte, administratrice de la délégation Lot. Vous pourrez vous rendre sur l'un de ses stands, dans le forum, ou participer à sa sortie sur la réserve naturelle nationale de Moëze-Oléron (sur réservation, samedi 28 octobre, 25 €). Celle de la réserve naturelle de Lilleau des Niges, sur l'île de Ré, est déjà complète !

Temps fort animé par la LPO, les conférences du Coin des branchés se dérouleront le 31 octobre (entrée libre et gratuite, salle Romane). La LPO reviendra en outre sur son combat pour les « Espèces susceptibles d'occasionner des dégâts » à travers une conférence qui se déroulera le dimanche 29 octobre, de 10 h 30 à 11 h 30. Nous vous attendons nombreux !

© Fabrice Cahez


ligne


Rencontres professionnelles autour de l’écoproduction

breveDans notre infolettre de juillet dernier, nous vous avons présenté le Guide pratique des tournages en milieux naturels, téléchargeable gratuitement en ligne. Cette démarche, menée par l'Iffcam aux côtés de l'association Écoprod, trouve son prolongement dans un colloque organisé pendant le Festival de Ménigoute, où se rencontreront des acteurs de la production audiovisuelle, de la création de contenus sur Internet (Vincent Verzat notamment) et de la conservation des espaces naturels, pour faire basculer à l'échelle nationale le dialogue initié, dresser un état des lieux, développer des programmes de recherche, des outils communs de travail…
Intitulées « Tournages en milieux naturels – concilier conservation des espaces naturels et production audiovisuelle », ces rencontres proposées avec le soutien de l'Office français de la biodiversité (OFB) et l'association Mainate se dérouleront le 30 octobre, de 13 h à 17 h 30, autour de la table ronde : « Prenons conscience ensemble des enjeux bioclimatiques et de leurs conséquences sur le fonctionnement entre nos univers métiers ». La thématique du 31 octobre – « Agissons collectivement pour être acteurs de la prise en compte des changements bioclimatiques dans nos univers métiers, afin de moins les subir » – se déclinera sous la forme d'un atelier de travail de 9 h à 12 h, suivi d'une restitution de 14 h à 17 h 30.

> Entrée libre et gratuite. Grange de l'Iffcam, "La Grimaudière", 79340 Les Châteliers.
Événement également accessible en visioconférence. Rendez-vous sur le site de l'Iffcam pour obtenir le lien d'accès à partir du 30 octobre.

© Emmanuel Guimier


ligne


Rencontre dédicaces

breveRetrouvez Catherine Levesque (Le guide pratique de l’éco-guerrier) et Marc Giraud (Petit Guide Delachaux Reconnaître facilement les animaux ; Bêtes de sexe (voir notre interview) ; collection en Bord de chemin…) du samedi 28 au mardi 31 octobre, de 17 h à 19 h, sur le stand de Fifo productions, sous le chapiteau.




ligne photo
 

selection FIFO

Ce mois-ci, FIFO-Distribution vous propose :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com

 

 



ligne

photo

photophotophotophotophoto

Crédits photo : FIFO - Joel BRUNET - Patrice Mariolan - Emmanuel Guimier - Fabrice Cahez - Stéphane Raimond
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org