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Festival de Ménigoute


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« Many gouttes* » 2023 : une édition lumineuse !

Fifo pluvieux, Fifo heureux ! Comme l'a souligné le nouveau président du Festival de Ménigoute, Éric Bonnet, le soleil, grand absent de cette 39e édition, était bien dans les cœurs durant ces six jours de retrouvailles. Le jury, présidé par Marie Amiguet, a reflété l'état d'esprit du Festival dans sa volonté d'honorer l'éthique dans le cinéma animalier. Le Grand Prix du Festival de Ménigoute récompense ainsi un film de la famille Lapied, exemplaire dans l'exigence de sa démarche (voir notre interview ci-dessous). Parmi les temps forts du festival, la soirée hommage au cinéaste François Bel, durant laquelle la Fondation François Bel a renouvelé son soutien aux étudiants de l'Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute (Iffcam).

Un enthousiasme de bon augure pour la 40e édition

Succès tout aussi retentissant avec la diffusion en avant-première du dernier volet de la trilogie de Jean-Michel Bertrand, Vivre avec les loups, suivi d'une séance de questions-réponses vibrante avec une salle comble, sur les coulisses du film.
Le festival a aussi accueilli les 2es Rencontres professionnelles franco-allemandes "French Connection" (voir notre infolettre de mars dernier) et les 1ères Rencontres professionnelles "Ecoprod" à l'Iffcam (voir notre infolettre de juillet), ouvertes au public. Soit plus de 150 professionnels du documentaire animalier internationaux pour cette seule édition !
Bravo à toutes les équipes, bénévoles et salarié.e.s, partenaires, festivaliers et festivalières, pour leur implication et leur soutien sans faille. Cet enthousiasme palpable est de bon augure pour la quarantième édition qui se profile en 2024. Cette date anniversaire est l'occasion de repenser nos outils de communication. Cette newsletter est donc la dernière sous cette forme et je remercie les fidèles lecteurs et lectrices qui l'ont lue depuis son lancement, en mai 2010. À l'année prochaine, pour fêter inlassablement la nature !

Catherine Levesque-Lecointre

* En anglais : plusieurs gouttes !

Consultez le palmarès sur notre site Web


 

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Sauvage, Grand Prix du Festival de Ménigoute

Plus qu'une leçon d'histoire naturelle, Sauvage – Le chamois, l'aigle et le loup, film volontairement peu bavard, est une ode à la montagne. Avec des séquences exceptionnelles filmées sur dix années dans les Alpes, ce documentaire offre le privilège rare de côtoyer au plus près chamois, aigles, loups… qui se croisent et redoublent d'ingéniosité pour relever le plus grand des défis : vivre. Réalisation : Lapiedfilm, 62 min, 2023.

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Anne et Erik Lapied : « C'est peut-être notre spécificité, ce "pas de côté", qui explique notre succès dans les festivals »

Connus des habitués du Festival de Ménigoute, les cinéastes animaliers de montagne Anne et Erik Lapied poursuivent leur travail en famille au côté de leur fille Véronique. Le trio a remporté le Lirou d'or pour le film Sauvage – Le chamois, l'aigle et le loup, ode à la vie sauvage des Alpes avec des séquences exceptionnelles filmées sur dix années.

• Outre de nombreuses distinctions*, c’est la troisième fois que vous remportez le Lirou d’or, c’est-à-dire le Grand Prix du Festival de Ménigoute. Comment avez-vous reçu ce prix ?
C’est évidemment toujours un plaisir ! Nous étions absents le soir de la projection, mais nous avons eu de très bons retours. Un film est fait de choix, d’hésitations. Le chemin est long. C’est donc une excellente surprise qui nous encourage à poursuivre dans ce sens.

• Lors de la soirée du palmarès, la présidente du jury, Marie Amiguet, a salué l’ensemble de votre œuvre et l’éthique irréprochable de votre travail. Pouvez-vous revenir sur votre méthode, familiale, et le choix de l’indépendance ?
Depuis quinze ans, nous passons quatre à cinq mois par an dans le parc national du Grand Paradis, en Italie. Nous cumulons plus de deux mille jours de terrain dans cette vallée, ce qui nous permet de filmer parfois des comportements exceptionnels.
Notre fille, Véronique, avec qui nous travaillons depuis plus de vingt ans, tourne moins que nous en animalier. Pendant nos tournages hivernaux, elle nous rejoint une semaine de temps à autre, mais elle s’occupe davantage des séances, du travail de bureau et nous sollicite le moins possible. Un privilège qui nous permet de suivre jour après jour les animaux. Elle nous apporte ensuite le précieux regard extérieur au moment du montage et ne nous fait pas de cadeaux ! (rires) Elle consacre une grande partie de son temps à présenter les documentaires au public et nous sommes persuadés de l’impact qu’ils peuvent avoir sur les spectateurs, avec lesquels nous débattons après les projections.
Nous réalisons ensemble un documentaire par an. Nous avons fait le choix de l’indépendance et de l’autoproduction, sans aide ni subvention. Dans un premier temps, nous montons les films à notre idée. Il nous arrive ensuite de remonter un film pour répondre à la demande d’une chaîne de télévision. C’est alors un autre travail d’équipe avec notre distributeur et les diffuseurs. Des gens respectueux de notre travail et dont les remarques pertinentes et justifiées nous sortent de notre petit cercle et amènent le film vers une autre diffusion, tout en nous permettant de produire le suivant. Notre système artisanal de base consiste à projeter nos films dans les communes des Alpes qui nous sollicitent, en démarchant les commerces avec notre rouleau d’affiches sous le bras et, s’il le faut, en installant nous-mêmes les chaises dans les salles. Certains spectateurs nous sont fidèles et on a parfois dans le public les petits-enfants du public qui nous suivait à nos débuts !

• Vous précisez dans le film qu’il a été tourné avec des animaux libres et sauvages. Condamnez-vous l’emploi d’animaux imprégnés dans les films animaliers ?
Ça ne nous intéresse pas de faire avec des animaux imprégnés. C’est comme atteindre un sommet par une voie d’alpinisme alors que nous pourrions utiliser un téléphérique. Les animaux imprégnés permettent de se conformer à un story-board, de diminuer le temps de tournage et de rassurer le producteur. Lorsque nous avons travaillé avec des chaînes de télévision sur les tigres au Népal, leurs exigences étaient impossibles à tenir dans des conditions sauvages. Nous avons donc mis un terme à cinq années de travail avec des productions pour revenir à notre méthode artisanale. C’est peut-être cette spécificité, ce « pas de côté », qui explique notre succès dans les festivals face à des films à gros budget.
Nous vivons une partie de l’année dans un parc national où les animaux ne sont pas chassés ce qui autorise, s’ils le décident, une certaine proximité. Notre quotidien est fait de centaines de mètres de dénivelé, de portages, de retour au chalet quelques fois sans image, de techniques de prise de vue pointues, d’objectifs jamais atteints, car les conditions de la montagne en décident autrement.  Et un jour – une ou deux fois par an – tout converge pour une image d’exception. La réalité du sauvage dépasse alors tout ce que l’on aurait pu imaginer avec des animaux imprégnés. Il nous est arrivé de rester en vis-à-vis à 80 m pendant une heure face à un loup. Nous avons de surcroît bénéficié de l’effet Covid. En Italie, chacun avait l’obligation de rester sur sa commune et le périmètre de la nôtre est à 100 % dans le parc. Dans une montagne vide d’humains, nous avons pu pister les loups pendant plusieurs semaines et connaître un peu leurs habitudes, avec la collaboration des marmottes comme indicatrices ! Un jour, une louve s’est approchée à 25 m d’Anne. Récompense d’un pistage rigoureux qui lui avait permis d’anticiper l’itinéraire du prédateur.

• Votre précédent Lirou d’or a récompensé Voyage au bout de l’hiver, en 2010, un récit atypique et autobiographique dans lequel vous vous mettiez en scène dans votre chalet niché dans le parc national du Grand Paradis. Cette fois, vous faites le choix d’un film quasiment sans commentaires. Pourquoi ?
Ce film, Voyage au bout de l’hiver, a été tourné dans la même vallée que Sauvage, mais dans un contexte particulier, avec des conditions météo exceptionnelles. Sécurité oblige, nous ne pouvions plus sortir du hameau. Tout ce qu’on a filmé était vrai : la chute d’un mètre cinquante de neige en 24 heures, les avalanches et les animaux réfugiés autour du village… Ce film a eu neuf grands prix de festivals et une vingtaine de récompenses. Plusieurs producteurs nous ont fait des propositions pour y ajouter une dramaturgie. Par souci d’authenticité, nous avons décliné et le film n’a jamais été diffusé à la télévision. Pour notre dernier film, Sauvage, le projet initial racontait une histoire classique : un loup, un chamois et un aigle naissent la même semaine et leurs destins se croisent. Un style que nous maîtrisons et qui aurait pu « rouler » car nous avions engrangé sur dix ans les images des relations entre ces trois protagonistes. Puis changement de cap : nous avons eu envie d’immerger les spectateurs dans un film sans commentaires, entre adrénaline et poésie. L’écriture du film s’est faite juste avant le montage et s’est articulée autour de séquences fortes. Nous avons écrit trois pages de commentaires au lieu de quinze habituellement (ce qui paradoxalement nous a demandé plus de temps) en laissant la part belle aux sons de nature et à la musique. Nous donnons juste quelques clés. Le fait de se passer de commentaires nous a obligés à une grande exigence au montage, qui a duré cinq mois au lieu de trois en moyenne. Il y a aussi un gros travail de recherches dans nos archives pour trouver LE plan idéal. Certaines scènes sont spectaculaires et on y sublime la perfection des animaux. Les spectateurs le décrivent comme un film apaisant. Le prochain film sera peut-être sans commentaire…

• Anne a été la première femme présidente du jury du festival, en 2011. Quel rapport entretenez-vous avec cette manifestation ?
C’est un festival important pour nous. Nous l’avons fréquenté très jeunes : nous étions contents de croiser les frères Terrasse, qui nous intimidaient ! C’est un lieu de rencontres et de retrouvailles avec des réalisateurs, mais aussi avec notre public. On y croise toutes sortes de gens, notamment pendant les repas !

• Vous avez fait plusieurs films sur le pastoralisme. Le loup est présent dans votre dernier film. Quel regard portez-vous sur le dernier volet de la trilogie de Jean-Michel Bertrand, cinéaste montagnard comme vous ?
C’est notre préféré ! C’est un film nécessaire, car on voit bien que les populations de loups n’augmentent pas dans la vallée et qu’ils se dispersent. Il est indispensable d’informer sur le retour du loup dans l’Hexagone. Or, Jean-Michel sort son film en salles et est un excellent conférencier.

• En 2017, Dessine-moi un chamois, votre petit-fils de 9 ans, Colin, était au centre d’un récit initiatique. Vous suit-il toujours dans votre hameau perché à 1 650 m d'altitude ?
Il est toujours partant et nous sollicite régulièrement. On le laisse parfois tourner tout seul dans un affût. Il passe le bac cette année et est moins naturel devant la caméra que lorsqu’il était enfant. Peut-être ferons-nous un film avec la matière dont nous disposons… On verra ce qu’il en ressortira.

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre

*Prix du Jury pour Le clan des renards en 2015. Prix des clubs CPN pour Le bel opportuniste en 2016. Prix Paul Géroudet pour Aigle et gypaète, les maîtres du ciel, en 2018.

Pour en savoir plus : www.lapiedfilm.com

© Lapiedfilm



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Un lieu dédié aux oiseaux et à l'écologie au château Boucard

Les fidèles du Festival de Ménigoute connaissent l’édifice sous le nom de château Boucard, qui abrite des expositions d’art animalier. Lauréat du Loto du Patrimoine 2023, l’hôtel de la Trésorerie ouvre une nouvelle page d'histoire et accueillera une bibliothèque et une vidéothèque léguées par deux familles d’ornithologues : Jean-Marc et Françoise Thiollay, ainsi que la famille Terrasse. Un appel aux dons a été lancé lors du dernier festival pour financer les importants travaux qui s’imposent au préalable.

Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux, Françoise Thiollay, Cécile Terrasse, l’une des filles de Michel Terrasse, et son frère, Jean-François, étaient réunis dans l’enceinte du château Boucard le samedi 28 octobre à Ménigoute pour la signature de la convention qui scelle le projet de bibliothèque-vidéothèque issu du legs de deux grands ornithologues disparus récemment.
Jean-Marc Thiollay, décédé en novembre 2021, ex-directeur de recherches au CNRS, a légué son immense bibliothèque dédiée aux oiseaux et à l'écologie à la commune de Ménigoute. Ce legs a été consolidé par la donation des archives audiovisuelles et des livres de Michel Terrasse, décédé en janvier 2023 (voir notre article dédié), éminent spécialiste des rapaces et du cinéma animalier. En concertation avec Allain Bougrain Dubourg, ils avaient suggéré que leurs collections soient portées à la connaissance du plus grand nombre dans une commune engagée dans leurs domaines de prédilection. L'objectif désormais consiste à réunir la bibliothèque municipale, celle de Jean-Marc Thiollay et les productions audiovisuelles des frères Terrasse. Ce lieu unique en matière de bibliographies dédiées à l'écologie et à l'ornithologie sera ouvert à tous les publics (scolaires, collégiens, lycéens, étudiants…). Par l'entremise de l'association Mainate, qui organise le festival, des rendez-vous réguliers seront proposés autour du livre et du film documentaire animalier.

Un projet lauréat du Loto du Patrimoine

Lauréat du Loto du Patrimoine en septembre dernier, ce projet de restauration dynamisant pour le territoire nécessite d'importants travaux. « C'est un honneur pour notre commune mais aussi une lourde responsabilité », a déclaré Dominique Brouard fondateur du Festival de Ménigoute. Propriétaire du site depuis 2018, la commune espère le soutien du Département, de la Région, de la DRAC et de la Fondation du Patrimoine. « C'est l'œuvre d'une vie au service du plus grand nombre, résume Allain Bougrain Dubourg. Cette richesse du vivant éclairera les curieux de nature afin de la préserver au mieux pour l'avenir. Je soutiens sans réserve cette indispensable initiative. » Une collecte est en cours sur le site de la Fondation du Patrimoine pour soutenir financièrement cette réhabilitation.

Catherine Levesque-Lecointre

> Faire un don à la Fondation du Patrimoine




 

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Tempêtes : une épreuve aussi pour les oiseaux

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L'avifaune a été lourdement affectée par les récentes tempêtes sur la façade ouest du pays. La LPO a reçu des centaines d'appels à propos d'oiseaux échoués morts ou très affaiblis. Le centre de soins de la faune sauvage de la station LPO de l'Ile Grande (Côtes-d'Armor) a recueilli une multitude de victimes, tout comme le centre de soins LPO Aquitaine d'Audenge (Gironde) et les réserves naturelles gérées par la LPO sur l'arc atlantique. Beaucoup d'oiseaux de haute mer ont été projetés à l'intérieur des terres : océanites tempête, mouettes de Sabine, fous de Bassan… De nombreux cadavres de cormorans, mouettes ou goélands ont été découverts empêtrés dans les arbres déracinés. On estime que pour un oiseau récupéré, dix sont morts sans avoir été trouvés. Face à un oiseau en difficulté, assurez-vous qu'il est réellement en danger (apathie, aile pendante…). Utilisez des gants et restez vigilant (ne fermez jamais son bec avec un élastique). Maintenez l'oiseau les ailes collées au corps et la tête cachée, à l'aide d'un tissu épais, et placez-le dans un carton au calme, dans une pièce sombre et tempérée en attendant de le transférer vers une structure habilitée. Ne lui donnez ni à manger ni à boire.
Chacun peut également contribuer au signalement des oiseaux échoués via l'application mobile ICAO.

© Yann Libessart.


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DU de photographie de nature et d'environnement : inscriptions ouvertes pour 2024 !

breveLes inscriptions au diplôme universitaire de photographie de nature et d'environnement sont ouvertes pour l'année 2024 et possibles jusqu'au 17 décembre 2023 (elles permettent à l'Université de vous aider à trouver un financement mais ne sont pas engageantes). Au cœur d'un site naturel de 70 hectares, à Coutières (Deux-Sèvres), vous apprendrez les bases de la photographie animalière et de l'écriture. L'objectif : permettre à des professionnel.les des secteurs de l'environnement, de la gestion et de la protection de la nature ainsi qu'à des passionnés de nature de développer et d'attester des compétences techniques en photographie et en écriture, afin de produire des documents de communication papier ou numériques.
« À raison de cinq sessions de trois jours sur cinq mois – soit 105 heures de cours –, on y apprend à documenter son sujet, à faire des repérages, des affûts, mais aussi des interviews, des légendes et des posts sur les réseaux sociaux… », précise Marie Daniel, directrice de l'Iffcam et responsable pédagogique de la formation aux côtés de Karine Monceau, maître de conférences au département biologie de La Rochelle Université.

> Une réunion d'information en visio est proposée le 28 novembre 2023, à 18 heures. Inscription en ligne

© Alexandre Braut


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Un coup de pouce pour la Bibliothèque de l'écologie !

breveTous les festivaliers connaissent Roland de Miller, écrivain-chercheur, documentaliste-bibliothécaire et libraire itinérant, qui présente à chaque festival un stand regroupant de nombreux ouvrages anciens relatifs à l'écologie et à la nature. Depuis plus de cinquante ans, il a rassemblé dans sa Bibliothèque de l'écologie plus de 35 000 ouvrages originaires de tous les pays du monde. En attendant d'être ouverte à tous, la Bibliothèque de l'écologie prospecte un hébergement. Plusieurs collectivités ont été approchées. En attendant, elle doit continuer à financer son stockage dans un endroit sécurisé et a besoin d'une aide financière pour y parvenir. Pour soutenir la Bibliothèque de l'écologie : https://www.cotizup.com/labibliothequedelecologie

© Catherine Levesque-Lecointre



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Ce mois-ci, FIFO-Distribution vous propose :

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Crédits photo : FIFO - Lapiedfilm - Alexandre Braut - Yann Libessart - Catherine Levesque-Lecointre
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org