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Festival de Ménigoute


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Demandez le programme !

On compte les jours. Moins de 90 en l’occurrence pour se retrouver à Ménigoute, où l’on célèbrera la 37e édition avec sa singularité. « Nous recevons tous les jours des messages impatients de ces retrouvailles, confirme Dominique Brouard, président du festival. La sélection des films est d’ores et déjà terminée pour cette édition atypique, qui verra les projections démarrer une journée plus tôt, le 26 octobre donc, et se poursuivre exceptionnellement durant toute la première journée du festival, afin de permettre au plus grand nombre de voir les films en compétition. »
Rappelons que le programme de l’édition annulée en 2020 et la sélection des films seront reconduits cette année, avec une sélection supplémentaire d’une quinzaine de films. Il y aura donc exceptionnellement deux Grands Prix en 2021 et cinq séances par jour proposant deux à trois films.
« Il n’y aura pas de concession possible aux recommandations ou obligations sanitaires, précise Dominique Brouard. Nous nous préparons à organiser les flux. Espérons que la discipline collective permettra de maîtriser ce virus ! »

Réservez sans tarder vos pass films, sorties et animations !

Comme l’écrit Allain Bougrain Dubourg en préambule de notre programme : « Aucun vaccin ne viendra stopper la crise écologique et climatique, ni l’extinction des espèces sauvages, qui se poursuit à un rythme plus que préoccupant. Devant la disparition de leurs acteurs fétiches, les réalisateurs de films animaliers ne sauraient bien sûr rester inactifs. Leur talent suscite l’émerveillement et sublime à l’écran la biodiversité, mais leur responsabilité vise aussi à interpeller sur sa vulnérabilité en exposant les périls qui la menacent. Les films doivent contribuer, chaque fois que possible, à une mobilisation universelle pour la sauvegarde du vivant. »
Pour cette 37e édition, c’est le réalisateur Thierry Thomas (cf. notre interview de janvier 2020) qui présidera le jury. Le photographe Michel Quéral (cf. notre interview de mars 2021) sera quant à lui l’invité d'honneur du Salon d'art animalier. Il est l'auteur de l'affiche de cette édition, où il exposera les 24 images non retenues parmi sa sélection d'oiseaux.
Profitez de vos congés estivaux pour consulter notre programme et réserver sans tarder vos pass films, sorties et animations*, les doigts de pied en éventail…

Bonnes vacances en attendant celles de la Toussaint !

Catherine Levesque-Lecointre

* Le forfait semaine donne accès à toutes les activités du festival (séances de cinéma, soirée de clôture, sorties, animations...) avec une gourde et un gobelet offerts, mais la réservation reste indispensable pour les activités.
Tarif : 150 €. Tarif réduit (12-18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi) : 100 €.

> Téléchargez le dépliant du programme sur :
https://www.menigoute-festival.org

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Lynx

Au cœur des montagnes jurassiennes, alors que les brumes hivernales se dissipent, un appel étrange résonne à travers la forêt. La superbe silhouette d'un lynx boréal se faufile parmi les hêtres et les sapins. Il appelle sa femelle. Un couple éphémère se forme. C’est le début de l’histoire d’une famille de lynx. Leur vie s’écoule au rythme des saisons avec la naissance des petits, l’apprentissage des techniques de chasse, la conquête d’un territoire, mais aussi les dangers qui les guettent. Dans cette histoire authentique filmée par Laurent Geslin (cf. interview), chamois, faucons pèlerins, renards et hermines sont les témoins de la vie secrète du plus grand félin d'Europe.

En salle le 19 janvier 2022 (82 min). Une coproduction JMH & FILO Films/MC4/La Salamandre/RTS Radio Télévision Suisse/SRG SSR Blue.

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Laurent Geslin, réalisateur du film Lynx : « J’ai pisté le lynx comme un grand fauve africain ! »

Photographe naturaliste de renommée internationale et réalisateur, Laurent Geslin présentera en avant-première son long métrage sur le lynx boréal lors de la soirée de clôture du prochain Festival de Ménigoute. Il nous dévoile les coulisses de ce film tourné dans le Jura suisse, qui sortira en salle le 19 janvier 2022.

• Votre venue au Festival de Ménigoute est-elle une première fois ?
J’y suis venu à plusieurs reprises il y a une trentaine d’années. Lorsque j’étais objecteur de conscience et guide ornitho, j’y ai tenu des stands et exposé des photos avec des associations. J’y ai même tenu une conférence sur les renards urbains. Je me souviens de discussions avec sa coordinatrice, Marie-Christine Brouard, et de mes premières rencontres avec des photographes devenus depuis des amis : Fabrice Cahez, notamment, à qui je montrais timidement mes petites diapositives ! Le Fifo est un rendez-vous incontournable pour les naturalistes, donc c’est vraiment chouette d’y retourner pour présenter mon film.

 • Ce film est le premier sur le lynx boréal. Comment est-il né ?
Ma première rencontre avec le lynx remonte à 2011, peu de temps après mon arrivée dans le Jura suisse. J’avais beaucoup travaillé en Afrique, vécu un peu en Namibie, et j’avais photographié beaucoup des grands félins du monde. Or, je n’avais jamais vu le lynx boréal ! J’ai donc commencé à le pister près de chez moi, comme je le faisais en Afrique. Un soir de février 2011, en pleine période de reproduction, j’ai entendu son feulement caractéristique. Je savais qu’il était tout près et j’ai fini par le voir, assis derrière un arbre : il me regardait tranquillement. Là, en termes d’émotions, c’est toute l’âme du gamin qui revient !
A suivi un travail de longue haleine compte tenu de sa discrétion. Au départ, j’ai posé beaucoup de pièges photo sur des zones de passage qui me semblaient intéressantes.  J’ai commencé à comprendre certains individus. Deux livres sont parus : Lynx, Regards croisés (éd. Slatkine, 2014) puis un livre en anglais en 2018.
Entre temps, j’avais tissé des liens avec les scientifiques qui le suivaient et l’idée d’un documentaire* de 52 minutes a germé. Je trouvais dommage de m’arrêter là…

• Comment passe-t-on du travail de photographe à celui de réalisateur sur une même espèce ?
Le métier de photographe évolue et la frontière est de plus en plus poreuse avec la vidéo. Devoir pister, rechercher des indices, se cacher et rester des heures, voire des jours dans un affût ne diffère guère entre la photo et le film. En revanche, s’il ne suffit que de quelques secondes et de bons réflexes pour faire une belle photo, construire un plan cinématographique demande de l’anticipation, de la fluidité et du sang froid. Même physiquement je ne me déplace pas tout à fait de la même manière. J’ai opté pour du matériel léger ce qui facilite grandement les déplacements en montagne quand on doit suivre un animal dans la neige pendant six heures... C’est toute une approche qui me convient presque mieux. On fait rarement une belle image « à la volée » en vidéo mais quand on réussit à « construire » un plan l’émotion est vraiment présente.

• Comment scénarise-t-on une histoire autour d’une espèce sauvage si difficile à voir, sans animaux imprégnés ?
Quand j’ai montré des images de mon projet à la productrice suisse, Florence Adam (JMH & FILO Films), elle a voulu en faire un film de cinéma. Elle en a parlé au producteur Jean-Pierre Bailly, de MC4, qui venait de produire La Vallée des loups et Marche avec loups. Cette coproduction de terrain sur une autre espèce emblématique constituait une suite logique. Mais il n’était pas question qu’on me voie : ça fait dix ans que je cours après l’animal, ce n’est pas ma tête que je veux montrer à l’écran ! En revanche, j’ai gardé mes plus belles images de lynx pour le long métrage.
La première mention qui apparaît à la fin de mon film est qu’aucun animal n’a été nourri, imprégné… Les images de mon film ne sont pas au ralenti, il n’y a pas de lynx qui saute par-dessus ma caméra ou qui vient me renifler le pantalon ! L’histoire est certes scénarisée, mais sur un fond véridique. Toutes les scènes, des plus attendrissantes aux plus dramatiques, je les ai vraiment vécues mais réparties sur une chronologie différente. Je ne voulais pas inventer une histoire qui ne soit pas crédible ni tomber dans l’anthropomorphisme. Ce que le public ne percevra pas, c’est qu’entre deux scènes, il a pu se passer huit mois sans que je voie le félin !

• Parlez-nous des espèces secondaires…
Breton d’origine, j’ai pu me familiariser avec plein d’autres espèces que je ne connaissais pas. J’étais là pour le lynx, mais le chamois a souvent été mon compagnon d’affût. Je me suis encordé pour filmer le faucon pèlerin et j’ai mis trois ans pour saisir de belles images de la gélinotte, un oiseau très discret, sans jamais essayer de l’appeler. J’avais repéré un saule dans une clairière et j’ai fini par placer mon affût au bon endroit pour la filmer en train de manger des chatons de saule.

Aujourd’hui, j’ai d’ailleurs plaisir à voir le lynx de loin, sans qu’il me repère. Ce grand prédateur fascinant a toute sa place dans nos forêts.

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre.

* Bientôt disponible : Le retour fragile du lynx (52 min), La Salamandre.

  • Lynx (82 min), en avant-première lors de la soirée de clôture du FIFO le dimanche 31 octobre, à 21 heures. www.lynxlefilm.ch

Pour en savoir plus sur le lynx en France, consultez le compte-rendu du webinaire JNE/WWF du 12 juin dernier, « Coexister avec le lynx, des pistes pour le futur », organisé dans le cadre du projet EuroLargeCarnivores et de la Journée internationale du lynx.



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Un bel hommage à François Bel

Injustement méconnu, le réalisateur François Bel a marqué une génération avec Le Territoire des autres, sorti en salle en 1970, et La Griffe et la dent (1976). Patrick Ladoucette vient d’achever un documentaire* qui rend hommage à ce précurseur, décédé en 2007.

« Regarder d’abord, filmer seulement quand on est capable de réaliser un beau plan », telle était la démarche de François Bel, dont les trois longs métrages ont marqué leur temps. Déplorant l’anthropomorphisme alors de mise, il fut le premier à introduire de vrais sons d’animaux dans ses documentaires. « Réaliser des films sans commentaire était totalement novateur à l’époque, confirme Patrick Ladoucette, qui a réalisé le documentaire " François Bel, un cinéaste en osmose avec la nature", à la demande de la Fondation éponyme. »

Une intimité inédite avec les grands fauves

Si ses trois films peuvent aujourd’hui paraître datés aux yeux de jeunes spectateurs, il convient de les resituer dans le contexte de l’époque, où les moyens n’étaient pas les mêmes… Pour son deuxième long métrage, La Griffe et la dent, réalisé avec Gérard Vienne, François Bel met au point de nouvelles techniques de prise de vue qui permettent de filmer les animaux de nuit, notamment les scènes de prédation avec les grands fauves africains. La synchronisation étant nécessaire entre l’éclairage et la caméra, les prises étaient rares ! Pour la première fois également dans un film animalier, il utilise la prise de son stéréophonique. Une audace qui lui attirera deux distinctions au Festival de Cannes en 1976 (Décibel d'or et Grand prix de la Commission supérieure technique).

Une soirée hommage en préparation pour le FIFO 2022

« J’aurais aimé faire ce film de son vivant, mais il ne le souhaitait pas », regrette Patrick Ladoucette, qui a côtoyé cet homme discret durant plusieurs années et l’a assisté sur son dernier film, L’Arche et les déluges (1992). François Bel mit cinq ans à réaliser cette « œuvre de fiction » cataclysmique, pour ne pas dire visionnaire. Désireux d’ajouter des sons complémentaires, il sollicita l’ingénieur du son Philippe Barbeau (président du jury du Festival de Ménigoute en 2010) pour enrichir sa bande sonore.

Ce portrait de 26 minutes servira d’introduction à la projection de La Griffe et la dent, qui, comme les deux autres films, a été restauré et numérisé en haute définition. Il sera diffusé lors d’une soirée « Hommage à François Bel » prévue lors du Festival de Ménigoute 2022, à l’initiative de la Fondation François Bel. En attendant ce moment fort, un autre film est d’ores et déjà en préparation avec de nouveaux témoignages…

Catherine Levesque-Lecointre



 

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Un Macareux d’or pour Marie-Christine et Dominique Brouard

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Marie-Christine et Dominique Brouard ont reçu le Macareux d’or lors de l’assemblée générale de la LPO, le 19 juin dernier, à Rochefort. Ce prix récompense des personnalités agissant en faveur de la biodiversité. Lors de son allocution, Allain Bougrain Dubourg a souligné l’unanimité exceptionnelle de cette reconnaissance du travail accompli. Il a également rappelé sa présence régulière au FIFO, mais aussi celle des bénévoles et salariés de la LPO : « Le Festival de Ménigoute est un rendez-vous unique en France ».

Après avoir évoqué leurs parcours et engagements respectifs, Marie-Christine et Domique Brouard ont tenu à remercier les nombreux bénévoles du festival de même que toutes celles et ceux qui leur ont fait confiance.

 


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Pour la suspension de la chasse de la tourterelle des bois

breveLe ministère de la Transition écologique et solidaire vient de soumettre à la consultation du public un projet d’arrêté visant à suspendre la chasse de la tourterelle des bois jusqu'au 30 juillet 2022. La LPO donne un avis favorable à ce projet d’arrêté et vous invite à y contribuer avant le 7 août. Vous pouvez vous aider des éléments fournis dans son communiqué.
Selon le suivi des oiseaux communs, la tourterelle a perdu 50 % de ses effectifs entre 2001 et 2019. L’espèce figure sur la Liste Rouge des espèces menacées de l’UICN au niveau mondial…

Pour participer à la consultation

 


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De l’art et du cochon

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Le refuge pour animaux de ferme GroinGroin (Sarthe) accueille la nouvelle exposition permanente du photographe animalier Laurent Baheux (cf. notre interview de décembre 2018) intitulée “De l’art et du cochon”. Cette série photographique offre à l’animal d’élevage dénigré une série de scènes et portraits noir et blanc simples et tendres prise au sein du refuge de Neuvillette-en-Charnie, où une centaine d’animaux cohabitent paisiblement sur 12 hectares.
« Ce que je cherche, c’est cet instant furtif où la photographie racontera le caractère de l’animal, explique Laurent Baheux. Comme j’ai tenté de le faire avec la faune sauvage en éludant les approches naturalistes et en magnifiant mon sujet, j’ai envie de démontrer qu’il n’existe pas de frontières entre les animaux. Sauvage, de compagnie, d’élevage ou nuisible, l’animal reste un individu sensible, capable d’aimer, de détester, d’avoir peur et de souffrir. Ce sont les hommes qui créent des barrières psychologiques en nommant, classant, triant, et organisant selon leurs convenances et leurs intérêts ».

 




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Crédits photo : Michel Queral - JMH - Aurélien Audevard - Laurent BAHEUX - FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org