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Festival de Ménigoute


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Plate forme ou pleine forme ?

À quoi rêvons-nous en cette fin d'année où l'on est plus proche du cahier de doléances que de la liste au Père Noël ? À un peu de paix et de quiétude, à la chaleur de l'âtre quand la neige peine à blanchir nos campagnes, à une cueillette de gui et de fragon pour décorer la maison.
Mais encore… Que le jaune fasse un peu de place au vert.

Se faire entendre pour mieux s'entendre

Que le deuxième Plan national d’adaptation au changement climatique, présenté le 20 décembre, débouche sur des mesures concrètes à court terme prenant en compte, entre autres, la conservation de la biodiversité.
Puisque l'heure est à l'expression des citoyens et des ONG (voir "Une plume à la page"), visitez les plates-formes… que vous soyez en grande ou en petite forme ! Plate-forme pour le climat destinée aux moins de 35 ans, plate-forme d'action en solo ou en groupe, plate-forme de réflexion du Conseil économique, social et environnemental… En vertu de sa mission d’éclairage des décisions publiques, de conseil du Gouvernement et du Parlement, cette digne institution, par exemple, veut aussi être à l'écoute du peuple. Avant le 4 janvier, rédigez votre deuxième lettre au Père Noël de l'année : apportez vos suggestions sur la plate-forme dédiée ou votez pour les propositions des autres. Un rapport sera rendu dans trois mois.

Tous à l'horizontale !

Des exemples récents montrent que les mobilisations collectives (ce que d'autres appellent "mouvements horizontaux") peuvent peser, ce qui n'empêche pas les combats… ou petits gestes individuels. Voire les prises de risque personnelles : voyez cette jeune collégienne suédoise qui a pris la parole lors de la COP 24 !  C'est pourquoi, dès janvier, cette newsletter vous proposera une nouvelle rubrique qui sera force de propositions pour la lutte climatique. Alors tous à l'horizontale pour de meilleurs horizons !

Catherine Levesque.

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Modes d'emplois : à l'école du documentaire animalier

Six mois de théorie, quatre mois de tournages. Ainsi se résume l'année, bien plus riche en réalité, d'un étudiant de l'Iffcam,   école portée par le Département des Deux-Sèvres, à Coutières, dont la formation pourrait bientôt être rattachée à l'université de La Rochelle. Une présentation en images sur TV7 Bordeaux de l'École de cinéma animalier de Ménigoute, où l'on retrouve les témoignages de Martin Bondonneau, Hugo Soumet, Camille Okroglic et Jonathan Mas, avec en prime un éclairage sur le FIFO.

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Laurent Baheux : "Je me définis comme un photographe animaliste"

C'est LE photographe animalier du noir et blanc. On le connaît avant tout pour ses portraits contrastés de grands mammifères africains. Rencontre avec Laurent Baheux, qui sera l'invité d'honneur du Salon d'art animalier du Festival de Ménigoute en 2019.

• En tant que photographe militant, quel regard portez-vous sur le Festival de Ménigoute ?
D'abord, nous sommes voisins : je vis à Sanxay, dans la Vienne, à 4 km de Ménigoute, dans la vallée de la Vonne. Mes enfants sont notamment allés à l'école primaire de Ménigoute. Ce festival est une belle aventure commencée il y a 34 ans, une longévité remarquable pour un événement de ce type. Cela nécessite un engagement fort de la part des équipes, notamment bénévoles. J'y ai présenté mes grands formats sur la place de l'église en 2014, et j'y avais exposé quelques années plus tôt. En tant qu'artiste, c'est toujours un plaisir d'y participer, car c'est un métier plutôt solitaire. C'est un moment privilégié d'échanges avec les gens, qui ont un regard différent et l'on y apprend toujours des choses.

• Comment expliquez-vous ce tropisme pour le continent africain ?
La faune africaine me fascine depuis l'enfance. J'ai commencé un travail personnel en 2002 lors d'un séjour en Tanzanie et c'est devenu une obsession, même si j'ai traité d'autres zones géographiques. L'Afrique reste incontournable pour les grands mammifères terrestres et les grands prédateurs. C'est aussi le berceau de l'humanité…

• Vous avez quand même exploré l'Arctique !
J'ai eu envie de me confronter à d'autres mammifères, comme l'ours polaire, plus impressionnant en face à face que le lion. Mon premier sentiment a été d'être dans un grand désert blanc peuplé d'animaux plus difficiles à voir qu'en Afrique, bien qu'il n'y ait pas de végétation… Quand on voit des animaux survivre dans cet environnement-là, par moins 45 °C, ce qui nécessite pour l'homme un équipement incroyable, on se sent tout petit.  Mais à 45 °C comme à – 45 °C, je survis !!!

• Pourquoi le noir et blanc ?
J'ai commencé la photo en argentique en autodidacte et j'ai pris goût aux tirages en labo en noir et blanc. J'ai aussi fait de la couleur lors de mes reportages sportifs, mais quand j'avais carte blanche, je revenais au noir et blanc spontanément. En m'intéressant à l'histoire de la photo au XXe siècle, il m'a paru évident de persévérer dans le noir et blanc, qui est l'essence même de cet art. C'est peut-être pour cette raison qu'on ne me considère pas vraiment comme un photographe animalier. Pour ma part, je me définis plutôt comme un "photographe animaliste" du point de vue de mon engagement, une sorte de portraitiste des animaux et de la vie sauvage.

• Vous défendez une esthétique de l'image animalière. Rejoignez-vous cette pensée selon laquelle il faut montrer du beau face au catastrophisme pour mieux sensibiliser ?
Je me revendique un peu de ce courant-là, mais ça ne suffit pas de montrer la beauté de la nature pour faire bouger les lignes. Je poursuis mon travail sur cette recherche esthétique, mais j'essaie aussi de faire passer des messages pour une prise de conscience plus forte. Je donne parfois sur les réseaux sociaux des explications alarmistes qui ne sont malheureusement que le constat d'une réalité assez dramatique. Depuis une dizaine d'années, j'essaie de répondre aux sollicitations des associations qui vont dans le sens de la sensibilisation et de l'éducation, comme One Voice. Je crois beaucoup à l'éducation des enfants…

• Comment arbitrez-vous vos activités entre le terrain, les expositions, les livres, l'accompagnement de voyages ?
Je ne reproduis jamais le même calendrier chaque année ! L'an prochain, j'accompagne deux voyages en Afrique de l'Est, un pour Terres oubliées, et l'autre pour Voyage Passion Photo. Je vends aussi des portfolios et des couvertures à la presse magazine, ainsi que des tirages dans les galeries. J'ai également développé une boutique en ligne sur laquelle il est possible d'acheter des livres et des tirages d'une sélection de mon travail.

• Qu'allez-vous nous présenter au prochain Festival de Ménigoute ?
Je repars en Afrique début 2019 pour un tournage d'Ushuaïa TV sur mon travail photographique sur la grande faune africaine. Il sera diffusé à peu près au moment du FIFO et s'accompagnera de la sortie d'un livre sur le lion. L'exposition que je prévois à Ménigoute consistera en une sorte d'Arche de Noé à l'extérieur, mais il y aura aussi des clichés à l'intérieur, sans trop en dévoiler…

Propos recueillis par Catherine Levesque.

 



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Climat : l'affaire du siècle

Alors que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) appelait en octobre dernier les pays à diviser par deux leurs émissions d’ici à 2030, que penser de la COP 24, où la France, attaquée de surcroît par quatre ONG, a brillé par son absence ? Décryptage.

Après la loi, le mode d'emploi. La COP 24 s’est achevée mi-décembre, en Pologne, après deux semaines de discussions entre les représentants de 196 pays. Point positif, le sommet a réussi à rendre opérationnel l’accord de Paris de 2015. Pour faire court, après la loi, les États ont enfin le mode d'emploi pour l'appliquer… sans contraintes toutefois, si ce n'est de rendre compte de leurs actions et progrès à la COP suivante.

L'épineuse question du marché du carbone. En revanche, les décisions sur l’application d’un article très complexe ayant trait aux échanges d’émissions de CO2 ont été repoussées à la COP 25. Or, les émissions mondiales sont de nouveau en hausse cette année, le seront l'an prochain, et les engagements pris en 2015 insuffisants, puisqu’ils nous dirigent vers un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle au lieu du 1,5 °C préconisé par le GIEC. Selon un rapport du World Resources Institute publié en octobre, seuls seize États sur 197 – dont aucun membre de l’Union européenne.

Une mobilisation sans précédent de la société civile. Face au manque de volonté politique des États, on peut se réjouir de voir que la mobilisation vient d'ailleurs : 7 000 villes de 133 pays et 245 régions, ainsi que 6 000 entreprises ont pris des engagements pour limiter le réchauffement*.
Depuis septembre, les "Marches pour le climat" ont réuni à chaque fois plus de 130 000 personnes. Deux collectifs – "Il est encore temps" et "On est prêt" – invitent par ailleurs à l'action individuelle.

Carence fautive. Fait ô combien historique, Greenpeace France, Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la nature et l'homme et Oxfam France ont assigné l’État français en justice devant le tribunal administratif de Paris pour inaction face aux dérèglements climatiques ! Baptisé "L'Affaire du siècle", et relayé par une vidéo, vue par près de 9 millions de personnes à l'heure où l'on écrit ces lignes, ce recours demande la réparation des préjudices moral et écologique subis, et la mise en œuvre des mesures permettant d’atteindre les objectifs fixés. Sans réponse satisfaisante dans les deux mois, il devrait arriver devant le tribunal administratif de Paris au printemps 2019.
Pionnière en la matière, l’association Urgenda avait porté plainte au nom de 900 citoyens contre l’État néerlandais et obtenu une victoire judiciaire sans précédent. Près de mille citoyens ont également engagé des recours dans le monde afin de faire reconnaître leurs droits face au changement climatique. Le sursaut viendra-t-il d'en haut ?

Catherine Levesque.

* Selon le rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

> Pétition à signer sur www.laffairedusiecle.net

 



 

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Du chocolat responsable !

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Le cacao fait partie des produits importés qui contribuent à la déforestation des forêts tropicales, avec l'huile de palme, le soja, le caoutchouc naturel… Le WWF a publié une étude sur ce que l'on nomme la déforestation importée, alors que le gouvernement vient d'adopter sa nouvelle stratégie de lutte contre ce fléau. Une démarche salutaire quand on sait qu'en l'espace de cinquante ans, les Français ont déforesté l'équivalent de la surface de l'Hexagone.

> Calculez votre empreinte forêt et progressez : http://empreinte-foret.org/quizz/


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"Nous voulons des coquelicots" : prochain rendez-vous le 4 janvier !

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À l'heure où nous écrivons ces lignes, le mouvement national "Nous voulons des coquelicots" a collecté 424 076 signatures pour l’interdiction des pesticides. Ce mouvement s’inscrit dans la durée et propose un rassemblement devant les mairies chaque premier vendredi du mois. Le 5 octobre, 502 rassemblements ont été recensés dans toute la France. Le 2 novembre, 647, malgré les vacances scolaires. Et le 7 décembre, 830, en dépit des Gilets jaunes. Soit quelque 30 000 personnes. De nombreuses associations appellent à se réunir de nouveau le vendredi 4 janvier 2019, à 18 h 30.

> Pour en savoir plus : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/agir-ensemble/

 


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Happy birthday FNE !

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France Nature Environnement a fêté ses 50 années d'engagement au service de la protection de la nature le 5 octobre dernier. Elle est porte-parole d'un mouvement de 3 500 associations, regroupées au sein de 80 organisations adhérentes, et représente 850 000 bénévoles. Parmi les combats historiques qu'elle a menés : la mobilisation pour la sauvegarde du parc national de la Vanoise en 1969, l'adoption de la loi sur la protection de la nature en 1976, l'adoption de la Charte de l'Environnement en 2005, l'abandon des grands barrages sur la Loire, du projet d'exploitation de la mine d'or de Kaw en Guyane, du barrage de Sivens, de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes… La mobilisation se poursuit sur de nombreux projets.

Pour soutenir FNE, reconnue d'utilité publique : https://www.fne.asso.fr/j-agis/Faire-un-don

> https://www.facebook.com/FranceNatureEnvironnement

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : FIFO, Bruno SENECHAL
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org