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Festival de Ménigoute


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Éloge de l’alouette

« “Alouette, gentille alouette” : nous avons tous chanté cette comptine. L'est-elle encore par les enfants d'aujourd'hui ? Le sera-t-elle demain ? », s’interroge dans un éditorial Bruno Geoffroy, rédacteur en chef du Courrier de l’Ouest. Le quotidien a par ailleurs chroniqué l’ouvrage de Francis Grembert, Éloge de l’alouette. Dans sa missive au passereau menacé, l’auteur- traducteur écrit joliment : « Un jour que je ne saurais dater, vous avez quitté le ciel de mon carré de plaine et j’en suis inconsolable. Vous m’avez fait orphelin de vos chants et de vos fières acrobaties. […] Je ne puis me satisfaire de vos absences dans ce lieu où je vis ».
Omniprésente dans le registre littéraire, l’alouette est toujours inséparable du paysage dans lequel elle s’inscrit ; sans rencontre véritable, c’est une note qu’on entend, une petite forme qu’on recherche entre ciel et terre, associée à la joie, considère l’auteur qui a grandi dans les Flandres françaises.

Des mots contre des maux

Voilà un pamphlet plein de poésie qui séduira probablement le chercheur Vincent Bretagnolle, connu pour ses travaux sur la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre, dans les Deux-Sèvres.
Si prendre la plume ne suffit pas à rompre le silence qui s’étend, à stopper l’irrémédiable fonte des glaces, c’est un bon antidote à la crise de la sensibilité qui nous étreint. Des mots contre des maux pour susciter l’émoi de ceux qui croient (et aspirent) encore à la faillite de la voie qui mène droit au mur.

Catherine Levesque-Lecointre et Dominique Brouard

> Écouter l’entretien avec Francis Grembert sur RTS


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La Salamandre fête ses 40 ans !

Dans sa Minute Nature, Julien Perrot, directeur de La Revue Salamandre, célèbre en trois minutes les 40 ans de la maison d’édition indépendante et sans but lucratif qu’il a créée il y a quarante ans… à l’âge de 11 ans !

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Julien Perrot : « C’est le FIFO qui m’a donné envie de créer le Festival Salamandre »

Entre sciences et art, naturalistes et profanes, mais aussi entre Suisse, France et Belgique, Julien Perrot tisse depuis quarante ans de précieux liens entre humains et non-humains. Rencontre à l’occasion de cet anniversaire, autour duquel se noue un partenariat tout naturel avec le Festival de Ménigoute.

• Pour les 40 ans de la Revue Salamandre, vous avez opté pour un numéro thématique atypique. Expliquez-nous ce choix…
Nous aurions pu dresser un bilan autocentré de ces quarante années, mais nous avons préféré réfléchir à un message utile en thématisant l’idée de la coopération dans le monde vivant, qui nous semble très inspirante dans une société ultra-compétitive. On se fourvoie en évoquant la fameuse « loi de la nature ». Depuis une trentaine d’années, la science nous montre que c’est clairement la force de la coopération qui domine dans le monde vivant, y compris dans les forêts où les arbres coopèrent. Cette vision partielle et erronée justifie les pires âneries de notre époque et ce rééquilibrage est donc bienvenu. Il nous paraît important de rétablir aussi l’entraide entre humains et non-humains…
Ce numéro anniversaire s’accompagne d’un poster cadeau utile pour dresser un bilan de ses pratiques plus ou moins durables au quotidien.

• Comment définiriez-vous ce qu’est devenue La Salamandre ?
Le démarrage a été très modeste ! J’ai grandi à la campagne, passionné par tout ce qui m’entourait et constatant déjà la disparition des haies, des mares, l’essor des centres commerciaux… Sur la vieille machine à écrire de ma grand-maman, j’ai créé un petit journal avec des fautes d’orthographe, des dessins maladroits à l’encre de Chine…
Je regardais chaque dimanche une émission de télévision animée par un “Allain Bougrain Dubourg local”, lequel a débarqué pour me filmer dans ma “chambre musée”. J’avais 12 ans et j’ai dans la foulée eu mes premiers abonnés hors du cercle familial. Ces débuts en Suisse romande ont été très médiatisés… Puis j’ai fait des études de biologie et engagé mes premières collègues. Au fil du temps, nous avons élargi l’audience de notre message d’amour et de respect de la nature en diversifiant nos productions et en étendant notre périmètre géographique à toute la France. Nous avons d’ailleurs aujourd’hui largement plus d’abonnés en France qu’en Suisse et une partie de l’équipe est à Toulouse.

• Trois magazines, dont deux revues jeunesse, un festival, 96 livres publiés, 94 000 followers sur YouTube, des contenus pédagogiques, un partenariat avec La Revue dessinée, une plateforme vidéo sur abonnement… La diversification est-elle devenue la clé de la réussite pour un média ?
Notre approche n’est pas économique. Car le statut de La Salamandre n’existe pas en France : il s’agit d’une société à but non lucratif. S’il reste de l’argent, nous le redistribuons à l’équipe et finançons des projets associatifs très concrets pour la biodiversité sur le terrain. C’est important pour nous de compenser ainsi l’impact environnemental de nos revues, livres et plateformes digitales. Ce qui a présidé à notre diversification, c’était de sensibiliser un maximum de personnes de la meilleure manière possible. L’avantage d’avoir plusieurs piliers, c’est d’être plus solide et surtout indépendant.
La Salamandre « historique », rebaptisée Revue Salamandre en 2020, c’est 275 numéros parus, près de 77 000 abonnés en Suisse, en France et en Belgique et une équipe de 26 personnes. Nous avons aussi créé une chaîne YouTube, La Minute nature, et je produis et présente une série télévisée en Suisse qui s’appelle Nos amis sauvages. Enfin, nous sommes devenus un diffuseur officiel soutenu par le CNC en créant la plateforme Salamandre TV, qui fonctionne sur abonnement. L’objectif est d’y promouvoir des films moins formatés qu’à la télévision. Nous avons d’ailleurs un partenariat avec l’Iffcam depuis deux ans pour valoriser les films des étudiants.

• Comment s’est tissé le lien avec le Festival de Ménigoute ?
Je suis venu au FIFO lorsque j’ai voulu développer La Salamandre en France, au début des années 2000. J’entendais parler depuis longtemps de cette manifestation qui attirait un monde fou dans un petit village… Je suis arrivé la veille et j’ai d’abord cru avoir fait erreur ! Le lendemain, j’ai été abasourdi par la richesse du programme et l’afflux de visiteurs. J’y suis revenu régulièrement, puis nous y avons présenté des films en compétition. Nous avons aussi été partenaires de plusieurs films projetés en avant-première au festival, comme ceux de Jean-Michel Bertrand ou comme Le Lynx, de Laurent Geslin.

• Quel regard portez-vous sur cette manifestation ?
C’est un festival nature totalement incontournable. C’est le FIFO qui m’a donné envie de créer le Festival Salamandre en Suisse, en 2003. Nous avons fêté nos 20 ans l’an dernier et accueillons environ 10 000 visiteurs en trois jours.

• En quoi consiste le partenariat que vous avez signé avec le FIFO ?
Nous sommes très complémentaires et La Salamandre touche un public potentiellement intéressé par le Festival de Ménigoute. D’où l’idée de nous offrir une visibilité réciproque. Nous avons notamment prévu de diffuser sur salamandre.tv six à huit films de la sélection 2023 du festival, qui seront disponibles gratuitement sur la durée du prochain FIFO.

• Dans une vidéo réalisée avec « Partager c’est sympa », l’influenceur Vincent Verzat vous interpelle sur l’“angélisme” du naturaliste face à la radicalisation jugée nécessaire par certains militants de la jeune génération. Comment vous situez-vous face à l’urgence écologique ?
En une cinquantaine d’années, 70 % des vertébrés sauvages ont disparu de la planète. C’est terrible ! Il y a bien quelques succès, comme le retour des cigognes, des gypaètes… mais c’est peu face à l’effondrement du vivant. A-t-on tout fait de travers ? Je suis convaincu qu’il faut changer de récit et de vocabulaire pour changer de paradigme. Parler du monde vivant plutôt que de la nature. Beaucoup de gens sont coupés de la réalité et considèrent notre passion comme folklorique ou attendrissante… À La Salamandre, nous nous interrogeons sans cesse sur notre positionnement. Chacun a sa place : il y a des mouvements très efficaces sur le terrain, comme Extinction Rebellion, qui porte l’action à la hauteur de l’urgence actuelle ; notre rôle à nous est de sensibiliser, de contribuer à une reconnexion sensible avec le vivant. Et puis, d’une certaine façon, nous prenons aussi soin des humains en leur proposant une reconnexion énergisante et pleine de sens. Et depuis 2018, nous soutenons des projets nature sur le terrain. Toutes les entreprises devraient faire leur part… En 2023, une organisation qui ne lutte pas contre les inégalités sociales, l’effondrement du vivant et le réchauffement climatique ne devrait plus exister !

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre

Pour en savoir plus :
www.salamandre.org
www.salamandre.tv
www.youtube.com/c/laminutenaturenet
www.facebook.com/revue.la.salamandre
www.instagram.com/salamandre_officiel



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Festival Territoires sauvages : une cinquième édition radieuse

Bien que l’eau fût le thème de cette 5e édition, le soleil était bien au rendez-vous au Teich (Gironde) où plus de cinq mille personnes ont participé au festival Territoires sauvages du 7 au 10 avril dernier.

Issu d’un partenariat avec le Festival de Ménigoute pour la programmation des films et avec la Mairie du Teich pour la logistique matérielle, le festival Territoires sauvages célébrait aussi cette année les 50 ans de la réserve ornithologique du Teich, avec pour l’occasion une journée portes ouvertes et l’inauguration d’un nouveau sentier. « Parmi les temps forts du festival, on notera la diffusion de Cocheurs, en présence du réalisateur et… d’un cocheur du film, souligne Christophe Coïc, directeur de Cistude Nature, qui organise cette manifestation riche en balades nature, balades artistiques, conférences, expos photos… La projection de Paysans sentinelles en présence de Coraline Molinié et Frédéric Signoret s’est avérée émouvante et salutaire, en cette période anxiogène. Nous avions aussi programmé en avant-première Auprès de ma bouse, un documentaire que Cistude Nature a cofinancé, ainsi que trois films d’étudiants de l’Iffcam. »
Outre le groupe Sarakiniko, la soirée musicale du dimanche soir a été marquée par la venue du mythique Elliot Murphy, applaudi par 500 personnes.

Réservez d’ores et déjà votre week-end de Pâques pour l’édition 2024 !

Catherine Levesque-Lecointre

> www.territoires-sauvages.fr



 

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#OnMarcheSurDesOeufs

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Depuis le lancement de l’opération #OnMarcheSurDesOeufs lors du déconfinement, en mai 2020, le Conservatoire du littoral, l’Office français de la biodiversité, l’Office national des forêts, la LPO et Rivages de France se mobilisent à chaque printemps sur les enjeux de biodiversité qui se jouent sur les plages. Certains oiseaux du littoral (gravelots, sternes, huîtriers…) construisent des nids sommaires à même le sol, qui risquent le piétinement des promeneurs ou de leurs chiens. Cela concerne également les tortues marines sur quelques plages méditerranéennes et surtout en Outremer.
Pour limiter votre impact, vérifiez que l’accès est bien autorisé ; restez sur les sentiers balisés ; tenez les chiens en laisse ; ne fréquentez pas les hauts de plage, les dunes de sable ou végétalisées en arrière du littoral ; évitez les zones identifiées avec la signalétique de l’opération ; éloignez-vous à la vue d’un oiseau posé au sol ; bannissez l’utilisation d’engins motorisés ; ramassez les déchets. Les sanctions encourues pour le ramassage, la détention et la destruction d’espèces protégées peuvent aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
Une étude réalisée en 2022 sur 684 nids de gravelot à collier interrompu a montré que la protection des nids permettait de doubler leur succès de reproduction.



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Fête de la nature : 17e édition !

breveLa Fête de la nature se tiendra du 24 au 29 mai. Parcours libres, balades accompagnées, expositions… plus de 6 000 animations gratuites et conviviales sont proposées à cette occasion, à travers 7 thématiques : Des moments d'écoute de la nature, La nature la nuit, La nature dans les villes, Les Atlas de la biodiversité communale, Les jardins, Le regard du naturaliste mêlé à celui de l'artiste et Les espaces naturels protégés.

https://fetedelanature.com



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Chapitre nature : nouveau lieu !

breveÉvénement d'écologie populaire festif et atypique, le festival Chapitre Nature rouvre ses portes du 26 au 28 mai après trois ans d’interruption. C'est à Argenton-sur-Creuse (Indre) qu'il se déroulera pour la première fois. Au programme : conférences, expositions, salons, ateliers… Pour les sorties nature, les conférences et les ateliers, il est conseillé de vous inscrire en ligne. À noter également une sortie familiale sur le thème de la bouse avec Patrick Luneau, réalisateur d’un documentaire sur ce sujet qui sera également projeté en avant-première.
Rens. : 02 54 24 05 30. www.chapitrenature.fr

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Ce mois-ci, FIFO-Distribution vous propose :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com

 

 



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Crédits photo : FIFO - Patrice Mariolan
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org