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Festival de Ménigoute


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Sur le(s) chemin(s) du vivant

Dans le dernier film d’Emmanuel Mouret, Chronique d’une liaison passagère, qui n’a rien d’ornithologique en dehors de courtes escapades bucoliques, les amants incarnés par Vincent Macaigne et Sandrine Kiberlain débattent un moment donné de la notion de nature. « La nature me manque », s’extasie le premier lors d’une scène champêtre. « Mais nous sommes la nature », lui rétorque sa maîtresse. Il est pourtant des naturalistes qui récusent ce terme, lui préférant la notion de « vivant ». C’est le cas de Victor Noël, qui dédicacera au Festival de Ménigoute Sur les chemins du vivant – Carnet de route d’un jeune naturaliste engagé. « J’aurais pu prétendre partir sur les chemins de la nature, écrit-il dès la première page, mais ce terme ne me satisfait plus. En englobant tout ce qui est autre qu’humain, il tend à faire croire que nous sommes séparés du reste du vivant. »

Galvaniser les énergies (propres)

Quel que soit le chemin qu’ils empruntent, nous attendons les festivaliers avec impatience pour cette 38e édition, un rendez-vous d’autant plus attendu dans le marasme ambiant, salutaire pour galvaniser les énergies (propres) face à l’ampleur des défis à relever.
Et puisqu’il est question d’énergie, n’oubliez pas votre « petite laine ». Nous avons toujours été attentifs à limiter l’impact environnemental du FIFO, mais le coût de l’énergie nous contraint cette année à redoubler de vigilance pour le chauffage du chapiteau.
Parmi les nouveautés à souligner, nous maintenons durant quatre jours les projections décentralisées à Vasles, initiées l’an passé en raison de la Covid. La salle de projection de Ménigoute accueillera pour sa part quatre séances par jour, dès 9 heures, afin de ménager plus de temps de présentation pour les réalisateurs présents. Du vendredi 28 octobre au lundi 31 octobre, vous pourrez également échanger avec eux lors des Cafés des réalisateurs, de 12 h 15 à 13 heures à l’espace Web TV (entrée libre).
Retrouvez dans cette newsletter les temps forts de ce rendez-vous tout naturel (et bon vivant, pour revenir à notre postulat de départ…). N’oubliez pas de réserver vos sorties et vos activités !

Au plaisir de vous retrouver très bientôt !

Catherine Levesque-Lecointre

 

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Un avant-goût des films en compétition

Des Pyrénées à la Loire en passant par le Mercantour, le Mexique, l’Islande ou l'Estrémadure…, une quarantaine de films (longs, moyens et courts métrages) seront projetés lors de cette 38e édition. Parmi eux, Le Chêne, Naïs au pays des loups, Birds of America… Loin de privilégier l’exotisme, cette sélection (voir notre article d’août dernier) fait aussi la part belle à la nature de proximité avec des documentaires comme À portée du sauvage, tourné en Mayenne, Paysans sentinelles, qui a pour décor le Marais breton vendéen, ou encore Le Petit Peuple du potager… Sans oublier des courts métrages d’animation. N’hésitez pas à réserver vos pass !

> Téléchargez la programmation des films 2022

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L'abécédaire du festivalier

A comme art animalier : sous le chapiteau du Forum de la nature, à la chapelle Boucard, dans la salle Romane et au château Boucard, une vingtaine d’artistes (photographes, sculpteurs, peintres, dessinateurs, enlumineur…) seront présent.e.s pour présenter leurs travaux, échanger sur leurs techniques… Cette année, c’est le photographe ligérien Louis-Marie Préau qui en est l’invité d'honneur (lire son interview). On lui doit l’affiche 2022 avec sa famille d’ours.
> Tous les jours de 10 h à 19 h 30 (accès libre).

B comme bio : de nombreux stands de nourriture locale et savoureuse régaleront vos papilles pendant toute l’édition entre une projection, une conférence ou une sortie nature !

C comme conférences : des rendez-vous pour échanger et débattre sur des sujets environnementaux d'actualité sont proposés par nos partenaires toute la semaine en salle Romane. Co-organisées avec la LPO et L’Oiseau magazine, les conférences du « Coin des branchés » restent un temps fort pour les naturalistes.
> Lundi 31 octobre, de 9 h 30 à 17 h à la Salle Romane (gratuit)

D comme débutant.e : le festival saura vous accueillir à Ménigoute ! Il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges !

E comme exposition extérieure : « De l’ours à la belette », découvrez les carnivores de France à travers une exposition de 40 photos sur les sentiers de Ménigoute (boucle de 3 km au départ de la mairie) en partenariat avec l’Aspas.

F comme films en compétition : Paul-Aurélien Combre présidera le jury de ce 38e festival (lire son interview), le premier issu de l’Iffcam, l'école de cinéma animalier locale. Le palmarès est dévoilé lors de la soirée du 31 octobre.

G comme gratuité : forum, conférences, tables rondes, Apéros de l’environnement, Festival off… sont accessibles librement.

H comme hommage : la Fondation François Bel s’associe au Festival de Ménigoute pour une soirée hommage au réalisateur François Bel, le samedi 29 octobre (projection d’un documentaire, d’un entretien exclusif avec Jacques Perrin et de La Griffe et la dent), en présence de Catherine Sauvin, présidente de la fondation, Patrick Ladoucette, réalisateur du documentaire, Bruno Vienne, assistant de François Bel, Martine Todisco et Philippe Barbeau, ingénieurs du son, et Laurent Charbonnier, cinéaste.

I comme initiation : des ateliers sont organisés tout au long du festival pour s’initier à la photo animalière, à la sculpture ou au dessin naturaliste. N’oubliez pas de réserver (nombre de places limitées). Rens. : 05 49 69 90 09 ou contact@menigoute-festival.org

J comme juniors : traces et indices, constructions naturelles dans les bois, chasse aux trognes, peinture végétale, éveil sensoriel… les bambins (de 6 à 12 ans) et les familles (rallye ornitho, jardinage naturel, escape game) ne sont pas en reste avec des activités dédiées, à réserver au 05 49 69 90 09.

M comme marché : c’est sur le Forum, un chapiteau de 3 000 m2, que vous pourrez faire votre « marché » ! Retrouvez-y les associations de protection de la nature, les spécialistes de l'optique, les éditeurs et distributeurs d'ouvrages naturalistes, les producteurs régionaux, les structures d'éducation à l'environnement et les artisans créateurs.
> Accès libre le jeudi à 14 h et de 10 h à 19 h 30 tout au long de la semaine

O comme off : visionnez les toutes premières créations des jeunes réalisateurs de l’Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute durant le Festival Off et échangez avec ces cinéastes en herbe.
> Du vendredi au lundi, de 9 h à 12 h et de 15 h 30 à 17 h 30 sur le site de l’Iffcam.

P comme pass : vous pouvez assister aux projections à la séance (2 à 3 films, pas de réservation, 9 € / 12-18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, carte CEZAM : 5 € / gratuit moins de 12 ans). Le « pass journée » donne accès aux projections pour une journée (sauf jeudi 27 et mardi 1er) : tarif adulte : 25 € / 12-18 ans, étudiants et demandeurs d’emploi : 15 €. Le « pass films semaine » donne accès à toutes les projections + un gobelet et une gourde offerts (120 € / 12-18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi) : 70 €.  Le « forfait semaine » donne accès à toutes les activités du festival : séances de cinéma, soirée de clôture, sorties, animations, gobelet, gourde... (150 € / 12-18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi : 100 €). Réservation indispensable pour les activités. Billetterie disponible à l’accueil du festival ou à la salle de projection.

R comme rencontres (entrée libre) : du vendredi au dimanche, questionnez des intervenants sur la biodiversité et les pratiques écocitoyennes lors d’un apéro proposé par EDF et Ricard dans l’ambiance conviviale du forum.
> De 11 h à 12 h à l’espace Web TV du Forum.

France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine vous convie à une journée consacrée à l’étude, la sensibilisation et la protection de la nature en Nouvelle-Aquitaine.
> Vendredi 28 octobre, de 9 h 15 à 17 h 30 au collège Maurice Fombeure.

Autre temps fort, les 140 ans des éditions Delachaux et Niestlé, en présence du directeur, Michel Larrieu, de Marc Giraud, Catherine Levesque et Victor Noël.
> Lundi 31 octobre, de 10 h à 12 h en salle Romane.

S comme sorties : arbres remarquables, chemins ménigoutais, oiseaux de la Vonne, réserves naturelles des Antonins, de Moëze-Oléron ou de l’île de Ré. Contactez le 05 49 69 90 09 avant d’envoyer votre réservation pour vous assurer des places disponibles.

T comme télévisions : les chaînes Ushuaïa TV et France 3 Nouvelle-Aquitaine s’associent au festival en proposant chacune un appel à projets documentaire de 52 minutes avec à la clé une coproduction d’une valeur de 12 000 € et la diffusion du film sur l’antenne de la chaîne comme premier diffuseur.

V comme Vasles : la magie du festival se propage aux alentours de Ménigoute et s’étend jusqu’à la commune voisine de Vasles. Au programme, une salle de projection intimiste avec la mise en avant de réalisatrice et réalisateur présent.e.s pendant l’événement pour des échanges et des séances de questions-réponses après les films.

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L’oiseau-forêt

Alors que la chasse au grand tétras vient d’être suspendue pour cinq ans (elle était encore possible dans les Pyrénées), Michel Munier, photographe naturaliste et ardent défenseur du plus grand gallinacé sauvage d'Europe, livre, dans un ouvrage à paraître fin novembre, la chronique d’un combat d’un demi-siècle en faveur de cette espèce en voie de disparition dans le massif vosgien.

Michel Munier a longtemps refusé de parler du grand tétras, une espèce pour laquelle il se passionne depuis cinquante ans. « Dans les années 2000, le journaliste Fabrice Nicolino est venu passé une semaine dans les Vosges lorsqu’il travaillait pour Terre sauvage. Il m’avait alors encouragé à écrire sur le combat que j’ai mené aux côtés du Groupe Tétras Vosges pour préserver cette espèce menacée. À l’époque, j’ai botté en touche, craignant que cela n’aggrave les perturbations auxquelles le grand tétras était déjà confronté… »
En 1973-74, le grand tétras a été interdit de tir sur tout le massif vosgien mais est resté chassable avec un quota à zéro. Il faisait l’objet d’un suivi très rigoureux auquel Michel Munier a largement contribué. « Il en restait environ 300 couples et nous effectuions les comptages des coqs chanteurs au moment du regroupement nuptial, en avril en particulier. Je me glissais dans l’affût vers 17 h pour n’en ressortir que le lendemain vers 10 h, avec un équipement ultra discret. » Comprenez des vêtements non synthétiques, trop bruyants, un vieux sac à dos de l’armée, un sac de couchage enveloppé dans une housse en toile de coton et du chocolat sans alu, gages de discrétion, le tout sans lampe de poche !

800 nuits d'affût de 18 heures !

« Je prenais des notes à l’aveugle au fond de mon sac de couchage guidé par un élastique qui maintenait les pages de façon à pouvoir me relire convenablement, s’amuse Michel Munier. Cette année, à la demande de mon fils Vincent, j’ai ressorti tous mes calepins d’observation et comptabilisé 800 nuits d’affût de 18 heures, ce qui, en cinquante ans, n’est somme toute pas si conséquent ! » Cette précieuse matière lui a permis de restituer dans un livre ses observations et ses sensations, mais aussi les stratégies déployées auprès des forestiers et différents usagers pour tenter d’enrayer le déclin de cet oiseau emblématique. Outre la pression cynégétique, la transformation de la hêtraie-sapinière en pessières (forêt d’épicéas) figure parmi les nombreuses causes de sa raréfaction. « Dans les espaces reconquis en habitat favorable sur les forêts de production par des travaux effectués par l’ONF, nous avons posé une centaine de pièges photos et nous constatons la présence d’activités de loisirs nuit et jour, y compris sur des sites interdits, se désole Michel Munier. Le massif vosgien est fait de ballons et de petites crêtes très faciles d’accès et les promeneurs, munis de GPS, ne craignent plus de s’y aventurer, que ce soit pour y faire du ski, du VTT, des bivouacs ou de la sylvothérapie. Or, ce qui dérange par-dessus tout le grand tétras, c’est l’effet de surprise ! »

Ne pas baisser les bras

Derniers témoins de la présence du « grand coq de bruyère », les membres du Groupe Tétras Vosges comptabilisent 2 à 3 mâles maximum sur l’ensemble du massif. En 2022, aucun chanteur n’a été observé. Michel Munier a entendu pour la dernière fois un coq au cours du printemps 2021. Les derniers mâles observés sont tous très âgés, incapables de se reproduire. Pour autant, il voit d’un œil circonspect le projet de réintroduction déjà bien engagé sur le massif avec des grands tétras suédois… « À quoi bon extraire des oiseaux d’un environnement où ils s’épanouissent pour les réintroduire dans un environnement qui leur sera défavorable ? Seules des mesures draconiennes permettraient de les préserver. »
Sans compter que le changement climatique donne le coup de grâce à cette espèce boréale : « Il fut un temps où je voyais les oiseaux parader en mai sur un mètre de neige. De nos jours, en mars, c’est plutôt une dizaine de centimètres… L’oiseau a disparu, mais nous a laissé en héritage les habitats qu’il aimait. On doit donc continuer à travailler avec les forestiers pour conserver les vieilles forêts, des zones de quiétude… et viendra ce qui viendra ! Il ne faut pas baisser les bras. »

Catherine Levesque-Lecointre

> L’Oiseau-forêt, de Michel Munier (35 €) paraîtra fin novembre aux éditions Kobalann. Ce récit autobiographique sera illustré de quelques photos de Vincent et Michel Munier.

> Pour en savoir plus :
Le site du Groupe Tétras Vosges : https://gtv-vosges.fr
Un podcast sur ce sujet avec Michel Munier



 

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Le Chêne : rencontre avec les réalisateurs

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Fiction naturaliste ? Récit naturaliste de cinéma ? Le Chêne est aussi un film d'aventure familial (recommandé dès 6 ans) au casting inhabituel : écureuils, balanins, geais, fourmis, mulots… Tout ce petit monde vrombissant scelle sa destinée autour d’un majestueux chêne solognot, qui les accueille, les nourrit, les protège, de ses racines jusqu’à la cime. Ce long métrage (1 h 20) qui a nécessité deux ans de tournage, sera présenté au festival le 31 octobre, à 13 h 30, en présence des réalisateurs, Michel Seydoux et Laurent Charbonnier, et suivi d’un échange avec les spectateurs.


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Appel à projets : dernière ligne droite !

breveLa grande famille du cinéma animalier de Ménigoute vous invite à proposer vos idées de projets de film. Ushuaïa TV et France 3 Nouvelle-Aquitaine, deux chaînes de télévision partenaires du festival, encouragent la production d'œuvres audiovisuelles engagées par nature et proposent d’accompagner deux projets de 52 minutes dans leurs réalisations. Voici les dates limites pour envoyer vos candidatures : le 30 septembre pour Ushuaïa TV et le 20 octobre pour France 3 Nouvelle-Aquitaine. Les projets sélectionnés seront présentés lors du prochain Festival de Ménigoute, en présence du réalisateur. Les documentaires lauréats seront ensuite projetés en avant-première lors de l’édition suivante du Fifo, puis diffusés sur les chaînes partenaires.

Retrouvez toutes les informations détaillées sur : www.menigoute-festival.org/appel-a-projet.html


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ZEvent : 10 millions d’euros récoltés

breveLa 7e édition du marathon caritatif de streaming organisé depuis Montpellier sur la plateforme Twitch, ZEvent, a collecté plus de 10 millions d’euros en faveur d’associations de protection de la nature à répartir équitablement entre les quatre associations bénéficiaires choisies par un vote préalable du public : la LPO, Sea Cleaners, WWF et Sea Shepherd. Du 9 au 11 septembre, une soixantaine de stars du streaming ont levé des fonds en réalisant plusieurs défis devant leurs écrans. Pour Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO, « le ZEvent est une initiative incroyable qui prouve que la jeune génération est concernée par la nature et la biodiversité et capable de se mobiliser massivement pour leur venir en aide. C’est encourageant pour l’avenir de la planète. ». La somme réunie va permettre d’améliorer l’équipement des centres de soins pour la faune sauvage, d’acquérir de nouveaux espaces naturels à protéger et de développer de nouvelles initiatives en faveur d’espèces menacées, grands rapaces notamment.



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Crédits photo : FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org