Si ce message ne s'affiche pas correctement, consultez sa version en ligne.
Festival de Ménigoute


ligne photo
ligne

Écofiction

"Lecteurs ! Lisez "Parce que l'oiseau" et, de temps en temps, levez les yeux vers le ciel, saluez les oiseaux, aimez-les passionnément. Alors vous viendront de hautes pensées selon un mouvement naturel qui transforme une vision concrète en pensée abstraite ». Ces mots, l'écrivain-voyageur Sylvain Tesson les a écrits au sujet d'un ouvrage de Fabienne Raphoz, à qui l'on doit la belle collection Biophilia. Sa vocation : "Mettre le vivant au cœur d’éclairages ou de rêveries transdisciplinaires", où éthologues, philosophes, zoologues, naturalistes, illustrateurs se rencontrent "dans le buisson foisonnant des espèces dont le devenir concerne la nôtre".

Preuve que la littérature française n'est pas incompatible avec un discours écologique, longtemps cantonné au rayon des essais. Une tendance que confirme le Prix du roman d'écologie, remis pour la première fois, en avril dernier, à Sauf riverains (d'Emmanuelle Pagano, éd. POL).

Plumes vertes

Le style est-il compatible avec un message militant ? Sans conteste, même si les romanciers américains (Rick Bass, Edward Abbey…) l'ont démontré plus que nos auteurs hexagonaux. Si quelques titres emblématiques ont marqué leur époque (L'Homme qui plantait des arbres, en 1953 ; Les Racines du ciel, prix Goncourt en 1956), la question écologique infuse désormais dans différents genres, notamment dans les polars (comme ceux de Pascal Dessaint, accueilli deux fois à Ménigoute).

"La politique, l’information et la science ne s’adressent qu’à une partie de la nature humaine et ignorent largement d’autres ressorts, la sensibilité, l’émotion, l’empathie spontanée, estiment les instigateurs du prix du Roman d'écologie. Au travail de conviction par la preuve, toujours indispensable, doit s’ajouter la persuasion par la puissance de l’œuvre artistique. La littérature et son genre le plus populaire, le roman, y ont une place centrale. Le roman est un puissant moyen d’irriguer les imaginaires, d’ouvrir des perspectives, de mettre en récit." C'est l'été, alors lisez ! Et mettez-vous au vert.

Catherine Levesque.

> Pour en savoir plus : prixduromandecologie.fr

edito



ligne

photo

La nature fait son cinéma

Depuis 2003, l'École de cinéma animalier en Deux-Sèvres forme les professionnels de l'image "nature" : réalisateurs, chefs opérateurs, cadreurs, auteurs, monteurs… Voici un florilège d'images réalisées par d'anciens élèves de cette école unique en France, située non loin de Ménigoute.

photo



ligne

photo

photo

L'agroécologie, une chance pour l'alimentation et la biodiversité

Poitou-Charentes Nature animera lors du prochain Festival de Ménigoute une conférence sur l'agroécologie. Interview de son président, Gustave Talbot.

• Qu'englobe-t-on dans la terminologie agroécologie ?
C'est une manière de conduire la production agricole pour avoir le moins de conséquences négatives possible sur l'environnement. Il y a des techniques culturales à mettre en œuvre pour diminuer ou éviter l'usage des pesticides ou d'engrais chimiques, dont les résidus sont délétères pour la qualité de l'eau, de l'alimentation et la biodiversité, insectes et oiseaux notamment. On devrait voir plus d'alouettes compte tenu de l'augmentation des cultures céréalières. Or elles sont en diminution à cause des néonicotinoïdes, car même granivores, les jeunes consomment beaucoup d'insectes.

• En tant qu'association membre de France Nature Environnement, vous prenez position auprès du gouvernement et des parlementaires. Comment faire le poids face au lobbying de l'agro-industrie ?
Quand une loi est en cours, on intervient auprès des députés et des ministres concernés. On agit aussi auprès des organisations agricoles lors de colloques ou de réunions. Ce qui est relativement nouveau, c'est la forte réaction citoyenne comme on a pu le voir dans la Vienne, les Deux-Sèvres ou la Charente-Maritime, avec la mobilisation sur les projets de réserves de substitution par exemple.  Une sensibilité se développe et ça pèsera beaucoup plus. Notre travail, en tant qu'association, c'est d'argumenter. Et j'ai le sentiment, au niveau de la Région du moins, que les choses évoluent dans le bon sens.

• Cette conférence va faire écho à une actualité brûlante : considérez-vous que le projet de loi agriculture et alimentation, voté par l’Assemblée le 30 mai, est resté sourd aux attentes de la société civile ?
Pas complètement, mais le résultat n'est pas à la hauteur de nos attentes. J'ai assisté aux États généraux de l'alimentation et j'ai été choqué par certains propos au niveau régional. Une partie du monde agricole résiste encore. Concernant le glyphosate, espérons que la promesse sera tenue.

• Il y a tout de même une avancée, la libre commercialisation des semences paysannes…
En effet, cette libéralisation relative va officialiser ce qui se faisait sous le manteau. C'est un vrai progrès quand on sait que les semences paysannes sont souvent plus résistantes et adaptées aux régions où elles ont été sélectionnées.

• Selon l’IPBES, en Europe, la cause majeure du déclin de la biodiversité est le modèle agricole dominant et son cortège d’éléments chimiques. Partagez-vous ce point de vue ?
Oui, mais pas seulement ! Les citoyens aussi utilisent des néonicotinoïdes pour tuer des mouches, les jardiniers des pesticides, parfois avec de mauvais dosages… Sans compter les aménagements nouveaux qui privent les oiseaux cavernicoles de trous pour nicher. Il faut donc informer les collectivités pour qu'elles prévoient des nichoirs dans les murs des bâtiments neufs, mais aussi les citoyens pour qu'ils adaptent leur comportement au quotidien.

L'étude locale menée par le CNRS sur la Zone atelier "Plaine & Val de Sèvre" a confirmé la tendance nationale sur la raréfaction vertigineuse* des oiseaux des campagnes françaises…  La Nouvelle-Aquitaine joue-t-elle un rôle particulier dans la défense de l'agroécologie ?
Une réunion récente laisse penser que la prochaine plénière de la Région affirmerait son soutien à l'agroécologie. Vincent Bretagnolle, qui a dirigé cette étude pendant 25 ans, a été choisi pour animer le comité scientifique Ecobiose sur la Nouvelle-Aquitaine. Ces recherches sur la zone atelier ont été riches d'enseignements sur la biodiversité et les méthodes culturales en territoires de plaine et de grandes cultures. On sait désormais par exemple qu'il faut laisser aux pollinisateurs des adventices dans les cultures, car elles ne fleurissent pas en même temps. La présence d'insectes est déterminante aussi pour des espèces patrimoniales : une petite outarde boulotte 200 criquets par jour !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

* Leurs populations se sont réduites en moyenne d'un tiers en quinze ans.

• "L'agroécologie, pour l'alimentation et la biodiversité", le vendredi 2 novembre 2018, de 10 heures à 12 heures. Cette conférence animée et diifusée par RCF Poitou se déroulera en deux parties : une présentation de l'agroécologie et une table ronde avec Vincent Bretagnolle (CNRS), un agriculteur converti en bio et un viticulteur bio.

• Au sujet de l'alimentation durable : https://mangerverslefutur.org/

 



ligne

photo

photo

Une exposition en hommage à Jean-Marie Winants

Illustrateur animalier, Jean-Marie Winants a disparu subitement le 22 janvier 2017. Le Festival de Ménigoute lui rendra hommage au travers d'une exposition lors de sa prochaine édition.

On doit à Jean-Marie Winants les photographies de l’affiche de l’édition 2011 du Festival de Ménigoute, qu'il fréquentait en moyenne une année sur deux. Mais on le connaît surtout pour ses illustrations – acrylique liquide, crayon, encre de chine, gouache, aquarelle…

Catherine Chaillou, sculpteur céramiste animalier fidèle du festival, et amie proche de l'artiste, se souvient notamment d'une technique à l'encre très personnelle : "Il grattait le noir avec une lame de rasoir, c'était un travail très minutieux." Surnommé le blaireau, "parce qu'il était rond et bougon", ce Belge avait une affection particulière pour cet animal "totem", mais aussi pour les renards, les hermines, les tétras lyres et les oiseaux des prés, encore bien présents dans son pays des Hautes Fagnes, à la frontière allemande.

Un artiste polyvalent

"Je m'y suis souvent baladée à ses côtés lorsque nous faisions des expositions ensemble, poursuit Catherine Chaillou. Pendant que je dessinais, il faisait des photos à partir desquelles il travaillait dans son atelier… sans jamais oublier les pauses-tartines qui lui étaient chères", sourit-elle.
Diplômé de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège, lauréat de plusieurs prix et directeur d’une école d’art à Spa, Jean-Marie Winants avait pour références Hainard, Géroudet et Carl Brenders…  Il collabora à de nombreux ouvrages pour enfants, chez Casterman notamment.
Réalisée par sa famille, l'exposition qui lui rendra hommage présentera des grands formats en noir et blanc de sa première période, dans les années 1980, des illustrations pour des magazines et pour les légendes de l'écrivain belge Marcellin Lagarde. "Ménigoute, c’est la Mecque des dessinateurs, on a envie d’y retrouver plein de potes", avait-il déclaré dans cette newsletter. Gageons qu'ils seront nombreux au rendez-vous !

Catherine Levesque.



 

ligne photo


ligne


Sentinelles de la nature… en quelques clics

breve

Un peu geek et carrément militant ? France Nature Environnement et ses associations fédérées ont décliné une appli à partir du site sentinellesdelanature.fr, une plate-forme numérique de signalement des atteintes à la nature (une décharge, une zone humide comblée, un cours d'eau pollué…) et des initiatives favorables à l’environnement. Elles apparaissent ensuite sur une carte participative et sont transmises aux référents associatifs de la région. Un système de suivi permet de connaître l’état d’avancement des démarches entreprises.

Disponible gratuitement sur Google Play et Apple Store.

 


ligne


Soutenez le film sur le vison d'Europe !

breve

Avec moins de 400 représentants en France, le vison d'Europe est depuis novembre classé par l’Union internationale pour la conservation de la nature dans la catégorie des espèces hexagonales en danger critique d’extinction. Un documentaire de 52 minutes entend sensibiliser le grand public à la préservation de notre biodiversité à travers ce cas très symbolique. Nous avions interviewé les jeunes réalisateurs dans notre newsletter de décembre 2016. Ils ont besoin d'un coup de pouce financier pour terminer ce film (musique, habillage, achat d'archives à l'INA...) et éditer un DVD, convaincre avec des conférences, des projections, des expositions… Vous pouvez les soutenir sur la plateforme de financement Ulule. Ce serait chouette !

 


ligne


À l'école des films

breve

Vous aimez le Festival Off de Ménigoute, qui présente les courts métrages réalisés par les étudiants de l'École de cinéma animalier ? Pour un avant-goût, assistez à leur soutenance, le jeudi 28 juin et le vendredi 29 juin, de 9 heures à 17 heures, à la salle Romane de Ménigoute. C'est gratuit , les films sont pro et créatifs, et vous verrez treize étudiants les défendre devant un jury… implacable !

 

 



ligne photo
 

selection FIFO

La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



ligne

photo

photophotophotophotophoto

Crédits photo : FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org