Si ce message ne s'affiche pas correctement, consultez sa version en ligne.
Festival de Ménigoute


ligne photo
ligne

As above, so below

C'est une manière de relier l'actualité, celle du loup, avec la sortie en salles de La Vallée des loups à la mort d'un homme qui compta pour leur protection. En 1992, c'est Pierre Pfeffer qui identifia le premier loup tué en France, confirmant de fait sa présence. Engagé dans la Résistance à 16 ans, cet éminent zoologiste polyglotte, décédé le 26 décembre à l'âge de 89 ans, fut par la suite de nombreux combats, pour la défense de l'éléphant notamment. Il fut aussi conseiller pour les Animaux du monde, à la télévision et président de la 18e édition du Festival de Ménigoute, en 1998. Ex-président du WWF France, il eut d'importantes fonctions dans de nombreuses instances (CNRS, Muséum, SNPN, IUCN…) et nous tenions à rendre hommage à son étoffe et à son engagement.

Rossignol et bombardiers

Grand connaisseur de l'Afrique, il serait probablement consterné d'apprendre, comme il a été annoncé fin décembre, qu'il ne reste à ce jour que 7 000 guépards sur la planète… contre 100 000 il y a cent ans. L'injonction étant de ne pas céder à la morosité qui nous colle aux doigts, les réseaux sociaux et les médias se sont efforcés de colporter quelques bonnes nouvelles environnementales. Le panda géant va mieux, merci, les abattoirs vont être équipés de vidéos et, en 2017, fini les sacs plastiques, la pêche en eau profonde, les pesticides dans nos espaces verts publics…
Ce qui m'amène à citer une chanson découverte fortuitement en ce début d'année – As above, so below – du groupe de rock Manfred Mann's Earth Band*.  À la fin du morceau, on entend un rossignol (nightingale en anglais ) chanter la nuit tandis qu'un vol de bombardiers gronde dans le ciel. Un enregistrement émouvant que l'on doit à un ornithologue du Surrey pendant la Seconde Guerre mondiale…

Par-delà les violences et les affronts qui agitent ce monde, puissent les rossignols s'égosiller longtemps ; les loups gambader dans les vallées ; et les éléphants tromper énormément. Excellente année à tous les festivaliers !

Catherine Levesque.

* Album "Nightingales & Bombers" (1975)

edito



ligne

photo

Les Sentinelles du climat en vidéos !

Pendant six ans, le programme scientifique qui étudie les effets du changement climatique sur la biodiversité en Nouvelle Aquitaine fera l'objet de vidéos de vulgarisation signées Marie Daniel et Fabien Mazzocco. Très pédagogiques, les motion design sont quant à eux conçus par Sauvage Garage.

photo



ligne

photo

photo

Laurent Bertin : quand l'enluminure rencontre la nature

Maître en histoire des arts et archéologie à l'université de Poitiers, Laurent Bertin est aussi enlumineur de France. Ce Deux-Sévrien amateur d'oiseaux présentera une deuxième exposition au prochain Festival de Ménigoute.

• Après une participation au dernier Festival de Ménigoute, quelle exposition allez-vous présenter lors de la prochaine édition ?
Lors du dernier festival, mes enluminures et calligraphies accompagnaient les photographies de Jacques Pellerin sur les oiseaux des haies, une exposition proposée par le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres dans la salle Romane. Il s'agissait d'une retranscription artistique de l'oiseau. La prochaine sera présentée dans le cadre du Salon d'art animalier. J'y exposerai des enluminures dites "atmosphériques" qui mélangent les styles carolingien et gothique. Je m'intéresserai à d’autres animaux. J'ai réalisé la maquette du premier tableau, l'envol d'un colvert… Je m'associerai également à un relieur de Cholet qui valorisera mes enluminures d'oiseaux. Et je ferai des démonstrations sur mon stand.

• Quel lien y a-t-il entre l'enluminure et la nature ?
L'enluminure mêle par définition la lumière céleste et terrestre. On créé une image à partir d'un texte pour le sublimer. C'est l'art du manuscrit, en principe toujours associé à une calligraphie, même si à la Renaissance on n'a gardé que l'image. Au Moyen Âge, il s'agissait surtout de textes religieux ou de décrets… L'oiseau est à cette époque très représenté, notamment dans des bestiaires appelés "aviaires". Sa présence se justifie souvent pour illustrer des éléments spirituels. J'aime conserver cet aspect symbolique dans mon travail. Quant aux oiseaux, j'ai grandi à Parthenay, à la campagne, avec des parents amateurs d'ornithologie. Je ne m'y intéresse pas scientifiquement, mais j'aime les observer. Mon prochain stage d'initiation, les 28 et 29 janvier prochains, a d'ailleurs l'oiseau pour thématique. L'enluminure est une pratique accessible à tous, même si on ne sait pas dessiner !

• Comment décide-t-on de devenir enlumineur professionnel ?
J'ai travaillé dans l'univers du livre et de la communication pendant plus de dix ans au sein de diverses structures (bibliothèques, centres de documentation…), où j'ai eu la chance d'avoir en main des manuscrits anciens. J'ai toujours été attiré par les métiers d'art, donc j'ai choisi cette reconversion en me formant pendant deux ans à l'ISEEM. La première année, on copie, on apprend les différents styles, la calligraphie et on a des cours de création contemporaine. La seconde année, comme les compagnons, on réalise un chef d'œuvre avec un relieur professionnel et les matériaux de l'époque : parchemin, bois, soie, liants minéraux ou végétaux (colle de poisson, détrempe à base d'œuf, gomme arabique…). Puis on développe petit à petit nos propres recettes !

• Que vous a enseigné votre passage au Festival de Ménigoute ?
Ma mère étant enseignante dans les Deux-Sèvres, Ménigoute et Coutières étaient pour moi des lieux incontournables. C'est chez moi ! Le FIFO est un festival de qualité qui a su conserver sa marque de fabrique et son état d'esprit des débuts. Lors de ma dernière exposition, j'y ai beaucoup appris sur les habitudes des oiseaux. Cela m'a permis de préciser mon trait. Ce fut très inspirant !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

Pour en savoir plus : http://www.laurentbertin.fr/calendrier.html
Contact : ltbertin@gmail.com
Tél. : 06 79 52 13 78.

 



ligne

photo

photo

Les sentinelles du climat à la loupe

Quelles sont les conséquences du changement climatique sur la biodiversité de la région Nouvelle Aquitaine ? C'est la question à laquelle entend répondre un vaste programme de recherche mené ces six prochaines années par cinq structures locales*, sous la houlette de Cistude Nature.

"On voit déjà les effets du changement climatique sur l'apollon, une espèce de papillon de montagne", assure Fanny Mallard, coordinatrice du programme. C'est ce qu'on appelle une "sentinelle", un indicateur biologique fiable, d'où le nom des "sentinelles du climat" donné à ce projet ambitieux et novateur, qui étudiera pendant six ans des espèces animales et végétales indicatrices des effets du changement climatique en Nouvelle Aquitaine.

Selon le Comité scientifique régional sur le changement climatique AcclimaTerra, c'est en effet l'une des régions où le changement climatique risque d’être le plus palpable.

Une vingtaine d'espèces suivies par une cinquantaine d'experts

Cinq milieux naturels sensibles vont donc être étudiés à travers des espèces représentatives : la marmotte, l'apollon, la grenouille des Pyrénées, les bourdons et certains lézards, par exemple, en montagne ; le lézard ocellé sur le littoral, entre autres ; le lézard vivipare, la rainette ibérique, les libellules de lagune dans les zones humides ; la flore dans les hêtraies de plaine ; la souris à queue courte et le pachyure étrusque en milieu sec… Soit une vingtaine d'espèces ou de groupes d’espèces suivis par une cinquantaine d'experts, en plus des données météorologiques. "Il s'agit pour la plupart de petites espèces peu mobiles qui vont être plus impactées au niveau local, explique Fanny Mallard. Nous ferons des projections à partir des observations de terrain et nous mettrons en place des protocoles plus robustes afin que d'autres régions puissent s'en inspirer. Il faudra attendre trente à cinquante ans pour obtenir des réponses pertinentes et significatives."

Trois portails Web dédiés à un programme pionnier

Ce programme, financé par l'Europe, la région, les départements de Gironde et des Pyrénées-Atlantiques, s'accompagne d'un très beau site Web avec trois niveaux de lecture : une plateforme grand public avec des vidéos, un portail professionnel destiné aux scientifiques et un portail enseignants comportant un outil de sciences participatives en cours de construction. "Ce dernier devrait être lancé à la rentrée 2017 et nous mettrons également en ligne deux rapports scientifiques qui seront vulgarisés dans la partie grand public", précise Fanny Mallard. Tout au long des six ans, le programme s'enrichira de nouveaux acteurs. Affaire à suivre !

Catherine Levesque.

* Cistude Nature, le CEN Aquitaine, le CBNSA, DGE, l’université de Pau et Pays de l’Adour, avec la collaboration de l’université de Bordeaux-Montaigne et du Muséum d’histoire naturelle de Bordeaux.

> www.sentinelles-climat.org



ligne photo

ligne


À vos jumelles !

breve

Les 28 et 29 janvier, vous êtes invités à compter durant une heure les oiseaux du jardin. Objectif de ce cinquième comptage national organisé par la LPO et le Muséum national d’histoire naturelle, compléter les connaissances des scientifiques face à la raréfaction des passereaux qui nous entourent.

Parmi les 49 espèces nicheuses auxquelles s’intéresse l’observatoire, huit sont aujourd’hui menacées de disparition en France (moineau friquet, bouvreuil pivoine…). Quatre étapes pour participer : choisir un créneau d’une heure le 28 ou le 29 janvier, idéalement en fin de matinée. Choisir un lieu d’observation (jardin privé, balcon aménagé pour les oiseaux l’hiver ou parc public). Noter durant une heure tous les oiseaux qui se posent (une fiche d’aide présentant les principales espèces est à la disposition des participants). Transmettre ses données sur le site de l’observatoire Oiseaux des jardins.

> Pour en savoir plus : oiseauxdesjardins.fr



ligne


L'Agence française pour la biodiversité est née !

breve

Ça commence mal pour l'Agence française pour la biodiversité ! Créée pour piloter depuis le 1er janvier la préservation de la faune et de la flore et veiller au respect des réglementations, elle fait déjà l'objet d'une motion de la part du conseil d'administration de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, qui demande au Président de la République de suspendre les travaux de mutualisation engagés… La cause de ce bras de fer : le fait que l'AFB ait des compétences de police de l'eau et de l'environnement.
Selon son directeur, Christophe Aubel, la création de l'AFB par la fusion de quatre organismes existants (l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, l'Atelier technique des espaces naturels, l'Agence des aires marines protégées et les Parcs nationaux), soit 1 200 agents, permettra d'augmenter les synergies avec "une prise en charge transversale et non plus en silo".

Mesures phare de la loi sur la biodiversité votée l'été dernier, cette structure s'apparentera en quelque sorte à une "Ademe de la biodiversité". Hubert Reeves est son président d'honneur.

 


ligne


Extension record pour la réserve des TAAF

breve

Alors qu’elle formait déjà la plus vaste réserve de France, la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises, dont on a célébré les 10 ans l'an passé, constitue désormais l'une des plus grandes aires marines protégées au monde et la première réserve halieutique stricte de la planète.
Un décret l'a étendue en décembre de 22 700 km2 à 672 000 km² – dont 7 700 km2 d’espaces terrestres –, soit plus que la superficie de la France métropolitaine et trente fois plus qu'à sa création ! Une décision salutaire pour les archipels de Crozet et de Kerguelen, qui abritent 50 millions d’oiseaux marins menacés par le changement climatique.

Ségolène Royal a par ailleurs confirmé la candidature de cette aire protégée à l’inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.

Pour en savoir plus : www.taaf.fr

 



ligne photo
 

selection FIFO

La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



ligne

photo

photophotophotophotophoto

Crédits photo : Patrice Mariolan, sauvage garage, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org