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Festival de Ménigoute


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Donald et les climatosceptiques

Trump ! Ça pourrait être une onomatopée inventée par un dessinateur de BD pour signifier le cri d'un cygne trompette. Il s'agit en réalité d'un drôle de prédateur à huppe jaune. Et de chant du cygne, nous n'aurons que la métaphore.
Deux jours après l'ouverture de la COP22, l'élection du président qui porte ce patronyme tonitruant a déstabilisé la diplomatie climatique réunie à Marrakech pour préciser le calendrier de mise en œuvre de l’accord de Paris, tout juste entré en vigueur, le 4 novembre. Le candidat républicain a en effet promis durant sa campagne de quitter l’accord conclu il y a un an pour contenir le réchauffement au-dessous du seuil de 2 °C.
Lors de son passage au 22e sommet sur le climat, John Kerry, secrétaire d'État des États-Unis, a insisté sur l'importance de respecter cet engagement en tant que première puissance économique du monde et… deuxième émetteur de gaz à effet de serre.

Il n'empêche que la démarche de retrait est possible. Elle demanderait quatre années à la nouvelle administration américaine, mais il suffirait que l'Oncle Sam se retire de la Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique pour qu'une brèche soit ouverte dans ce processus, non contraignant qui plus est…

Énergies renouvelables

À Ménigoute, pendant le dernier festival, on a, il faut bien l'avouer, béni la douceur du climat.  Heureusement que des films enneigés comme Le Bel Opportuniste, La Harfang des neiges et La Vallée des loups étaient là pour rafraîchir une atmosphère naturellement chaleureuse ! Le plateau de Mainate TV, qui assurait chaque jour une émission retransmise en direct sur le site de France 3 Poitou-Charentes, a cette année retrouvé une jeunesse, dopée par la fraîcheur des élèves de l'Iffcam, tout aussi palpable au Festival off.

Aux États-Unis comme en Gâtine, rien ne saurait freiner une belle propension pour les énergies renouvelables. Rendez-vous est donc d'ores et déjà pris du 27 octobre au 1er novembre 2017 pour le 33e festival.

Catherine Levesque.

 

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La Vallée des loups

Après Vertige d’une rencontre, Jean-Michel Bertrand filme une nouvelle quête personnelle : rencontrer des loups sauvages dans les vallées où il a grandi. Durant trois années passées sur le terrain à bivouaquer par tous les temps, il observe, se rapproche et finit par se faire accepter par la meute. Le film, projeté en avant première au Festival de Ménigoute, sortira en salle le 4 janvier.

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Jean-Michel Bertrand : "Je revendique le fait de raconter mes émotions"

À quelques semaines de la sortie du film, prévue le 4 janvier, le réalisateur de La Vallée des loups revient sur la projection de son long métrage en avant première lors du dernier Festival de Ménigoute. Et sur la genèse du projet.

• Comment avez-vous vécu la projection de votre film en avant-première, lors de la soirée de palmarès du Festival de Ménigoute ?
Ça a été un gros stress et beaucoup de doutes, mais malgré quelques soucis de son dus à un problème de pistes, le très bel engouement de la salle a été rassurant. D'expérience, depuis Vertige d'une rencontre*, je sais que c'est le public qui décide du succès d'un film. Et j'ai été conforté par l'accueil qui nous a été réservé au Festival du film de Sarlat, qui n'est pas une manifestation naturaliste. Au milieu des comédies et des films d'art et d'essai, nous avons reçu le Prix du meilleur film décerné par le Jury Jeune et raté de peu le Prix du public. C'est important pour moi en ce sens que je ne me considère pas comme un cinéaste animalier. Je revendique le fait de raconter mes émotions.

• D'aucuns reprochent à votre film de ne montrer que très peu de loups !
Cette critique s'entend très bien. La presse semble elle aussi divisée sur ce point. On ne voit certes le loup qu'au bout d'une heure dans le film. C'est le prix à payer quand on  filme des animaux sauvages dans leur milieu naturel. Avoir recours à des animaux imprégnés n'est pas ma tasse de thé. C'est une forme d'imposture qui casse la charge émotionnelle. Je préfère passer trois ans à chercher le loup dans une vallée quitte à ne pas avoir d'ultra gros plan. Pour moi, ça a du sens. Mais je ne juge pas pour autant les cinéastes qui procèdent différemment. Comme pour la polémique entre pro et anti-loups, j'essaie de prendre un maximum de hauteur par rapport à ça.

• Le film Vertige d'une rencontre était déjà l'histoire d'une quête, celle de l'aigle royal. Comment est née celle du loup ?
Le tournage de Vertige… a représenté une vraie rupture par rapport à mes travaux précédents, qui étaient plutôt des films de voyage. Ça m'a déstabilisé financièrement, mais équilibré mentalement. C'était l'esquisse d'un film que je voulais plus abouti. J'ai d'abord envisagé une suite sur l'aigle, qui constituait un Graal quand j'étais enfant, vu que l'espèce était rarissime à l'époque dans les Alpes. Puis j'ai pensé au loup, encore plus inaccessible, et j'ai décidé de faire un film sur un animal que je ne verrais peut-être jamais… avec les difficultés que ça comporte pour trouver un producteur !

• Que vous avez fini par trouver !
Le premier m'a vite lâché. J'ai démarré grâce au financement participatif sur Touscoprod. J'ai commencé à faire des images, que j'ai montrées au producteur Jean-Pierre Bailly. Il m'a demandé un temps de réflexion. Quand il y a cru, il a cherché de l'argent et m'a présenté l'équipe de Pathé ; après une heure cinq d'entretien avec Jérôme Seydoux, on a su qu'ils nous accompagnaient.

• Avec un distributeur de cette envergure, avez-vous subi des contraintes ?
Je le craignais, mais ça n'a pas été le cas. J'ai eu trois bonnes surprises sur ce projet : j'ai trouvé l'argent pour le mener à bien, j'ai pu faire ce que je voulais… et j'ai pu voir les loups ! Il a été question un moment de recourir à un acteur connu pour le commentaire. Là encore, une autre option a été choisie : utiliser ma propre voix pour ne pas rompre l'intimité du film. Je pense sincèrement que les chaînes de télévision se montrent plus intrusives…

• Qu'est-ce qui a été le plus compliqué au final ?
Le démarrage. La capacité à embarquer du monde dans cette aventure. Puis l'année entière durant laquelle je n'ai vu aucun loup, qui m'a fait beaucoup douter. Mais cette difficulté-là faisait partie d'un cheminement auquel j'adhérais depuis le départ.

• Quel sera votre prochain film ?

De l'accueil du film à sa sortie dépendra mon avenir, ce qui est un peu angoissant ! Mais c'est déjà un pas énorme que d'avoir les premiers retours du public. Cette période de promotion est très grisante, alors que je pensais faire un "baby blues". Je ferai d'autres films, oui, mais je ne sais pas lesquels…

Propos recueillis par Catherine Levesque.

> En attendant La Vallée des loups, en salle le 4 janvier 2017, le livre (29 €) illustré par le photographe Bertrand Bodin et préfacé par Yves Paccalet est paru aux éditions La Salamandre.

* Sélection officielle Festival du Film ornithologique de Ménigoute 2010.

 



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Retour sur un palmarès éclectique

Neuf films ont été primés sur 35 films en compétition lors du 32e Festival de Ménigoute. Le jury, présidé par le réalisateur Jacques Malaterre, a décerné le Lirou d’or au film allemand Magie der Moor de Jan Haft, qui transporte le spectateur au cœur des tourbières grâce à des images esthétiquement exceptionnelles. Le Prix du Jury revient à Bruxelles sauvage, du belge Bernard Crutzen, qui décroche indirectement la palme de l’humour. Fort de ses spectaculaires comporte­ments de construction de nids, le documentaire autrichien d’Ann Johnson Prum, "Animal homes - Natural born engineers : The Nest", a reçu le prix Paul Géroudet. Le Prix de la Protection de la Nature a récompensé les étranges singes d'altitude aux lèvres roses (Mystery monkeys of Shangri La de Jacky Poon). Le Bel Opportuniste d’Anne et Erik Lapied, sur le renard en montagne, a séduit sans surprise les Clubs Connaître et protéger la nature. Du documentaire "America’s national park : Saguaro" (Yann So­chaczewski et Henry M. Mix), qui a décroché le prix Paysages, on retiendra l'étonnant combat entre un scorpion et une souris carnivore. Dans The Pray, qui s'est vu décerner le Prix Jeunes Regards, les scènes d'attaque de la mante religieuse confinaient pour leur part au fantastique…

Vers une refonte des prix…

Deux films d'anciens élèves de l'Iffcam ont également été distingués : Métamorphoses, de Sacha Bollet de Benoît Demarle (Prix du Parc régional du Marais Poitevin), qui retrace le destin fascinant du papillon, de la libellule et de la cigale ; et "Nous, mammifères" de Marie Daniel et Fabien Mazzocco, qui a obtenu le Prix Région Nouvelle-Aquitaine de la créativité.

"J'ai été surpris par l'éclectisme de ce palmarès", confie Dominique Brouard, fondateur du Festival de Ménigoute, rappelant la totale indépendance du jury, composé de neuf membres. "La spécificité du Fifo est de récompenser des films pour leurs qualités intrinsèques et le caractère éthique de leur réalisation, par-delà les moyens qu'ils ont nécessités. Pour autant, il est temps de songer à faire évoluer la composition du jury et la typologie des prix. Une équipe y travaille d'ores et déjà. Lors de la prochaine édition, il est probable qu'un prix soit notamment orienté vers les formats courts."

Catherine Levesque.

> Pour en savoir plus, lire la chronique du journaliste Roger Cans, habitué du festival.



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Sans frontière : un film sur la route des grues

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Démarré en juillet dernier, le tournage de Sans frontière se poursuit. L'équipe, qui s'intéresse aux liens culturels tressés par la grue cendrée au fil de sa migration par le couloir Est, est désormais en Turquie. Pour financer ce documentaire totalement indépendant, une boutique en ligne est ouverte. Vous y trouverez des objets originaux à l'effigie des héroïnes à plumes : timbres, cartes postales, tirages d'art... et l'indispensable calendrier 2017 ! De quoi piocher des idées pour Noël tout en soutenant de jeunes réalisateurs, Arnaud Devroute et Maxence Lamoureux, issus de l'Iffcam…

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Rubans bleus

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Félicitations à Marie-Christine Brouard, coordinatrice du Festival du film ornithologique de Ménigoute, que le ministère de l'Environnement a promue au grade d'officier de l'ordre national du Mérite. Une distinction qui récompense 32 ans d'engagement et de passion pour le Fifo. Jean-Pierre Raffin, président d'honneur de France Nature Environnement, accède quant à lui au grade de commandeur. Initiateur de la loi de1976 sur la protection de la nature, il était l'invité de Mainate TV (son intervention commence à la 25e minute !) le 30 octobre dernier à la suite de la conférence "40 ans de protection de la biodiversité" à laquelle il participait.

 


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BirdLab : la science participative sur smartphone

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Transformez votre jardin ou votre balcon en laboratoire scientifique en suivant en temps réel les oiseaux qui viennent à votre poste de nourrissage ! C'est le principe du BirdLab, une opération de sciences participatives qui associe jeu et observation sur smartphone, en lien avec le Muséum national d'Histoire naturelle. Téléchargez l'application gratuitement sur iOS ou Android. Si besoin, apprenez à reconnaître les espèces les plus communes des mangeoires grâce à un quiz basé sur une large collection de photographies. Une fois le quiz validé, place à la participation scientifique ! La règle du jeu ? Reproduire les allers-retours des oiseaux en temps réel sur son écran tactile pendant 5 minutes. L'opération se déroule jusqu'au 31 mars 2017. Les deux premières années de suivi ont déjà permis d'observer 176 675 oiseaux et d'en tirer des conclusions intéressantes quant à leurs interactions.

> Le blog de BirdLab

 



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Crédits photo : P.MARIOLAN, Bertrand Bodin, Amaury Louvet, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org