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Festival de Ménigoute


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C'est un chiffre symbolique : le nombre de voix d'avance grâce auxquelles l'écologiste Alexander Van der Bellen a été élu, il y a un mois, président de la République autrichienne contre le gagnant du premier tour, Norbert Hofer, candidat populiste du plus grand parti d'extrême droite en Europe. Ce dirigeant vert prendra ses fonctions le 8 juillet. D'ici là, le soleil se souviendra peut-être que l'été arrive et les trains que les vacances approchent… Pourquoi je vous raconte ça ? Parce que, à un an de l'élection présidentielle, nous avons eu l'idée de contacter nos principaux candidats potentiels en les questionnant sur leur vision de l'écologie politique. Cinq questions*, les mêmes pour chacun, auxquelles aucun n'a jugé pertinent de répondre.

À défaut, on vous recommandera donc la lecture des dix propositions résumées par le journaliste et auteur Frédéric Denhez dans un essai porté par France Nature Environnement S'engager pour un monde meilleur – préfacé par Jean Jouzel et édité chez Flammarion.

Un cri de contestation et d'enthousiasme

FNE, porte-parole d'un mouvement de 3 000 associations, y déplore notamment "l’énergie qu’il faut déployer, en France, tous les jours, pour faire appliquer la loi et les règlements, et capter l’attention d’autorités qui pensent que l’élection est une onction incontestable". Forte de son expérience quotidienne sur le terrain, la fédération réclame "un renouveau démocratique" et dresse en dix chapitres "le portrait d’une société en paix avec son environnement" en déclinant 18 mesures prioritaires pour les citoyens et l’État.
"S’engager pour un monde meilleur" est un cri. Un cri de contestation, un cri de colère parfois, un cri de joie et d’enthousiasme aussi, conclut l’auteur, que l'on peut s'approprier pour la modique somme de douze euros, soit environ trois cornets de glace. Alors allez le crier sur les toits, sur la plage, sur les crêtes, sur le périph ou les sentiers de Saint-Jacques ! Et passez un bel été au son du biniou ou du ukulélé, selon affinités.

Catherine Levesque.

* L'écologie est-elle politique ? • Ce gouvernement est-il "le plus écologique qui n'ait jamais existé", comme l'a déclaré Manuel Valls en clôture de la conférence environnementale d'avril dernier ? • Votre regard sur les grandes lois de ce ministère : la loi de transition énergétique et la loi sur la biodiversité ? • Gouverner, c’est prévoir. Or la dégradation de l’environnement ne se mesure pas sur un quinquennat. Comment y remédier pour ne pas tendre vers l'irréversible ? • Vos priorités en matière d'écologie si vous deveniez Président de la République ?

 

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Au fil de l'Odet

Adepte du canoë, du bivouac et du feu de camp, le photographe Erwan Balança s'écarte rarement de l'eau. Ici au bord de l'Odet à l'occasion d'une exposition sur cette rivière bretonne.
Réalisateur : Tristan Gonnet.

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Erwan Balança : "J'aime passer du temps avec les bestioles, du campagnol au grizzli"

Présent au dernier Festival de Ménigoute lors de la projection du documentaire que Mathieu Pheng lui a consacré (cf. newsletter de décembre), Erwan Balança sera l'invité d'honneur du Salon d'art animalier du prochain Fifo, où il nous présentera une exposition inédite tirée de son dernier ouvrage, Bretagne, terre sauvage, paru aux éditions Glénat.

• Comment est né ce projet d'ouvrage ?
J'avais déjà fait un livre sur la Bretagne aux éditions Coiffard avec Jean-Yves Monnat, un scientifique et naturaliste breton hors pair avec qui je passe beaucoup de temps, qui a en outre une belle plume. Glénat m'a contacté pour un nouveau projet sur ce sujet en nous laissant libres quant à l'approche. Nous avons décidé d'aborder la Bretagne à travers ses milieux naturels caractéristiques. Jean-Yves Monnat a une connaissance livresque des territoires bretons, ce qui était un atout énorme. Les lieux clés, les images importantes, nous les avions en tête, avec le souci de ne faire ni un catalogue, ni une encyclopédie. Quant à la préface, nous l'avons confiée à Fabrice Nicolino.

• Y a-t-il des images que vous n'avez pas pu faire ou, à l'inverse, de bonnes surprises ?
Malgré un mois passé à l'affût dans les monts d'Arrée, je n'ai pas réussi à immortaliser la bécasse – queffelec en breton –, mais j'en ai fait de belles observations. En revanche, je voulais saisir le faucon pèlerin en vol, et ça a bien marché. J'aime bien aussi la photo de salamandre, en cadrage vertical. Ça ne m'a demandé aucune difficulté d'approche, mais j'ai essayé de restituer dans son ambiance le mystère des légendes qui entourent ce batracien. On est loin d'une photo d'identification ! Je travaille un quart de mon temps pour des magazines qui ont des demandes précises. Un livre, c'est l'occasion de se faire plaisir avec des choses moins conventionnelles.

• Comment s'est articulé le travail entre textes et images ?
Les prises de vue se sont étalées sur un an et demi. Jean-Yves Monnat n'était pas toujours présent à mes côtés lorsque je les ai faites. Nous avons défendu un choix d'images artistiques et originales. L'éditeur a travaillé sur la maquette dans un second temps. Le choix de la couverture, par exemple, est représentatif de notre parti pris esthétique : une pose lente avec de petites silhouettes de cormorans huppés, stoïques au milieu des éléments. Cet oiseau marin est souvent photographié dans des conditions estivales, avec sa huppe très esthétique. Le représenter ainsi résumait mieux à mon sens l'esprit des côtes sauvages bretonnes, où il n'hésite pas à voler au-dessus des paquets de mer, ce qui force le respect.

• Comment allez-vous sélectionner les images qui vont constituer cette expo inédite ?
Il y en aura trente en grand format, à la fois des paysages et des animaux. Je vais choisir les images fortes dont je suis très content et que j'estime à la fois représentatives du livre.

• Quelle est l'image que vous rêvez de faire ?
Je rêve toujours de l'image que je vais faire dans l'affût. Mais ce que j'aime par dessus tout, c'est passer du temps avec les bestioles, du campagnol au grizzli. À chaque fois que je vois des écureuils ou des pics épeiches, ça me procure le même plaisir. Observer un loup ou un ours blanc est évidemment un moment très fort, mais je suis tout autant excité lorsque j'attends un héron cendré ou un mulot sylvestre. Cette capacité d'émerveillement a l'avantage de faciliter la patience en affût, où je suis toujours en quête de comportements, d'attitudes, d'ambiances et de lumières.

 • Quels sont vos projets en attendant Ménigoute ?
Je vais encadrer cet été un voyage au Spitzberg en voilier avec Terres oubliées. J'expose dans le Morbihan, à Plouharnel, dans le cadre d'Escales photo, ainsi qu'au Domaine de Beautour, qui présente mes images d'abeilles sauvages. J'expose aussi quelques clichés de macrophotographie à la Maison du Parc naturel Loire Anjou Touraine, qui m'a sollicité pour faire partie d'un jury dans la cadre d'un concours photo sur les p'tites bêtes : un thème qui me tient à cœur ! Et l'agenda 2017 qui décline les images du livre Bretagne, terre sauvage, sortira chez Glénat le 6 juillet prochain.

Propos recueillis par Catherine Levesque.

> Agenda nature 2017 en Bretagne sauvage, éd. Glénat (9,95 €).
> Bretagne, terre sauvage, éd. Glénat (39,50 €).
> DVD "Erwan Balança, la nature du photographe" sur commande (16 €) à : contact@collectifbke.com

 



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Glénat : un catalogue nature qui s'étoffe

Mécène de l’exposition d’Erwan Balança, « Bretagne, terre sauvage », Glénat propose dans son catalogue une belle sélection d’ouvrages sur la nature. Nous nous sommes immiscés dans les coulisses de cette illustre maison d’édition grenobloise.

Prononcez Glénat, et quiconque s’intéresse au monde de l’édition aura en tête des images de neige et d’embruns. Née en 1969, cette maison s’apparente aujourd’hui à une constellation dans laquelle gravite Glénat Livres, qui fait la part belle aux beaux albums et aux ouvrages pratiques dans des univers aussi variés que la cuisine, la randonnée, le voyage… « La publication de livres sur la flore et la faune a démarré il y a une vingtaine d’années, raconte Sandrine Stefaniak, responsable éditoriale du secteur nature-environnement chez Glénat Livres, en s’inscrivant dans cette logique de découverte de la nature propre à nos territoires de prédilection : la mer et la montagne. Il était naturel de proposer des outils de terrain aux randonneurs comme aux accompagnateurs, dans une démarche pédagogique, compréhensible par tous, mais aussi de sensibilisation.  »
Avec une vingtaine de titres sur la faune, la flore, les plantes comestibles ou médicinales…, la collection poche des « Mosaïques Nature » reflète bien cette exigence. Ultra-légers, ces guides combinent identification et carnet de terrain.

Très illustrées, les collections des « Guides de terrain des parcs nationaux de France » et des « Guides nature » allient pour leur part des éléments de reconnaissance des espèces  à des textes attrayants, et proposent des outils complémentaires facilitant l’identification, tels des index photographiques et des clés de détermination. À ce jour, À la découverte des fleurs des Alpes figure parmi les meilleures ventes.

"Il y a toujours une part de risque !"

« Il n’y a pas vraiment de recette miracle pour qu’un livre ait du succès, admet Sandrine Stefaniak, qui recherche avant tout, outre un calcul économique viable, à répondre aux attentes du public avec la meilleure adéquation possible entre sujets, auteurs et illustrateurs. Le tirage moyen est de 4 000 exemplaires mais, en dehors de quelques valeurs sûres, comme la marmotte ou les fleurs des montagnes, il y a toujours une part de risque !  »
Cela n’empêche pas les éditions Glénat d’oser publier des thèmes peu traités, comme dans Parades et parures : quand l’oiseau veut séduire, ou dans Plantes et insectes, des relations durables, qui figurent parmi les beaux livres destinés au grand public curieux de nature.

Il y a également des coups de cœur, comme ce fut le cas avec Jacques Gilliéron, auteur d’un ouvrage de référence sur Les mammifères de l’arc alpin, ou avec Patrice Héraud et ses photographies de grand requin blanc. « Nous collaborons avec les meilleurs auteurs, comme l’ornithologue Guilhem Lesaffre*, François Couplan, Vincent Albouy…, et nous en découvrons de nouveaux via les réseaux sociaux et les ouvrages qu’ils ont déjà produits. Par exemple, je ne suis pas allée chercher Erwan Balança par hasard. Je connaissais ses images !  »

Catherine Levesque.

* Qui vient de publier Étonnants oiseaux  (19,99 €).



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Demandez le programme !

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Le programme du 32e Festival de Ménigoute, qui se déroulera du 27 octobre au 1er novembre, est en ligne ! Vous pouvez d'ores et déjà y réserver vos activités, vos sorties, vos forfaits et vos pass films.  Pour l’achat d’un forfait semaine, qui donne accès à toutes les activités du festival, le livre Rencontres à Ménigoute (cf. l'interview de l'auteur) est offert. Pour l’achat d’un pass films semaine, le livre Nature sensible en Poitou-Charentes vous sera remis à l'accueil du festival. Nouveauté cette année, le Pass journée films (tarif adulte 23 €, tarif réduit 12 €) donne accès pour une journée entière aux projections (sauf le jeudi).

> Programme téléchargeable sur le site du festival

 



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Dallol, aux frontières de la vie

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Pour la première fois, une équipe scientifique pluridisciplinaire internationale a décidé d’explorer le site hydrothermal de Dallol, au nord de l’Éthiopie, où règnent les conditions les plus extrêmes sur Terre : un dôme de sel boursouflé de geysers, de sources chaudes, de lacs acides, de concrétions soufrées bordant des vasques d’un vert fluorescent… Le réalisateur et photographe Olivier Grunewald, qui a succombé à plusieurs reprises à la magie sulfureuse du site, a suivi cette aventure, depuis la collecte d'échantillons sur le terrain jusqu’aux premières découvertes en laboratoire de traces de vie. Son film de 52 minutes, en cours de réalisation depuis janvier, doit permettre de sensibiliser les autorités éthiopiennes à la nécessité absolue de protéger Dallol, menacé par l’exploitation à grande échelle de la potasse, et les inciter à demander son classement au Patrimoine mondial de l’Unesco. Soutenu par Ushuaia TV et TV5 Monde, ce documentaire a besoin de 14 000 € supplémentaires pour être finalisé. Un appel à contributions a été lancé sur Kisskissbankbank.

Pour en savoir plus :
> http://oliviergrunewald.com/
> Sur Facebook : https://www.facebook.com/grunewald.gilbertas/

 


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Le Fifoff avant l'heure

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Les soutenances des étudiants de l'Iffcam en master ERD parcours "Documentaire animalier nature environnement" auront lieu à l'université de Poitiers pour les étudiants de deuxième année. Pour permettre aux amateurs de visionner ces films, les étudiants ont le plaisir de vous inviter à une projection en leur présence sur le site de la Grimaudière, à Coutières (Deux-Sèvres), le samedi 25 juin, à partir de 11 heures. Un espace buvette et restauration sera accessible sur place tout au long de la journée.

 

 

 

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : P.MARIOLAN, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org