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Festival de Ménigoute


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Une année majuscule

En dépit des frasques sentimentales de son Président qui, selon les camps, ternissent son image ou confirment la réputation sulfureuse des Français en matière de parades nuptiales, la France redevient un oiseau et fait "cocorico" ! Cocorico fin décembre avec le documentaire du réalisateur Frédéric Fougea, avec l’amicale collaboration de Jacques Malaterre, Le Plus Beau pays du monde, qui a rencontré sur France 2 un véritable succès en prime time :  6 472 000 spectateurs, soit 23,4 % de parts d'audience. Cocorico en ce début d'année quand il fut question de défendre l'exception culturelle de son cinéma. "La France fait le choix assumé de soutenir un secteur d'excellence, facteur de rayonnement, créateur d'emplois, mais aussi de lien social entre les Français et de fierté de la France dans le monde", a déclaré Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, au sujet de la polémique sur le financement du cinéma de l'Hexagone.
Quand on se penche sur le cinéma français, on constate qu'il connaît des problématiques assez similaires à la biodiversité. Mondialement reconnu, envié et toujours menacé. Lancées il y a un an, les premières « Assises pour la diversité du cinéma français » ont fait l'objet d'un long rapport tout juste rendu public, sorte d'état des lieux à l'heure du numérique.
Comme la biodiversité, il confirme que la production et la diffusion cinématographiques doivent échapper aux lois ordinaires du libre-échange. Reste que l'équilibre se fissure dans un contexte de crise mondialisée. Que les chaînes de télévision, toujours plus nombreuses, continuent de bouder les films animaliers malgré leurs succès. Qu'il faut sans cesse se mobiliser pour sauvegarder une matière vivante indispensable parce qu'elle fait rêver et nous rend un peu plus grands.
C'est le sens du latin majusculus : un peu plus grand. Une impression que l'on ressent en plongeant dans Minuscule - La Vallée des fourmis perdues (voir ci-dessous). Ce film d'animation 3D tourné en décors réels revendique à l'écran, par petites touches subtiles, sa fabrication française. Et sans être patriote, il y a de quoi être fier, d'autant plus que son empreinte écologique a été maîtrisée . Les réalisateurs explorent un terrain vierge, tant du point de vue de la production, de la technique que du genre, ce qui explique une distribution à l’international dans plus de trente pays.
C'est aussi la vocation du Festival de Ménigoute, une manifestation atypique qui fêtera cette année ses 30 ans. Une année que nous vous souhaitons excellente. Une année pour voir un peu plus grand.

Catherine Levesque


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3 questions à…  Christian Proust, auteur du livre Regards croisés sur les 30 ans du Fifo

• Comment avez-vous été amené à écrire l'histoire du Festival de Ménigoute ?
Je connais bien le canton de Ménigoute, j’y ai travaillé près de dix ans, puis quatorze ans au conseil général des Deux-Sèvres, où j'ai terminé ma carrière comme directeur général adjoint. A la retraite depuis plus d'un an, je vis à Parthenay et suis devenu biographe. Peut-être par vocation, en écho à mon illustre patronyme ?! (rires) J'avais déjà rédigé un livre en 2008 sur Mouton Village par militantisme. Je viens d'en faire un autre sur "30 ans de développement local sur le canton de Ménigoute », ainsi que la biographie d’un particulier « Henri M." C'est la première fois que j'écris sur un événement. Ça s'est imposé naturellement.

• Quel regard portez-vous sur ce festival ?
Je ne suis pas naturaliste, mais j'y ai été bénévole dès le début en doublant des films étrangers… en direct ! Quand Dominique Brouard, son fondateur, est arrivé en 1981, il a apporté la couleur environnementale au développement du canton en créant la "Quinzaine de la nature", qui était l'embryon du Fifo. Ce festival est l'un des éléments qui ont permis à ce canton rural d'entrer dans le XXIe siècle ; il a compris, bien avant tout le monde, que pour se développer il fallait dépasser les frontières et innover dans  la solidarité intercommunale. C'était tout à fait atypique à cette époque !

• Quel sera le contenu de l'ouvrage "Regards croisés" ?
Il présente une trentaine de témoignages de cinéastes, artistes, photographes, militants… tous ces gens qui font le Festival de Ménigoute. Pendant ces trente années, ils ont apporté leurs engagements, leurs savoir-faire, leurs réseaux et leurs émotions. Ils se racontent et témoignent de ce qui semble être la marque de fabrique du Fifo : l'esprit "famille", la convivialité qui véhiculent l'envie contagieuse de revenir chaque année pour se ressourcer et se nourrir de toutes ces rencontres, de tous ces échanges. Pas forcément d'accord entre eux, nos "témoins" proposent également des chemins nouveaux à explorer pour que le festival reste un "rendez-vous tout naturel" pendant au moins 30 nouvelles années… Parmi eux, certains incontournables comme Allain Bougrain-Dubourg, Laurent Charbonnier, Jean Chevallier, Philippe Barbeau, Jacques Perrin, Michel Terrasse… Au fil de tous ces mini-portraits, on croise des parcours, des valeurs, des idées qui finalement réunissent tous ces amoureux et défenseurs de la nature. "Regards croisés" est un livre d'espoir : tous vivent leurs passions, parfois difficilement, sans compromission avec les rêves de leur enfance. On y trouvera aussi les 30 palmarès du festival, quelques articles de fond sur le rôle militant que peut remplir l'image et un abécédaire sur les 30 "mots-clés" qui caractérisent le festival. Nous le finalisons au printemps et nous lancerons une souscription avant le prochain festival pour un tirage à un millier d'exemplaires.

Propos recueillis par Catherine Levesque.

 



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Minuscule voit grand

Ceux qui ne connaissent pas encore les courts-métrages de Minuscule n'auront plus d'excuses ! Diffusée sur France Télévision et à 650 000 exemplaires en DVD, vendue dans une centaine de pays, la série d'animation Minuscule voit encore plus grand et débarque le 29 janvier en salle en long métrage 3D ! "L’écriture du film et de la série ont été lancées en même temps, précisent les auteurs,  Hélène Giraud et Thomas Szabo, mais le temps de conception a été bien plus long." Soit cinq années pour relever un défi technique visant à réaliser "une sorte de Seigneur des anneaux dans un style Microcosmos totalement décalé", dont le coût à la minute s'est avéré 20 fois plus élevé que pour la série.
Alors que cette dernière consistait en des épisodes de 4 à 5 minutes intégrant des animaux animés dans un décor réel, le long métrage abandonne les paysages du bocage normand au profit des parcs nationaux des Ecrins et du Mercantour. De petites fables façon "haïkus japonais", on passe à une dimension épique, qui met en scène une coccinelle cabossée amenée à sauver ses pacifiques amies fourmis noires d'une attaque de fourmis rouges belliqueuses. La faute aux humains, qui ont abandonné - lors d'un pique-nique légitimement écourté - une boîte à sucre très convoitée…

Un tournage en 3D dans des décors naturels

Aucun dialogue n'étant intelligible, c'est la musique, composée par Hervé Lavandier, qui remplit un rôle narratif. "Nous avons pensé à Pierre et le Loup en caractérisant les personnages par un leitmotiv particulier." Lesquels personnages, ni trop réalistes ni trop "cartoon", sont éminemment attachants et souvent drôles. "Nous avons voulu éviter d'humaniser les insectes. Ils ont quelquefois de gros yeux globuleux avec des pupilles un peu cartoon mais jamais d’attitudes anthropomorphiques !"
Le tournage en relief accentue l'intensité des scènes d'action notamment, servies par un design sonore très efficace.
Point essentiel du film, le parti pris des décors réels à l'échelle des insectes permet une immersion dans des écosystèmes variés - prairies fleuries, cours d’eau, rochers… -, où l'on croise parfois quelques prédateurs aussi burlesques que menaçants ! "Tourner dans des espaces naturels authentiques était essentiel pour obtenir le résultat souhaité à chaque plan, pour que la nature soit la plus majestueuse et réelle possible."
Durant une heure trente, Minuscule réussit la prouesse de réjouir toutes les tranches d'âge. Outre son propos, universel, les adultes y savoureront quelques clins d'œil habiles à des films mythiques comme Star Wars et Psychose. On en redemande.

Catherine Levesque

 



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L'Oiseau des Blancs

breveConstituée en collectif de 13 personnes, la 8e promotion de l'Iffcam est actuellement en tournage au Sénégal, sur l'île de Kousmar, dans le delta du Sine Saloum. L'objectif de ce film autoproduit : réaliser un documentaire sur une démarche participative de conservation de la nature autour de l'immense dortoir de faucons crécerellettes, découvert en 2007. L'Oiseau des Blancs accordera donc une grande place aux populations locales et aux acteurs de ce projet d'espace naturel communautaire mené par l'association sénégalaise Nature Communautés Développement.
> Page Facebook : "L'Oiseau des Blancs"


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Caméras (pas) au poin(g)t

breveAprès le "selfie" involontaire d'un aiglon australien, voici un film aérien tourné par un caracara austral audacieux. Relatée sur le blog d'un confrère du Monde, Big Browser, cette histoire cocasse est survenue lors d'un tournage pour la BBC, pour lequel  un œuf équipé d'une caméra interne avait été disposé dans une colonie d'oiseaux marins, en vue de les épier. On peut parler pour le coup d'une caméra embarquée ! A l'issue d'un survol relativement maîtrisé à faire pâlir Yann Arthus-Bertrand, le chef opérateur improvisé passe la main à d'autres volatiles (des stagiaires visiblement peu expérimentés) avant que la caméra cachée n'échoue dans une colonie de gorfous… Lars von Trier réincarné ?


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Vouloir

breve"L'addition des compétences et des atouts des uns et des autres produit l'inédit, l'improbable et parfois l'impossible.…", peut-on lire dans "Vouloir", trente ans d'initiatives conduites dans le canton de Ménigoute.  C'est dans ce contexte qu'est né le Festival de Ménigoute, qui occupe une bonne place dans cet ouvrage signé Christian Proust (voir l'interview ci-dessus), présenté le 11 janvier dernier par André Dulait, sénateur des Deux-Sèvres, et Gilles Parnaudeau, ancien maire de Vasles. On y raconte sans forfanterie l'histoire de femmes et d'hommes qui se sont mobilisés de 1970 à 2000 pour contribuer au développement équitable de leur territoire. Un plaidoyer pour l'initiative locale, la concertation et le partage. "Ici, sans nier le global, on s'est attaché au local, bien des décideurs pourraient s'en inspirer…"



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Crédits photo : Sarah Del Ben  -  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org