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Festival de Ménigoute


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Vie de piaf

Le dernier long métrage de Pascale Ferran, Bird people, n'a rien d'animalier, mais le moineau joue une place cruciale dans la deuxième partie du film, qu'on ne saurait déflorer, mais qu'on recommande vivement pour la prouesse narrative et technique. Dès le début de l'histoire, des passereaux captent le regard des deux personnages principaux, l'un dans le RER, l'autre dans une scène sur Skype. Tous deux à saturation dans une vie faite de stress et de transports en commun éreintants, de mails et de coups de fil contraignants, ils s'échappent un instant en contemplant un oiseau qui fait irruption de manière insolite dans un cadre de leur quotidien, une fenêtre en l'occurrence. Le temps se suspend alors et l'on imagine leurs interrogations : que fait cet oiseau ? Que représente sa vie de piaf face à la mienne ? Serait-il au fond plus libre que moi ?

Pourquoi observe-t-on un oiseau ?

Bird people, conte aux confins du fantastique, pose un regard à la fois lucide et  poétique sur notre société trop pressée, qu'il dépeint comme une juxtaposition de solitudes surexposées aux communications virtuelles.
La scène la plus poétique du film montre un artiste japonais en train de peindre dans sa chambre d'hôtel, attiré à son tour par l'intrusion du moineau sur le rebord de sa fenêtre. Un échange magique s'instaure alors entre les deux êtres…
Que recherche l'ornithologue lorsqu'il dirige sa paire de jumelles sur un volatile ? La quête d'un comportement à décrypter ? Une émotion esthétique ? Une espèce à identifier ? Une échappatoire ? Quelles que soient ses raisons, on peut supposer une fascination pour l'altérité, pour un être de chair et de sang si différent. Léger et vulnérable, mais capable de prouesses sans technologie.

Allez voir Bird people et vous n'observerez plus jamais un moineau de la même façon. Peut-être vous retournerez-vous aussi sur votre vie en prenant un peu de hauteur.

Catherine Levesque.

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L’île Pyrénées

Dans L’île Pyrénées, les jeunes réalisateurs Marie Daniel et Fabien Mazzocco se penchent sur la découverte du petit amphibien endémique des Pyrénées faite en 1993 par Jordi Serra-Cobo, un écologue espagnol. Quelques images en avant-goût du film (encore en tournage) qui sortira en septembre prochain.

Production : C Nature & Mauvaises Graines.

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Quentin Rouy, président de la Fédération nationale des CPN (Connaître et protéger la nature) : "Les enfants ont besoin de nature !"

Proche de La Hulotte à l'origine, le mouvement des CPN (Connaître et protéger la nature) poursuit sa mission d'éducation populaire avec un grand souci de pédagogie et la même exigence qu'à ses débuts : faire découvrir la nature de proximité au plus grand nombre, à moindre coût.

• Comment se portent les CPN ?
Notre mouvement a plus de quarante ans et compte environ 500 clubs répartis en France et dans la plupart des pays d'Afrique francophone. Cela correspond à quelque 10 000 membres, dont les deux tiers ont moins de 18 ans, et à environ 5 000 journées par an consacrées à la nature. Depuis l'automne dernier, nous avons mis en place l'opération "Nature en famille" pour ceux qui redoutaient de créer un club. C'est la même adhésion (25 € par an) et 130 familles nous ont déjà rejoints, auxquelles nous proposons chaque mois une fiche d'activité très simple à faire chez soi ou sur son lieu de vacances. En juillet prochain, par exemple, ce sera une découverte à faire sur la plage. Nous touchons ainsi un nouveau public, essentiellement des parents avec des enfants de 3 à 7 ans, alors que les clubs CPN touchent la tranche d'âge supérieure. Nous espérons fédérer 200 à 300 familles d'ici à la fin de l'année.

• Quel regard portez-vous sur l'éducation à la nature ?
Ces quarante dernières années, il a d'abord été question de nature, puis d'éducation à l'environnement, puis d'écocitoyenneté et de développement durable. Aujourd'hui, la tendance est plutôt à la biodiversité, mais les CPN ont toujours gardé une vision de l'éducation à la nature, tout simplement. Partager la nature peut se faire partout, y compris en ville, et sans argent. Un enfant a besoin de la nature pour se construire, expérimenter. On constate une prise de conscience du public et des familles à cet égard et un besoin de revenir à des choses simples, qui va de pair avec l'envie de vivre dans un environnement sain, que confirme le succès du bio.

• Pourquoi un prix FCPN au jury du Festival de Ménigoute ?
Nous avons un stand permanent sur le forum depuis une dizaine d'années et la remise d'un prix s'est naturellement imposée pour soutenir le festival, mettre en avant la valeur pédagogique du documentaire animalier, tout en donnant une visibilité à notre mouvement. Si dans les faits, le film que nous récompensons n'est pas systématiquement le plus pédagogique, il y a une valeur pédagogique intrinsèque à montrer la beauté des choses et la nécessité de les protéger.
Au-delà de notre présence au jury, les CPN de la région passent nous voir sur le stand. Pour nous, Ménigoute est un festival vraiment "nature". Elle est au centre des discussions et les échanges sont toujours riches.

• Comment peut-on soutenir votre action ?
En nous rejoignant en tant que club ou en famille, bien sûr, mais aussi en faisant des emplettes sur notre boutique en ligne, qui propose des ouvrages et du matériel. Par ailleurs, une entreprise, même petite, peut faire un don pour défendre notre philosophie, en l'occurrence faire en sorte que nos enfants deviennent des adultes conscients des enjeux environnementaux. Ce n'est malheureusement pas une mentalité très française, mais c'est aussi, d'un point de vue plus pragmatique, un moyen de déduire 60 % du montant total du don sur le montant de l'impôt sur les sociétés, dans la limite de 0,5 % du chiffre d'affaires*. Seule réserve, nous ne souhaitons pas devenir la caution verte d'un pollueur !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

* article 238 bis du Code général des impôts.



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Marcel : le retour

Entre 1993 et 2013, les effectifs nicheurs de tourterelles des bois ont chuté de 15 % en France, contre 90 % en Angleterre depuis les années 1970. L'ONCFS a donc mis en place un programme de recherche pour mieux comprendre les trajets migratoires de l'unique colombidé transsaharien. Une aventure scientifique filmée par l'équipe de Fifo Distribution.

Pour ceux qui auraient loupé le début du feuilleton, Marcel* est une tourterelle des bois mâle. Il ne porte pas de tee-shirt sans manche… mais une balise Argos qui pèse 5 g ! Nous avions diffusé dans notre newsletter d'août dernier un petit film qui expliquait le pourquoi du comment d'un tel équipement. "Des trois oiseaux équipés en mai 2013 en forêt de Chizé (Deux-Sèvres), Marcel est le seul qui semble avoir survécu", constate Jean-Marie Boutin, expert oiseaux migrateurs au sein de l'ONCFS et initiateur des programmes de recherche sur ce colombidé.

Un exemple de "philopatrie" saisissant !

Il a quitté la France en septembre dernier, a passé dix jours en Andalousie, longé la côte marocaine, puis traversé l'ancien Sahara occidental pour rejoindre le Sénégal. Marcel a ensuite glissé début décembre à 50 km au sud de Bamako, au Mali, avant de reprendre son envol le 21 avril. Le 23 avril, la tourterelle avait parcouru un millier de kilomètres et était géolocalisée dans le Sahara. Du 25 avril au 4 mai, elle a fait une halte migratoire au nord de l’Atlas, au Maroc, puis a filé vers l'Andalousie. Le 8 mai, elle repartait pour atteindre sa destination finale : la forêt de Chizé ! "C'est un exemple de philopatrie saisissant, s'enthousiasme Jean-Marie Boutin. On l'a recapturé le 30 mai dans le même piège, à un arbre près !"

Outre des précisions précieuses sur ses haltes migratoires, les chercheurs ont également pu confirmer que la tourterelle des bois vole de préférence la nuit. "Nos prototypes de balises Argos étant validés, mes collègues vont équiper l'an prochain 18 autres tourterelles", poursuit Jean-Marie Boutin, très attaché à la sauvegarde de cette espèce emblématique du bocage.

Catherine Levesque

* Marcel tient son patronyme d'un bagueur de l'île de Ré !

> Il est possible de suivre en ligne la progression de Marcel et des autres tourterelles équipées de balises Argos solaires.

 



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Le Fifoff avant l'heure

breveAprès la soutenance des master 1 de l'Iffcam, dont certains courts métrages sont d'ores et déjà visibles en ligne, celle des master 2 aura lieu les 26 et 27 juin, dans la salle Romane de Ménigoute (de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h 30, selon la durée des films). Treize étudiants en "réalisation documentaire animalier nature et environnement" présenteront leur court métrage de fin d'études devant un jury composé de professionnels et d'universitaires. Cette projection, ouverte à tous, donne un avant goût du "Fifoff", le festival off de Ménigoute qui attire un public de plus en plus nombreux en marge des projections officielles.


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Mainate TV, 100 % biodiversité

breveSi la Web TV du Festival de Ménigoute diffuse depuis deux ans durant le festival, elle ne reposait jusqu'alors sur aucune structure, mais sur la bonne volonté de quelques bénévoles et des étudiants de l'Iffcam. Baptisé Mainate TV (100 % biodiversité), ce "laboratoire", qui doit beaucoup au professionnalisme et à l'enthousiasme de Jean-Philippe Elme (reporter télé, notamment pour le 13 heures de TF1), a désormais un cadre associatif et un président prestigieux : Jacques Malaterre (réalisateur, entre autres, du Plus beau pays du monde…), interviewé dans notre newsletter de mars 2013. Nous reviendrons bientôt sur cette nouvelle association à l'occasion de sa première réunion officielle !





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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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La température grimpe… le paillage s'impose.
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Crédits photo : Sarah Del ben, IFFCAM 
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org