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Édito - Chaos estivaux

On aimerait bien dire que tout va bien, que non, les jours ne raccourcissent pas et que oui, les températures généreuses de ces dernières semaines vont perdurer jusqu'au prochain festival (inclus). Mais dans les faits, la rentrée politique précède de peu celle des pauvres écoliers et les martinets sont bel et bien repartis vers l'Afrique. Sur ce continent souvent malmené, le Printemps égyptien est plongé en plein hiver. L'article que nous consacrons à l'animal dans l'Egypte ancienne, qui fera l'objet d'une belle exposition lors du prochain festival, est donc une façon de rendre hommage au peuple déchiré de ce beau pays et aux merveilles de son Antiquité, incroyablement préservées.
On aimerait bien, d'ailleurs, préserver de manière aussi remarquable notre patrimoine naturel, mais la fronde a repris de plus belle contre l'ours, dont la situation n'a cessé de se dégrader cet été en Ariège. Contre le loup, toujours, mais aussi, et ça c'est nouveau, contre les phoques de la baie de Somme. Allons bon ! Pour ceux qui l'ignoraient encore, ils mangent des poissons. Et abîment le matériel des pêcheurs, qui veulent eux aussi imposer leurs quotas. Ça sent la banquise des années 70 (ou ce qu'il en reste). Gourmet en plus, le pinnipède : il aime les soles et on le comprend. Faudrait le déplacer avec nos petites mains. Pourtant, comme l'ours, la bestiole débonnaire attire les touristes… et leur porte-monnaie avec.

Ah, j'allais oublier les requins ! On s'en fiche, c'est à La Réunion et ce ne sont que des poissons sanguinaires. L'homme, ça n'aura échappé à personne, est un pacifique végétarien.

 

Catherine Levesque



Actualit�s

La tourterelle des bois sous surveillance

Seul représentant des Colombidés à migrer en Afrique de l'Ouest, la tourterelle des bois connaît un déclin important. Grâce à une subvention du conseil général des Deux-Sèvres, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage a équipé cet été trois oiseaux de balises Argos pour mieux connaître leurs voies migratoires et mieux les préserver. Par Joachim Bouyjou et Marion Petit.


3 questions à Marie Huet, biologiste-naturaliste coauteur de L'animal dans l'Egypte ancienne qui sort la semaine prochaine aux éditions Hesse

• Comment est née l'idée de cet ouvrage ?
Professeur de biologie à l'origine, avec un père architecte au Muséum national d'Histoire naturelle, j'ai toujours été intéressée par la représentation animale au fil des temps et des civilisations. Nous encadrons depuis des années avec mon mari, Philippe Huet, des voyages à la fois ornithologiques et culturels en Egypte pour l'agence Yuhina. Nous faisions à cette occasion de nombreuses photos de fresques, de sculptures… L'avantage, c'est qu'au moins ces animaux-là ne s'enfuient pas ! D'où l'idée d'en faire un livre, centré sur les animaux de l'Egypte ancienne, qui intéressent finalement assez peu les égyptologues. Il existait déjà des bestiaires systématiques ; là, nous avons voulu faire un livre utilisable sur le terrain. Je me suis plutôt attachée aux aspects religieux et à l'animal représenté dans son milieu naturel. Philippe s'est penché plus particulièrement sur l'histoire et les hiéroglyphes. Ce fut tout d'abord un gros travail de bibliographie, puis nous avons écrit à quatre mains en faisant tout valider par des égyptologues reconnus. L'ouvrage a d'ailleurs été préfacé par Alain Zivie, égyptologue de renommée internationale, directeur de fouilles sur le site de Saqqara.

• Quel rapport les Egyptiens entretenaient-ils avec les animaux ?
La civilisation égyptienne a toujours puisé ses croyances, ses symboles et ses mythes au cœur même de la nature. L’un des premiers pharaons connus, il y a 5 200 ans, se faisait appeler le Roi-Faucon. Cet oiseau est ensuite devenu l’animal sacré par excellence, celui du dieu Horus. De nombreux animaux sont  ainsi devenus des représentations de dieux : le chacal, le bélier, le serpent, le chat, la vache, l’ibis, le lion, le crocodile, le babouin, chacun ayant sa propre symbolique. D’autres ont été utilisés dès les premiers hiéroglyphes : la chouette, le poussin de caille, l’hirondelle, l’ibis, le vautour, l’abeille, la vipère, le lion couché, etc. La grenouille, par exemple, était une unité de mesure qui correspondait au million.
Les Egyptiens n'avaient pas avec l'animal le rapport de force que nous avons développé du fait de notre culture judéo-chrétienne. Ils étaient à égalité avec eux, les respectaient, les momifiaient, adorant les Dieux par le biais de leur image. Là où nous voyions parfois l'incarnation du mal, le péché, la faute, eux ne voyaient qu'un environnement qu'on maîtrise… ou pas. Il n'empêche que certains animaux ont fait "un flop" : le zébu, par exemple, ou le chameau. Quant à l'âne, très malmené dans les représentations, il mériterait un livre à lui tout seul !

• Quand pourra-t-on vous rencontrer au prochain Festival de Ménigoute ?
Philippe et moi serons chaque jour dans la chapelle Boucard où nous présenterons aussi une exposition d'une vingtaine de photographies grand format sur ce thème. Le 2 novembre, une rencontre et une balade gratuites seront par ailleurs organisées à 15 h 30 avec Philippe et animées par Jérôme Rouger dans le cadre de Terre de lecture. Après le goûter de 17 h 30 aura lieu une séance de dédicaces.

Philippe Huet sera l'invité de l'émission Vivre avec les bêtes le 8 septembre, sur France Inter, de 15 à 16 heures.
Propos recueillis par Catherine Levesque.
Sélection des films Fifo 2013 : une belle diversité !

Loin des plages ensoleillées, ils ont planché tout l'été pour le plaisir des festivaliers : Patrick Luneau, réalisateur-formateur, et Philippe De Grissac, vice-président de la Ligue pour la protection des oiseaux, ont été missionnés par le fondateur du festival, Dominique Brouard, pour effectuer la sélection des films qui seront projetés lors de la prochaine édition. Les copies sont rendues avant même la rentrée des classes - soit une trentaine pour le premier, une cinquantaine pour le second - mais les résultats encore officieux. "On peut noter une belle diversité d'origines, remarque Philippe de Grissac, bien qu'ils soient en majorité européens. J'en ai visionné jusqu'à six par jour avec bonheur, ça m'a rappelé mon rôle de président du jury du Festival l'an passé !"

Intertitre : Petits et grands formats

Lauréat d'un Lirou d'or pour Les Oiseaux d'eau de la Brenne, un 26 minutes sorti en 1998 et réalisé avec Hellio & Van Ingen, Patrick Luneau a pris beaucoup de plaisir à remplir scrupuleusement la grille de critères indispensable pour une sélection la plus objective possible. "Je me croyais blasé. Il n'en est rien. Depuis, je regarde de nouveau des documentaires à la télé ! J'ai surtout remarqué qu'on ne se contente plus de montrer une “nature spectacle”. Il y a de plus en plus de messages qui passent dans les films pour sa préservation et l'interaction avec l'homme y est plus présente. Au niveau des formats, il y a plus de 52 minutes que d'habitude et quelques 90 minutes qui passent très bien."

De son côté, Philippe de Grissac apprécie quand un réalisateur ne cherche pas à vouloir absolument rentrer dans le format 52 minutes, en usant de redites ou de bavardage. "Si je suis généralement sceptique sur des films qui mettent en scène des personnages parlant de leur expérience naturaliste, je me suis surpris à en apprécier, à même adhérer aux propos et donc à en retenir." Autre difficulté, garder une place pour les films humbles, à petits budgets, face à l'artillerie lourde des grosses télévisions étrangères. C'est justement ce qui fait le succès du festival : un savant dosage entre des blockbusters incontournables et des documentaires plus artisanaux mais remarquables.

 

Catherine Levesque

Brèves

Petit Nicolas deviendra grand

Webmaster du FIFO (et beaucoup d'autres) depuis deux ans et demi, Nicolas Brunet se consacre désormais totalement à sa petite entreprise de webdesign, appelée à juste titre Tabula rasa. Un nouveau départ donc pour ce collaborateur aussi sympathique que professionnel, qui a notamment conçu les sites Web de Nature en France, Image&Nature, Macrophotographie, ou encore celui de la ferme Nature Gâtine et du SAGE Thouet. Longue vie à cette société deux-sévrienne, basée à La Peyratte !

 

Bible photographique

Erwan Balança est un habitué des manuels pratiques. Ce photographe animalier s'est imposé comme une référence. Il nous livre dans ce bel ouvrage ses astuces de terrain, ses méthodes éprouvées pour approcher au plus près les animaux craintifs ou trouver le meilleur point de vue afin de magnifier un panorama, mais aussi sa connaissance du matériel spécifique et des techniques photo adaptées au milieu naturel. Autant de conseils qui font de ce manuel à la fois pratique et esthétique une "bible" pour le photographe amateur.

Le Grand livre de la photo de nature, d'Erwan Balança, éd. Eyrolles (28 €).


Des chaos classés

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Pour rebondir sur l'édito, il est des chaos qui peuvent être classés. C'est notamment le cas des trois sites de chaos granitiques de Gâtine poitevine, sur le territoire des communes de L'Absie, Largeasse, Vernoux-en-Gâtine, Neuvy-Bouin, Coutières et Ménigoute, comme l'indique un décret du 22 août dernier.  Avis aux randonneurs du festival qui aiment marcher le long de la Vonne !

 


Livres & DVD



Le guide des champignons - France et Europe
Si la forêt m'était comptée
Guide du paysage en Poitou-Charentes
Paysages habités, petite anthologie de litté-nature
IFFCAM-Coffret 2011

Disponibles chez
FIFO-distribution


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