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© JACQUES GILLON


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L’AGORA MÉNIGOUTAISE

Ménigoute, comme un forum de discussions variées avec des lieux où apprendre et se former autour de thématiques environnementales si on le souhaite. Sur place, des expertes et experts du monde animal, avec des naturalistes, ou de l’image, avec des artistes. Parfois les deux en même temps, parfois ni l’un ni l’autre. Le plus souvent, des curieuses et des curieux de découvrir ce qu’il se dit et ce qu’il se fait, dans un monde où la préservation de la nature et le respect du vivre ensemble sont des priorités.

Qu’on porte l’emblématique veste verte ou non, la couleur fait sens à Ménigoute et résonne avec démocratie, pacifisme, justice et écologie. Des valeurs sur lesquelles on aime se reposer, mais qu’il est plus que jamais nécessaire de défendre. Résister pour la liberté, pour le Moyen-Orient réduit en cendres, pour l'Ukraine dévastée, pour les États-Unis à nouveau présidés par un capitalisme aberrant et destructeur.

Ici et ailleurs, les espaces de citoyenneté persistent. Le Festival de Ménigoute propose une semaine culturelle de nature riche et tient à ouvrir des débats publics sains. L’art et le savoir ont encore été deux phares dans le brouillard gâtinais, avec une fréquentation grandissante. Cette manifestation ne serait pas possible sans les équipes, les bénévoles, les partenaires et le public qui, ensemble, ont rendu cette 40e édition mémorable.

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MÉNIGOUTE 2024 © CM PHOTOGRAPHY


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RENCONTRE AVEC DELPHINE PIAU,
CHEFFE MONTEUSE ET MEMBRE DU JURY

L’écoute mais l’instinct, la minutie mais la souplesse. Delphine Piau est cheffe monteuse de documentaires et a été l’une des six membres du jury de cette 40e édition au Festival de Ménigoute. Une expérience variée autour du cinéma et autant de façons de faire ; un recul nécessaire pour ajouter la cerise sur le gâteau d’un film ; l’importance de la confiance qu’on met dans le public pour cheminer ensemble et ouvrir le champ des possibles au-delà des écrans… Avant tout, la curiosité et le plaisir de manipuler une matière pour la rendre intelligible, vue, partagée, et surtout ressentie. Dans la vie en tant que cheffe monteuse, au Festival de Ménigoute en tant que membre du jury, ou ailleurs, la citation d’Antoine de Saint-Exupéry peut toujours servir de boussole : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. ».

© DELPHINE PIAU

ENCHANTÉE !

Travailler le réel

Je suis quelqu'un qui aime raconter des histoires en manipulant de la matière. Que ce soit avec des bouts de papier, avec du tissu, ou avec des images et des sons, j’aime assembler des choses disparates pour leur donner forme. Côté vie personnelle, je fais par exemple de la couture, et c’est pour moi donner du volume à un matériau à priori plat. Côté vie professionnelle, je suis cheffe monteuse et j’essaie toujours de susciter des émotions et de raconter une histoire au travers d’éléments hétéroclites mis au service d’un récit.

Assez tôt au collège, j’ai réalisé le lien entre le fait de raconter des histoires et de faire du cinéma, j’ai eu une intuition qui me disait d’aller vers ça. Par chance, ma famille m'a fait confiance alors que ce domaine leur était tout à fait inconnu. Aucune option ne se présentait autour de chez moi, donc j’ai dû partir et devenir interne dans une autre ville pour rejoindre un lycée qui proposait l’option cinéma et audiovisuel. C’était les bases, de vieilles caméras, mais déjà une belle découverte. Bien que ce soit sommaire en terme technique, il y avait un laboratoire photographique amateur où on pouvait développer des pellicules argentiques en noir et blanc, et on étudiait par exemple le langage cinématographique et l’histoire du cinéma et de l’art.

C’est en rejoignant le Lycée de l’Image et du Son d’Angoulême (LISA) pour y faire un BTS que j’ai dû faire un choix plus précis dans tous les métiers du cinéma. Au premier abord, c’est la réalisation qui m’intéressait le plus. Je m’y confronte pour quelques projets, mais c’est synonyme de page blanche et je trouve que c’est beaucoup plus compliqué de partir de zéro. J’ai choisi le montage, j’avoue m’y sentir à l’aise car il y a une matière existante. Je pense que cette étape aux confins de la réalisation correspond à ma personnalité, dans le sens où elle nécessite du recul, de prendre le temps d’observer, de manipuler les éléments. J’aime aussi beaucoup la relation qui s’installe entre la personne qui réalise et moi qui monte. Je viens essayer de comprendre le projet, analyser ce que je peux y apporter sans le dénaturer. C’est tout un travail d’écoute, presque de l’ordre de l’accouchement, qui me passionne.

« Si mettre en scène est un regard, monter est un battement de cœur. »
Jean-Luc Godard

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“ENCÉPHALOGRAMME EN POST-IT” DU MONTAGE DU FILM DANS LES BRAS D’UN MATELOT DE MARIE BENOIST © DELPHINE PIAU

Suivre son fil

À la fin de mes études, j’ai commencé par être assistante monteuse pendant quatre années dans une grande société de production, Partizan Midi Minuit, qui fait plutôt de la publicité et du clip. C’était un univers que je ne connaissais pas, des réalisatrices et des réalisateurs comme Michel Gondry, quelqu’un qui aime bricoler et faire des choses avec ses mains lui aussi. Cette expérience m’a fait travailler sur 450 films différents environ, avec des petites interventions à effectuer rapidement à chaque fois. C’est une super école, j’ai beaucoup appris et rencontré beaucoup de personnes avec qui je suis encore en contact. Même si je ne dénigre pas du tout cette branche de l’audiovisuel, je me suis simplement rendue compte que les intentions ne me correspondaient pas.

À ce poste je ne voyais plus comment évoluer, alors j’ai arrêté et j’ai été à mon compte pour travailler sur des reportages. Je crois que lorsqu’on sent qu’on est pris dans un rôle qui ne nous correspond plus, c’est bien de réussir à s’en dégager à un moment. J’ai l’impression qu’il vaut mieux partir, sinon on a du mal à faire accepter l’idée de vouloir changer de casquette. Quand on joue bien son rôle, personne n’a envie de se passer de nous et on va nous demander de rester à notre place, mais ça ne nous permet pas toujours d’ouvrir nos ailes. C’est aussi une histoire de chance, pour moi, ça a été une rencontre il y a 18 ans avec une personne qui travaillait pour l’émission Échappées belles. J’ai travaillé plusieurs années pour cette production, et je prends plaisir à y revenir de temps en temps, entre mes montages de documentaires. Il y a un lien affectif, et c’est aussi un moyen important de rencontrer de nouvelles personnes dans le milieu.

Ça s’est passé comme ça, petit à petit. D’abord avec des reportages sur le voyage, la découverte, l’histoire. Chemin faisant, les personnes qui travaillaient pour ces émissions se sont mises à faire des unitaires et j’ai travaillé avec elles. Progressivement, un carrefour de collaborations se constituait et les films de nature se profilaient. Mon tout premier documentaire animalier était Une ferme sauvage de Guillaume Maidatchevsky en 2014. Depuis 10 ans, j'ai monté un peu plus d'une douzaine de films animaliers. J'ai eu l'occasion d'avoir de belles collaborations avec des réalisateurs comme Stéphane Jacques et plusieurs anciens élèves de l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute (IFFCAM) comme Lucas Allain avec qui j’ai monté au moins 4 films. Je trouve que la force du documentaire est de permettre d’apprendre des choses sur des sujets très variés. Je trouve ça chouette de plonger dans un univers où, au jour 1, je ne connais parfois pas du tout le sujet, et au jour 25, j’en ai une petite expertise.

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TIMELINE DE MONTAGE DU FILM DEVENIR PAPILLON DE LUCAS ALLAIN & MARIE ALART © DELPHINE PIAU

Vers l’authenticité

Les sujets très larges et généralistes vont forcément intéresser une partie de la population. Pourtant je trouve que les histoires un peu cachées peuvent toucher quelque chose presque d’universel dans l’intime, ça a quelque chose de magique. Mon travail est de faire une proposition qui va permettre de cheminer et que ce ne soit pas simplement de la consommation. Si tu arrives à laisser la place au public pour qu’il entre dans ton film, ça peut se transformer en mémoire collective. Quand tu fais un film, c’est pour que des personnes le voient et repartent avec un morceau. L’un des projets de montage dans ce genre qui m’a frappée s’appelle Instantané d’histoire. C’est une collection d’Arte produite par Bonne Compagnie qui, à partir d’albums photos et de récits personnels, abordent la grande Histoire. On pourrait se dire que ça n’intéresse personne, alors qu’en fait c’est le prisme d’une époque avec des éléments intimes qui parlent au plus grand nombre.

Dans le cinéma, on demande énormément d’écrire, de prévoir et de savoir ce qu’on veut dire, comment on va le dire, avec qui… Pourtant l’accident advient presque toujours. On suit un fil, mais il y a des bifurcations, des interventions exogènes qui influent et donnent une nouvelle direction. Un film ce n'est pas une personne, c’est le télescopage d’une équipe. Selon moi, ça fait partie intégrante du processus de création et il faut rester ouvert aux éventualités. Je ne dis pas que ça se fait forcément dans la fluidité, il y a une idée de rupture et de choc aussi. Je suis convaincue qu’il faut savoir accueillir l’accident, accepter de se laisser surprendre et même guider par des éléments qui a priori n’allaient pas ensemble.

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EXTRAIT DU FILM JAPON, UN NOUVEAU MONDE SAUVAGE DE DELPHINE PIAU ET GUILLAUME MAIDATCHEVSKY © WINDS FILMS

Un palmarès de richesses

C’était ma première expérience au Festival de Ménigoute, je l’ai vécue en tant que membre du jury et cette quête de sens y était tout aussi importante. Ça a été une expérience très nourrissante. C’était comme un grand dérushage, la sélection de matière à utiliser pour le montage, à une autre échelle que celle d’un film. Ici, il ne fallait pas garder des images pour une séquence, mais des propositions déjà finies pour un palmarès représentatif. Bien que nos six profils étaient différents, on s’est trouvé à avoir une sensibilité assez proche. Nous étions attachés aux intentions et aux ressentis derrière les réalisations. C’est super d’avoir une grille de lecture de films, avec des critères sur l’image, le son, la connaissance…, mais quand tu vois autant de films, qu’est-ce qu’il en reste ? La question est là pour moi. De quels films on se souvient ? De quels films avons-nous besoin de parler absolument, et même, de faire voir à notre entourage ? En fait, quelle vie a le film après son visionnage et qu’est-ce qu’il laisse comme émotion et questionnement sur le public ?

Dans l’ensemble, les films étaient très bien et nous avons eu des sortes de “crushs”, de coups de cœur communs. On voit la force d’une œuvre lorsqu’elle touche des personnes de profils, âges et milieux différents. Aussi, je trouve que c’est bien d’essayer de questionner le monde, de faire exister une question dans un film et de faire confiance aux spectatrices et aux spectateurs pour la suite. L’ensemble du jury a pensé que le palmarès devait avoir du sens par rapport à aujourd’hui. Le Grand Prix, Odyssée Mare de Léa Collober, est un premier film, mettant en lumière un univers qui nous a séduit, interrogé, fasciné et dans lequel elle a réussi à nous plonger totalement, réalisé par une femme. C’est aussi un film qui ne répond pas aux cases classiques, dans le sens où on ne retrouve pas tous les ingrédients qu’on retrouve dans la majorité des films aujourd’hui.

photo IMAGE EXTRAITE DU FILM ODYSSÉE MARE DE LÉA COLLOBER © LA SALAMANDRE

Dans un festival, on a envie de mettre en avant une diversité, des œuvres qui ne peuvent pas forcément être vues ailleurs et qui n’ont pas forcément de grands moyens non plus. Ça ne veut pas dire que les films qui ont déjà une reconnaissance n’ont pas leur place, mais qu’il faut essayer de trouver un équilibre et un panel assez équilibré de la sélection avec toutes les formes qu’on peut y trouver. Dimitri, Mison et les autres… de Dada Oreiller, à qui nous avons décerné le Prix Paul Géroudet du meilleur film ornithologique, était très personnel, sur la longueur, avec une forme de maladresse parfois dans la forme, mais nous a touchés. C’est l’exemple qui montre que nous pouvons avoir des a priori sur une forme non conventionnelle alors que nous nous sommes fait embarquer. Il y avait vraiment quelque chose de sincère qui se dégageait de l'œuvre.

C’est bien d’avoir des films qui parlent d’écosystème et de biodiversité, et c’est aussi bien que le palmarès propose lui aussi une certaine diversité de propositions. C’est important de mettre en avant cette grammaire cinématographique, de décaler un peu le regard. Il faut valoriser le fait qu’aujourd’hui, certaines chaînes télévisuelles osent traiter des sujets de manière différente et renouvelée comme Arte ou France Télévisions. Ce sont un peu les dernières à pouvoir donner une vie et à produire des films de nature et à laisser une certaine liberté d’écriture. Je travaille régulièrement pour des films qui répondent à une ossature, mais c’est bien de voir que ça peut aussi tenir la route en répondant à d’autres critères.

L'EXPÉRIENCE AU FESTIVAL DE MÉNIGOUTE

De manière générale, il y a une grande simplicité d’approche des personnes, quelles qu’elles soient, au Festival de Ménigoute. Avec mon rôle de membre du jury, j’étais surtout en salle de projections pour voir les films donc je n’ai pas rencontré tant de monde, mais j’ai ressenti une expérience humaine conviviale. C’est assez insolite de découvrir cinq autres personnes au travers d’échanges autour du cinéma. Nous avons réussi à établir une communication et un dialogue équilibré sans connaître nos personnalités, tout ça grâce au cinéma. Chacune et chacun s’est raconté au travers de ses perceptions et de ses goûts avec les films que nous avons vus ensemble pendant cinq jours.

photoJURY DU 40E FESTIVAL DE MÉNIGOUTE AVEC DE GAUCHE À DROITE DIDIER GOBBO, CORALINE MOLINIÉ, BRUNO VIENNE, DELPHINE PIAU, BERNARD MARCHISET ET DANIELLA OTT © CM PHOTOGRAPHY

La rencontre faite au Festival de Ménigoute

La rencontre entre les membres de notre jury et comment on a fonctionné ensemble alors qu’on ne se connaissait pas la veille du Festival ! Dans le montage, je suis plutôt dans une relation en binôme. Ici c’est la rencontre du collectif, on multiplie les facettes et les points de vues, mais on se rend compte qu’on est capables d’aller dans la même direction en étant différentes et différents. Tout le monde était d’accord sur le fait qu’on ne voulait pas prendre notre mission à la légère. Chacune et chacun mesurait l’importance que le palmarès allait avoir pour les personnes dont les films seraient choisis, celles qui ne le seraient pas, et même en deuxième ou en troisième position. Je n’avais jamais regardé autant de films en si peu de temps, avec une telle intensité et des images si variées.

L'oeuvre découverte au Festival de Ménigoute

Le Prix du Jury, le coup de cœur, Birdsong de Kathleen Harris. Le personnage du film est un ornithologue passionné qui vit en Irlande et nous emmène dans son monde avec beaucoup d’émotions. Au-delà de ce que je pouvais apprendre sur les espèces endémiques d’Irlande, j’avais envie de rester dans les pas de cette personne, de la singularité de son regard précieux. Le film met en valeur une approche des plus sincères qu’on peut rapporter à l’ensemble du Festival de Ménigoute : la mise en avant de personnes qui ont un tel amour pour la nature, une forme de dévotion à garder les choses et à les sauver. C’est une œuvre d’amour, vraiment touchante. Cette rencontre au travers de l’écran m’a profondément marquée, comme une espèce en voie de disparition qu’on a envie de préserver, j’ai longuement pleuré à l’issue du film.

photo IMAGE EXTRAITE DU FILM BIRDSONG DE KATHLEEN HARRIS © ROSS WHITAKER & AIDEEN O’SULLIVAN

POUR ALLER PLUS LOIN

L'actualité

Je viens de terminer le montage d’un film sur la fluorescence avec Rachel Guénon et Samuel Guiton, produit par Zed pour Arte. Il y a deux épisodes, un sur la prédation, et un autre sur la coopération et la séduction sur lequel j’ai travaillé. En parallèle j’essaie de monter des ateliers de cinéma en utilisant le stop motion, le travail de l’image par image, avec des enfants qui sont dans un centre d'hébergement d’urgence. Ce sont des jeunes sans-abris qui ont été accueillis dans un centre à côté de chez moi. J’essaie de faire de la transmission, d’utiliser l’image, le langage et le cinéma pour que ces enfants s’expriment, les sortir un peu de leur quotidien et leur donner des outils ludiques et à haute valeur expressive. Ça me fait sortir de la salle de montage et prendre du recul pour travailler un peu plus en direct avec le public. L’exercice a une intention, mais à la fin, il y a forcément quelque chose qui va nous en sortir, le fameux accident, et ce sera tout aussi joli. Le but n’est pas la finalité, mais la transmission et la rencontre.

Les recommandations

Au menu des recommandations, un large choix pour la transmission et une ouverture d’esprit nécessaire, à la fois pour la curiosité et pour le travail.

Savez-vous planter les choux ?, un podcast produit par Billy the Cast sur une idée originale de Juliette Micheneau qui parle de légumes et de jardinage avec Marius, un enfant de 8 ans. J’ai adoré le faire découvrir à mon fils qui avait le même âge et qui se posait des questions quand je suis devenue végétarienne il y a quelques années.

Dans la catégorie documentaire, j’ai deux œuvres qui m’ont marquées ces derniers mois. D’abord Little Girl Blue de Mona Achache, un film à la forme hybride entre documentaire et fiction où l’intime est au cœur d’un processus de quête transgénérationnelle. Également, La mère de tous les mensonges d’Asmae El Moudir, avec l’utilisation de figurines pour faire émerger un récit intime.

Au rayon livre, deux très beaux ouvrages. D’abord L’envers de la lumière d’Olivier Deck avec la passionnante problématique de la photographie d’un sentiment. Puis, alors que je découvrais la technique de la cyanographie pour des ateliers avec les enfants du centre d’hébergement, je suis tombée sur les œuvres d’Anna Atkins, avec notamment Cyanotypes à laquelle je recommande de jeter un œil.

photo CYANOTYPES © DELPHINE PIAU



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40e PALMARÈS DU FESTIVAL DE MÉNIGOUTE

Le Jury de la compétition officielle de longs-métrages a enchaîné 44 films pendant cette édition avec un total de 1 923 minutes vues en l’espace de 6 jours. Le Jury Jeunes Regards, composé de quatre élèves de l’Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute (IFFCAM), a eu l’occasion de visionner les 10 films de la catégorie court afin de sélectionner leur oeuvre lauréate, et également de rencontrer les 19 artistes du salon d’art animalier pour décerner les Trophées de l’Art pour la Nature parmi les oeuvres participantes. Les chaînes de télévision partenaires France 3 Nouvelle-Aquitaine et Ushuaïa TV ont également pu officialiser la sélection de leurs projets de l’année pour lancer leurs coproductions.

photoCÉRÉMONIE DE CLÔTURE DU FESTIVAL DE MÉNIGOUTE 2024 © CM PHOTOGRAPHY

LA COMPÉTITION DE FILMS

GRAND PRIX — 3 000€
Offert par le Département des Deux-Sèvres et accompagné du trophée du « Lirou d’or » offert par Le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS) pour le meilleur film.
Odyssée Mare de Léa Collober, La Salamandre, 27 min, 2024, France

PRIX DU JURY — 1 500€
Offert par les commerces et artisans du canton de Ménigoute et accompagné de jumelles offertes par Leica pour le « coup de cœur » de la sélection.
Birdsong de Kathleen Harris, Ross Whitaker & Aideen O’Sullivan, 52 min, 2024, Irlande

PRIX RÉGION NOUVELLE-AQUITAINE DE LA CRÉATIVITÉ — 2 000€
Offert par la Région Nouvelle-Aquitaine pour le meilleur traitement filmique, choisi pour son originalité, ses aspects innovants et créatifs.
Did Darwin Get it Wrong? d'Oliver Cummins, The National Film and Television School, 20 min, 2024,
Royaume-Uni

PRIX PAUL GÉROUDET — 2 000€
Offert par la société Nos oiseaux et par son groupe de jeunes, en partenariat avec Asters Conservatoire d’Espaces Naturels de Haute-Savoie, l’association Vautours en Baronnies et la Société zoologique de Genève pour le meilleur film ornithologique.
Dimitri, Mison et les autres... de Dada Oreiller, Association Ârba, 78 min, 2024, Suisse

PRIX DE LA PROTECTION DE LA NATURE — 1 500€
Offert par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), l'association A.R.B.R.E.S. et le Festival de Ménigoute pour le meilleur film pour ses qualités en matière de sensibilisation du public à la nécessité de protéger notre patrimoine naturel.
A Call from the Wild d'Asgeir Helgestad, Artic Light As, 72 min,2024, Norvège

PRIX DU PARC NATUREL RÉGIONAL DU MARAIS POITEVIN — 1 500€
Offert par le Parc Naturel Régional du Marais Poitevin pour le film mettant le mieux en valeur les ressources naturelles des zones humides.
Grebe the Lover d'Amir Agha Abdollahi, Sam Kalantari, 39 min, 2022, Iran

PRIX DES CLUBS CONNAîTRE ET PROTÉGER LA NATURE — 1 000€
Offert par les clubs Connaître et Protéger la Nature (CPN) pour le meilleur documentaire à vocation pédagogique.
Dr. Pic Noir, urgence des bois d'Ariane Lamarsaude & Samuel Toutain, Roche Productions, 52 min, 2023, France

PRIX JEUNES REGARDS — 1 500€
Offert par le Crédit Agricole pour le meilleur film dans la catégorie programme court.
Broken Wings de Jorik Dozy & Sil Van Der Woerd, Studio Birthplace, 6 min, 2023, Indonésie

LES TROPHÉES DE L’ART POUR LA NATURE

PRIX CLIC-CLAC
Offert par la Région Nouvelle-Aquitaine pour la meilleure œuvre dans la catégorie photographie.
Bestial de Jérémy Dechartre

PRIX COUP DE CRAYONS
Offert par la Région Nouvelle-Aquitaine pour la meilleure œuvre dans la catégorie peinture, illustration et dessin.
Pieuvre noix de coco de Marilyne Fouquart

PRIX COUP DE PATTES
Offert par la Région Nouvelle-Aquitaine pour la meilleure œuvre dans la catégorie sculpture.
Grue cendrée de Jonathan Rebouillat

LES APPELS À PROJETS

APPEL À PROJET FRANCE 3 NOUVELLE-AQUITAINE & FESTIVAL DE MÉNIGOUTE
Coproduction avec première diffusion par France 3 Nouvelle-Aquitaine et avant-première lors de l'édition prochaine du Festival de Ménigoute pour le meilleur projet de film nature à ancrage régional en Région Nouvelle-Aquitaine.
Les Secrets des Dunes d'Alys Guinard & Maxime Landais, Guindala Production, France

APPEL À PROJET USHUAÏA TV & FESTIVAL DE MÉNIGOUTE
Coproduction avec première diffusion par Ushuaïa TV et avant-première lors de l'édition prochaine du Festival de Ménigoute pour le meilleur projet de film nature.
Nocturnes de Lucas Hobé & Éric Médard, France



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RENCONTRES CULTURELLES DU CINÉMA ANIMALIER

Les Rencontres Culturelles du Cinéma Animalier, en partenariat avec EDF, ont eu lieu le premier jour de l’édition. Catherine Levesque, journaliste habituée du Festival de Ménigoute, a animé une conférence avec Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et Guillaume RIou, vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge de la transition écologique sur la conciliation de l’économie et de la biodiversité.

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CATHERINE LEVESQUE, ALLAIN BOUGRAIN-DUBOURG ET GUILLAUME RIOU AUX RENCONTRES CULTURELLES DU CINÉMA ANIMALIER © CM PHOTOGRAPHY

Trois Apéros de l’Environnement ont également été organisés avec un sujet sur la biodiversité et le photovoltaïque ; le projet ACTE (Accompagnement au Changement en faveur des Transitions Environnementales) du Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres ; la présentation des ouvrages pour le respect du vivant de Christian Proust Des enfants du FIFO et Le silence est d’eau, ainsi que le projet de film autour des 40 ans du Festival de Ménigoute porté par le fondateur Dominique Brouard et la réalisatrice Céline Malèvre.



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L'OISEAU DE L'ANNÉE DE MÉNIGOUTE

L’association Camera Natura et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) ont récompensé la photographie lauréate du concours Photo d’oiseau de l’année, Chevalier guignette de Quentin David. Un séjour nature en compagnie d’expertes et experts de la LPO a été offert au gagnant pour encourager et accompagner cette passion tout en limitant l’impact potentiel sur la faune et la flore. La sélection des dix photographies finalistes a fait l’objet d’une exposition très appréciée des festivalières et festivaliers pendant le Festival.

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CHEVALIER GUIGNETTE © QUENTIN DAVID



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Découvrez et/ou partagez le Grand Prix du 40e Festival de Ménigoute avec vos proches, Odyssée Mare de Léa Collober et produit par La Salamandre.

Le DVD est disponible chez FIFO Distribution pour un voyage vers l’infiniment petit et au-delà !

« Qui n'a jamais rêvé d'explorer l'univers ? De partir à la recherche d'êtres fantasmagoriques dans un espace infini ? De voyager à travers les étoiles, vers nos origines insoupçonnées ? Et si cette odyssée était à notre portée, dans un cosmos infiniment proche ? »




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Le Festival de Ménigoute sur Internet

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Novembre 2024 -  Archives des anciennes newsletters
Rédaction : Louise Jacquot  -  Conception : Tabula Rasa

L’association MAINATE organise le Festival International du Film Ornithologique de Ménigoute

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 10 005 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org