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Drone
in the USA
On peut aimer les films ou les romans d'anticipation et
frissonner à l'idée qu'un jour certaines idées se concrétisent. C'est
le cas avec les drones de pollinisation, surnommés "RoboBees" ou
robots-abeilles. Ces pollinisateurs du futur seraient déjà bien avancés
au Japon. Des ingénieurs de Harvard ont également fait voler des insectes métalliques d'une envergure de 3 centimètres il y
a quelques années, mais des progrès restaient à faire.
Plus récemment, c'est une multinationale américaine de la grande
distribution qui a déposé un brevet pour garantir son approvisionnement
en fruits et légumes grâce à ces hyménoptères téléguidés. Équipés de
caméra et de capteurs, ils repéreraient les fleurs, prélèveraient et
transporteraient le pollen…
Digestes,
les abeilles-robots ?
Alors que les États membres de l’Union européenne se
sont réunis de nouveau le 22 mars pour discuter d’une interdiction
totale des néonicotinoïdes, un collectif de chercheurs européens a
rappelé, dans une tribune publiée dans Le Monde, les dangers de ces
pesticides les plus utilisés au monde, estimant que les normes
actuelles de protection des pollinisateurs sont insuffisantes. "Un
nouveau rapport accablant de l’Agence européenne pour la sécurité alimentaire vient de
confirmer que la quasi-totalité des usages des insecticides
néonicotinoïdes posait de sérieux risques pour les abeilles",
rappellent-ils, alors que seuls les trois plus dangereux ont été
interdits fin 2013 par la Commission européenne. Et de citer les
nombreuses alternatives de productions agricoles qui font désormais
leurs preuves.
Car nul doute que les RoboBees, aussi élaborées soient-elles pour
remplacer nos vaillantes abeilles, peineront à convaincre les oiseaux,
chauves-souris et amphibiens qui les retrouveront dans leurs assiettes.
En tout cas, on demande à voir dare-dare !
Catherine Levesque. |
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"Territoires
sauvages" clap 2e !
La première édition du festival Territoires sauvages s'est déroulée au
Teich (Gironde) du 30 mars au 2 avril dernier. Petit frère du Festival
de Ménigoute porté par l'association Cistude Nature, la Ville du Teich,
sa réserve ornithologique et par la Nouvelle-Aquitaine, ce festival
sera renouvelé l'an prochain. Retour sur cette manifestation avec une
interview de François Deluga, maire du Teich, et de Nicolas Thierry,
vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge de
l'environnement et de la biodiversité.
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Canelle
Gamard : "Je suis une rêveuse d'aventure"
Canelle Gamard, 26 ans, photographe autodidacte,
aime avant tout les paysages. La faune s'y insère avec sa "patte" au
gré des rencontres. Elle exposera ses errances cévenoles au Salon d'art
animalier du prochain Festival de Ménigoute.
• D'où vous vient cette passion de la photo ?
Je la dois avant tout à mon père, mais c'est un livre de Steeve Bloom qui, enfant, m'a conquise. Enseignante en espagnol, je suis autodidacte et "sédentaire par obligation". Mais vivant près de Valence, j'ai vite accès aux grands espaces. Je pars en montagne avec mon appareil, je bivouaque, même si j'apprécie aussi le littoral. De nombreux voyages m'appellent… Je suis une "rêveuse d'aventure", plus littéraire que scientifique !
• On sent dans votre travail un attrait pour les pays nordiques…
C'est indéniable ! Je suis allée en Norvège l'an passé, en Islande cette année. Mais je m'intéresse aussi aux espèces qui vivent à proximité de chez moi, y compris les plus communes. Comme ce pinson caché derrière un tronc ou l'aigrette garzette éclairée au coucher du soleil… Je joue avec les sous-expositions et les surexpositions pour des ambiances mystérieuses, quitte à ce qu'on ne reconnaisse pas l'espèce. C'est un parti pris énigmatique qui vise à interpeller.
• Quelles sont vos références ?
Vincent Munier, qui ne peut être qu'une référence ! Je suis sensible à son travail et à sa démarche. Thierry Vezon, qui a également exposé à Ménigoute, pour le côté graphique et épuré de ses images, la série "Alchimie" notamment. Alexandre Deschaumes pour les ambiances mystérieuses qui se dégagent de ses photos. J'aime aussi l'œuvre de Salgado en général, en particulier le projet noir et blanc "Genesis" ; je suis sensible au côté apaisant qu'on retrouve dans la nature, comme moyen d'échapper au temps et au quotidien à travers la contemplation.
• Cette sensibilité aux ambiances est palpable dans l'exposition que vous présenterez à Ménigoute lors du prochain festival, "Errance cévenole"…
Il s'agit de douze photos prises dans les Cévennes en automne, dans les sous-bois autour du mont Aigoual. J'y allais par des journées brumeuses avec un fort taux d'humidité pour adoucir les paysages – hêtraies, sapinières… – très habités malgré l'absence d'animaux. L'atmosphère qui s'en dégageait m'a rappelé des lectures : la légende arthurienne, Le Seigneur des anneaux… J'ai eu envie de les retranscrire en images, cette émotion étant inexplicable en mots. Un univers fantastique et féerique m'a accompagnée durant ces vagabondages, d'où le nom d'errance, même si je retournais parfois dans des coins qui m'avaient interpellée. On peut se plaire à imaginer des elfes, des lutins…
• Quel regard portez-vous sur le Festival de Ménigoute ?
J'en entendais parler depuis longtemps et j'ai assisté pratiquement à son intégralité l'automne dernier. J'y ai fait de belles rencontres humaines et artistiques. J'ai été marquée par sa convivialité ! C'est un bel événement, très complet, notamment avec les associations présentes dans le forum, et je suis ravie d'y prendre part cette année.
Propos recueillis par Catherine Levesque. |
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Anthony
Touzalin, compositeur et artiste sonore
Compositeur de musique de films et artiste
sonore, Anthony Touzalin, 35 ans, privilégie les documentaires sur la
nature, l'aventure et les sciences. Lors du prochain festival, il
animera des ateliers balades sonores,
une conférence
sur les ambiances sonores et musicales dans le documentaire animalier…
et une performance live très attendue de musique électronique onirique
et organique.
Une fois n'est pas
coutume, les spectateurs de la salle Romane, bien connue des amateurs
de conférences à Ménigoute, pourront s'allonger en sirotant une boisson
(dont la nature reste secrète à l'heure où l'on écrit ces lignes !). Un
court métrage sur la "musicalité de la forêt", de Victor Jullien, Transcendo*, aura d'abord été projeté, celui-là même qui a inspiré la
prestation proposée. Le musicien déclinera ensuite à partir des sons
naturels du film des tableaux oniriques. N'en dévoilons pas plus pour
l'instant !
Quand
le paysage devient sonore
Lorsqu'il vivait en Poitou-Charentes, Anthony Touzalin a
échangé avec les étudiants de l'Iffcam sur le rôle que joue la musique
dans les documentaires, et composé pour une quinzaine de films
d'étude.
Paysagiste de formation, ce pianiste a fini par réunir sa mélomanie et
son attrait pour la nature après une formation d'un an à la Music
Academy International.
"La composition sur les films de nature est bien spécifique, car il
faut prendre en compte le travail qui a été fait sur le son et la voix
off, précise le musicien, qui est aussi un peu informaticien. Le mixage
sur des images et le recours à des banques de sons suppose de maîtriser
aussi des logiciels…"
Devenu pro, c'est tout naturellement qu'il est sollicité par ses
anciens étudiants, devenus pro eux aussi, via sa structure, Emotive
Muzik.
Des
BO sur mesure
Réalisée avec un orchestre, la musique d'Eqalusuaq, sur
la piste des prédateurs cachés, figure ainsi parmi ses expériences
fondatrices. On citera également, entre autres films d' "Iffcamiens", Tant qu’il y aura des tourterelles diffusé sur France 3
Poitou-Charentes ; Il était une fois dans la mare ; Aux arbres, paysans
; Le lièvre blanc ; Le macareux moine ; Triskell, Bretagne sauvage…
Après un enregistrent en studio avec guitares et violoncelle, il vient
d'achever la bande originale du film de Laurent Cocherel, Ecosse, la
quête du sauvage (candidat à la sélection du prochain FIFO), puis
travaillera sur le deuxième long métrage de Guillaume Collombet, Ibex,
sur le bouquetin.
Toujours soucieux de transmettre et de partager pour compenser un
travail somme toute solitaire, il délivre des cours pour des masters et
organise des ateliers grand public où l'on réalise une œuvre sonore à
partir d'une promenade dans la nature. Ces "balades sonores" seront
d'ailleurs proposées au prochain Festival de Ménigoute (bulletin
d'inscription à télécharger).
Ne tardez pas, les places seront sûrement chères ! À bon "entendeur"…
Catherine
Levesque.
* Prix de l'illustration sonore 2017 dans la catégorie des
films amateurs au Festival de Namur.
Emotive Muzik au FIFO
> Performance live Transcendo, le samedi 1er novembre à 21 h, salle
Romane.
> Conférence sur "L'importance des ambiances sonores et musicales
dans le documentaire animalier", le samedi 3 novembre, de 10 h à 12 h,
salle Romane. Animée par Anthony Touzalin et Boris Jolivet.
Pour en savoir plus :
https://www.emotive-muzik.net
Soundcloud
Facebook
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On a 20 ans pour changer le monde…
Fruit d’une rencontre entre la réalisatrice
Hélène Médigue, et le fondateur de Fermes d’Avenir,
Maxime de Rostolan, "On a 20 ans pout changer le monde" présente les
combats menés avec énergie par cette association pendant plus d’un an
pour accélérer la transition agricole. En salle depuis le 11 avril, ce
film-manifeste s'appuie sur des témoignages de maraîchers, d'agronomes,
de ministres… pour démontrer que le mouvement vers un modèle vertueux
est amorcé, mais qu'il faut encore retrousser nos manches (de bêche).
> Sur Facebook
> Pour organiser des projections-débats près de chez vous : programmation@paname-distribution.com |
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Du côté des reptiles…
Connaissez-vous
la tortue d'Hermann ? C'est l'un des reptiles les plus
menacés à l'échelle européenne et mondiale. Elle subsiste dans le Var
et en Corse. Le plan d'action national en faveur de sa préservation sur
la période 2018-2027 est soumis à la consultation publique jusqu'au 6 mai. À noter au passage pour les
herpétologues, les 11es Rencontres herpétos auront lieu les 2 et 3 novembre prochains lors du Festival de Ménigoute.
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Le Printemps des castors
L'édition 2018 du "Printemps des castors", coordonnée
par la SFEPM, se déroule jusqu'au 20 juin. À travers
la découverte de la biologie et de l'écologie du plus gros rongeur
européen, le castor d'Eurasie, cette manifestation sensibilise à la
préservation des zones humides et des espèces de mammifères
semi-aquatiques menacées : campagnol amphibie, loutre, vison d'Europe,
crossope aquatique, desman des Pyrénées…
> Pour connaître les animations proposées : www.printempsdescastors.fr
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