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Festival de Ménigoute


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Une victoire qui donne des ailes

Monsieur le Président. Nous avons appris avec soulagement la décision du gouvernement de renoncer au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, ainsi que vous nommez cette terre humide où, nous – grenouilles agiles et tritons variés – prospérons encore. Le campagnol amphibie se joint d'ailleurs à nous, à l’instar du lézard vivipare, pour savourer cette victoire.
Pensez donc ! Avec la plus forte densité régionale de haies (120 mètres linéaires par hectare) et de mares (208 recensées), notre petit coin de bocage accueille aussi des espèces d’oiseaux dont les populations déclinent : tourterelle des bois, tarier des prés, chevêche, vanneau…
Les inventaires menés lors de la bataille ont même révélé la présence de cinq nouvelles espèces rares en France, dont trois plantes et deux collègues, le triton de Blasius et le crossope aquatique.
Nous sommes confiants pour que cette mobilisation sans précédent se poursuive avec le maintien d'une agriculture respectueuse de nos vies. Comment l'envisager autrement ?

Des perspectives vertueuses ?

À bien plus grande échelle, les associations qui nous défendent bec et ongles vous ont depuis envoyé un courrier*, avec copie à votre homologue allemande. Désireuses d'impulser une politique agricole durable, elles réclament pour le prochain cadre financier pluriannuel de l'Union européenne "un financement ambitieux pour la conservation de la nature et de la biodiversité en créant un fonds dédié à la nature de 15 milliards d'euros… ".
À l'occasion du One Planet Summit, de grands dirigeants d'entreprises ont par ailleurs rappelé la nécessité d'envisager autrement l'économie de marché. Une entreprise ne devrait plus seulement être viable financièrement, mais aussi sur le plan environnemental. En tenant compte, par exemple, dans son résultat comptable, du CO2 consommé dans la chaîne de production.

Autant de perspectives vertueuses, qui, grenouille que je suis, me font voir la vie en vert. Et me conduisent à vous présenter, Monsieur le Président, mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui commence plutôt bien, foi d'amphibien !

Catherine Levesque.

* Lettre ouverte des Organisations non-gouvernementales françaises et allemandes à l’occasion de la Semaine verte internationale et du 55ème anniversaire de la signature du Traité de l'Elysée et du Conseil informel européen du 23 février 2018.

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Beautés en Brenne

Tournées dans le parc naturel régional de la Brenne lors d'une session de formation au cadre et à la réalisation de films animaliers proposée par l'IFFCAM (voir brève ci-dessous), ces images très maîtrisées sont celles d'un débutant prometteur, Rémi Demarthon, en reconversion professionnelle..

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Allain Bougrain Dubourg : "Le respect du vivant relève aussi d'un devoir éthique"

Donner la parole aux animaux afin qu’ils se fassent entendre, voilà la proposition singulière d'Allain Bougrain Dubourg dans son dernier ouvrage "Lettre des animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes". Petits ou gros, maritimes ou terrestres, domestiqués ou sauvages..., il s'est mis dans la peau d'une quinzaine d'entre eux. Entretien.

• Pourquoi cet ouvrage et le choix spécifique de telle espèce ou telle race domestique — ortolan, blaireau, lévrier espagnol, requin, lapin… ?
ABD : L'idée de donner la parole aux animaux me paraissait séduisante. L'ortolan pouvait peut-être convaincre le braconnier, le taureau éclairer le toréro, le cochon sensibiliser l'éleveur... Évidemment, la démarche implique une forme d’anthropomorphisme, mais on constate, chaque jour davantage, que les animaux nous sont de moins en moins étrangers. Quant au choix des acteurs retenus, il l'a été en fonction de ceux qui m'apparaissaient prioritaires au regard de notre capacité à faire reculer la souffrance animale.

• Le slogan des zadistes de Notre-Dame-des-Landes était : "Nous ne défendons pas la Nature, nous sommes la Nature qui se défend". Vous reconnaissez-vous dans cette revendication en faisant parler les animaux dans ce livre ?
ABD : Au fond, vous évoquez l'idée du spécisme. Effectivement, je crois qu'il faut combler le fossé que nous avons creusé face au reste du vivant. L'idée du piédestal, réservé à l'homo sapiens, est dépassée même si chaque espèce, voire chaque être, reste singulier.

• Les animalistes et les végans se font de plus en plus entendre : êtes-vous prosélyte en la matière ?
ABD : Contrairement à la petite musique que j'entends (le prosélytisme sectaire des animalistes ou des végans), je ne vois pas de contraintes imposées, mais plutôt un éclairage sur la condition inacceptable des animaux exploités en élevages industriels. Certes, les amis des animaux invitent à changer les habitudes alimentaires, mais ils laissent le choix à chacun en fonction de sa prise conscience. Le sage dit : « Il vaut mieux convaincre que vaincre ! ».

Cette nouvelle année démarre avec deux bonnes nouvelles pour la biodiversité : l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes et l'interdiction de la pêche électrique. Peut-on y voir un signal fort avec, parmi d’autres perspectives, la disparition progressive des delphinariums ?
ABD : À vrai dire, je suis désespéré par le peu de cas que l'on fait du déclin pathétique de la biodiversité. La question climatique est rentrée dans les consciences, tandis que la souffrance animale commence à être prise en compte (au moins reconnue). Il n'en va pas de même avec l’hémorragie du vivant. La société n'est émue que par la disparition des abeilles. L'avenir de la tortue d'Hermann ou de l'outarde canepetière laisse complètement indifférent. Peut-être parce qu'on ne juge pas ces espèces « utiles ». Il y a urgence à agir et on n'en mesure pas suffisamment l'importance. Au-delà de la nécessité pragmatique pour l'avenir de l'homme, le respect du vivant relève aussi d'un devoir éthique.

• Pour reprendre un constat du philosophe Bruno Latour, avez-vous le sentiment que le non-vivant est enfin pris en compte en politique ?
ABD : Le monde politique ne pourra plus s'exonérer de l’évolution des mentalités. Les citoyens font désormais des choix de consommation, par exemple, qui déterminent le modèle socio-économique. Frileux, les politiques attendent que les tendances s'imposent, c'est désespérant ! Par bonheur, l'Europe nous tire vers le haut.

Propos recueillis par Catherine Levesque.

* Éditions Les Échappés, 13,90 euros.



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David Allemand : invité d'honneur du Salon d'art animalier du 34e FIFO

Photographe professionnel depuis une quinzaine d'années, David Allemand a illustré de nombreux reportages à travers le monde, aux côtés de sa femme Stéphanie, qui en rédige les textes. Il sera l'invité d'honneur du Salon d'art animalier du prochain Festival de Ménigoute.

De paysages graphiques en plans serrés, saisis en vol ou dans l'action, d'images impressionnistes en cadrages énigmatiques, les photographies de David Allemand sont éclectiques, comme en témoignent ses portfolios, qui associent systématiquement paysages et faune. "Je préfère me définir comme un photographe de nature, plutôt qu'animalier", confirme-t-il avec un accent chantant qui, quinze ans après ses débuts dans la photo, trahit toujours l'enchantement.
Passionné d'escalade, qu'il pratiqua à haut niveau, David Allemand a commencé par multiplier les voyages, en quête de grands espaces, notamment aux côtés de Christophe Sidamon-Pesson : Scandinavie, Islande, Bialowieza, Canada…
Professionnel depuis 2007 et souvent primé, il a effectué de nombreux reportages aux côtés de son épouse, Stéphanie, qui rédige les textes. Parmi les titres auxquels ils collaborent : Terre sauvage, Images et Nature, Nat Images, Wapiti, Wakou, Géo, Alpes Loisirs, L'Oiseau mag... ainsi que de nombreux magazines étrangers.

Particulièrement attirés par l'Arctique, "pour ses lumières et sa faune encore sauvage", ils accompagnent notamment des voyages au Spitzberg et sur la Terre François-Joseph, en Russie, pour Grands Espaces, Amarok et Rêve Arctic.

La quête des chouettes

"Nous organisons aussi des stages photo dans le parc naturel régional du Verdon*, où j'ai passé une partie de mon enfance, sur la thématique des vautours fauves qui y ont été réintroduits, et dans le parc national des Écrins, où nous partons deux jours avec un agent du parc sur la trace des jeunes chevêchettes encore nourries par les adultes."
C'est d'ailleurs aux strigiformes qu'ils ont consacré leur dernier projet, dont l'ambition était de regrouper les treize espèces européennes dans un même ouvrage. "Au fil de nos pérégrinations, nous en avions photographié beaucoup. Il nous manquait quatre ou cinq espèces que nous avons rencontrées grâce à l'aide de spécialistes, bagueurs, gardes de parcs…  Seule la harfang des neiges a été photographiée au Canada."

L'ouvrage  bilingue Owls, auto-édité l'automne dernier, se décline en une exposition de 28 tirages grands formats qui seront présentés au Salon d'art animalier du prochain Festival de Ménigoute.

Catherine Levesque.

* Verdon, d'autres visages, éd. Biotope

> http://www.david-allemand.com
> Livre Owls
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Une nouvelle venue dans l'équipe !

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Marion Subin, 28 ans, vient de rejoindre l'équipe de Mainate, en charge de l'organisation du Festival de Ménigoute. Diplômée de l'ESC La Rochelle, titulaire d'un BTS communication, d'une licence de management du tourisme et d'un master management de projet événementiel, elle a déjà fait ses armes en tant que stagiaire au festival nantais Scopitone, puis comme assistante de direction à Angoulême. Ses missions, temporaires : la communication, les relations presse et les multiples tâches du festival...

"Je suis étonnée et ravie de voir qu'un petit village comme Ménigoute puisse accueillir des milliers de visiteurs ! Les diverses activités (les expositions, le forum,les projections...) que propose cet évènement me promettent un poste avec des missions aussi diverses qu'intéressantes."

Qu'on se le dise, d'ailleurs, les inscriptions sont ouvertes sur le site du festival !


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Cinéastes animaliers en herbe

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Deux nouvelles sessions de formation au cadre et à la réalisation de films animaliers sont proposées par l'IFFCAM du 16 au 20 avril et du 11 au 15 juin prochains. Ces stages sont organisés avec le cinéaste naturaliste Patrick Luneau dans le parc naturel régional de la Brenne. Renseignements et inscriptions auprès de Nicole Devaux au secrétariat de l'IFFCAM : 05 49 69 89 10.

 


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Un partenariat entre Aigle et la LPO

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La marque Aigle vient de s’engager pour la protection des aigles en France aux côtés de la LPO dans le cadre d’une convention de trois ans. Classés nuisibles jusque dans les années 70, bon nombre d’entre eux ont failli disparaître. Aujourd’hui, 7 espèces d’aigles nichent en France : du plus prestigieux comme l’aigle royal (environ 500 couples) aux moins connus comme l’aigle botté, le pygargue (2 couples) ou l’aigle pomarin (1 couple) récemment réintroduit sur le territoire. Outre la relance de l’animation du réseau aigle royal, l’action consistera à limiter les menaces sur les aigles (lignes et poteaux électriques ; surveillance des sites de nidification) et les actes de destructions dus aux poisons. Un soutien sera apporté aux centres de sauvegarde et un travail de sensibilisation du grand public sera mené sur des sentiers d’interprétation. Enfin, Aigle aménagera les 26 hectares de son site industriel d’Ingrandes-sur-Vienne en Refuge LPO.

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Patrice Mariolan, Couleurs - Pixabay, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org