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Festival de Ménigoute


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ZAD

La 30e édition du Festival de Ménigoute aura eu une saveur particulière. Dans le brouhaha joyeux du forum, des conférences, de la Web TV et des ateliers en tout genre, on retiendra d'abord le silence d'une minute. Une minute d'un silence vrai, lors du palmarès du 1er novembre, en hommage à Rémi Fraisse, jeune botaniste tué par une grenade une semaine plus tôt, lors d'une énième manifestation contre le barrage de Sivens, dans le Tarn. À l'écran de la salle omnisport pétrifiée par l'émotion, une fleur stylisée, symbole touchant et dérisoire de la renoncule à feuilles d'ophioglosse, une espèce menacée que ce militant de 21 ans suivait sur la zone humide du Testet.
Il était légitime qu'un festival aussi militant que celui de Ménigoute exprime sa compassion et sa solidarité à l'égard d'une mort injuste qui, depuis, a fait beaucoup parler et couler d'encre. Fait réagir les plus grands, Edgar Morin, Pierre Rabhi ou Hubert Reeves, déchaînant les passions pour de multiples raisons sur lesquelles il serait vain de revenir.
Comme l'a écrit Pierre Rabhi dans les colonnes du Monde, le sacrifice de cette "belle conscience habitant le corps de Rémi Fraisse" ne saurait en revanche être vain.

La "résistance des renoncules"

À l'instar du pique-prune, la renoncule à feuilles d'ophioglosse constitue un symbole. Comme celle de Notre-Dame-des-Landes, la "zone à défendre" (ZAD) de Sivens incarne, bien au-delà du projet qu'elle combat, la volonté d'échapper à un système dont ces projets ne sont que des symptômes. Ce que le philosophe Edgar Morin résume par une "guerre de civilisation".

Rémi Fraisse a rejoint à son insu la cohorte des héros ordinaires que Marie-Monique Robin met en avant dans son dernier documentaire, Sacrée croissance ! , rassérénant et revigorant. Sur différents continents, on y voit des citoyens explorer localement de nouvelles pistes – monnaie locale, coopérative d'énergie renouvelable, permaculture… Et ça marche ! Là où beaucoup considèrent la croissance comme une solution et un modèle inéluctable, les "zadistes", les décroissants comme les "transitionneurs" cherchent à sortir, en dépit d'idéologies différentes, d'un modèle productiviste qui semble avoir atteint ses limites. Une "écologie des solutions" qu'incarne avec poésie la "résistance des renoncules".

Catherine Levesque.

 

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Un robot pas manchot !

C'est un peu "Où est Charlie ?" version manchot ! Yvon Le Maho, directeur de recherche au CNRS de Strasbourg, nous présente son nouveau rover télécommandé, un modèle dernier cri qui fait fureur dans les colonies des Terres australes !

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Idée cadeau : des villas pour les oiseaux !

Interview de Laurence Armanious, fondatrice et gérante de Suniplant.

Remarqués dans les allées du forum au dernier Festival de Ménigoute, les mangeoires et les nichoirs artisanaux de Suniplant cachent derrière leur apparente fantaisie une démarche artisanale et respectueuse de l'environnement.

• Présentez-nous les caractéristiques de votre gamme "La Villa des oiseaux©" ?
Ces mangeoires et nichoirs sont fabriqués artisanalement en Allemagne, en mélèze, un bois imputrescible issu de forêts gérées durablement et peints à la main. Contrairement à une idée reçue, les oiseaux n'ont pas peur des couleurs. Il se trouve que les peintures colorées étaient auparavant pleines de solvants. Celles que nous utilisons, à base de pigments naturels, en sont exemptes et résistent aux intempéries. La colle non plus ne contient pas d'ingrédients toxiques et le plus grand soin est apporté à la visserie. Un crochet ou un piquet est fourni, selon les modèles, pour positionner le nichoir à bonne hauteur. Les grands modèles sont fournis avec un piquet en 2 parties de 1,30 m pour les mangeoires et de 1,80 m pour les nichoirs. Il existe aussi des modèles avec accroches dorsales. Les nichoirs avec piquets et accroches dorsales disposent d'un toit amovible qu'il suffit de soulever pour les nettoyer à l'eau claire à l'entrée de l'hiver. Point important, les chats ne peuvent y grimper car le piquet est trop étroit.

• Les félins sont d'ailleurs la cible de quolibets sur certains des quelque 300 modèles proposés !
Oui, parmi les nombreux modèles déclinés à partir d'une quinzaine de formes, certains sont surnommés "Cinéma des chats" ou décorés d'un slogan du style "Les chats sont bêtes". L'humour fait partie intégrante de l'esprit de la collection avec "L'hôtel des mésanges", "Le 7e ciel", les "minibar" et "bistro"… Nous proposons en effet des bars à noisettes pour les écureuils, qui apprennent très vite à soulever le couvercle en bois dès qu'ils aperçoivent les fruits secs derrière le plexiglas !

• Une astuce a même été trouvée pour limiter l'intrusion des grands oiseaux sur les mangeoires…

En effet, les mangeoires présentent une avancée qui les empêche de trouver leur équilibre sur la plate-forme inférieure. Mais rassurez-vous, ils parviennent toujours à récupérer les miettes au sol !  Quant aux nichoirs, ils présentent des ouvertures entre 2,8 et 3,2 cm, pour les mésanges bleue et charbonnière, entre autres. Le fleuron de nos ventes reste le "Nid d'amour", un combiné mangeoire-nichoir avec la chambre à coucher à l'étage et la salle à manger en dessous !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

> De 29 € à 265 € pièce, selon les modèles (29 € le mini-bar et 129 € le combiné mangeoire-nichoir). En vente en boutique au 1, rue de la Gralette, à Nieul-sur-Mer (Charente-Maritime) ou sur www.suniplant.com (site marchand en cours de finalisation).

 



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Hommage à Christophe Sidamon-Pesson, par Jacques Hesse

La disparition abrupte, le 3 novembre dernier, du photographe Christophe Sidamon-Pesson a sidéré ses relations proches et la communauté des photographes et des naturalistes. Christophe aurait eu quarante ans l’an prochain.

Féru de photographie et de nature depuis l’adolescence, c’est à cette époque-là qu’il va connaître et vivre dans le Queyras. Il n’a eu de cesse de le parcourir, dans ses plus intimes recoins jusqu’aux sommets et crêtes, avec un ardent et irrépressible respect et amour du monde sauvage. Épris de beauté, Christophe n’était pas seulement en quête permanente d’images ou d’une performance photographique. Sa quête sensible se voulait aussi une démarche intérieure, une éthique « qui aille dans le sens de développer une vision globale et sans a priori des choses ». Il voulait s’écarter de la pensée conforme, cloisonnée, et du regard simpliste qui en découle.

L'Autre versant

Lauréat de divers concours internationaux ces dix dernières années, sa vraie reconnaissance, au-delà du cercle de ses confrères et du monde naturaliste, aura lieu en 2010, où il a été honoré avec le 1er Zoom du public au Salon de la photographie de Paris.

L’aboutissement de son plus grand rêve, déjà présent à l’adolescence, s’est vu réalisé : son aventure exceptionnelle avec le tichodrome de 2009 à 2011, concrétisée par un ouvrage. Un jour, immobile depuis des heures dans une falaise verticale, un tichodrome est passé à un mètre de lui, lentement. Après avoir dépassé sa hauteur, tout en continuant sa trajectoire, il a fait un tour complet de 360° sur lui-même, jusqu’à faire face à Christophe : « Là, j'ai cru comprendre qu'il avait fait cela pour moi, pour me voir, pour me saluer avant de s'en aller au loin, comme on glisse un dernier regard à une personne qu'on laisse derrière soi. » Christophe, lui, s’en est allé au loin, pour découvrir l’autre versant, en nous laissant vivre avec ses rêves.

>Ses ouvrages : Queyras (Pêcheur d’images, 2001), L’Autre versant (2008, Prix Chapitre-Nature, Prix Arolla et Prix mondial du livre d’images de montagne), Tichodrome, follet de l’à-pic (2011, Prix André Desmaison), Eaux et patrimoine (2012, en collaboration avec le photographe Thierry Vezon), ces trois ouvrages aux éditions Hesse.



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Mainate TV sur Canal+ !

breveSacrée année pour Mainate TV que celle de la 30e édition du FIFO ! Non seulement la Web TV du festival, après trois ans en éprouvette, a enfin émis deux émissions en direct sur DailyMotion, ce qui, en milieu rural, relève de la gageure eu égard à la connexion Internet que cette prouesse exige, mais une séquence de l'émission du mardi 28 a été reprise au Petit Journal de Canal+ le lendemain. Raison de cette notoriété inattendue, traitée non sans une pointe de moquerie, la présence sur notre plateau de Delphine Batho, qui avait préféré inaugurer le festival plutôt que de voter à l'Assemblée nationale…

Au-delà de ce coup de projecteur anecdotique, les émissions et certaines rubriques de Mainate TV restent en ligne sur Dailymotion. N'hésitez pas à les visionner en "replay" pour revivre les meilleurs moments du 30e FIFO !


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Bisons futés

breveDeux délégations polonaises ont été accueillies dans les Deux-Sèvres lors du dernier Festival de Ménigoute, dans le cadre de la coopération Deux-Sèvres/Biala-Podlaska. L'une dans la perspective des Rencontres francophones du cinéma animalier, prévues du 6 au 8 février à Bialowieza ; l'autre pour visiter le nouveau parcours d'observation des bisons d'Europe du parc Zoodyssée. Ce nouveau dispositif, issu du travail concerté d'un soigneur animalier et d'un éducateur à l'environnement, s'inspire en effet d'une infrastructure développée à Bialowieza. Dans une sorte de tunnel fait de bois et branchages, le visiteur peut désormais s'approcher en toute discrétion au plus près de l'imposant animal.
Outre la présence de Krzysztof Onikijuk parmi les artistes animaliers, un stand était consacré au mythique parc national sur le forum du FIFO.

Pour rappel, un stage de photo/vidéo en milieu extrême est organisé à Bialowieza en février prochain, parallèlement à un voyage patrimonial prévu du 10 au 17 février (cf. publicité ci-dessous).

 


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Rouge et vert

breveOn connaissait (malheureusement) sa Liste rouge, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui s'est réunie à Sydney à l’occasion du Congrès mondial des parcs naturels, a dévoilé le 14 novembre sa nouvelle Liste verte des aires protégées. L’objectif n’est plus seulement d’augmenter le nombre de ces aires, qui représenteraient 15 % des zones terrestres et 3,4 % des océans, mais de les rendre plus efficaces, un quart d'entre elles seulement étant bien géré. Parmi cinquante candidatures, 23 sites ont été distingués dans huit pays pour leur gouvernance, leur bonne gestion et leur travail pour la conservation de la faune et de la flore. La France arrive en seconde position derrière la Chine avec cinq parcs : les parcs nationaux des Pyrénées et de la Guadeloupe, le petit port de l'île de Molène et le parc marin d'Iroise (Finistère), l’espace naturel du marais d’Episy (Seine-et-Marne), ainsi que la réserve marine de Cerbère-Banyuls (Pyrénées-Orientales).

 




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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Sarah Del Ben, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org