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Festival de Ménigoute


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Positif

Il y avait cela de magique dans la photographie argentique : la possibilité de donner des images positives à partir de négatifs. Peut-on en faire de même avec des faits, des événements, des chiffres ?
Exercice périlleux, ambitieux, candide ? Essayons voir, façon miscellanées, en cette fin d'année qui nous pousse à souhaiter la suivante plus avenante.

Biodiversité : une étude publiée dans Nature le 20 décembre révèle que les aires protégées situées dans des États de droit favorisent la conservation des espèces.
Agriculture biologique : l’étude de l'Insee intitulée "Acteurs économiques et environnement", publiée le 5 décembre, atteste une meilleure performance économique pour les exploitations bio que pour les conventionnelles.
Glyphosate : la France a refusé le renouvellement de cinq ans souhaité par la Commission européenne au profit de trois ans, avec un soutien aux alternatives de biocontrôle pour les agriculteurs.
Mammologie : l’observation récente et inédite d’un chacal doré en Haute-Savoie, si elle se confirme, signe son arrivée naturelle dans l'Hexagone. Bienvenue à la 148e espèce de mammifère sauvage observée en France continentale depuis le XIXe siècle.
Réchauffement climatique : face au retrait des États-Unis de l'accord de Paris et fort de l'Appel des Quinze mille, Emmanuel Macron entend faire contrepoids au climatoscepticisme américain en intensifiant la lutte contre le réchauffement climatique.
Écologie : le budget du ministère de la transition écologique et solidaire est légèrement revu à la hausse pour 2018 (10,4 milliards d’euros sont prévus).
Énergie : un texte de Nicolas Hulot prévoit d'en découdre avec les hydrocarbures (pétrole et gaz) sur le sol français d’ici à 2040, et envisage l’interdiction de véhicules neufs roulant au diesel ou à l’essence.
Recyclage : une firme chinoise s'apprête à commercialiser du papier toilette à base de… "caca de panda" (nom du label), en collaboration avec le Centre de protection et de recherche sur le panda géant. Côté prix, c'est le coup de bambou !
FIFO : après le succès du millésime 2017, la 34e édition du Festival de Ménigoute est d'ores et déjà programmée du 30 octobre au 4 novembre 2018 ! L'occasion de déflorer son agenda flambant neuf.
Paysages : bel exemple de nature férale, les anciens terrils des Hauts de France constituent désormais une halte de choix pour les oiseaux migrateurs. Ou comment passer du noir… au vert !

Catherine Levesque.

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Jane

Dans les années 1960, la primatologue Jane Goodall a dû faire de sa vie un roman-photo pour financer ses premières recherches, qui ont révolutionné notre regard sur les chimpanzés. Ce récit émouvant d'une vie au service des singes fait l'objet d'un documentaire, Jane, qui sera diffusé le 11 mars 2018 sur les chaînes National Geographic et Nat Geo Wild, à 20 h 45.

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Jean-Claude Génot : "Nous avons besoin du sauvage !"

Jean-Claude Génot est écologue. Cofondateur de "Forêts sauvages", un fonds pour la naturalité des écosystèmes, relate dans son nouvel ouvrage les initiatives qui apparaissent en Europe et en France en faveur de la "wilderness".

Comment pourrait-on traduire wilderness en français ?
Il n'y a pas de consensus sur la question ! Ça ne veut pas dire "nature sauvage", qui se traduit par "wild nature", ni naturalité, qui se traduit par "naturalness" au sens biologique, alors que "wildness" évoque la naturalité anthropique. La "wilderness" est un concept américain qui se rapporte à leurs grands espaces sauvage et représente le degré le plus élevé de la naturalité. Il a été développé par Aldo Lepold, forestier américain et père fondateur de "l'écologie profonde" (deep ecology) qui a créé la première aire de wilderness en 1920, soit quarante ans avant le Wilderness Act, En réalité, cette notion est née avec des penseurs qui ne lui donnaient pas encore de nom comme Thoreau, John Muir…

Comment est né le groupe de travail "Wilderness et nature férale" de l'UICN-France (Union internationale pour la conservation de la nature) ?
En 2009, le Parlement européen a publié un rapport sur la nature vierge, à la suite duquel l'UICN a créé ce groupe de travail, en 2012. Il est piloté par un fonctionnaire du ministère de l'Ecologie, Christian Barthod, et nous sommes une vingtaine de membres à travailler sur l'acceptation culturelle de la wilderness et de la nature férale, selon la dynamique lancée par le Parlement. Cela passe notamment par une cartographie des espaces, et par une sensibilisation des propriétaires, élus, gestionnaires… pour qu'ils modifient leur regard sur ces espaces. En l'occurrence les vieilles forêts de montagne encore peu touchées, mais aussi les espaces abandonnés, en friche, tels que je les décris dans un précédent ouvrage coécrit avec Annick Schnitzler, La France des friches. Il n’y a pratiquement plus de nature vierge en Europe, particulièrement en France. En revanche, il y a beaucoup de nature férale.

La France a une position particulière en la matière…
Contrairement à l'Allemagne, par exemple, où 2 % du pays sont des aires de "wilderness", en France, la nature reste dominée. C'est un pays cartésien avec une vision utilitariste de la nature. Robert Hainard l'exprimait mieux que ça, en disant qu'une civilisation se mesurerait à la quantité et à la qualité de nature sauvage qu'elle laisserait subsister.

Dans votre dernier ouvrage, Nature : le réveil du sauvage*, vous revendiquez justement la nécessité du sauvage. Quelles sont ses vertus ?
Une sensibilité au sauvage peut se développer en fréquentant des forêts peu exploitées ou des friches couvertes de broussaille. Un miracle s’opère très vite, car nos sens, handicapés par le manque de contact avec la nature, viennent à s’éveiller au contact des senteurs, des bruissements du vent et des chants d’oiseaux. La rencontre avec un animal sauvage génère toujours des émotions inoubliables. Et que dire du bien-être procuré par les arbres, considérés comme de véritables sources d’énergie vitale ? Nous avons besoin du sauvage pour rehausser et rendre intense notre vie quotidienne.

Catherine Levesque.

* Éditions L'Harmattan / Antidotes(s) (22,50 €)



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Paul Géroudet, l'écrivain-ornithologue, est né il y a cent ans

Né le 13 décembre 1917 et mort le 23 novembre 2006 à Genève, Paul Géroudet fut un illustre ornithologue à la plume infatigable. Passionné par les oiseaux dès l'âge de 15 ans, il reste un auteur de référence, dont on connaît moins la facette militante. Retour sur un parcours exemplaire.

À Ménigoute, les festivaliers entendent son nom chaque année depuis 2010, lors du palmarès. Le Prix Paul Géroudet* récompense en effet le meilleur film ornithologique (en 2017, le documentaire Premières loges, du Suisse Vincent Chabloz).
Tous les naturalistes connaissent Géroudet, sans forcément y accoler le prénom de celui qui fut l'un des plus grands ornithologues francophones du XXe siècle. Son œuvre, publiée pour l'essentiel chez Delachaux et Niestlé, en a converti plus d'un à l'ornithologie. En 1940 d'abord, avec un premier ouvrage écrit en collaboration avec Paul-André Robert : Les Rapaces, Colombins et Gallinacés. La collection "La Vie des oiseaux", qu’il a poursuivie seul, était née.

Poésie et rigueur scientifique

Ses ouvrages, dont six restent édités chez Delachaux et Niestlé, se distinguent par leur style littéraire, voire poétique, et une grande rigueur scientifique, bien qu'il fût instituteur et autodidacte.
Rédacteur en chef pendant plus de 55 ans (et dès l'âge de 21 ans !) de la revue suisse Nos oiseaux et chargé de mission au WWF International de 1967 à 1971, Paul Géroudet fut aussi le traducteur du célèbre Peterson, le Guide des oiseaux d’Europe, dont la première parution en langue française, en 1954, révolutionna la pratique de l’ornithologie de terrain.

Un parcours militant

Militant, il fut à l'origine de la création, avec Jean-François et Michel Terrasse, du Fonds d’intervention pour les rapaces, et s'enthousiasma du succès de la réintroduction du gypaète barbu dans les Alpes.
Jean Chevallier, fidèle exposant du Salon d'art animalier du FIFO, lui rendit hommage avec Philippe J. Dubois en 2016 en illustrant Les Oiseaux de Paul Géroudet, qui propose un florilège des plus belles introductions de ses descriptifs d'espèces. Il inclut également sa dernière interview, publiée en 2005 dans L'Oiseau magazine, aux côtés de témoignages de scientifiques sur celui qui fut surnommé "le pape des oiseaux".

Catherine Levesque.

Source : Paul Géroudet, par Philippe J. Dubois, Marcel S. Jacquat, Bertrand Posse et François Vuilleumier © Delachaux et Niestlé et Nos Oiseaux, 2010.

* Offert par la société Nos Oiseaux, en partenariat avec Asters — Conservatoire des Espaces naturels de Haute-Savoie, l’association Vautours en Baronnies et la Société zoologique de Genève.



 

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Le FIFO essaime en Gironde !

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Une manifestation sur la valorisation des territoires naturels de Nouvelle-Aquitaine aura lieu à la Réserve ornithologique du Teich du 30 mars au 2 avril 2018. Fruit du partenariat entre Mainate, qui organise chaque année le Festival international du Film ornithologique (FIFO) de Ménigoute, et l’association de protection de la nature Cistude Nature, "Territoires sauvages" accueillera notamment les Espaces naturels sensibles de la Gironde, les parcs naturels régionaux du territoire (existants ou en projet) et le parc national des Pyrénées.
Une sélection de films de la dernière édition du FIFO sera projetée en soirée et les courts métrages des étudiants de l'IFFCAM seront diffusés dans la journée, avec des conférences et des rencontres autour des films et des territoires.
Outre une expo photo, des balades nature seront proposées dans les espaces naturels du Bassin d'Arcachon, tandis que les enfants disposeront, en plus d'une ferme pédagogique, d'un coin dédié avec des activités sensorielles.

> Pour en savoir plus : la page Facebook


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Pour des villes vivantes

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Hormis certaines espèces opportunistes, la biodiversité est aussi en déclin en milieu urbain. La population de moineaux parisiens s’est ainsi effondrée avec une perte de 73 % entre 2003 et 2016 ! Même constat chez les hérissons, les hirondelles… Dans le cadre de ses programmes Refuges et U2B (Urbanisme, Bâti, Biodiversité), la LPO va renforcer ses missions de conseil auprès des entreprises du bâtiment, des architectes, des collectivités locales et des particuliers pour favoriser le retour de la nature en ville. Pour la soutenir dans ce programme, vous pouvez faire un don.

 


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Deux Iffcamiens récompensés en Isère

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Le jury du Festival du Film nature & environnement de la FRAPNA Isère, qui s'est déroulé du 28 novembre au 12 décembre à Grenoble, a récompensé deux films réalisés par des anciens élèves de l'École de cinéma animalier des Deux-Sèvres (IFFCAM) :
• un Hérisson d'argent (catégorie Nature) pour Araucaria Araucana de Rémi Rappe
• un Hérisson d'argent (catégorie développement durable/environnement) pour Traits de vie, de Sophie Arlot et Fabien Rabin.

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Étienne Vuichoud/Nos Oiseaux, Patrice Mariolan, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org