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Festival de Ménigoute


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Droits en nature ?

L'été dernier, période propice aux selfies et aux photos de vacances, nous revenions sur une initiative du WWF espagnol, "Animal Copyrights", qui consiste à attribuer des droits d'auteur aux animaux sauvages lorsqu'ils font des clichés ou des films via une caméra embarquée. L'Association de défense des animaux People for the Ethical Treatment of Animal est allée plus loin en revendiquant devant un tribunal américain les droits d'auteur du macaque indonésien Naruto, célèbre pour les selfies fort souriants qu'il avait réalisés avec l'appareil photo… subtilisé au Britannique David Slater. Demande rejetée en janvier au motif que les animaux ne sont pas soumis à la propriété intellectuelle, pour aller vite.

Des êtres vivants doués de (photo) sensibilité

Il n'empêche que, derrière la plaisanterie, le droit "des bêtes" évolue. En France, l'animal a acquis, il y a un an, dans notre code civil le statut d'“être vivant doué de sensibilité”. Une revue juridique leur est même consacrée. D'aucuns avancent, à défaut de droits d'auteur, un intéressement en nature pour compenser le travail artistique des animaux en améliorant par exemple leur bien-être ou en contribuant à la protection de leur espèce.

Les documentaristes animaliers qui sollicitent des animaux imprégnés ont donc du souci à se faire, quand la SACD des  grues chorégraphes ou la Sacem des loups hurlants va leur tomber sur le poil !

Catherine Levesque.

 

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La tourterelle des bois fait son cinéma !

Coproduit par France Télévision et Fifo Distribution, le documentaire réalisé sur la tourterelle des bois par d'anciens élèves de l'École de cinéma animalier de Ménigoute sera projeté en ouverture du 32e festival hors compétition. Quelques images en avant-première.

Avec Marion Petit, Joachim Bouyjou, Nathan Braconnier à l'image et Maud Calvet au son.

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Jean-Marie Boutin : "Ce film est une bonne illustration du passage de la recherche à la conservation"

En juin 2014, nous nous étions déjà fait l'écho des recherches de Jean-Marie Boutin à travers un court-métrage réalisé par de jeunes cinéastes issus de l'Iffcam. Il y était question de Marcel, la seule tourterelle des bois à revenir de migration parmi les trois oiseaux équipés de balises Argos. À l'initiative de Marie-Christine Brouard, la suite de cette aventure scientifique fera l'objet d'un 52 minutes. Rencontre avec cet ex-chercheur au Centre d'études sur les oiseaux migrateurs à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, à Chizé (Deux-Sèvres).

• De vos débuts à la pointe de Grave, en Gironde, jusqu'à ce documentaire, peut-on dire que votre carrière a été dédiée à la tourterelle des bois ?
Non ! J'ai d'abord étudié les grands mammifères jusqu'en 1993 au sein de l'ONCFS et j'étais à l'époque spécialiste du chevreuil. Puis j'ai intégré une unité de recherches sur les oiseaux migrateurs en lien avec la station CNRS de Chizé.

• Pourquoi la tourterelle des bois a-t-elle retenu toute votre attention ?
Il y avait à l'époque un conflit très vif sur cette espèce dans le Médoc. Avec Guy Jarry, au Muséum national d'histoire naturelle, nous avons été mandatés par le ministère pour mieux comprendre ce colombidé négligé en termes de recherches. Guy Jarry est allé plusieurs fois au Sénégal et au Mali étudier son hivernage, pendant que nous nous sommes consacrés au suivi de sa reproduction. Après l'arrêt des prélèvements dans le Médoc, le déclin de cette espèce s'est poursuivi, nous l'avons donc maintenue comme prioritaire dans nos recherches.

• Qu'ont permis vos études ?
La phase finale de ce projet – celle qui a intéressé nos jeunes réalisateurs – s'est consacrée spécifiquement à la migration de la tourterelle des bois, dont on ne connaissait pas précisément le trajet, hormis quelques données de baguage. Or, les zones d'étape qu'elle fréquente à la descente comme à la remontée – soit 5 000 km ! – sont fondamentales pour la survie de l'espèce. L'oiseau passe six mois de sa vie en Afrique de l'Ouest. Il était donc important de travailler sur l'ensemble de son cycle de vie pour comprendre les raisons de son déclin. D'où l'idée de poser des balises Argos sur quelques individus, ce qui était une première en Europe. Marcel a été le premier. Les Anglais nous ont suivis avec Titan, qui a suivi un parcours quasiment identique jusqu'au Mali. Mes collègues en ont équipé une quinzaine d'autres depuis, ce qui enrichit la banque de données ONCFS /RSPB. On constate notamment un problème sur leurs zones de dortoir. Les acacias sur lesquels elles aiment se reposer sont surexploités en Afrique pour le charbon de bois. Elles sont aussi parfois victimes de sécheresses répétées. Des exemples de bonne gestion comme celui que nous avons filmé à la ferme expérimentale de Beer-Sheba au Sénégal montrent que le surpâturage n'est pas une fatalité. Douze mille tourterelles dormaient sur ce site de 100 ha, de par la régénération d’un bois d’acacias, soit la population entière de cette espèce dans les Deux-Sèvres !

• Connaître, c'est mieux protéger… Comment se porte la tourterelle des bois aujourd'hui ?
On retrouve une certaine dynamique au niveau européen, mais le déclin demeure plus grave en Grande-Bretagne, où elle pourrait disparaître d'ici une quinzaine d'années. En France, on recensait plus de 400 000 couples nicheurs dans les années 2010. Cette population diminue de plus d'1 % par an, mais le capital reste important. On espère donc enrayer son déclin, tout en restant très modestes face aux réalités de l'Afrique sahélienne.

• Maintenant que vous êtes jeune retraité, ce documentaire est-il une consécration de tout le travail fourni ?
Je n'ai servi que de fil conducteur à ce film, qui est un bon outil de communication, non pas sur le modeste travail que j'ai pu fournir, mais sur le passage de la recherche à la recherche appliquée, puis à la conservation. En recherche, on constate d'abord, puis les éléments apportés sont relayés dans les différents pays concernés. On peut ainsi espérer que des restrictions seront faites sur les prélèvements cynégétiques pour en mesurer les effets. Avec ce documentaire, j'ai l'impression d'apporter encore quelques petites briques à l'œuvre de conservation de cette espèce. Les jeunes prendront le relais !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

>Pour en savoir plus : http://turtledoveresearch.com.

 



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Un documentaire sur la tourterelle des bois bientôt sur France 3

C'est le mot défi qui lui vient d'abord à l'esprit quand on interroge Marion Petit sur le documentaire qu'elle s'apprête à finaliser avec Joachim Bouyjou, avec la collaboration de Nathan Braconnier et de Maud Calvet. Tous deux issus de l'Iffcam, l'École de cinéma animalier de Ménigoute, ces jeunes réalisateurs ont fait la connaissance de Jean-Marie Boutin et de son équipe en 2014 lors de la pose de balises Argos sur des tourterelles des bois.  L'idée d'un 52 minutes s'est imposée quand le second programme a commencé. "Suivre un animal à travers différents pays est un premier défi, ça met beaucoup de pression, confie Marion. Le faire pour France 3 constitue un challenge supplémentaire, en particulier sur une espèce aussi discrète que la tourterelle des bois. C'est certes le lot des documentaristes animaliers, mais nous avons passé beaucoup de temps à l'affût au printemps dernier !"

Composer avec les aléas du terrain

À partir de la trame du scénario, il a fallu composer avec les imprévus du terrain et de l'actualité. "Nous avons dû renoncer au Mali au profit de 15 jours au Sénégal. C'est là que nous avons découvert le dortoir de Beer-Sheba, explique Guilaine Bergeret, productrice déléguée aux côtés de Marie-Christine Brouard, chez Fifo Distribution, en charge des tournages et de la logistique. En Espagne, par exemple, on a profité d'une conférence internationale de scientifiques sur la tourterelle des bois."

De fait, on ressentira plus la coopération transfrontalière que prévu dans ce film. "Voir 12 000 tourterelles dans le dortoir de Beer-Sheba après les avoir cherchées si longtemps dans le bocage, c'était tout simplement magique ! Indirectement, ce film contribue à la recherche scientifique", s'enthousiasme Marion, surprise que tant de zones d'ombre planent encore sur ce colombidé étudié depuis une vingtaine d'années.

Plusieurs fins envisagées…

Pendant que Joachim dérushe les images tournées, elle prépare le prochain tournage au Maroc, prévu mi-avril… suivant l'obtention des autorisations.  "Ensuite, on espère filmer le retour de certaines tourterelles équipées, mais les délais étant très serrés, plusieurs fins sont envisagées."

À partir de l'"ours", un montage grossier d'une heure à une heure quinze, sous l'œil attentif de Marie-Christine Brouard, Marie Daniel et Fabien Mazzocco seront chargés d'effectuer le montage final. "C'est important d'avoir un regard neuf sur un film que l'on travaille depuis plus de deux ans." On ignore encore sa date de diffusion sur France 3, mais les festivaliers auront la chance de le visionner en ouverture du prochain Festival de Ménigoute, le 27 octobre prochain.

Catherine Levesque.



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155 sorties nature en Deux-Sèvres

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Plein air, ateliers, rencontres, conférences, causeries, expositions, formations… le calendrier interassociatif des sorties nature des Deux-Sèvres est sorti ! Au total, 155 sorties gratuites et des nouveautés pour cette 13e édition, dont un carnet de croquis naturalistes signés par des bénévoles pour chaque saison, et l’arrivée de la Société d’horticulture et d’arboriculture et du Groupe Biodiversité d'Aiffres aux côtés des piliers que sont devenus DSNE, le GODS, le CREN et le CPIE.  Au programme notamment, des cafés "Archi et ornitho", des chantiers dans le Marais poitevin, dans un jardin médicinal, l’ouverture de la réserve naturelle régionale du Bocage des Antonins (lire notre brève) pour des moments forts, une dizaine de nouvelles sorties chauves-souris sur le département, l’ouverture de nouvelles fermes respectueuses… et des idées de covoiturage !

Ce calendrier, coordonné par DSNE, a pu de nouveau voir le jour grâce à la contribution de nombreux bénévoles et de mécènes (Eive, Apivia Mutuelle, Kanopy, Bois & Paille ; les magasins l’Eau Vive et la Pot’é bio). Il est disponible auprès des différentes associations, dans les offices de tourisme et téléchargeable en ligne afin de limiter les impressions papiers !

> Retrouvez les sorties nature des Deux-Sèvres sur Facebook

 



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Une nouvelle confédération pour la grande région

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Le mouvement associatif environnemental se fédère à l'échelon de la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Les trois fédérations de protection de la nature et de l'environnement (Limousin Nature Environnement, Poitou-Charentes Nature et SEPANSO Aquitaine) ont créé la Confédération France Nature Environnement - Sud-Ouest Atlantique (dénomination provisoire). Présidée par Michel Hortolan, issu de Poitou-Charentes Nature, elle compte 18 000 adhérents dans 200 associations fortes de plus de 150 salariés.

Sur l'un des dossiers qui font l'actualité, cette confédération défendra le développement d'une agriculture durable se libérant de l'usage des pesticides, limitant sa consommation en eau et refusant les fermes usines. Elle soutiendra aussi les trois fédérations dans leur opposition aux projets de lignes ferroviaires à grande vitesse dans le Sud-Ouest, qui menacent la biodiversité et les espaces naturels de la région.

 


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Image & Nature fête ses 10 ans !

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À l'heure où la presse n'est pas toujours au meilleur de sa forme (cf. la fin de Terra Eco), fêter l'anniversaire d'un titre est toujours réjouissant, a fortiori dans le secteur plutôt pauvre du monde animalier. Basé dans la Vienne, le magazine Image & Nature fête ses 10 ans avec son 85e numéro, où se mêlent portfolios, tests matériels, optiques, guides pratiques (sur la neige et la huppe fasciée), itinéraires photo (Monts d'Arrée), reportages, concours…, ainsi qu'un dossier sur la chouette épervière.

Tiré à 30 000 exemplaires, le n°1 de la presse photo nature en Europe (certifié par l'OJD) affiche 5 000 abonnés. "Lorsque j'ai créé ce magazine, tout le monde me prenait pour un fou, se souvient Laurent Giraud, directeur de la publication, mais le succès a tout de suite été au rendez-vous !"

Également en kiosque depuis le 17 mars, un hors série consacré à la photographie de mammifères, auquel des habitués du Festival de Ménigoute comme Fabrice Cahez ou Guillaume Collombet ont largement contribué. Happy birthday à tous ses fidèles collaborateurs !

> http://www.image-nature.com/

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : P.MARIOLAN, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org