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Festival de Ménigoute


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Profession : cinéaste animalier

Qu'est-ce qu'un cinéaste animalier ? C'est la question que s'est posée un jeune réalisateur, Maxence Lamoureux, ancien étudiant de l'Iffcam, au point d'en faire un thèse* qu'il a soutenue avec brio (mention très honorable !), le 7 septembre dernier. "J'avais déjà fait un master de recherche en cinéma et j'avais envie de défricher le domaine du cinéma animalier, qui n'a été abordé quasiment nulle part, sinon avec une certaine condescendance…"
Durant quatre ans et demi, sa recherche, qui conjugue sociologie des professions, sociologie du travail et études cinématographiques, s'est appuyée sur une méthodologie qui associe entretiens et observation participante, et sur l'analyse de nombreux films animaliers. "J'ai interviewé 46 personnes, dont une quarantaine de cinéastes, deux trois producteurs…" Parmi  eux, Jacques Perrin, Luc Jacquet, Laurent Charbonnier, Anne et Erik Lapied…

"Ce genre à part entière, qui est défini non par sa forme, mais par son sujet, possède des enjeux esthétiques, narratifs mais aussi économiques et sociaux particuliers", note-t-il dans la synthèse de son travail. "Si le genre animalier recouvre des réalités esthétiques différentes et des pratiques variées, le point commun, l'animal, est au centre d'un partage qui structure les réseaux et construit la représentation de la profession."

Des profils différents suivant les parcours

Alors que les cinéastes animaliers se définissaient dans les années 1980 comme des techniciens de terrain, naturalistes, le développement de la production télévisuelle a favorisé l'apparition de figures de scientifiques, puis de professionnels de l'image, jusqu'à l'institutionnalisation qu'incarne la création, en  2004, de l'Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute.
Les méthodes et les idéologies diffèrent. "Ceux qui ont appris à regarder la nature, les naturalistes, seront toujours plus près du terrain. Ils recherchent plus d'indépendance, synonyme de liberté d'action, résume Maxence Lamoureux dans sa typologie. Ceux qui ont fait de longues études supérieures scientifiques s'orientent davantage vers l'écriture et la réalisation, occasionnellement vers la production. Enfin, ceux qui sont des auteurs et des réalisateurs avant d'être des techniciens du film animalier demeurent dans un rapport distant vis-à-vis du terrain."
La plupart partagent les festivals qui favorisent l’échange, dynamisent les réseaux et permettent une reconnaissance de leur travail. "C'est un genre véritablement délaissé par les historiens et théoriciens du cinéma, déplore le jeune réalisateur. Tout juste lui reconnait-on ses prouesses techniques et parfois ses réussites économiques…"

D'où l'idée de publier cette thèse sous une forme accessible pour le grand public. En attendant, on découvrira juste avant le Festival de Ménigoute le prochain projet de film de Maxence. Une bonne nouvelle pour le public, nombreux, qui a plébiscité Des Grenouilles sur le toit , projeté en 2011 en clôture du FIFO. On y croâ !!!

Catherine Levesque.

* "Les cinéastes animaliers en France : d'une diversité des productions et des parcours à l'émergence d'un groupe professionnel."

 

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Films en compétition : les bandes-annonces !

Bretagne, Alpes, Yellowstone, Yosemite, Afrique du Sud, Canada… Un avant-goût en images des films en compétition qui seront projetés du 27 octobre au 1er novembre au Festival de Ménigoute !

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Allain Bougrain-Dubourg : "Il faut continuer de marcher*"

• 67 ans, le bon âge pour publier ses mémoires ?
Je ne vous cache pas que j’aurais préféré publier « mes espoirs » à l’âge de 27 ans que « mes mémoires » à 67 ans ! En fait, j’ai répondu à la demande de plusieurs éditeurs et j’ai conclu avec La Martinière. Mon parcours a créé des vocations (c’est une grande fierté !), ce livre en générera peut-être d’autres.

• Vous racontez plus votre itinéraire personnel que votre parcours militant, même si les deux sont intimement liés…
C’est le principe des mémoires. Sur quel trottoir suis-je né ? Comment ai-je vécu mon quotidien ? Quels furent les rapports avec les autres ? Plutôt pudique, il a fallu que je me lâche. Par ailleurs, j’ai déjà beaucoup écrit sur les combats… Cela dit, il y a encore à écrire sur l’engagement collectif !

• Parlez-nous du film que vous présenterez au festival hors compétition, sur les 40 ans du Conservatoire du littoral…
Il illustre le travail admirable d’un établissement public qui a fait la démonstration que l’intérêt général est de l’ordre du possible. Film d’archive, il a généré une grande frustration quand il a fallu ne retenir que les événements essentiels, mais il donne l’image de femmes et d’hommes engagés à qui l’on doit beaucoup.

• Le FIFO fête cette année ses 30 ans. Si vous deviez résumer cette manifestation en quelques mots… pour un extraterrestre ?!
Viens dans ce petit village des Deux-Sèvres dont la population s’accroît de manière incroyable en quelques jours, mais contrairement à la population croissante de la planète, ici, on a tous conscience qu’il faut respecter notre mère Terre.

• Un souvenir particulièrement fort de vos nombreux passages au festival ?
Ce n’est pas un souvenir, mais une émotion récurrente : au FIFO, je retrouve, à chaque fois, lors de mes passages, la convivialité d’une communauté attachée à la préservation de la nature et c’est pour moi une indispensable bouffée d’oxygène.

• Vos films animaliers de référence ?
Difficile de choisir parmi tant de talents ! Mais j’ai été émerveillé par la série de la BBC Life sens qui illustrait l’odorat, l’ouïe, le toucher, etc. des animaux grâce à des images en 3D. À l’époque, cette technique était révolutionnaire.

• Vos ouvrages de chevet naturalistes ou militants ?
Les deux, mais je souffre de ne pas avoir assez de temps pour lire au-delà de mes obligations professionnelles de lecture.

• Que vous inspire la présence de Paul Watson au prochain FIFO ?
Il est incontestablement un modèle pour beaucoup d’entre nous. En mouillant sa chemise, il a prouvé que la détermination pouvait être payante. Sa présence à Ménigoute montre l’engagement du FIFO (si besoin était !). Il est important qu’il vienne passer le relais pour susciter de nouvelles vocations.

• L'avez-vous déjà rencontré ?
Oui, à plusieurs reprises, mais il conserve toujours en lui une part de mystère. Ce n’est pas un expansif, ses actes le sont, c’est l’essentiel.

• Vous êtes membre du Conseil économique, social et environnemental et du Conseil national de la transition écologique : de l'espoir quant à l'issue de la COP21 ?
Le devoir d’espoir s’impose, même si les doutes persistent. L’engagement des États-Unis et de la Chine est capital, reste l’attitude de l’Inde et surtout les 100 milliards de dollars qu’il faudra légitimement accorder aux pays les plus pauvres. La COP21 est une chance pour la planète, j’espère qu’elle sera saisie. Elle aura au moins le mérite de mobiliser les citoyens français comme jamais jusqu’alors.

Propos recueillis par Catherine Levesque.

> Il faut continuer de marcher, Allain Bougrain Dubourg, éd. La Martinière (480 pages, 18 €).



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Le Festival de Ménigoute renforce son partenariat avec France 3 Poitou-Charentes

Depuis lundi dernier, le FIFO  est à l'honneur en access prime time sur France 3 Poitou-Charentes, bénéficiant d'une publicité juste avant l'édition régionale de 19 heures. Si le Festival de Ménigoute a toujours été couvert journalistiquement par la chaîne, ce partenariat se voit renforcé cette année par la présence d'Alain Chollon, délégué régional de France 3 Poitou-Charentes, au jury de la 31e édition. "J'ai découvert Ménigoute en arrivant il y a un peu plus d'un an, et j'ai trouvé ce haut-lieu du Poitou particulièrement intéressant, raconte-t-il, avec l'existence d'une Ecole de cinéma animalier et des organisateurs performants ! C'est un vrai coup de cœur et je vais véritablement m'immerger dans son ambiance cette année." Ses critères en tant que membre du jury ? "Le propos, l'émotion, une bonne construction et une image de qualité."

La chaîne a déjà coproduit un documentaire de 52 minutes avec FIFO Productions, Le Bonheur au rythme du bocage, diffusé l'an passé. "Il faut faire confiance à de jeunes réalisateurs", souligne Alain Chollon, qui soutient aussi un documentaire sur la tourterelle des bois, prévu pour l'an prochain. "On consacre trop peu de place aux sujets et documentaires environnementaux, alors qu'ils permettraient probablement de reconquérir une audience nouvelle, plus jeune, estime le délégué régional, satisfait de programmer le 14 novembre prochain une émission de 52 minutes sur la biodiversité de l'estuaire de la Gironde. On ne peut plus faire l'impasse sur de telles thématiques, mais cela prendra du temps…"

Catherine Levesque.

* Réalisé par Aude Moreau-Gobard, Marie Daniel et Fabien Mazzocco.



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Films en compétition : le programme !

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Faucon pèlerin, renard, spatule blanche, ours polaire, macareux moine ou étrange régalec ; littoral français, faune urbaine ou arbre à saucisses, les espèces des documentaires sélectionnés pour cette 31e édition sont aussi variées que les destinations ! Avis aux festivaliers impatients, le programme de diffusion de la trentaine de films en compétition lors du prochain Festival de Ménigoute est en ligne. Il suffit de cliquer sur l'image pour accéder à la bande-annonce.

> Télécharger le catalogue du festival

 



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La Glace et le Ciel, histoires climatiques

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Après le botaniste Francis Hallé dans Il était une forêt, Luc Jacquet met en scène dans La Glace et le Ciel l’aventure de Claude Lorius, parti en 1956 étudier les glaces de l’Antarctique. Le réalisateur de La Marche de l’Empereur (Oscar du meilleur film documentaire en 2006) nous raconte l’histoire de ce pionnier de la glaciologie aujourd'hui âgé de 82 ans, qui a consacré sa vie à traquer au plus profond de l’Antarctique les secrets bien gardés du climat. Comme le long métrage précédent, l'épopée cinématographique de ce visionnaire se double d'un projet multimédia d'envergure porté par l'association Wild-Touch : contenus pédagogiques innovants, déclinaison télévisuelle, ouvrages, ainsi qu'un projet artistique issu d'un séjour à la base Dumont D'Urville, en Terre Adélie, aux côtés de Vincent Munier, Laurent Ballesta et du réalisateur Jérôme Bouvier. La suite durant la COP21 !

> Sortie en salle le 21 octobre.
http://laglaceetleciel.com

 


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Une réserve naturelle régionale en Gâtine poitevine

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La première réserve naturelle régionale en Deux-Sèvres a été inaugurée le 26 septembre dernier, à Saint-Marc-la-Lande. Onze propriétaires et agriculteurs se sont unis à Deux-Sèvres Nature Environnement (DSNE) pour porter ce projet qui préserve un écrin bocager remarquable de 22 hectares. Baptisé réserve naturelle régionale du Bocage des Antonins, ce site géré par DSNE a fait l’objet de nombreuses animations et actions pédagogiques depuis une dizaine d'années.

www.bocage-des-antonins.fr

 




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Crédits photo : FIFO, James Chevreuil, G. COLLOMBET
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org