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Festival de Ménigoute


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Les plus belles bestioles du monde

Ça commence par Bambi. Le miracle de la naissance, la maternité autour d'un faon. De l'émotion, un anthropomorphisme assumé d'emblée dans les commentaires dits par Bruno Salomone (le Denis Bouley de Fais pas ci, fais pas ça !). Une musique grandiloquente qui s'efface parfois pour laisser parler quelques "acteurs" privilégiés de cette nature magnifiée, celle du Plus beau pays du monde, diffusé le 14 avril dernier sur France 2 à l'heure de grande écoute. Quelles que soient les qualités de ce deuxième opus, qui fait suite au succès du premier volet (7 millions de téléspectateurs fin 2013), on pourra toujours regretter son titre prétentieux et patriote. Le Français est-il si narcissique qu'il faut vanter la splendeur de l'Hexagone pour attirer ses faveurs en prime time ?

Fable de la Fontaine

"Le film animalier a été abandonné en France, on a essayé de le relancer, a déclaré Frédéric Fougea, réalisateur et producteur du long métrage, lors de l'avant-première. Montrer avant tout les liens entre vivants qu'offre notre biodiversité, c'est le cadeau qu'on a voulu offrir aux téléspectateurs."
La recette d'une audience record réside-t-elle dans un savant dosage entre paysages grandioses, patrimoine (le château de Chenonceau, le Mont-Saint-Michel), traits d'humour (la châtaigne qui tombe sur le hérisson), images aériennes et scénario ciselé au couteau, jusqu'à provoquer la rencontre impromptue entre un chat et une genette ?
Si cette artificialité interrogera à coup sûr le naturaliste puriste, l'on passe sans ennui de la mer à la montagne basque ou jurassienne, de la Provence au Val de Loire, de l'émotion à l'action – l'intervention des Canadair façon série américaine qui sauve la tortue d'Hermann dans les Maures –, sans oublier de s'intéresser aux "minuscules" à  la manière de Microcosmos, avec le vol du moro-sphinx en slow motion. Ce sont peut-être ces images techniquement complexes, mais visuellement simples, qui s'avèrent les plus efficaces.

Ça commence par Bambi. Ça finit par La Fontaine. Maître corbeau enfume Goupil, qui se retrouve Gros-Jean comme devant face à son subterfuge. Et puisqu'on en vient aux fables, une question me taraude : si 7 millions de personnes s'extasient devant les merveilles de notre faune hexagonale, combien pour s'alarmer des funestes menaces qui pèsent sur elles ?

Catherine Levesque.

> À voir en rediffusion sur France TV Pluzz.

 

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Retour sur Bialowieza

En février dernier, une équipe de l'Iffcam partait en stage de tournage en milieu difficile au cœur de la forêt de Bialowieza, en Pologne. Voici quelques images hivernales de ses oiseaux et mammifères les plus spectaculaires. Images de Baptiste Henry, Basile Gerbaud et Patrick Luneau.

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Pascal Pérennès, directeur de Poitou-Charentes Cinéma : "La réforme territoriale devrait permettre au Fifo de rayonner encore plus !"

Aide à la production et à la diffusion, soutien aux salles de cinémas et aux festivals…Pascal Pérennès, directeur de Poitou-Charentes Cinéma, nous explique les enjeux du fonds d'aide à l'audiovisuel porté par la Région.

• Comment attire-t-on une production dans une région ?
Par l'argent ! L'audiovisuel est éminemment sous-financé et il faut beaucoup de moyens pour tourner, même si le rôle d'un fonds d'aide tel qu'il en existe dans chaque région de France va bien au-delà du financement. Nous facilitons l'accueil des tournages et leur logistique, tenons à jour une base de données des techniciens, comédiens… disponibles sur place, organisons des avant-premières pour que les habitants, qui sont aussi des contribuables, aient accès aux films réalisés sur leur territoire. C'est d'ailleurs le cas de Picci Toubab, le film de fin d'études de la 8e promotion de l'Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute, qui a été projeté gratuitement en différents lieux depuis le début de l'année.

• Quels bénéfices la région tire-t-elle de ces investissements ?
J'ai coutume de dire que j'ai construit cette politique sur une phrase de Malraux : "Le cinéma est à la fois un art et une industrie". Trois des quatre départements de la région (Charente, Charente-Maritime et Vienne) financent une enveloppe globale de 4,2 millions d'euros sur une année. Or, il faut savoir que pour une production d'animation d'un budget de 7 millions d'euros, quelque 2 millions d'euros peuvent être dépensés localement, sans compter les centaines d'emplois créés le temps de la fabrication. Il y a aussi  des retombées culturelles, pédagogiques et médiatiques. Voyez par exemple le buzz généré par la série Hôtel de la plage, dont la deuxième saison a été tournée à l'automne dernier, ou l'impact des César remportés par Ernest et Célestine, Loulou, l'incroyable secret, puis Les Minuscules, trois films d'animation fabriqués en partie à Angoulême. Quant au Plus beau pays du monde, dont le premier volet a notamment été tourné dans le Marais poitevin, c'est le meilleur audimat de France 2 en 2013 avec plus de 7 millions de téléspectateurs !

• L'existence du Festival de Ménigoute et de l'Iffcam en région Poitou-Charentes engendre-t-elle un traitement privilégié pour les projets de documentaires animaliers ?
Non, dans la mesure où les trois commissions d'experts annuelles, très sélectives, soutiennent un projet dès l'instant qu'il est bon, dans différentes catégories selon son genre. Par exemple, Marion Petit et Joachim Bouyjou ont reçu un avis très positif à l'issue de leur demande d'aide à l'écriture pour leur projet sur la tourterelle des bois. Nous faisons plus de malheureux que d'heureux, mais nous nous efforçons toujours d'être constructifs et positifs dans nos critiques quand la candidature n'est pas retenue.
Il n'en reste pas moins que la politique environnementale de la Région nous rend plus sensibles à certains projets que d'autres, comme en témoigne l'aide que nous avons apportée au film Libres ! de Jean-Paul Jaud, sorti en mars dernier. Nous finançons des produits vivants et ce ne sont pas des consommateurs que nous avons en face, mais des citoyens, donc les valeurs véhiculées nous importent.
Enfin, nous sommes fiers d'avoir ajouté le Prix Poitou-Charentes de la Créativité au palmarès du Festival de Ménigoute, car cette dimension nous semble importante pour le documentaire animalier. J'espère d'ailleurs que la réforme territoriale en cours permettra au Fifo de rayonner sur le Limousin et l'Aquitaine, et que de nouvelles passerelles se jetteront entre les douze départements !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

 

 



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Roger Cans et ses natures mortes

Sa fidélité au festival n'a d'égale que sa discrétion. Chaque année, Roger Cans, éminent JNE* à la retraite, plante sa tente à Bois Pouvreau et arpente les allées du festival, assiste aux projections et aux conférences, voire en donne parfois. "Pour moi, c'est un peu les vacances !", s'amuse l'ex-journaliste du Monde, longtemps en charge de la rubrique "environnement". C'est dans ce cadre-là qu'il est invité au jury du Fifo, en 1988. "Moi qui étais rompu aux festivals un peu bidon, j'ai été frappé et emballé. J'étais déjà ornitho à l'époque. C'est devenu un rendez-vous incontournable pour moi depuis que je suis retraité, notamment parce qu'on y fait des rencontres passionnantes."

Une donation au Musée du Vivant

La parution, en février dernier, de son ouvrage Nature(s) morte(s), a dévoilé un pan de son travail demeuré inconnu : 280 peintures, à l'échelle, des cadavres d'animaux, oiseaux pour la plupart, qu'il ramasse au gré de ses balades. Nulle fascination morbide dans cette démarche, qui s'apparente plutôt à celle d'un collectionneur, à la manière d'un cabinet de curiosités. "Enfant, je ramassais des mues, des nids, des coquilles, que je conservais dans la vitrine de ma bibliothèque. Un jour, mon père m'a rapporté un roitelet huppé. Impossible de le conserver, alors je l'ai dessiné de profil, de face… À 18 ans, je suis passé à la peinture à l'eau pour avoir la couleur. Il y a eu une longue pause entre 1968 et 1984, mais ma technique reste inchangée."
Cette collection, qui a fait l'objet d'expositions pour les scolaires, il en a fait récemment donation au Musée du Vivant d'AgroParisTech. Pour ses 70 ans, sa femme lui a fait la surprise d'en éditer une sélection avec la complicité des éditions Grandvaux. Pour autant, Roger Cans ne se considère pas comme un artiste animalier. "De la même manière que je suis journaliste et essayiste, et non écrivain, je me contente de peindre ce que je vois, donc je suis un simple dessinateur."

Catherine Levesque.

Journaliste-écrivain pour la nature et l'écologie

> Nature(s) Morte(s), de Roger Cans, préface d'Allain Bougrain Dubourg, introduction Philippe Bonnin.
Format : 29,7 x 21 cm. 192 pages. Éditions Grandvaux, 19 €.

 



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Des écailles dans la poche !

breveSmall is beautiful ! Ce petit guide est beau et il tient dans la poche. Il séduira tous les amateurs d'amphibiens et de reptiles de l'ouest de la France. "Lors des formations que nous organisons annuellement sur ce sujet en paysages bocagers, des participants ont souhaité disposer de petits guides très pratiques pour le terrain, orientés reconnaissance des espèces", explique Pierre Grillet, herpétologue. Grâce au soutien de plusieurs partenaires, c'est désormais chose faite avec ce format 10 x 15 cm richement illustré : 115 photos et 70 illustrations qui représentent les 22 taxons d'amphibiens et les 14 espèces de reptiles qu'il est possible d'observer dans les bocages de l'ouest et du nord-ouest du pays.

Gratuit, il est disponible au local de l’association Deux-Sèvres Nature Environnement, 48 rue Rouget-de-Lisle, 79000 Niort (pas d'envoi postal, priorité aux personnes qui s’engagent à faire des observations et à les transmettre à DSNE ou une autre association).
Rédaction : Alexandre Boissinot, Florian Doré, Pierre Grillet, Olivier Lourdais et Olivier Swift.

 

 



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Tous dehors en Deux-Sèvres !

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Qu'on se le dise, le programme "Terre de biodiversité 2015" est disponible ! Balades ou festivals, sorties le matin, l’après-midi ou la nuit, chauves-souris ou crapauds, oiseaux ou sangliers, ateliers ou expos... Composez votre menu biodiversité ! À noter jusqu'au 31 mai, sur le site de Zoodyssée, l'expo de photos de bisons d’Europe du Polonais Krzysztof Onikijuk, intimement liée à la forêt de Białowieza, et celle de Fabrice Cahez, un fidèle du Fifo, sur le chat sauvage (conférence gratuite en sa présence le 24 avril, à 18 h).
Pour connaître tout le calendrier des sorties et manifestations, téléchargez la brochure sur le site du conseil départemental des Deux-Sèvres.
La version papier est diffusée dans de nombreux lieux à travers tout le département.

 

 


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Un film sérieux sur le clown de mer

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Onze étudiants de la 9e promotion de l’École de cinéma animalier de Ménigoute vont réaliser leur premier film hors parcours d’études. Leur projet de documentaire porte sur le macareux moine, devenu le symbole de l’Islande. Or, depuis 2007, l'alcidé au bec multicolore ne se reproduit plus dans le sud de l'île. La mission que s'est assignée l'équipe ? S’immiscer dans l’intimité de la colonie des îles Vestman et partir à la rencontre d'hommes et de femmes qui ont su tisser des liens avec ce drôle d'oiseau, que de nombreux touristes entendent bien… déguster.
Totalement autofinancé, le tournage nécessite 30 000 euros, sachant qu'aucun des membres de l'équipe ne sera rémunéré.
> Pour soutenir ce projet, vous pouvez faire un don ou acheter un DVD sur : http://iffcamislande.wix.com/projet-islande
> Également sur Facebook

 

 




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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : FIFO, G. COLLOMBET, J. GILLON
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org