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Festival de Ménigoute


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#Biodiv2020 : un plan B ?

Après le "Plan climat" annoncé en juillet dernier, qui vise à atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle, voici venu le temps du "Plan pour la biodiversité", lancé également par le gouvernement. L'un ne va pas sans l'autre. Une nouvelle étude le confirme, qui montre en quoi l’augmentation des températures à 1,5 °C plutôt que 2 °C est un enjeu vital pour les animaux et les plantes.

Participez à la consultation publique !

Articulé autour de cinq axes – Qualité de vie et santé, Produire et consommer, Nature et territoires, Engager la société, Action internationale –, il fait l'objet d'une consultation publique jusqu'au 7 juin, à laquelle tous les amateurs du Festival de Ménigoute, connus pour leur militantisme et leur expertise, sont invités à participer. Et ce en dépit des faux pas, ô combien regrettables, du ministre Nicolas Hulot sur la question du loup, mêmes s'il s'est rattrapé depuis en annonçant un lâcher d'ourses dans les Pyrénées (voir l'interview ci-dessous sur ce sujet).

Un plan dont tout le monde se fiche ?

Question  calendrier, après un comité interministériel prévu le 28 juin, "le plan dont tout le monde se fiche" sera présenté en juillet. Et cet ultime combat pourrait bénéficier d'une convergence d'événements internationaux. Tenez-vous bien :
• fin avril-début mai 2019, 7e session plénière de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ;
• mai-juin 2019, la France assurera la présidence du G7 et entend à cette occasion mobiliser ses partenaires sur l'érosion de la biodiversité ;
• juin 2020, 7e Congrès mondial de la nature, organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ;
• décembre 2020, la France, aux côtés de l’Union européenne, participera à la COP 15 de la Convention sur la diversité biologique, en Chine. Une échéance politique majeure où le cadre stratégique mondial de la biodiversité adoptée en 2010 sera renouvelé ;
Enfin, la France souhaite porter l’objectif des 40 % du budget européen en faveur du climat et de la biodiversité auprès de l’Union européenne…
Alors véritable ambition ou simple plan B ? À vous d'en juger !

Catherine Levesque.

 

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À chat malin, malin et demi !

En attendant de voir l’expo ou d’assister à la conférence, lors du prochain Festival de Ménigoute, découvrez quelques dispositifs de prévention à la prédation du chat domestique retenus par la LPO pour leur (relative) efficacité. Ils ont en effet été testés par une quarantaine de propriétaires de jardins lors d'une enquête participative.

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Y aura-t-il un lâcher d'ourses à l'automne ?

François Moutou(1), vétérinaire et vice-président de la Société nationale de protection de la nature, et Farid Benhammou(2), docteur en géographie-environnement et spécialiste des conflits liés aux grands prédateurs, nous livrent un regard croisé sur la polémique suscitée par le projet de lâcher d'ourses à l'automne, dans les Pyrénées. Un avant-goût de la conférence qu'ils présenteront au prochain Festival de Ménigoute.

• Quelle est votre position sur le projet de lâcher d'ourses ?
François Moutou : Le printemps aurait été une période plus favorable, mais c'est néanmoins une bonne nouvelle que partagent la SNPN et les autres associations de protection de la nature. Sans ce renforcement, qui fait suite à une expertise du Muséum de 2014 sur la viabilité de la population actuelle – une quarantaine d'individus –, la pérennité de l'ours dans les Pyrénées pourrait être menacée. Il y a un risque, à relativiser, de consanguinité, et surtout d'accidents (route, dérochements…) et de braconnage.
Farid Benhammou : La véritable question, c'est de savoir pourquoi ce lâcher n'a pas eu lieu plus tôt, alors que le précédent en France remonte à 2006, un peu moins de deux ans après la mort de la dernière femelle pyrénéenne, Cannelle. On ne comprend que si l'on prend en considération le contexte géopolitique. Dans le Béarn, la gestion de la protection de l'ours a été verrouillée par des opposants, dont Jean Lassalle, sous couvert de l'incontournable Institution patrimoniale du Haut-Béarn. Une chape de plomb s'est abattue sur cette problématique jusqu'à ce que les associations Artus et Pays de l'ours-Adet mobilisent les élus locaux qui lui étaient favorables parallèlement dans les années 1990.

• N'est-ce pas aussi une réponse au jugement du tribunal administratif de Toulouse du 6 mars dernier, qui somme l'État de respecter ses obligations de protection de l’ours sous peine de sanctions financières ?
François Moutou : C'est un jugement intéressant, dans la mesure où l'on note une certaine hypocrisie de nos politiques qui stigmatisent l'Europe ou cherchent à déroger à ses lois… alors que les textes européens sont aussi votés par la France ! Notre pays avait déjà fait l’objet, en décembre 2012, d’une mise en demeure par la Commission européenne à ce sujet…

• Ce qui n'empêche pas les opposants de se mobiliser avec vigueur malgré deux sondages(3) favorables à ce lâcher…
François Moutou : C'est une petite minorité très agressive dont les méthodes sont discutables en démocratie… L'ours est un problème mineur pour l'élevage face, par exemple, aux accords de libre-échange discutés fin 2017 avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, qui pourraient permettre d'augmenter les importations de viande de ruminants de 500 % ! Or, les troupeaux pyrénéens dont les agneaux sont destinés à la viande sont moins surveillés que les ovins qui produisent du lait pour le fromage. Et la prédation de l'ours en 25 ans sur les troupeaux reste nettement en dessous des 4 500 brebis abattues en 1993 pour cause d’agalaxie contagieuse à la suite d’une seule erreur d’élevage… De cela, on a très peu parlé, sans compter qu’actuellement la manière dont les expertises post-suspicions de prédation sont réalisées est améliorable et que ce qu'elles représentent reste quantité négligeable par rapport à la mortalité globale dans les troupeaux. Il y a beaucoup de mauvaise foi dans ce débat.

• Le mot de la fin ?
François Moutou : En 1976, une "loi relative à la protection de la nature" a été votée. En 2016, il s'agissait d'une "loi pour la reconquête de la biodiversité". Le choix des mots est révélateur… Que s'est-il passé entre temps ? Pourtant, pour revenir à nos plantigrades, le milieu pyrénéen leur est favorable, tout se passe bien d'un point de vue biologique : les ours ne demandent qu'à se développer.

Farid Benhammou : Le maintien de ce projet de lâcher est également suspendu à la décision que prendra Nicolas Hulot de rester ou non ministre. En dépit de sa sincérité sur ce dossier, il a peut-être commis une maladresse en annonçant ce lâcher dans Le Parisien ! D'ici à l'automne, malheureusement, les opposants à l'ours ont tout le temps de s'organiser…

Propos recueillis par Catherine Levesque.

(1) Auteur, avec Carole Xénard, de Tout sur l'ours...et le reste ! Éd. Le Pommier.
(2) Auteur, avec Rémy Marion, de Géopolitique de l’ours polaire. Éd. Hesse. En charge de la coordination du numéro thématique du Courrier de la nature qui sera consacré à l'ours l'automne prochain.
(3) 84% des Français soutiennent le maintien d’une population d’ours dans les Pyrénées (+ 8% par rapport au sondage de 2008). 73 % des habitants des Pyrénées-Occidentales sont favorables à des lâchers de femelles en Béarn.

> Conférence le 3 novembre 2018 au Festival de Ménigoute, de 14 h à 16 h.

> Écobénévolat en faveur de l'ours avec Ferus


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Biodiversité : limitez la prédation des chats !

Lors du prochain Festival de Ménigoute, la LPO présentera dans le hall d’accueil de la mairie une exposition sur ce sujet brûlant qu'est la prédation des chats. Une conférence gratuite sera également organisée pour le Coin des branchés*. Rappel des enjeux..

Plus personne n'ignore la prédation importante des chats sur la petite faune sauvage… y compris ceux qui les aiment (eh oui, on peut chérir Titi et Grosminet sans être schizophrène…). À titre d’exemple, en 2017, plus de 11 % des animaux accueillis en centres de sauvegarde LPO étaient des animaux blessés par des chats. Parmi eux, 84 % d'oiseaux, 16 % de mammifères (plus de 50 espèces peuvent ainsi être consommées en Europe) ou des reptiles…

Consciente de la nécessité de limiter l’impact des félins domestiques, la LPO s’est attaquée depuis quelques années à cet épineux problème. Sachant que l'on recense au bas mot 12 millions de matous dans l'Hexagone ! Soit une population qui aurait doublé en vingt ans selon le Muséum national d’histoire naturelle. La mortalité du merle noir ou du rougegorge, proies faciles de nos minets, aurait doublé dans le même temps dans les jardins pavillonnaires.

Responsabiliser les propriétaires de matous

Commençons par les bases, si vous possédez un chat : stérilisez-le et laissez-lui un libre accès à une alimentation variée, ce qui ne l'empêchera pas pour autant de chasser…
Aucune solution, du reste, ne supprimera totalement la "délinquance féline", rappelle la LPO, mais c'est le cumul des moyens de prévention qui préservera les zones sensibles (mangeoire, nid, nichoir, abreuvoir…).

Sans forcément recourir à la collerette à grelot, différents dispositifs existent, soit pour éloigner le matou (répulsif maison ; plante répulsive comme Coleus canina ; Catwatch®, un appareil émetteur d'ultrasons ; un système d'arrosage à détecteur de mouvements…), soit pour l'empêcher d’accéder aux zones sensibles ou à un arbre (grille "stop chat", manchons de protection...). En cette période de nidification, redoublez de vigilance et tentez a minima de garder votre animal à la maison au moment délicat de l’envol des jeunes. Surtout s'il a moins de 3 ans…

Catherine Levesque.

* Le mercredi 31 octobre 2018, de 10 h à 17 h.

> En savoir plus : www.chat-biodiversite.fr
> Les conseils d'Ornithomedia
> Des produits pour limiter la prédation des chats
> Voir la plus grande barrière du monde contre les chats en Australie



 

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Une expo pour les photos du FIFO

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Entre Poitou, Anjou et Touraine, le Syndicat mixte de la vallée du Thouet a soutenu l'organisation du 9e concours photos du Festival de Ménigoute, sur le thème de l'eau. Les 20 clichés primés seront exposés du 28 mai au 11 juin à Thouars (Deux-Sèvres), au 42 rue Saint-Médard. À signaler également Le Printemps du Thouet, qui proposera du 1er au 3 juin des animations, sorties nature… Quant au 10e concours photo, il a cette année pour thème la biodiversité dans les réserves naturelles.

> Télécharger le programme du Printemps du Thouet

 


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L'Écosse à voir, l'Écosse à lire

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Les habitués de Ménigoute connaissent Laurent Cocherel, fidèle à son stand Terres oubliées, qui nous fait voyager. Parmi ses destinations favorites depuis 25 ans, l'Écosse, sur laquelle il a déjà publié… quatre livres. Cette fois, c'est un 52 min qu'il nous propose, et qu’il soumettra à la sélection pour la compétition du 34e Festival de Ménigoute. Son parti pris, filmer tous les événements naturels du pays, au fil des saisons. Et capter des scènes exceptionnelles de vie sauvage (loutres, tétras-lyres, aigles, balbuzards, cerfs…), dont des séquences sous-marines avec des phoques, des requins et des dauphins. Un beau livre éponyme accompagne la sortie de ce DVD (220 pages, format 32,5 x 27,5 cm, éditions Vilo, 41 €).

> « Écosse, la quête du sauvage », 52 mn full HD avec des bonus et un livret de 8 pages. 20 € + 3,20 euros de frais de port. Sur commande : www.lochan-alba.com

 


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Fête des mares 2018

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On ne présente plus l'intérêt écologique des mares, qui, de part leur petite taille, constituent en outre d'excellents supports pédagogiques. Malheureusement, 90% d'entre elles ont disparu au cours du siècle dernier.
D'où cet événement annuel de sensibilisation. Pour cette 3e édition, la Fédération des clubs « Connaître et Protéger la Nature » est partenaire de la manifestation, organisée du 2 au 10 juin par la Société nationale de protection de la nature.
Outre des animations, c'est l’occasion de découvrir les nombreuses et précieux livrets et fiches conseils que la FCPN a réalisés sur ce sujet.

À noter également, le kit gratuit de sensibilisation "J’aime les amphibiens !" proposé par l'Aspas et La Salamandre Junior.

 

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Patrice Mariolan, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org