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Édito - Etre heureux dans la jungle

Ce credo (ou mantra, selon les sensibilités…), je l’ai noté sur mon calepin lors de l’avant-première du film Chimpanzés, projeté à Saint-Germain-des-Prés le 17 janvier dernier (voir l’article sur ce sujet). Je ne me souviens plus du contexte dans lequel cette phrase est prononcée, mais ça a fait écho. En ce début d’année où l’usage veut que l’on envoie ses vœux, j’ai envie de dire : soyez heureux dans la jungle ! Dans sa deuxième acception, le Petit Robert nous dit que la jungle se définit comme « tout milieu humain où règne la loi des fauves, de la sélection naturelle ». Pas de doute, nous y sommes ! Forts de ce constat, plusieurs postures possibles. Trouver les bons outils, comme Oscar, le jeune chimpanzé qui apprend à casser les noix avec des branches et des pierres (on a tous dans notre entourage quelqu’un qui casse bien les noix). Se montrer altruiste et cultiver l’empathie, comme le vieux mâle Freddy qui, bravant les conventions sociales, prend le jeune orphelin sous son aile (que les défenseurs du modèle dominant « un papa-une maman » nous pardonnent cette entorse qui n’engage que ses auteurs). Explorer la nature alentour : elle est source d’apaisement, d’enrichissement, d’émotions.

Réunie il y a quelques jours pour gamberger sur sa prochaine édition, l’équipe du Festival s’emploie à appliquer ces préceptes. De nouveaux outils, elle en explore. La télévision en streaming (en direct sur le Web) expérimentée lors du précédent festival sous le nom de Mainate TV sera cette année plus professionnelle. Le plateau TV sera aussi plus accessible au public désireux d’assister à l’émission quotidienne, dans le Forum. A partir de février, Mainate TV revivra même chaque mois grâce à un reportage réalisé par les valeureux étudiants de l’Iffcam, l’école de cinéma animalier des Deux-Sèvres intimement liée au festival. Les réseaux sociaux – Facebook, Twitter – viendront compléter le contenu du blog, “Mon truc en plume”. Qu’on se rassure, autant de bonnes résolutions n’excluent en rien quelques singeries. Bonne année !

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Catherine Levesque



Actualit�s

Made in Tadoussac !

Dans le jargon des publicitaires, on appelle ça un teaser. Puisqu’il est question du Québec, parlons plutôt d’aguiche ! La septième promotion de l’école de cinéma animalier des Deux-Sèvres est partie en tournage au Québec durant l’été indien et nous donne un avant-goût du documentaire qui sera en ouverture du prochain festival.


3 questions à Marion Petit, coréalisatrice du collectif Moktok

Au dernier Festival de Ménigoute, ils arrivaient tout juste du Québec, après deux mois de tournage pour leur film de fin d’études. Marion Petit, issue de l’école de cinéma animalier des Deux-Sèvres et coréalisatrice de ce documentaire, nous en dévoile quelques aspects.

• Pourquoi avoir choisi Tadoussac comme lieu de tournage?
Sur les douze étudiants de la 7e promotion, nous avons été dix à nous lancer dans l’aventure d’un film commun, qui n’est pas un exercice obligatoire dans notre cursus. L’un de nous, Jérôme Lombard, connaissait déjà les lieux pour y avoir baroudé six mois. Nous avons tous adhéré à sa proposition car il y avait la matière nécessaire au niveau de la faune. Nous avons mené une réflexion commune et travaillé sur le projet à partir de ses connaissances. Le budget restreint ne nous permettait pas de faire un repérage sur place ! Nous avons donc noué des contacts scientifiques et associatifs bien avant le départ.

• Quel est le scénario ?
Le synopsis s’articule autour d’un lieu, les rives du Saguenay, et des trois peuples qui l’occupent : la faune, les autochtones (les Innus) et les « immigrants ». Le scénario a évolué à notre retour, en fonction des témoignages que nous avons recueillis. La vision du peuple Innu nous a amenés à une réflexion sur notre propore rapport à l’environnement. Là-bas, les gens vivent avec l’ours à 200 m de chez eux ! C’est donc un questionnement sur l’équilibre et la place de l’homme dans une nature extraodinaire, en particulier avec ses magnifiques couleurs d’automne, ses baleines…

• Comment se sont réparties les tâches durant la réalisation ?
Nous tenions à partager le même statut de coréalisateur mais chacun avait un poste défini selon les compétences et les affinités : cadreur, preneur de son, scénariste, chargé du making of… D’un point de vue pratique, à dix dans une même maison avec une seule voiture, à 6 km du village, ça n’a pas toujours été simple ! Nous avons bien pensé à désigner un régisseur, mais ça ne s’est pas fait… Autre difficulté, s’adapter à l’accent, encore plus difficile à comprendre dans ces contrées reculées. C’est pour cette raison que le teaser est sous-titré. Cela va susciter un vrai débat pour l’ensemble du film ! Nous démarrons tout juste le montage et il y a énormément de matière : nous allons sélectionner la crème de la crème et envisageons d’ores et déjà le développement d’un webdoc à partir des rushes qui ne seront pas utilisés pour le film. Au prochain Festival de Ménigoute, il y aura par ailleurs une expo de photos des coréalisateurs du film détenteurs du DU photo animalière de l’Iffcam. Quant au documentaire, provisoirement intitulé Moktok, il sera projeté hors compétition à l’ouverture du festival.

flechemoktokproject.org
flechefacebook.com/MoktokProject

Catherine Levesque.
Chimpanzés : le dernier opus de Disney Nature

C'est l'éternelle question du documentaire animalier : quelle part accorder aux commentaires ? Doivent-il être bavards, pédagogiques ? Faut-il éviter l'anthropomorphisme ? La musique est-elle trop présente ? Chimpanzés, le nouveau film de Disney Nature, n'échappera pas à la critique. D'aucuns lui reprochent déjà de ne pas approfondir suffisamment.
« L'idée du film est née il y a cinq ans lors d'une première rencontre avec Alastair Fothergill, le Steven Spielberg des films nature, raconte Jean-François Camilleri, président de Disneynature, label des studios Walt Disney spécialisé dans la production de films animaliers. Il rêvait de filmer ces grands singes dans leur milieu naturel. » Il aura fallu trois années de tournage dans la forêt de Taï, en Côte-d'Ivoire, pour capter l'intimité des mammifères les plus proches de l'homme, avec l'aide de Christophe Boesch, un célèbre primatologue, et de son association, la Wild Chimpanzee Foundation. La prouesse du film : raconter une histoire vraie inventée par la nature, en l'occurrence celle d'Oscar, un jeune chimpanzé qui, devenu orphelin, est adopté par Freddy, le chef du clan. « Habituellement, il s'agit d'un frère, d'une sœur ou d'une autre femelle », souligne Christophe Boesch. Je n'avais jamais observé un tel comportement en 33 ans ! » Au final, une intensité dramatique, de l'émotion, des commentaires enlevés, parfois drôles, qui donnent envie d'en savoir plus sur les chimpanzés et de les protéger. Ils étaient un million il y a un siècle. On en compte aujourd'hui moins de 100 000 dans quatorze pays d'Afrique…

flecheChimpanzés. Un film d'Alastair Fothergill (réalisateur de Félins) et de Mark Linfield. Durée : 1 h 18.
Avant-première le 12 février, à 20 heures, au Grand Rex, à Paris, en présence de Jane Goodall et de Nicolas Hulot. Une partie des recettes de cette soirée sera reversée à l'Institut Jane Goodall France.
Sortie en salles le 20 février. Du 20 au 26 février, sur chaque place achetée, une partie des recettes sera reversée à la WCF.

 

Catherine Levesque

Brèves

Vidéaste en herbe

L’école de cinéma animalier des Deux-Sèvres ne se contente pas d’enseigner aux étudiants en Master. En partenariat avec l’université de Poitiers, elle propose un diplôme en “photographie animalière et reportage nature”. A raison de trois journées par mois de janvier à juillet, des professionnels enseignent l'écriture de reportages et les techniques photographiques. Deux nouvelles formations pour adultes sont par ailleurs assurées cette année par Patrick Luneau, Lirou d’Or du Festival de Ménigoute en 1998 avec Les oiseaux d'eau de la Brenne. La première, “Filmer les animaux sauvages”, se déroulera en Brenne du 27 au 31 mai. La seconde, “Réalisation d'un montage images et sons”, se tiendra du 1er au 5 juillet dans les studios de l'Iffcam.
Renseignements. : 05 49 69 89 10

Devenez « écoacteur »

Devenu (bénévolement) “envoyé spécial du président de la République pour la préservation de la planète”, Nicolas Hulot continue néanmoins à présider sa Fondation. Aujourd’hui, quelque 6 735 écoacteurs soutiennent cette ONG et plus de 300 000 euros ont été collectés et mis à contribution pour accompagner de nouvelles initiatives de terrain. « Chaque année, nous devons réunir au moins 5 000 donateurs pour assurer la représentativité de la Fondation dans les instances nationales », rappelle Nicolas Hulot, qui renouvelle son appel aux dons. Dans ses vœux, l’ex-présentateur d’Ushuaïa invite à transformer le fatalisme ambiant en optimisme et suggère que l’année 2013 soit « celle de la créativité, de l'inventivité, de l'audace et de la solidarité ».

Livres & DVD

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L'ours, une histoire d'homme
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