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Festival de Ménigoute


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Bleu pétrole*

Il y a 40 ans, le 16 mars, s’échouait l’Amoco Cadiz, qui entraîna l'une des plus grandes catastrophes écologiques du XXe siècle. Plus de 220 000 tonnes de pétrole et de fioul furent déversées sur 360 km de côtes bretonnes, détruisant 30 % de la faune (10 000 oiseaux) et 5 % de la flore marines sur 1 300 km². La célébration de ce triste anniversaire permet de se réjouir d'une chose : dix catastrophes de ce type sont évitées chaque année malgré deux fois plus de trafic parce qu'on en a tiré des leçons. Des moyens dissuasifs de surveillance et de sanctions ont été mis en place. Depuis l'Erika, les risques demeurent, mais sont mieux maîtrisés, et le recours aux drones devrait améliorer encore les contrôles.

Vers un printemps silencieux ?

On aimerait pouvoir en dire autant sur une problématique quasiment aussi ancienne, puisque le mot "biodiversité" est apparu dix ans après l'Amoco Cadiz, en 1988. Mais les récentes nouvelles sont alarmantes, qu'elles émanent d'instances nationales (le CNRS et le Muséum en l'occurrence) ou internationales, comme l’IPBES – la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques – qui s'apparente au GIEC pour le climat.

La première émane d'une étude du CNRS menée à l'échelle locale sur la Zone atelier "Plaine & Val de Sèvre" via le Centre d'études biologiques de Chizé (Deux-Sèvres). Elle conforte l'étude du Muséum national d'histoire naturelle, elle aussi menée sur une vingtaine d'années, et révèle que le déclin des oiseaux communs atteint un niveau proche de la catastrophe écologique, en particulier en zone agricole.

Indignons-nous

Le travail du "GIEC de la biodiversité", qui s'est déroulé sur trois années, concerne quant à lui la Terre entière et confirme qu'elle subit sa sixième extinction de masse. Les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis 1900, un rythme sans équivalent depuis l’extinction des dinosaures. Ce rapport, divisé en quatre grandes régions planétaires, doit servir de base à l’action des gouvernements, si tant est qu'il y en ait une. Nicolas HULOT est parvenu, fait rare sur le sujet, à galvaniser l'Assemblée par un discours indigné.

On se félicitera par ailleurs d'une décision historique : la Cour internationale de justice reconnaît depuis février le droit à réparation des dommages à l'environnement, ce qui impose, entre États, d'allouer une réparation pour toute dégradation des biens et services rendus par la nature, en plus des frais de restauration de la nature abîmée. Avec comme réserve toute la difficulté qui consiste à attribuer une valeur pécuniaire aux dommages causés à la biodiversité…  Qui pour beaucoup d'entre nous n'a pas de prix.

Catherine Levesque.

* Ce titre est emprunté à la bande dessinée parue chez Grand Angle, qui raconte le combat du maire de Portsall après l'Amoco Cadiz, à travers les souvenirs de sa fille.

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Migrer

Bécasseaux, barges, bernaches… ce court métrage sur les hivernants des littoraux de l'Europe de l'Ouest est aussi une belle allégorie sur la migration. Un film d'Alexandre Requintel, Loris Poussin, Matthias Abrantes, de l'IFFCAM.

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Rencontre avec Mathilde Louveau, présidente du jury du 34e Festival de Ménigoute

Monteuse et réalisatrice chez LCP, la société de production de Laurent Charbonnier, Mathilde Louveau présidera le jury du prochain Festival de Ménigoute. Rencontre.

• Que représente pour vous le Festival de Ménigoute ?
Je l'ai vu naître… même si je n'avais que 10 ans en 1985 ! Et j'y suis beaucoup allée. J'ai le souvenir, en salle de projection, que je notais les films ! J'avais même été déçue qu'un film de Laurent Charbonnier, que je connaissais, ait eu un prix au détriment de celui sur la harfang des neiges. Plus près de nous, j'y suis retournée régulièrement avec mes enfants, en privilégiant les activités aux films. J'ai aussi fait une intervention sur la Web TV dans le cadre d'un intéressant débat sur la production des films animaliers. Pour moi, Ménigoute est un festival doté d'un bel esprit, propice aux rencontres. C'est génial que ça dure depuis 33 ans !

• Comment envisagez-vous votre rôle en tant que présidente du jury ?
Je suis ravie d'être dans le jury pour enfin voir tous les films ! Ça va être une nouvelle expérience que j'envisage comme un travail d'équipe, avec chacun sa sensibilité, sans connaître pour l'instant les autres membres du jury. Je ressens juste un peu d'appréhension quant à la quantité de films et à leur diversité en terme de budget, de format… Un film n'est pas forcément évident à apprécier dans la mesure où l'on doit à mon sens être emporté avant tout par son histoire et ses images. Mais j'imagine que l'état d'esprit sera convivial et participatif. Je devrai aussi veiller à ma déformation professionnelle et à mettre de côté mon regard très critique sur la qualité des images, les raccords de montage et sur le traitement de la bande son : sons, musiques et voix off.

• Vous êtes la cheville ouvrière de la société de production de Laurent Charbonnier, qui fête cette année 40 ans de cinéma animalier. Quels sont vos rôles ?
J'ai été son assistante par le passé, encore parfois aujourd'hui, mais je suis davantage dans le bureau, bien que j'apprécie les tournages. Je suis en quelque sorte la "mémoire des images" de Laurent,  que j'archive méthodiquement pour pouvoir en réutiliser ponctuellement dans d'autres documentaires ou répondre à des demandes d'images d'archives.  J'écris aussi des documentaires pour les chaînes et les sociétés de production. Et je monte les films de Laurent, qui intervient plus ou moins à ce stade compte tenu du rapport de confiance que nous avons instauré. Il visionne les séquences finalisées et parfois les films seulement à la fin, avec le producteur. Je sais toujours où il veut aller et il faut bien avouer qu'il me donne du "caviar" à monter, avec les plans de coupe, les raccords et uniquement des images nettes. C'est un bonheur ! Ce qui m'intéresse le plus dans ce travail, c'est la construction narrative. J'aime moins la partie technique des exports à réaliser pour la post-production.

• Quelles sont vos références ?
Les films de Gérard Vienne, comme La Griffe et la dent, et de François Bel, comme L'Arche et les déluges. Plus récemment, Microcosmos, un conte en images vraiment novateur à l'époque, que j'ai vu et revu et que je trouve très apaisant. Et les films de Laurent bien sûr, les plus anciens car les plus personnels, comme Tant qu'il y aura des cerfs. J'ai une affection particulière pour Les Animaux amoureux, dont j'ai fait le making of, et pour Chasseur d'images, un portrait de Laurent réalisé pour Seasons, dans lequel différentes personnes s'expriment sur le travail de Laurent.

• Quelles sont les qualités d'un bon film animalier ?
Il faut qu'on soit transporté, que ça génère des émotions via les images, les sons et les commentaires, avec une belle image bien cadrée et nette. J'aime aussi apprendre quelque chose, mais sans surcharge de commentaire. Je suis sensible à l'angle et au traitement que choisit le réalisateur. Quand il s'agit d'une commande pour la télévision, le réalisateur est souvent contraint par le cahier des charges du producteur, qui exige souvent un maximum de commentaires. Ça donne des films parfois trop bavards, malheureusement. Dans un monde idéal, j'aimerais bien qu'on laisse les scènes dans leur longueur, juste dans la contemplation, pour que l'on perçoive l'âme du réalisateur dans les images. J'aime quand la passion d'un milieu ou d'un animal transparaît, comme dans les films des Lapied, et avec un esprit de transmission. Je m'étonne d'ailleurs chaque jour de la capacité d'émerveillement de Laurent : il s'arrête toujours pour regarder une buse !

Propos recueillis par Catherine Levesque.



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Centre LPO de l'Ile Grande : 34 années au chevet des oiseaux mazoutés

Créé après la marée noire de l'Amoco Cadiz, le centre LPO de l'Ile Grande (Côtes-d’Armor) s'est spécialisé dans le sauvetage des oiseaux mazoutés.  Bilan de 34 années de fonctionnement avec son directeur, Gilles Bentz.

On pourrait parler d'un avant et d'un après Erika. "Depuis une dizaine d'années, on recueille rarement plus d'une centaine d'oiseaux mazoutés l'hiver", constate Gilles Bentz, qui dirige le centre LPO de l'Ile Grande depuis 1987. Exception faite des années 2007, avec l'avarie du Napoli, et 2014, marquée par des tempêtes à répétition…

"Après le naufrage de l'Erika, en 1999, des mesures ont été prises avec le renforcement des contrôles des navires dans les ports et une meilleure surveillance en mer, se félicite Gilles Bentz. Une photo aérienne avec une traînée polluante suffit désormais pour une condamnation."

10 à 20 % de taux de survie

Le traitement d’un oiseau mazouté dure environ un mois. À son arrivée, l’oiseau est accueilli en laboratoire où il est soigné, lavé, rincé et séché. Ensuite, il séjourne en piscine pour entretenir son plumage et son étanchéité, avant d'être relâché. "Selon les années, le taux de survie se situe entre 10 et 30 %", souligne Gilles Bentz, soit cet hiver neuf guillemots et un fou de Bassan sur une trentaine d'oiseaux marins pris en charge.

À la suite d'une campagne sur le site de financement participatif Helloasso, les systèmes de filtration des deux piscines sont en cours de rénovation et la rénovation complète de la volière a été réalisée au printemps 2017. Il restera ensuite à financer la restauration des laboratoires de soins pour que le centre de sauvegarde assure pleinement sa noble mission.

Catherine Levesque.

> Pour en savoir plus : https://sept-iles.lpo.fr

> Trois autres centres viennent en aide aux oiseaux mazoutés en France : le centre LPO en Gironde, Alca Torda dans les Landes et Hegalaldia dans les Pyrénées-Atlantiques.

 



 

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FIFO 2018 : demandez le programme !

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Les dates ? Du 30 octobre au 4 novembre.
Le principe ? Des projections, des conférences, des activités et des sorties nature, des expositions, un forum.
Et aussi : une web TV en direct, le Festival Off, les 11es Rencontres herpéto, les Apéros de l'environnement…
Le lieu ? Ménigoute et Coutières, Deux-Sèvres.

Vous pouvez d'ores et déjà réserver vos sorties, animations et pass en téléchargeant le programme ICI

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50 minutes de safari local !

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Il reste encore quelques jours pour soutenir le nouveau projet de documentaire de Marie-Anne et Sylvain Lefebvre, dont le film Selva avait été primé à Ménigoute en 2013. Pour ce troisième film, les Rennais ont quitté les forêts tropicales du Nouveau Monde pour un safari 100 % local ... Le concept ? Faire un film à huis clos sur la biodiversité des jardins. Le lieu de tournage ? Chez eux, pendant cinq ans ! Le tournage étant terminé, le financement participatif couvrira les frais de montage, mixage, de voix off et la composition de la musique. Chaque contribution fera l'objet d'une contrepartie (le DVD du film par exemple, dont la sortie est prévue en octobre).

Regarder la bande-annonce et soutenir le projet.

 

 


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Blue, le dernier Disneynature, en salle

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Après un an de tournage dans dix pays différents, le nouveau film Disneynature, Blue propose une plongée au cœur de  l’océan racontée par Cécile de France. Si l'on croise des raies, des baleines à bosse, des requins tigres, des tortues, d'étranges poissons perroquets à bosse, des rascasses volantes, le sublime labre rasoir masqué, une seiche à larges mains et l'incroyable squille multicolore (une crevette clownesque qui boxe !), les dauphins sont les stars de ce grand spectacle familial qui fait aussi la part belle aux coraux.

Télécharger le dossier pédagogique réalisé par l'océanographe Gilles Bœuf.

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Patrice Mariolan, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org