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Festival de Ménigoute


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La vie happy

En France, l'élevage est en crise. Des citoyens manifestent contre les pesticides déversés dans leur campagne. Ailleurs, au Canada notamment, on s'apprête à sanctuariser la plus grande forêt humide tempérée du monde (deux fois la Belgique !), qui s'étend de l'Alaska au sud de la Colombie-Britannique. Cette victoire fait suite à vingt ans de combat (ou de désobéissance civile, selon les points de vue !) de la part des écologistes locaux et des nations autochtones (toute ressemblance avec une polémique franco-française existante serait purement fortuite). À Hambourg, deuxième ville allemande derrière Berlin, l'administration a adopté un comportement exemplaire en matière d'approvisionnement écologique.

Catastrophisme et fatigue compassionnelle

Unanimement reconnue pour son pessimisme ambiant, la France, elle, en est toujours à explorer des pistes. Ça bouge, certes. Dans un "chat" au Monde, Cyril Dion, coréalisateur du documentaire Demain (qui en est  à 650 000 entrées !), se dit débordé par les demandes de personnes désireuses d'agir.
Dans la même veine positive, le 26 janvier dernier, l’Observatoire de la consommation responsable "Mes Courses pour la Planète" a publié une étude, "La Vie happy", pour "embarquer" le plus grand nombre, déclencher le passage à l’acte et pérenniser le changement des comportements. Outre des interviews passionnantes d'acteurs d'horizons variés, les entreprises, les marketeurs, les médias et les pouvoirs publics y trouveront des "idées clefs", des recommandations faciles, concrètes.

Force est de constater que la rhétorique catastrophiste rebute. Pis, elle génère ce que certains chercheurs nomment la "fatigue compassionnelle". À nous, citoyens ordinaires, festivaliers engagés, de montrer l'exemple, d'infléchir le cours des choses et de lutter contre les résistances au changement. Et pour citer le philosophe Alain, "si le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté". À quand un GIEC du comportement ?

Catherine Levesque.

Téléchargez gratuitement La Vie happy sur le site de l'Ademe.

 

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Au crépuscule

Ode à la chevêche d'Athena, le court-métrage de Félix Bazinet a été réalisé dans le cadre du master 1 "Réalisation de documentaire animalier, nature et environnement" de l'université de Poitiers, qu’il a soutenu l’an passé. C'est autour de Ménigoute, Sanxay et Vasles qu'il a filmé la petite chouette aux yeux d'or entre janvier et avril 2015.

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Paul Reddish : "Les festivals de films devraient encourager de nouveaux talents"

Cinéaste animalier d'envergure internationale, Paul Reddish intervient pour la première fois  durant deux jours à l'École de cinéma animalier des Deux-Sèvres (Iffcam), dans le cadre du master "Réalisation de documentaire animalier, nature et environnement" de l'université de Poitiers. Grâce aux 18 heures de cours d'anglais obligatoires, les apprentis cinéastes vont bénéficier des conseils du Britannique, producteur de Free Spirit Films et habitué du Festival du Ménigoute.

• Cinéaste animalier, une vocation ?
Très certainement. Concevoir la réalisation de films animaliers comme une simple profession ne peut que décevoir ceux avec qui vous travaillez… à commencer par vous-même ! Plus qu'une vocation, ce doit être une passion. Ça n'est pas un job de 9 heures à 17 heures ! Il faut être mû par sa passion pour raconter une histoire, capturer de belles images et des sons.

• Vous êtes professeur à l'université de Stratford et c'est la première fois que vous intervenez à l'Iffcam. Que pensez-vous de cette école unique en Europe ?
Je suis impatient de rencontrer les étudiants et d'en apprendre davantage sur cette école. Je connais sa réputation et je suis sûr que ce sera une bonne expérience.

• Comment enseigne-t-on le cinéma animalier ?
De la même manière que n'importe quel métier, par la pratique, en faisant le travail, tout en douceur, avec des conseils. Mais enseigner le documentaire animalier est assez unique et sa forme relève d'un processus différent du documentaire standard.

• Vous prétendez préférer raconter des histoires à la technique, pourtant vos films font appel à des technologies très sophistiquées ? N'est-ce pas un peu paradoxal ?
Aucun paradoxe ! Il y a d'abord l'histoire et l'envie de la raconter. Puis les moyens d'y parvenir. Parfois, cela nécessite peu de matériel, une simple caméra ; parfois cela requiert toutes sortes d'appareils et de gadgets – caméras Phantom ou 6K, plateforme Shotover F1 pour les prises de vue aériennes, time lapse, etc. Mais heureusement pour une bonne raison, pas seulement pour le plaisir des yeux !

• Quel regard portez-vous sur le Festival de Ménigoute, où vos films ont été primés plusieurs fois ?
Au risque de passer pour un diamant de Gramophone coincé, car je répète toujours la même chose, Ménigoute est mon festival préféré ! Pourquoi ? Parce que les cinéastes qui viennent sont animés de passion pour leurs films et désireux de voir le travail des autres. Et parce que le public est enthousiaste et bien informé. Cela crée une ambiance très particulière, centrée sur la réalisation de films, mais aussi associée à la conservation de la nature et à d'autres arts comme la photographie, la sculpture et la peinture.

• Vous avez déjà fait partie du jury et vous aimeriez qu'un prix soit décerné pour un premier film, voire un film tourné sur smartphone ?

Je suis fermement convaincu que les festivals de films peuvent, et devraient, encourager de nouveaux talents. Les nouvelles technologies de tournage ont réduit de façon notoire les coûts de réalisation, mais il est toujours difficile de démarrer. Un prix pour un film d'étudiant, un premier film, un film à petit budget (ce qui est souvent synonyme) ou un film réalisé grâce à des technologies abordables aiderait tant de réalisateurs à lancer leur carrière. Voire à trouver un financement ou un emploi.

Propos recueillis par Catherine Levesque.

> Revoir l'émission de Mainate TV du 1er novembre 2014 avec Paul Reddish.
> Visionner l'interview de Paul Reddish, membre du jury du FIFO 2010.

 



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8e Concours photo FIFO : ouvert aux amateurs comme aux pros !

Le 8e concours photo du Festival de Ménigoute sera cette année sur un double thème : le littoral de la "grande région" Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, actualité oblige, pour les catégories flore et paysage ; et les oiseaux et mammifères du monde, pour les images d'ailleurs. Jean-Jacques Fouquet, directeur départemental adjoint du Courrier de l'Ouest, dans les Deux-Sèvres, nous en dit plus sur cet événement qu'il a initié.

Lisez le règlement et vous verrez que, numériques ou pas, les photos candidates au concours du Festival de Ménigoute doivent être postées sous forme de tirages, à l'ancienne. "Les clichés ne doivent pas être retravaillés et nous exigeons la source, précise Jean-Jacques Fouquet, journaliste au Courrier de l'Ouest, à l'origine du concours en 2009. J'avais envie de donner une dimension supplémentaire à notre engagement dans le festival. Dominique Brouard, fondateur du FIFO, s'est montré intéressé. L'idée était d'ouvrir ce concours le plus largement possible aux amateurs comme aux professionnels sur un thème lié à la nature, en s'appuyant peu ou prou sur les critères de sélection des films."
Une importance particulière est donc accordée à l'éthique dans la rédaction du règlement, assurée par les photographes Alain Buchet et Bruno Dubrac, aux côtés du peintre Johan de Crem et de Jean-Jacques Fouquet. Les participants s’engagent à respecter les espèces et espaces photographiés. Les photographies au nid ou au gîte sont prohibées, tout comme celles d’animaux en captivité.
Spécificité de ce concours, il ne distingue pas, dans les prix décernés, les amateurs des professionnels. "Une idée originale peut l'emporter sur une hyper qualité technique, explique Jean-Jacques Fouquet, au même titre que l'émotion, la sensibilité ou le message qu'on veut y faire passer. Il nous est arrivé d'écarter une photo de gorgebleue exceptionnelle, car elle était synonyme d'une approche excessive…"

Un jury professionnel et un prix des internautes

Consacré aux "Images d'ici et d'ailleurs", le thème de cette année conserve quatre catégories : flore et paysage du littoral de la "grande région" Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, qui court désormais de Ré à Hendaye ; oiseaux et mammifères du monde, pour encourager une participation à l'international.
Trois prix, dont un grand prix, sont remis dans chaque catégorie, et un grand prix du jury récompense la plus belle image, toutes catégories confondues.
Le jury est composé de photographes professionnels, naturalistes (notamment un membre Groupe ornithologique des Deux-Sèvres), issus de l’édition et du journalisme. Cette année, il sera présidé par le photographe Erwan Balança, également invité d'honneur du Salon d'art animalier.
"Sur les 400 tirages que nous recevons en moyenne, nous éliminons 10 % d'images hors sujet et nous mettons en ligne cette présélection sur le site Web du Courrier de l'Ouest afin de les soumettre au vote des internautes, toujours différent du vote officiel !"

En 2015, un millier de personnes ont ainsi exprimé leur avis sur ce concours, relayé par Terre sauvage. La remise des prix a traditionnellement lieu dans l'espace Mainate TV du Forum des associations, le dimanche en fin de matinée, avec les dotations de partenaires fidèles (Le Courrier de l'Ouest pour le grand prix, Medas pour les paires de jumelles…). Avis aux amateurs, le noir et blanc est toujours bien représenté dans les envois, en témoigne la photo de chamois de Vanessa Rossier primée l'an passé sur le thème de la montagne. Le règlement de cette nouvelle édition sera en ligne début mars sur le site du festival.

Catherine Levesque.



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Un atlas de poids pour les oiseaux de Poitou-Charentes

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À l'heure où l'ouverture plus large des données sur la biodiversité fait l'objet de discussions dans le cadre de la loi sur la biodiversité en cours, ce nouvel Atlas des oiseaux de Poitou-Charentes rend un bel hommage aux observateurs qui ont collecté des données sur le terrain via l'outil Visionature. En 432 pages et 2,7 kilos, cette somme offre un panorama unique et inédit des oiseaux de la région, agrémenté de 500 illustrations. Bien plus qu'un atlas et sa cartographie habituelle (complétée par un CD), il présente une "petite histoire des oiseaux de Poitou-Charentes" et des généralités ornithologiques avant de décliner des portraits d'oiseaux. À noter, en annexe, la liste rouge des espèces menacées de la région. Un travail remarquable dont vous pouvez télécharger des extraits, en vente 39 euros sur le site http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr.

 

 



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Les Saisons plébiscitées à Ménigoute !

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Une soixantaine de Ménigoutais étaient présents à la projection des Saisons proposée par le mécène EDF, le 27 janvier dernier, au CGR Fontaine-le-Comte, au sud de Poitiers. Déjà présents à l'avant-première à Tours, le 14 janvier, les Iffcamiens étaient aussi au rendez-vous pour se délecter des images du dernier film de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. À l'heure où l'on écrit ces lignes, ce magnifique documentaire (lire notre critique dans la newsletter de janvier) n'a malheureusement attiré dans les salles que 360 000 spectateurs.

 


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"Au rythme du bocage" dans les "colonnes" de Mediapart

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Difficile de parler de colonnes pour un pur player comme Mediapart ! Mais qu'on se le dise, ce journal en ligne a consacré  via l'un de ses blogs un long entretien aux réalisateurs du documentaire "Au rythme du bocage", bien connus du festival : Marie Daniel, Aude Moreau-Gobart et Fabien Mazzocco. Tourné en 2012 et 2013 dans le bocage ménigoutais, ce film résonne plus que jamais en pleine crise de l'élevage… "Nous avions envie de filmer des jeunes éleveurs agriculteurs, dans l'idée de les interroger sur la façon dont ils envisagent leur activité, à rebours des tendances intensives actuelles, sans pour autant oublier la génération précédente", déclare notamment l'équipe dans l'entretien, qui dévoile les coulisses du film dans un bel exercice de "slow journalism" en adéquation parfaite avec le sujet.

> Lire l'entretien en ligne

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : P.MARIOLAN, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org