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Festival de Ménigoute


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Une belle année sous le signe de la biodiversité

Exit l'année 2015, ses drames et sa COP 21. Entrons paisiblement dans l'année 2016, qui sera sous le signe de la biodiversité. Parce que l'on fêtera en juillet les 40 ans de la loi sur la protection de la nature et parce que l'on attend fébrilement la loi sur la biodiversité qui n'en finit pas d'être ajournée. Le projet de loi, débattu ces derniers jours au Sénat, sera soumis à son vote le 26 janvier. Si l'Agence française de la biodiversité(1) n'est censée voir le jour qu'en 2017, la loi, elle, risque de ne pas être adoptée avant la fin de l'année…

Une mobilisation inter-associative d'envergure

Son élaboration intervient dans un contexte ambigu. On ne compte plus les actes en totale contradiction avec ce que la loi est censée défendre : bouquetins du Bargy, pinsons des Landes, 34 loups abattus depuis juillet dernier, s'il fallait en rappeler quelques-uns… Les ONG(2) de protection de la nature n'ont pas manqué de mettre nos dirigeants face à ce paradoxe, appelant à une manifestation inter-associative qui a mobilisé quelque 3 000 personnes et une trentaine d'associations à Lyon, le 16 janvier. Parmi les personnalités présentes, Paul Watson, Allain Bougrain Dubourg, Marc Giraud, Fabrice Nicolino…

90 jours pour changer vos habitudes

Parmi les chiffres qui font plaisir, la pétition du collectif CAP-Loup a recueilli plus de 105 000 signatures. Le documentaire Demain, qui répertorie des solutions à la crise écologique (cf. notre newsletter de décembre), a dépassé les 300 000 entrées en salle !
Plus que jamais en 2016, souhaitons que les bonnes résolutions ne restent pas des vœux pieux, que les sacs plastiques, par exemple, disparaissent enfin des magasins. À chacun de progresser vers une meilleure prise en compte de son environnement, immédiat ou lointain. Une appli bien fichue peut vous aider à modifier concrètement vos habitudes de consommation. Elle s'appelle "90 jours" et est téléchargeable gratuitement sur smartphone ou ordinateur.

Toute l'équipe du Festival de Ménigoute vous souhaite une excellente année et faisons le point… dans trois mois !

Catherine Levesque.

(1) Elle regroupera l'Office national de l’eau et des milieux aquatiques, l’Atelier technique des espaces naturels, l’Agence des aires marines protégées et les Parcs nationaux de France.

(2) France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, LPO, Fondation Nicolas Hulot et WWF.

 

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Les Saisons

Découvrez la bande-annonce du film "Les Saisons", en salle le 27 janvier 2016.

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Les Saisons : rencontre en avant-première

Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, réalisateurs des Saisons, et une partie de l'équipe de tournage ont présenté leur film en avant-première à Tours, le 14 janvier dernier. Rencontre autour d'une œuvre magistrale, chronique audacieuse de l'Europe sauvage depuis 20 000 ans.

Au manteau de neige succède bien vite une épaisse forêt qui recouvre le continent européen. Le temps d'un prologue, l'enjeu climatique est levé dès le début du film : après 80 000 ans d'hiver, le cycle des saisons s'installe. On entend un pic, un coucou. On remarque la première trace subliminale de l'homme au travers d'une fontaine qui tiendra lieu de repère au fil des évolutions du paysage. Et quelles évolutions ! La prouesse des Saisons, c'est de parvenir à dépeindre en 1 h 35 les 20 000 ans de cohabitation qui vont suivre entre les hommes et les animaux, du point de vue de ces derniers.

Les animaux filmés au plus près

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Nous nous sommes entourés de conseillers scientifiques pour envisager les êtres vivants comme des personnages au sens littéral de donner un visage”, explique Jacques Perrin. De fait, toutes les espèces, y compris les micromammifères et le lucane cerf-volant, sont filmées au plus près pour susciter émotion et empathie. Cette proximité, outre le recours à l'imprégnation, a nécessité l'invention d'un prototype, Tobrouk, un engin capable de filmer la course des loups ou des chevaux en slalomant entre les arbres, au ras du sol ! À l'image, soutenue par la musique du fidèle Bruno Coulais et une bande son Dolby Atmos (malheureusement, toutes les salles ne sont pas équipées…), cela donne des scènes de poursuite et de prédation virtuoses d'une grande intensité dramatique, qui alternent avec des scènes tantôt tendres (le clin d'œil à Bambi, les couvées inexpérimentées), tantôt primesautières (les chouettes commères, la pie chapardeuse, la parade irrésistible des cincles plongeurs…).

Les derniers territoires sauvages ?

Insensiblement, au fil d'enchaînements subtils, la présence de l'homme s'accentue à travers la domestication, le développement de l'agriculture… "Au XVIIIe et au XIXe siècle, le territoire de l'animal devient portion congrue, poursuit Jacques Perrin. C'est un peu triste de nous savoir de plus en plus nombreux et eux de plus en plus isolés dans des territoires reculés. On ne peut pas se résoudre à ne rien faire face à la disparition de notre oxygène spirituel. Heureusement, la  nature réapparaît partout où on la laisse tranquille."
Et Gilbert Cochet, conseiller scientifique sur le film, de conclure : "Il ne restait que 300 chamois à la création du parc de la Vanoise. On en compte 6 000 aujourd'hui, ce qui devrait correspondre à 350 000 sur l'ensemble des Alpes. Or, il n'y en a que 70 000… Osons demander l'abondance !"

Catherine Levesque.

> Les Saisons sortie le 27 janvier.

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Le film s'inscrit dans un dispositif transmédia qui propose trois ouvrages jeunesse et un bel ouvrage chez Actes Sud, ainsi qu'une appli ludique pour smartphone ou tablette, Morphosis, téléchargeable gratuitement sur Android ou iOS (Google Play ou App Store). L’utilisateur joue avec les mécaniques subtiles de la nature pour mieux comprendre l'évolution et le fragile équilibre des écosystèmes. Une sélection de contenus pédagogiques (jeux gratuits, infographies, interviews, tutoriels, TED talks, articles...) est également disponible en ligne sur http://www.lessaisons-lefilm.com.



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Jean-Marie Pelt : le “ rêveur éveillé ” s'est endormi

Un documentaire sensible l’avait surnommé le “ rêveur éveillé ”. L'éminent botaniste Jean-Marie Pelt, chroniqueur éloquent bien connu des auditeurs de CO2 mon amour, le samedi sur France Inter, nous a quittés le 23 décembre dernier à 82 ans. "Il a donné une âme et une intelligence aux plantes dans un langage compréhensible par tous, commente Marie-Christine Brouard, coordinatrice du Festival de Ménigoute et admiratrice de la première heure. Dans les années 80, il a fait comprendre aux randonneurs combien la cueillette pouvait être préjudiciable pour certaines espèces. C'était un discours nouveau."

"Dans les Deux-Sèvres, tout est double !"

Agrégé de pharmacie et professeur honoraire de l’université de Metz, Jean-Marie Pelt y avait fondé l’Institut européen d’écologie, qu’il présidait.
Interviewé dans le cadre d'un ouvrage* sur la biodiversité des Deux-Sèvres en 2012, il décrivait ainsi les paysages du département : « Tout y est double : deux rivières mais aussi deux types de paysages. Au nord, les Deux-Sèvres bocagères qui évoquent si fortement, pour le Lorrain que je suis, le bocage du sud de l’Allier où, pendant la guerre, j’ai passé mon enfance dans une ferme. Au sud, les plaines céréalières plus proches de nos paysages lorrains. Ainsi, ce département offre l’image en raccourci de deux types de paysage caractéristique de notre hexagone. J’ai évidemment un faible pour le bocage, qui correspond à de la polyculture et s’avère beaucoup plus respectueux de la biodiversité. »

Une vie sous le signe de l'engagement

Homme de foi au propre comme au figuré, l'ethnobotaniste militant et humaniste était aussi engagé politiquement. « Nous sommes très orientés vers une économie plus douce et plus apaisée, porteuse de valeurs humanistes. Or, les Deux-Sèvres ont pensé les coopératives dès la fin du XIXe siècle et Niort incarne les valeurs de l’économie sociale et solidaire, notamment à travers les mutuelles, dont elle est la capitale incontestée. Dans les Deux-Sèvres, la nature et la culture font bon ménage et j’aime les valeurs portées par ce département. » Son dernier ouvrage était un Manifeste pour la beauté du monde.

Catherine Levesque.

* Deux-Sèvres Nature, Gestes Editions



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Urgence ! Si l'océan meurt, nous mourrons

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Préfacé par Essemlali Lamya, présidente de Sea Shepherd France interviewée en septembre dernier dans notre newsletter, le dernier ouvrage de Paul Watson vient de paraître et il a la forme d'un manifeste. Percutant, dramatiquement réaliste, Urgence ! Si l’océan meurt nous mourrons est un appel à la mobilisation pendant qu’il en est encore temps. Dans cet opuscule de 48 pages, qui a été remis aux gouvernants pendant la COP 21, le capitaine Watson s’appuie sur ce qu’il définit comme les trois grands piliers de l’écologie – la diversité, l’interdépendance et les ressources limitées –, affirmant que les vers de terre, les abeilles et les arbres sont plus importants que l’humanité. Parmi ses préconisations, il n'hésite pas à proposer une régulation des naissances face à l'augmentation exponentielle de la population mondiale. Provocation ? Conviction. Un essai coup de poing à l'image des actions de son ONG.

> Urgence ! Si l'océan meurt, nous mourrons, Paul Watson, éd. Glénat (4,99 €)

> Revoir la conférence de Paul Watson au dernier Festival de Ménigoute, le 31 octobre 2015.



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Candidat au FIFO ?

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Chaque année, le Festival de Ménigoute présente, en exclusivité française, une quarantaine de films documentaires sur l’ornithologie et la nature. Les films sont présentés en compétition et en séances publiques. Les réalisateurs qui souhaitent proposer leur film en compétition au 32e FIFO, qui se déroulera du 27 octobre au 1er novembre 2016, peuvent d'ores et déjà télécharger en ligne le dossier d'inscription et le règlement du festival :
http://menigoute-festival.org/professionnels/proposer-un-film

 

 


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Marc Giraud nous refile ses morpions !

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Animateur emblématique de Mainate TV… et accessoirement sur RTL, le journaliste-auteur Marc Giraud consacre son nouvel ouvrage aux parasites, soit plus de la moitié des espèces vivantes ! Fidèle à son humour et aux formules qui font mouche, il y cite aussi bien Coluche que Goethe tout en nous livrant des informations très sérieuses sur la sexualité des époux poux, l'épilation et les morpions, les moustiques, tiques, sangsues et autres vers solitaires, mais aussi d'autres créatures pique-assiettes, comme les poissons thermomètres, la cuscute (un vampire végétal) ou… les virus informatiques. Ça le démangeait de partager ses connaissances sur tous ces sans-gêne dans un livre accrocheur, illustré avec fantaisie par Roland Garrigue. C'est chose faite et toujours aussi efficace !

> La Vie rêvée des morpions et autres histoires de parasites, Marc Giraud, éd. Delachaux et Niestlé (12,90 €).

> Revoir Marc Giraud dans une chronique piquante sur Mainate TV.

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Erwan Balança, Pauline Merlaut, Marc Rebutini, Ludovic Sigaud, INA, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org