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Festival de Ménigoute


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Pachamama*

Par quoi commencer ? Le massacre des bouquetins du Bargy ? De nouveaux loups abattus en octobre dans les Alpes ? Les coups de pelle assénés aux militants de la LPO venus combattre le braconnage des pinsons dans les Landes ? Puisse le nombre de signataires de la pétition égaler le buzz qu'a provoqué la médiatique agression de l'homme en slip ! On rit jaune, quoi qu'il en soit, et l'on peine à imaginer que la loi sur la protection de la nature fêtera dans six mois ses quarante ans. Victime directe de ces violences inacceptables, Allain Bougrain Dubourg, qui était présent le 31 octobre à Ménigoute, dénonçait sur le plateau de Mainate TV l'ambivalence du gouvernement sur ces questions, tandis que piétine l'ambitieuse Stratégie nationale sur la biodiversité…

Juste après son passage et la plantation symbolique d'un arbre pour la COP21 en présence de Delphine Batho, de Didier Guilbard, président du festival, et de Didier Gaillard, maire de Ménigoute, c'est le capitaine Paul Watson qui réunissait dans la salle omnisport de Ménigoute plus de personnes que n'en compte la commune. Toutes debout pour saluer l'engagement d'un militant d'envergure internationale, dont la conférence a symboliquement marqué les 30 ans d'un festival lui aussi international, lui aussi militant.

Un rendez-vous crucial au chevet de la planète

Pendant que les militants s'insurgent, pendant que les militants s'interrogent, l'État, qui n'est pas à une contradiction près, annonce sans rougir la reprise prochaine des travaux d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes un mois pile avant le lancement de la COP21 !

On espère donc vivement que les derniers réglages de ce rendez-vous crucial au chevet de ce que les Andins nomment joliment la Pachamama* seront probants.  "Plus tard, ce sera trop tard", a déclaré le ministre Laurent Fabius au sujet du financement, via le Fonds vert, des projets d’atténuation et d’adaptation aux effets du réchauffement climatique. Un slogan parmi d'autres relayé par la campagne de communication qui vient de démarrer sur le sommet, et que l'on pourrait appliquer sans mal à de nombreuses problématiques écologiques. Si le rythme des émissions de gaz à effet de serre se poursuivait au rythme actuel, rappelons qu'un tiers des espèces vivantes seraient privées d'un environnement adapté à leur survie d'ici à la fin du siècle.

Catherine Levesque.

* Terre-Mère en quechua

 

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Paul Watson sur Mainate TV !

Vous n'avez pas pu assister au temps fort du dernier festival, la conférence de Paul Watson ? Elle est intégralement en ligne sur Mainate TV, tout comme l'entretien qu'il a réservé juste avant à l'équipe de la Web TV du festival, le samedi 31 octobre.

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Vincent Chabloz : "Mes films sont artisanaux et authentiques"

Lauréat du Prix Paul Géroudet pour son documentaire Sentinelle, le destin du faucon pèlerin, le réalisateur suisse Vincent Chabloz nous livre ses impressions sur le dernier festival et sur sa carrière.

• Vous êtes lauréat du Prix Paul Géroudet*, qui récompense le meilleur film ornithologique. Comment avez-vous vécu ce 30e anniversaire du Festival de Ménigoute ?
Des six films que j'ai réalisés, tous ont été sélectionnés au Festival de Ménigoute auquel je les propose toujours en exclusivité. En 2009, L'Éloge des pics avait obtenu le prix des Clubs CPN ; en 2013, Alpes, chroniques sauvages avait remporté le prix Paysages ; en 2014, mon film sur le martin-pêcheur, est arrivé en deuxième position après le Lirou d'or. Cette année, j'étais content de pouvoir présenter cette monographie sur le pèlerin. J'apprécie que ce festival donne une chance aux petits réalisateurs comme moi et pas seulement aux grosses productions. C'est toujours un rendez-vous très sympathique.

• Comment choisissez-vous les sujets de vos films ?
Je suis attiré par les milieux préservés, notamment les forêts alpines. Mon premier film, il y a quinze ans, était consacré au Jura, le plus grand territoire sauvage près de chez moi, qui habite près de Lausanne. Il était horriblement long ! Le suivant était tourné dans les Alpes. Les quatre suivants ont fait l'objet d'une commande de la revue La Salamandre, mais j'avais mon mot à dire sur les sujets et une grande liberté dans la réalisation. Après presque cinq films en cinq ans, je ressens le besoin de faire une pause, d'autant que j'ai une activité professionnelle à côté : un commerce de décoration intérieure et de restauration de meubles anciens.

• Le titre du film primé, "La Sentinelle", est à double tranchant…
En effet, c'est une double référence à la position de surveillance du pèlerin sur son perchoir favori et à son rôle de "messager" pour l'ensemble de l'écosystème qu'il représente : on a sauvé il y a un demi-siècle ce rapace victime du DDT et les néonicotinoïdes qui ont remplacé cette substance s'avèrent 10 000 fois plus toxiques… On a gagné une bataille, mais pas la guerre, et cette espèce nous sert d'alerte. Et l'on se préoccupe moins d'oiseaux plus communs comme l'alouette, potentiellement plus menacés…

• Comment filme-t-on l'animal le plus rapide du monde ?
On laisse tomber les images époustouflantes faites la plupart du temps avec des animaux imprégnés ! Je mets un point d'honneur à ne filmer que des animaux sauvages. Grâce à des amis bagueurs et à l'aide fidèle de l'illustrateur Laurent Willenegger sur le terrain, j'avais une bonne connaissance des sites. Pour une partie des plans, nous avons laissé de petites caméras tourner toutes seules et avons parfois fait des affûts de douze à quatorze heures en arrivant et en repartant de nuit pour ne pas déranger cette espèce sensible. Des trois monographies tournées, celle-ci fut néanmoins la plus difficile…

• D'où vous vient cette passion de filmer la nature ?
La nature me passionne depuis toujours, les oiseaux en particulier. En voyant un documentaire de Samuel Monachon sur la forêt, l'envie de filmer l'a emporté sur celle de photographier. J'ai commencé avec une vieille caméra à ressort Bolex de 1957. Jusqu'en 2006, j'ai filmé en 16 mm car la qualité était bien meilleure que celle de la vidéo. Quand la haute définition est arrivée, j'ai investi dans une caméra HD ! Je revendique malgré tout un travail artisanal, réalisé par une équipe de passionnés. J'ai ma propre société de production, Nivalisfilm, mais mon dernier film a été produit par Clap Nature, une association créée il y a trois ans avec deux amis pour soutenir les artistes naturalistes de Suisse romande. Les semi-amateurs comme moi ne peuvent certes pas vivre de leurs films, mais ils ne sont pas confrontés à la loi du marché. Les trois quarts des images sont tournées à la billebaude, ce qui laisse une place à l'imprévu. C'est tout le charme de la chose dans un exercice où le temps prime encore sur les moyens…

Propos recueillis par Catherine Levesque.

http://www.nivalisfilm.ch



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FIFO 2015 : un trentième anniversaire lumineux !

Outre un soleil radieux, on retiendra de ce 31e Festival de Ménigoute la venue du capitaine Paul Watson, bien sûr, qui a attiré plus de personnes que n'en compte la commune, mais aussi une annonce symbolique dès l'inauguration : la création du Parc naturel régional de Gâtine poitevine.

La trentaine de films sélectionnés étaient projetés cette année en haute définition, aussi bien pour le son que pour l'image, "un cap technique important qui n'a pas échappé aux amateurs", estime Dominique Brouard, fondateur du festival. Le jury a récompensé cinq films étrangers et quatre films français, parmi lesquels le surprenant et magnifique Régalec, premiers contacts avec le poisson roi*. Le Lirou d'or a quant à lui été attribué au film autrichien de Phil Chapman : Wild Canada, the heartland. "Le Jury a apprécié la qualité de la réalisation dans son ensemble car elle sert la nature grandiose du Canada, notamment l'immensité des paysages", a déclaré l'ingénieur du son, Martine Todisco, présidente du jury, qui a aussi apprécié "la captation de scènes animalières remarquables et l'intégration réussie de la reconstitution historique de l'arrivée des européens dans ces régions et des séquences en images d'animation".

De riches rencontres sous le signe de la biodiversité et de la COP21

Placé comme chaque année sous le signe du partage, ce 31e FIFO a été marqué par de riches rencontres : une table ronde sur la conservation du vison d'Europe proposée par le Conseil départemental des Deux-Sèvres et le centre d'élevage construit à Zoodyssée ; des conférences sur Natura 2000, le dérèglement climatique, l'ours polaire… et les incontournables "Apéros de l'environnement".
Beau temps oblige, les sorties et ateliers nature ont affiché complet, tandis que trois exposants du Salon d'art animalier se sont distingués par les "Trophées région Poitou-Charentes, l'Art pour la nature" : Guillaume Collombet, photographe et invité d'honneur du Salon d'art animalier, a obtenu le prix Clic Clac ; Sandra Lefrançois, illustratrice, le prix Coup de Crayons ; et Dominique Rudelle, sculptrice, le prix Coup de Pattes.

Le 7e concours photo, qui avait pour thème la montagne, a récompensé pour sa part une jeune photographe, Vanessa Rossier, pour son magnifique cliché noir et blanc de jeune bouquetin. Un autre symbole après le massacre de ses confrères du Bargy…

Catherine Levesque.

* Prix Poitou-Charentes de la Créativité et Prix Jeunes Regards ex aequo avec Les Hyènes de Harar. Voir le Palmarès complet.



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Manchots et macareux en marche pour le Téléthon !

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Bien plus qu'un making of sur La Glace et le Ciel, le documentaire de Sarah Del Ben, D'Hommes et de glace, projeté en soirée de clôture du dernier festival, sera diffusé à nouveau, avec le film sur le macareux moine de la 9e promotion de l'IFFCAM, lors du Téléthon organisé par la commune de Ménigoute. La projection aura lieu à la Salle des fêtes, le samedi 5 décembre prochain, à 17 h 30.

> L'interview de Sarah Del Ben à propos D'Hommes et de Glace, le making of de La Glace et le Ciel, est en ligne sur Mainate TV.



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Mainate TV : un franc succès !

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Diffusée chaque soir durant le festival depuis quatre ans, la Web TV du festival, Mainate TV, a bénéficié pour la première fois cette année d'une connexion suffisante pour émettre en direct, y compris durant la conférence de Paul Watson, diffusée en streaming sur Dailymotion. Une vraie prouesse technique que l'on doit à la mobilisation d'une équipe pugnace composée d'étudiants de l'IFFCAM, de professionnels et de bénévoles. L'émission, qui dure environ une heure, présente les films en compétition en présence de réalisateurs, d'artistes animaliers ou de militants qui exposent dans le forum. Elle est agrémentée de chroniques préenregistrées, parmi lesquelles une balade bucolique avec Marc Giraud, En Chemin.

> Les émissions du 31e FIFO et éditions spéciales avec Allain Bougrain Dubourg et Paul Watson sont en ligne sur www.dailymotion.com/mainatetv.

 


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Souscription pour la Brenne

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Le nouvel ouvrage d'Hellio & Van Ingen, Brenne, nouveaux carnets de photographes naturalistes, sortira le 30 novembre. Comme à chacune de leurs publications, les célèbres Brennous lancent une souscription à tarif préférentiel, ouverte jusqu'au 29 novembre. Pour la première fois, ils invitent trois photographes amateurs à les accompagner dans ces pages : Stéphane Bureau, Alain Frémond et Patrick Gaultier sillonnent ainsi à leurs côtés les sentiers du Pays des mille étangs, complétant leur regard naturaliste sur cette jolie zone humide du Berry.

Quelques pages sont consultables en ligne.

 

 

 

 




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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : FIFO, Adeline Louvet, Amaury Louvet
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org