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Festival de Ménigoute


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Nouveaux regards

A l'heure où sont écrites ces lignes, la sélection des films du 31e Festival est quasiment terminée. Nouveauté cette année, parmi les 17 nationalités actuellement représentées, un seul film britannique est à l'affiche, pas même produit par la BBC. Signe des temps ? Des pays inhabituels se font en revanche plus présents, comme la Corée du Sud, l'Allemagne, le Canada, le Pakistan… "Deux tendances se confirment, note Philippe de Grissac, chargé de la sélection aux côtés du réalisateur Patrick Luneau : l'appropriation des grandes questions environnementales qui se posent actuellement, avec des thématiques globales comme le réchauffement climatique, qui sera cette année l'un des fils conducteurs (COP 21 oblige), et (ceci est un constat et surtout pas de la pub :-) ), l'apparition de traitements novateurs par les anciens élèves de l'Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute, qui apportent une réelle fraîcheur." Cette créativité, du reste, a déjà été récompensée ces dernières années, et se manifeste parfois dès les premiers courts métrages de soutenance plébiscités au Festival off.

"Animal Copyrights"

En matière de regards novateurs, on soulignera par ailleurs l'initiative étonnante du WWF, "Animal Copyrights", qui, en Espagne, a décidé d'attribuer des droits d'auteur aux animaux sauvages, parfois photographes à leur insu. Quelques-uns d'entre eux – aigles, chevaux, loups… – ont été équipés d'un matériel adapté qui leur permet de saisir au plus près leurs congénères et leur environnement (pour l'aigle, parler de droit d'hauteur serait d'ailleurs plus approprié !). Les meilleurs clichés, parfois retouchés, sont en vente sur la banque d'images Latin Stock et les fonds seront utilisés pour la sauvegarde des espèces en question. L'histoire ne dit pas ce qu'il adviendra des droits du rapace qui avait filmé des manchots après avoir subtilisé sans le savoir une caméra de la BBC camouflée dans un faux œuf !

Catherine Levesque.

 

 

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Au crépuscule

Nous avons interrogé deux étudiants de l'Iffcam au sujet de leurs soutenances dans notre newsletter de mai dernier. Voici le film de l'un deux, Félix Bazinet, sur la chouette chevêche, réalisé dans le cadre du Master 1 : Au crépuscule.

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Frederic Larrey : une plongée dans l'entremer

Frédéric Larrey a photographié pendant plus de deux ans et 400 heures de vol à bord d'un ULM les sites du Conservatoire du littoral. A l'occasion des 40 ans de cette institution, il nous livre un ouvrage et une superbe exposition, qui sera présentée à la Grimaudière lors du prochain Festival de Ménigoute.

• Comment est né ce projet d'envergure ?
En 2009, j'avais déjà remporté un appel d'offres pour réaliser des vues aériennes en Normandie, à très basse altitude. Mon travail a plu et j'ai adoré cette mission. Nous avons repris l'idée pour célébrer quarante ans de conservation des côtes et des rivages lacustres dans une vingtaine de grandes entités géographiques : Corse, PACA, Guyane, Mayotte, Martinique, Guadeloupe, La Réunion… Il ne s'agissait pas de saisir de grands paysages reconnaissables, mais plutôt des détails naturels de roches, de vasières, de sable… A l'aplomb du sujet, on perd la notion d'espace et d'échelle. Il y avait néanmoins une double entrée : la démarche artistique, mais aussi l'illustration documentaire en constituant une collection d'images de référence.

• A quelles difficultés avez-vous été confronté ?
Il fallait d'abord avoir du beau temps pour donner une certaine chaleur aux sujets. L’ULM 3 axes et l’autogyre permettent de voler à faible vitesse ce qui facilite les prises de vue, réalisées au lever du jour et en fin de journée. Il a aussi fallu tenir compte des saisons pour ne pas déranger la nidification. Nous avons sollicité une quinzaine de pilotes dont le rôle a été primordial pour leur connaissance du terrain. Ce fut parfois périlleux, notamment en Guyane, où de vastes zones de forêt interdisaient toute possibilité de se poser en cas de panne. Nous avions alors des flotteurs pour pouvoir au moins se poser sur les fleuves ! Enfin, je dois beaucoup à la qualité optique du capteur du Leica S, dont le viseur s'est révélé très pratique dans un ULM, où il y a beaucoup de turbulences… Les images réalisées avec ce matériel photographique de très haute performance révèlent la matière du littoral, la palette infinie des couleurs qui la composent, le registre exceptionnel des lignes graphiques qui le dessinent…

• Vos meilleurs et pires souvenirs durant cette aventure ?
Un banc de phoques veaux-marins sur un îlot de sable, en baie de Vey, en Normandie, et le survol de la baie de Somme lors d'une marée basse à fort coefficient (la photo de couverture de l'ouvrage). On a le sentiment d'immortaliser un paysage unique au moment où on le capte tant il est mouvant. Quant à mon pire souvenir, je l'ai rencontré sur l'une des côtes les plus sauvages, la Corse… où un esprit mal intentionné a démonté la roue de ma voiture !

• Plusieurs expos ont été tirées de vos 150 000 photos…
Oui, certaines ont été conçues pour être présentées en extérieur, comme c'est le cas sur les grilles du Jardin des Plantes, à Paris, jusqu'à fin septembre. Celle, itinérante, qui sera présentée lors du Festival de Ménigoute est adaptée pour l'intérieur, avec des tirages d'art très soignés (140 x 110 cm) sur un papier coton qui renvoie beaucoup de lumière et les détails de l'image. Cela donne un très beau résultat. Enfin, des expositions ont été déclinées dans différentes régions, départements ou espaces protégés.

• A 35 ans, comment définissez-vous votre travail photographique ?
Je ne le définis pas. J'aime collaborer sur la durée. Voilà six ans que je travaille pour le Conservatoire du littoral. J'ai commencé à travailler sur Madagascar il y a une dizaine d'années et j'espère y retourner. A 12 ans, je voulais faire ce métier. Avec mon frère, Olivier, la révélation a eu lieu quand nous avons déménagé de la région parisienne dans le sud, près de Montpellier. Je vis désormais à Allauch, un village non loin de Marseille. Nous sommes cinq à travailler dans le collectif "Regard du vivant"– quatre photographes et un jeune naturaliste. Nous réalisons des expositions avec des rédacteurs scientifiques et des journalistes. Nous éditons quelques ouvrages à compte d'auteur, comme Littoral*, et tournons aussi quelques films, notamment en apnée.

• Etes-vous un habitué du Festival de Ménigoute ?

J'ai exposé deux fois sur le forum, en 2007, à l'occasion de la sortie du livre sur l'aigle de Bonelli, puis en 2012, pour mon travail sur Madagascar. Et j'ai eu la même impression à chaque passage : une ambiance très sympathique avec de belles rencontres et malheureusement pas assez de temps pour voir beaucoup de films ! Cette fois, je serai accompagné d'Aurélien Guay, qui est à la fois un guide naturaliste et notre chargé de communication. Il est question qu'on anime une conférence sur les 40 ans du Conservatoire du littoral et je dédicacerai aussi le livre anniversaire sur le stand de l'exposition.

Propos recueillis par Catherine Levesque.

* L’ouvrage photographique des 40 ans du Conservatoire du littoral (103 images du littoral, légendes de Marie Lescroart, préface d’Isabelle Autissier. 30 x 24 cm, 256 pages, couverture rigide, éditions Regard du Vivant, 35 €).

Pour en savoir plus :
>www.photo-littoral.fr
>www.facebook.com/regarduvivant

 



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Body Nature: 20 ans de présence au festival !

Pour la première fois depuis vingt ans, c'est en touriste que Marie-Hélène Pluyaud, conseillère-distributrice chez Body Nature depuis 25 ans, va se rendre au Festival de Ménigoute à l'automne prochain, laissant son stand de produits d'entretien et cosmétiques écologiques aux bons soins de Marie-Agnès Bordage, une habitante de Pamproux, et de trois autres collègues. "Au tout début, les festivaliers étaient surpris de me voir, car il n'y avait que des associations dans le forum. Quant à moi, j'étais étonnée de voir affluer des gens de tous les coins de France, voire de l'étranger ! Au fil des années, j'ai revu des fidèles. Le public du festival est très concerné, ce sont des clients attentifs qui prennent le temps de vivre. C'est une belle aventure humaine."
Quasiment toutes les références de la marque sont disponibles sur le stand de ce laboratoire deux-sévrien né en 1972, qui conçoit et distribue en vente à domicile des produits écologiques et biologiques sur les gammes entretien, cosmétique et bien-être. "Notre réseau compte aujourd’hui 850 conseillères(ers)-distributrices(teurs) en France, précise Adeline Morinière, chargée de communication, et l'entreprise se développe à travers la charte "Au-delà du bio®". Nous visons par ailleurs une autonomie énergétique en recourant à des sources d’énergie d’origine renouvelable : chaudières biomasse permettant de chauffer 14 500 m² de locaux avec le bois disponible sur notre domaine, mais également des essences locales développées à cet effet ; une éolienne de 11 mètres d’envergure avec une capacité de production d’énergie de 7 000 kWH ; et 1590 m² de panneaux solaires. Actuellement, notre laboratoire utilise des énergies renouvelables à 75 % pour son activité globale et est auto-suffisant à hauteur de 25 % pour ses consommations énergétiques."

Le domaine, situé à Neuil-les-Aubiers, est classé refuge LPO et abrite des vaches Highland, des ruches…  Depuis 2012, il se visite de mars à octobre sous le nom d’Odyssée Nature®, avec un guide de l’entreprise. Les festivaliers pourront donc combiner les deux s'ils tombent sous le charme de ce fabricant engagé.

Catherine Levesque.

 



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Donnez votre avis sur les directives Oiseaux et Habitat !

breveAprès avoir sollicité les associations, la Commission européenne a lancé une consultation publique afin de recueillir des avis sur l'actuelle législation relative à la conservation de la nature, laquelle s'articule autour des directives "Oiseaux" et "Habitat". Ce "bilan de qualité" permettra de savoir si le cadre réglementaire actuel est proportionné et adapté à sa finalité et s'il atteint les résultats escomptés. Dans les faits, les ONG craignent qu'il ne débouche sur un allégement de la législation, aux dépens de la nature. La consultation est ouverte jusqu'au 24 juillet 2015. Afin de répondre d'une seule voix au questionnaire, la LPO propose, outre une vidéo, des réponses pré-remplies en ligne. Il suffit de rentrer ses coordonnées et de cliquer sur « Participez maintenant à l'action ».

Une conférence prévue en septembre présentera les principales conclusions avant publication d'une communication au Conseil et au Parlement européen.



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Liste rouge UICN : mise à jour

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Dans sa dernière mise à jour, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) évalue l'état de conservation de 77 340 espèces, dont 22 784 menacées d'extinction. Parmi les bonnes nouvelles, la population du lynx ibérique est passée, après six décennies de déclin, de 52 individus mâtures en 2002 à 156 en 2012, permettant à l'espèce de quitter la catégorie "en danger critique d'extinction". Aux Etats-Unis, l'otarie de l'île Guadalupe, considérée comme éteinte à deux de reprise, passe de la catégorie "quasi menacée" à celle de "préoccupation mineure", avec quelque 20 000 individus référencés. Plusieurs espèces de mammifères – le chat doré africain, le lion de mer de Nouvelle-Zélande et le lionsont en revanche exposées à des menaces croissantes (chasse, perte de leurs habitats). Aucune nouvelle espèce n'a été intégrée à la catégorie "éteint", mais 14 espèces ont été classées "en danger critique d'extinction (peut-être éteint)".

 


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Le projet de loi "biodiversité" détricoté par le Sénat

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Les associations de protection de la nature s'indignent des modifications apportées par le Sénat au projet de loi sur la biodiversité élaboré par l’Assemblée nationale. Sa commission de l’aménagement du territoire et du développement durable semble avoir cédé aux corporatismes et lobbies en abrogeant notamment : l'interdiction des néonicotinoïdes, ces insecticides tueurs d'abeilles ; l'interdiction de la chasse à la glu ; la mesure visant à interdire la chasse à quelques mammifères comme le blaireau pendant les stades de reproduction et de dépendance des jeunes ; la mise en place de zones prioritaires pour la biodiversité ou encore l'installation de toitures végétalisées ou incluant des dispositifs de production d'énergies renouvelables sur les surfaces commerciales en construction…Le projet de texte devrait être examiné à la fin de l’année. Nos sénateurs auront-ils assez de l'été pour se ressaisir ? En attendant, une pétition a été lancée pour un moratoire sur les pesticides néonicotinoïdes.

 




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Crédits photo : FIFO, G. COLLOMBET
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org