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Festival de Ménigoute


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À l'heure des leurres

Dans notre infolettre de janvier dernier, nous nous étions faits l'écho d'un film aérien tourné par un caracara austral audacieux, lequel faisait suite au "selfie" involontaire d'un aiglon australien. Ce mois-ci, le site du Nouvel Observateur nous dévoile les trésors d'ingéniosité déployés par le réalisateur britannique John Downer(1) pour filmer sans être vu gorfous, dauphins et rois de la savane… Robots espions plus vrais que nature, caméras dissimulées dans des œufs factices ou d'improbables rochers de pacotille, toutes les prouesses techniques sont bonnes pour passer inaperçu.
Passer inaperçu sans claquer des dents, ce sera aussi le défi des participants au stage organisé l'hiver prochain (voir plus bas) en forêt de Bialowieza, une "forêt laissée complètement à elle-même" selon les termes qu'aurait utilisés François Terrasson(2), grand défenseur des lieux vierges. "Quel drôle de soulagement que de pénétrer, après toute cette rigueur, dans une ambiance de troncs dispersés, de bois mort, d'arbustes mélangés, de ronces rampantes, de ruisseaux qui tournent, de lierres et de champignons."

Un compagnonnage transfrontalier

Une telle opportunité est possible grâce à la coopération engagée depuis plus de vingt ans entre le département des Deux-Sèvres et la Pologne. En 2010, ce compagnonnage s'est renforcé par une collaboration étroite avec le parc national de Bialowieza, qui se concrétise par l'organisation, sur place, des premières Rencontres francophones du cinéma animalier, du 12 au 15 février 2015. "Dans le cadre des échanges assurés par l'association Deux-Sèvres/Biala-Podlaska, nous avons découvert la vie culturelle de cette région authentique", raconte Dominique Brouard, fondateur du Festival de Ménigoute et directeur de l'Iffcam. Une délégation polonaise est à son tour venue découvrir le Festival de Ménigoute. C'est ainsi qu'est née l'idée de ces Rencontres francophones du cinéma animalier, soutenues par la fondation Kuroń, pour lesquelles nous avons sélectionné une douzaine de films suisses, français, canadiens… "
Un joli jumelage entre la Gâtine poitevine et le dernier fragment de forêt naturelle d'Europe, où s'ébattent librement quelque 800 bisons sauvages.

Catherine Levesque.

(1) John Downer Productions
(2) La Civilisation anti-nature, François Terrasson, éd. Sang de la Terre.

 

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Allain-Bougrain Dubourg et les 30 bougies !

À l'occasion de la 30e edition du Festival de Ménigoute, Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux, nous livre ses confidences sur la manifestation… qu'il manque rarement !

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Barbara Bańka : profondeur et relief

Présentée sur le blog et la Web TV du Festival de Ménigoute lors de la dernière édition, l'artiste polonaise Barbara Bańka exposera de nouveau ses peintures au prochain Salon d'art animalier du Fifo.

• Pouvez-vous résumer votre parcours ?
Mon expérience de l'art a toujours été liée à la nature. J'ai été élevée en relation étroite avec elle et j'ai eu la chance de grandir dans l'un des lieux les plus sauvages et les plus beaux d'Europe, la forêt de Bialowieza, en Pologne. L'observation de la faune sauvage et la contemplation des beautés de la forêt ont aiguisé mes sens. Pendant longtemps, l'art a occupé une place secondaire dans ma vie. Au fil des années, j'ai passé de plus en plus de temps à peindre, dessiner et à faire de la photographie. L'enthousiasme que mes productions suscitaient m'ont incitée à me consacrer pleinement à cette passion.
Désormais, je peins, j'illustre des livres et autres travaux liés à la nature. J'expose en Pologne et en France et mes peintures trouvent des acquéreurs au-delà de l'Europe.

• Comment définiriez-vous votre style ?
J'ai différents styles. J'aime peindre de grands tableaux à l'acrylique à la spatule, pour un rendu dynamique. C'est ma technique favorite, la meilleure pour les peintures abstraites qui représentent la forêt. Par ailleurs, je fais des illustrations réalistes d'oiseaux, d'insectes et de plantes. L'aquarelle est parfaite pour ce type de peinture. Parfois, je réalise des croquis au crayon. Ce sont des illustrations très libres, il y a une quantité de traits qui semblent inutiles, mais en réalité ils rendent le dessin très expressif.

• Végétal, animal, paysage ? Qu'est-ce qui vous inspire dans votre travail ?
J'ai entendu dire une fois que les hommes peignaient des animaux et les femmes des plantes… Ce n'est pas vrai dans mon cas. J'aime peindre les uns comme les autres, y compris les paysages. La différence ne réside que dans le style que j'utilise en fonction du sujet. Il m'arrive de plus en plus rarement de peindre des paysages réalistes. Plus généralement, je puise dans cette réalité la source d'inspiration pour créer des œuvres abstraites.
Avec la faune et la flore, c'est différent : produire quelques illustrations scientifiques relève pour moi du défi. En particulier quand je peins un animal, il y a toujours un moment où je commence à sentir l'animal quasiment comme s'il était vivant ! C'est un instant très singulier, un moment de grâce pour ainsi dire mystique.
Merci à Isabelle Jénot pour la traduction.

> Pour en savoir plus : http://barbarabanka.com

Propos recueillis par Catherine Levesque.



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Immersion à Bialowieza : filmer ou photographier par grand froid

"En Afrique, on a plutôt tendance à reculer pour faire de bonnes images des grands prédateurs, ironise Patrick Luneau*, cinéaste animalier et formateur à l'Iffcam. Pour saisir le pygargue en forêt de Bialowieza, il faut prendre mille précautions, même quand seul l'objectif sort de l'affût, car le rapace est capable d'y percevoir le moindre reflet !"
A l'issue de ses repérages, le réalisateur brennou est prêt à braver le grand fois polonais en février prochain pour encadrer, aux côtés du réalisateur Basile Gerbaud, réalisateur et "ancien" de l'Iffcam, le nouveau stage de formation organisé par l'Ecole de cinéma animalier des Deux-Sèvres : quatorze jours d'immersion au cœur de la dernière forêt primaire d'Europe, dédiés à la photo et à la vidéo. "C'est une très belle opportunité pour tous les naturalistes attirés par ce site mythique, d'autant plus qu'un tapis rouge sera déroulé par les responsables du parc national, qui nous faciliterons les accès", se réjouit Patrick Luneau.

Un merveilleux terrain de jeu à cheval sur la frontière

Ouvert aux étudiants, aux professionnels, comme aux particuliers, vidéastes ou photographes, ce tournage en milieu difficile est en effet rendu possible par la coopération tissée entre le parc et le département des Deux-Sèvres à travers l'association "Deux-Sèvres Biala Podlaska".
"Au moins cinq affûts avec appâts seront installés dans la forêt, où nous serons encadrés par des guides du parc. Nous pourrons même aller dans la partie biélorusse, plus riche que la zone polonaise et plus vallonnée. Les participants – douze maximum, seront logés dans les locaux du parc, construits sur les ruines du palais utilisé jadis par la cour du Tsar, à 500 mètres de l'entrée de la forêt."
Le double défi de ce séjour parmi les arbres multiséculaires : filmer ou photographier, par moins 30 °C, les mammifères qui font la renommé des lieux : loups, cerfs, lynx, élans… et les derniers bisons d'Europe sauvages. "Pour l'avoir vécu, se retrouver face à des bisons dans une prairie, c'est fort en émotion : le cœur bat deux fois plus vite ! Mais il ne faut pas oublier les oiseaux, comme le pygargue à queue blanche, le pic à dos blanc ou le tridactyle…"
Outre la prise de vue et la maîtrise des contraintes techniques, les stagiaires s'attèleront le soir au derushage et s'initieront au montage. "Ce stage pourra être complété en juillet 2015 par la formation “Réalisation d'un montage images et sons”, conclut Patrick Luneau, qui a déjà prévu de mettre dans sa valise des gants et des chaussettes chauffants à pile. Après tout, le grand froid n'exclut pas la quête du confort, et les participants trouveront sans nul doute un peu de chaleur au cours des Rencontres cinématographiques organisées au même moment dans le parc.

Catherine Levesque

* Lirou d’or en 1998 pour Les Oiseaux d’eau de la Brenne.

> Du 2 au 16 février 2015. Participation : 5 450 € (avec financement en formation continue) ou 3 950 € en financement personnel. Hébergement en pension complète). Renseignements auprès de Nicole Devaux : 05 49 69 89 10. Courriel : nicole.DEVAUX@cg79.fr.


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D'une nature noctambule ?

breveLa Nuit européenne de la chauve-souris, c'est maintenant ! Du crépuscule à l’aurore, une trentaine de pays vont fêter les 36 espèces européennes, ainsi que la centaine d’espèces des Dom-Tom. Dans la pénombre des massifs forestiers, le long des haies, des ruisseaux ou des fleuves, dans les villages ou les salles obscures, les spécialistes des chiroptères vont vous faire partager leur passion pour ces maîtresses de la nuit. Plusieurs dizaines de sites proposent une approche  technologique de ces mammifères volants grâce à l'écoute des ultrasons ou aux dernières découvertes liées au radiopistage.

Du 30 au 31 août. Rens. : 02 48 70 40 03. Site Web : www.nuitdelachauvesouris.com


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Bialowieza : the place to… bison !

breve Oubliez les sports d'hiver (pas écolo), faites une croix sur l'île Maurice (trop surfait) : gardez vos doudounes et filez à Bialowieza ! Dans le cadre de la coopération Deux-Sèvres/Biala-Podlaska, un déplacement une semaine est en cours d'organisation pour l'hiver prochain. Le voyage, à la fois naturaliste et culturel, s'effectuera en car, avec une escale à Cracovie. Au cœur du parc national de Bialowieza, les participants seront hébergés à l'hôtel du parc ou en chambres d'hôtes, très chaleureuses dans les maisons traditionnelles de cette région polonaise authentique, aux confins de la Biélorussie. Le séjour prévoit la participation aux Rencontres francophones du cinéma animalier, du 12 au 15 février. Patience avant d'enfiler les Moon Boots : plus de précisions dans la prochain infolettre !



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Kiss kiss la faune équatorienne !

breveUn appel aux dons (objectif : 10 000 euros) est lancé sur le site Kiss Kiss Bank Bank pour la création d'un centre  de sauvegarde de la faune sauvage en Equateur. Il remplacera le centre Nuestra Fauna, voué à la fermeture, bien qu'il ait rendu la liberté à des centaines d'animaux issus notamment de saisies : singes, paresseux, ocelots, caïmans, perroquets…
Sous la conduite de Carlos Solorzano Pinargote, le vétérinaire, et de son équipe, le centre Valle Alto sera constitué de 10 hectares au cœur d'une forêt semi-humide de 800 hectares, un site idéal pour mener un processus de réhabilitation. Les premiers arbres fruitiers ont été plantés et les locaux sont en rénovation pour accueillir les premiers volontaires du centre, avec l'aval du ministère de l'environnement équatorien.
Les fonds récoltés serviront à la construction d'une zone de quarantaine, de volières et d'une clinique, mais aussi à l'achat de nourriture. Merci d'avance aux donateurs !

> http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/una-nueva-suerte-a-valle-alto




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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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L'agenda du jardinier bio 2015

Je suis  le compagnon préféré des jardiniers mais aussi de tous ceux qui rêvent de plus de poésie dans leur vie.
Je suis aussi très pratique.
Certains m’installent dans la cabane au jardin, d’autres sur leur table de chevet, d’autres encore sur leur bureau.
Qui suis-je ? 
Petit indice : je donne de précieuses indications lunaires.



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Crédits photo : Sarah Del Ben, Sébastien Billaud
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org