Infolettre du Festival International du Film Ornithologique de M�nigoute

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Édito - Aux arbres citoyens

La destruction de haies sur des centaines de mètres à Saint-Martin-du-Fouilloux, dans les Deux-Sèvres, a suscité l’indignation en Gâtine au mois d'août. Un céréalier de la Vienne a fait main basse sur une parcelle d'une centaine d'hectares autrefois dédiée aux moutons. Il serait dans son "bon droit" et le maire du village estime ne pas avoir les outils nécessaires pour aller contre. Cet acte porte un nouveau coup dur à l'élevage traditionnel propre au paysage gâtinais, mais bien moins subventionné que la culture des céréales… Pourtant, selon l'association poitevine Prom'haies, la Politique agricole commune permet le maintien des haies qui, faut-il le rappeler, ont de nombreuses vertus : elles facilitent l'infiltration de l'eau, diminuent l'érosion pluviale, freinent les vents dominants, abritent une faune auxiliaire précieuse pour lutter contre les parasites et peuvent même être productives (bois de chauffage, bois raméal fragmenté…), si si, puisque l'argent est définitivement le nerf de la guerre.

Je ne connais pas cet agriculteur, mais j'aimerais l'emmener sur les pas d'un Jacky Aubineau ou d'un Dominique Mansion juste pour voir. A défaut, il faudrait l'inviter à regarder les excellents films qui fleurissent depuis quelques années sur les "forêts linéaires" : celui de Sophie Arlot et de Fabien Rabin, Aux arbres, paysan, celui de Hugo Braconnier, Dans un p'tit coin de bocage et celui d'un brillant trio, Au rythme du bocage, qui sera projeté en soirée d’ouverture du festival. On y entendra les naturalistes et chercheurs affirmer que la sauvegarde du bocage passe par le maintien de vrais paysans qui font de la polyculture élevage et de jeunes paysans démontrer les bienfaits du bocage pour leur exploitation et leurs projets. A toutes "faims" utiles.

 

Catherine Levesque



Actualit�s

Il était une forêt : regards d'artistes

En attendant la sortie du long métrage de Luc Jacquet, Il était une forêt, en salle le 13 novembre, retour sur le web feuilleton du tournage. A 500 km de toute civilisation, des artistes rejoignent le reste de l'équipe au camp de Langoué (parc national d'Ivindo, Gabon).


3 questions à Laurent Pidancet, responsable marketing & promotion produits chez Leica

• Le centenaire de Leica approche. Comment le célèbrera-t-on au Festival de Ménigoute ?
La société Leitz a plus de 150 ans ! C'est en réalité le centenaire de Leitz Camera, donc Leica, l'appareil photo innovant, que nous nous préparons à fêter. Cela ne concerne pas trop les naturalistes, plutôt intéressés par nos jumelles. Nous avons d'ailleurs fabriqué des jumelles dès 1907, avant de concevoir des appareils photo, les avancées technologiques des unes bénéficiant aux autres et vice versa. Néanmoins, depuis quelques années, nous sommes les seuls à proposer une solution complète et cohérente de digiscopie.
A l'occasion de ce centenaire,  nous renouvelons d'ailleurs l'exposition digiscopie en plus d'une exposition d'images iconiques. Enfin, nous apporterons à Ménigoute du matériel historique.

• Que représente le marché naturaliste français pour une marque internationale comme la vôtre ?
La France se situe à part en matière de sport optique car elle détient la plus grosse proportion de chasseurs d'Europe (six fois plus qu'en Allemagne !). Le pourcentage d'observateurs naturalistes est donc plus faible que dans les pays anglo-saxons. Le marché naturaliste a été déstabilisé par l'arrivée du commerce en ligne car de nombreux achats se font à partir de plateformes étrangères. Nous choisissons donc nos revendeurs de manière sélective et nous les formons. Parmi les ventes de jumelles Leica réalisées l'an dernier en France (hors chasse), 5 % ont été reversés à la LPO à l'occasion de son centenaire, soit une valeur de 17 800 euros. Leica tient à rester proche de ses clients et des associations de protection de la nature au travers de nombreux partenariats.

• Quelles vont être les évolutions majeures des mois à venir ?
Nous ouvrons l'an prochain une nouvelle usine dans notre ville historique, Wetzlar, au nord de Francfort, avec un musée et un espace ludique dédiés à l'optique. La gamme Ultravid sera sûrement le prochain axe de développement, sachant que nous avons aussi sorti il y a un an un modèle intermédiaire, les Trinovid 8 (10 x 42), vendues autour de 1 300 euros, qui font référence en terme de rapport qualité-prix. Nous continuons à développer une vraie digiscopie haut de gamme, dont la pratique est malheureusement galvaudée par l'utilisation de reflex !  Enfin, nous allons faire de belles promotions cet automne chez nos revendeurs.

Propos recueillis par Catherine Levesque.
Un film… et un plan national d'action pour le lézard ocellé

Mecque du film ornithologique, le Festival de Ménigoute attire aussi des herpétologues de tout poil, notamment grâce aux Rencontres nationales sur la Conservation des amphibiens et des reptiles, qui connaîtront cette année leur 8e édition*. Cette année, grenouilles et lézards sont à l'affiche dans la production locale de films. Outre les documentaires qui ont fleuri sur le bocage (voir édito), un étudiant en première année  de l'Ecole de cinéma animalier en Deux-Sèvres, Hugo Braconnier, a consacré un court format (une quinzaine de minutes) au lézard ocellé dans le cadre d'un stage. "Hugo et son frère m'ont suivi à Oléron où j'effectuais le troisième suivi de ce lézard, dont les habitats régressent depuis une cinquantaine d'années, explique Pierre Grillet, herpétologue. La population de cette île est la seule à bénéficier d'un suivi sur le long terme. C'est aussi la seule population insulaire française de cette espèce méditerranéenne qui se trouve ici en limite nord de sa répartition."
Ce film sera présenté le 1er novembre lors de la première journée des Rencontres. "Ce sera l'occasion d'aborder le plan national d'action mis en place pour cette espèce, classée vulnérable depuis 2008, poursuit Pierre Grillet. Dans l'hypothèse d'un renforcement des populations, ce plan prévoit notamment un élevage conservatoire dont la mise en œuvre serait assurée par Zoodyssée, qui maîtrise déjà celui de l'outarde canepetière, de la cistude et du vison d'Europe.

En cours de finition, le film sur le lézard ocellé sera visible en ligne sur la page dédiée du site de la Société française d'herpétologie dans le courant de l'automne.

Photo : © Florian Doré

fleche* Vendredi 1er et samedi 2 novembre au collège de Ménigoute. Entrée libre. Le samedi, atelier le matin et sortie l'après-midi sur une exploitation agricole dans le cadre du programme Bocage et biodiversité (sur inscription).

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Catherine Levesque

Brèves

La Belle Province à l'honneur

L'exposition "Moktok Project" sera inaugurée le 18 octobre à 16 h 30 sur le site de la Grimaudière, à Coutières (Deux-Sèvres). Prolongement du documentaire réalisé par la dernière promotion de l'Iffcam, cette exposition interactive explore le rapport homme-nature dans la région de Tadoussac, au Québec. Elle sera ouverte au public jusqu'à la fin du festival, durant lequel l'association France-Québec, très active en Gâtine, sera à l'honneur. Un making off du film sera également diffusé.

Naturalités

Le dernier numéro de Naturalité est en ligne. Cette lettre numérique de l'association Forêts sauvages est une tribune où s'expriment artisans de la protection de la nature, universitaires, chercheurs, artistes et libres penseurs. Le colloque "Naturalité, vers une autre culture des eaux & des forêts", qui se déroulera du 17 au 20 septembre à Chambéry, s'inscrit dans une même démarche, à savoir approfondir et partager les applications relatives à quatre qualités décisives des écosystèmes  associées sous le terme de naturalité : l’ancienneté, la maturité, la spontanéité et la continuité spatiale.


Photo : � JC G�not

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