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Festival de Ménigoute


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« Être aux oiseaux »

« Être aux oiseaux », chez les Québécois, ça signifie être aux anges. Autant vous dire que toute l’équipe de cette 38e édition « est aux oiseaux ». Tout le monde s’accorde à dire que c’était un festival remarquable, marqué par des temps forts, la joie – probable – de se retrouver sans masques, une météo clémente les premiers jours et une affluence inédite qui a surpassé l’édition de 2019.
Parmi les grands moments, la soirée hommage au cinéaste François Bel, et indirectement à Jacques Perrin, au travers d’une interview réalisée par Patrick Ladoucette (voir son interview sur la Web TV du festival ci-dessous), présent aux côtés de la présidente de la Fondation Bel, Catherine Sauvin, Bruno Vienne, son ex-assistant, Martine Todisco et Philippe Barbeau, opérateurs du son. L’émotion était palpable dans la grande salle de projection à l’occasion de cette soirée spéciale, et les questions du public à la fin de la diffusion de La Griffe et la dent ont montré à quel point l’œuvre singulière de ce pionnier du cinéma animalier résonne plus que jamais, y compris pour les jeunes générations. Outre un véritable hommage à Jacques Perrin, rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la projection, lors de notre 39e édition, du Territoire des autres, premier long métrage en 35 mm sur la faune sauvage en Europe, sorti en 1970.
Autre grand moment de cinéma, la projection du Chêne (voir notre article dans la newsletter de janvier), en présence d’un des réalisateurs, Laurent Charbonnier, du producteur exécutif et des opérateurs du son, qui se sont prêtés au jeu des questions, dévoilant devant des spectateurs séduits les coulisses de cette fiction naturaliste de haut vol.

Deux films iraniens plébiscités

Cette 38e édition était aussi aux oiseaux au sens propre dans les choix du jury, qui a récompensé par le Grand Prix un film iranien à l’anthropomorphisme assumé, The Song of the Little Owl, lequel retrace le destin, bouleversé par les humains, de deux petites chouettes.
Le Prix Paul Géroudet revient quant à lui à un documentaire, iranien lui aussi, sur la chasse dévastatrice d’une espèce considérée comme l’une des plus vulnérables dans le monde, l’outarde houbara. Le FIFO est fier de pouvoir soutenir des créations iraniennes dans le contexte difficile que le pays traverse.
Vous retrouverez à la fin de cette newsletter le palmarès complet, commenté par le président du jury, Paul-Aurélien Combre, interviewé pour un « bilan ».
Et puisque c’est bientôt Noël, nous avons le plaisir de vous annoncer la réouverture de la boutique en ligne de FIFO Distribution, où vous trouverez une belle sélection de livres et de DVD à déposer au pied du sapin : naturel ou artificiel, vaste débat ! Pourquoi pas une alternative écologique, puisque nous sortons d’une COP 27 sur le climat décevante (pléonasme ?) et attendons à coup sûr trop d’une COP 15 sur la biodiversité en décembre… Y aura-t-il de la neige à Noël ? Nous vous souhaitons quoi qu’il en soit une belle fin d’année.

L'équipe du festival

> Visionnez les différentes rubriques de la Web TV réalisées par les étudiant.e.s de l’Iffcam sur la chaîne YouTube du Festival (En chemin, de Marc Giraud, et La Griffe de Cat, avec Catherine Levesque) : https://www.youtube.com/@festivaldemenigoute_

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La griffe de Cat - Patrick Ladoucette

Le samedi 29 octobre, une soirée spéciale a rendu hommage à François Bel, pionnier du cinéma animalier, en présence de Catherine Sauvin, présidente de la Fondation François Bel, Patrick Ladoucette et Bruno Vienne, ex-assistants de François Bel et Gérard Vienne, Martine Todisco et Philippe Barbeau, ingénieurs du son, et du cinéaste Laurent Charbonnier. Invité de La Griffe de Cat, une rubrique de la Web TV du festival, Patrick Ladoucette revient dans cette interview sur le documentaire qu'il a réalisé sur ce cinéaste précurseur. Réalisation : Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute.

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Paul-Aurélien Combre : « Les films primés avaient chacun dans leur catégorie un petit truc en plus ! »

Réalisateur de documentaires pour des chaînes nationales et thématiques, Paul-Aurélien Combre, 38 ans, était cette année le premier président du jury du Festival de Ménigoute issu de son École de cinéma animalier, l’Iffcam. Bilan autour du palmarès, qui récompense cette année cinq films sur la gent ailée.

• Vous êtes le premier réalisateur issu de l’Iffcam à avoir présidé un jury du Festival de Ménigoute. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
Je ne crois pas qu'avoir un président du jury issu de l'Iffcam soit un événement en soi. C'est juste la continuité de ce qui a été créé ici avec le festival. L'Iffcam n'est pas une école juste là pour faire joli : il y a de vrais résultats. Qu'il y ait des Iffcamiens dans le jury, dans les films en compétition, dans les films primés est la concrétisation du fait que les étudiants intègrent depuis bientôt vingt ans le milieu professionnel du documentaire animalier.
L’iffcam avait deux missions à sa création : former des professionnels et renouveler le genre du documentaire animalier. Or, dans la sélection de cette année, on a vu des films comme Quand vient la pluie ou, parmi les courts métrages, Corps à cors ou le film sur le droit (Cosa – La protection des espèces, c’est bidon ?) qui étaient vraiment originaux.
Et surtout, les deux seuls films qui ont vraiment utilisé le langage cinématographique pour le mettre au service du récit : Le royaume des fourmis et Le petit peuple du potager.
Je crois que l'Iffcam a réussi ce double pari et je pense vraiment que les gens du coin peuvent en être fiers. Ce qui est génial, c'est qu'il y aura toujours de la place pour des gens qui n'ont pas fait cette école : les films comme Cocheurs, Le grand marais ou Soigner son aile le démontrent très bien.

 • Le palmarès est-il conforme à vos attentes ?
Quand on voit autant de films en une semaine, l’originalité et la cohérence paient dans une sélection où les films qui sont destinés à la télévision pâtissent souvent d'une narration redondante et trop présente. Les films primés se sont tous détachés pour une raison ; ils avaient chacun dans leur catégorie un petit truc en plus. Ce palmarès me plaît : ce sont vraiment des films que j'aimerais montrer à mon entourage.

• Y a-t-il toujours eu unanimité sur les films primés ?
Je n'ai pas de potin ou d’info croustillante sur ce sujet ! Cela s'est très bien passé au sein du jury. En plus, nous avons pu bénéficier des conseils de Pierrick Marion, qui a été au jury de nombreuses années, pour nous aider à nous organiser et à garder les idées claires. Même si chacun a des attentes différentes d’un film, nous étions le plus souvent d’accord sur les films qui se démarquaient. Après, il s’agit de les mettre dans l’ordre et tous ne peuvent pas avoir de prix, mais je ne crois pas qu’il y ait de membre du jury qui soit reparti déçu du palmarès.

• Avez-vous été plus particulièrement marqué par un film ?
J’ai été marqué par Cocheurs : depuis le temps, il fallait un film sur la coche et il a été très bien fait ! Déjà, je trouve que l'humour est trop rarement utilisé en documentaire. La capacité du réalisateur à se glisser dans cette bande d'amis, le naturel qu'ils dégagent tous, l’énergie et l’autodérision des personnages, rendent ce film très universel. C’est un beau film sur les humains, et sur nos passions qui prennent parfois un peu trop de place...

• Vos projets du moment ?
Pour l’instant, mon actualité est de diffuser un projet qui parle d’écoactivisme de façon décalée. Pour l'instant, le film est visible gratuitement et on va essayer de le laisser en accès libre quelques semaines. Ensuite, je vais enfin pouvoir écrire de nouveaux films. Il y a plein d'idées que je n'ai pas eu le temps de développer ces dernières années et c'est enfin le bon moment. Voir tous ces films les uns après les autres pendant le Fifo va nourrir mes réflexions. On n’arrête jamais d’apprendre et d’expérimenter et c’est ce qui est passionnant dans ce métier !

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre

Site Web de Paul-Aurélien Combre : www.livedocs.tv
Page Facebook : www.facebook.com/paulaureliencombre

 



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Retour sur le palmarès 2022

Parmi les 31 films sélectionnés sur 92 films issus de 25 pays différents, neuf ont été récompensés au palmarès de cette 38e édition. Deux prix ont été décernés à quatre réalisateurs passés sur les bancs de l'Iffcam : Vincent Benedetti et Hippolyte Burkhart-Uhlen pour le court métrage Corps à cors, et Lucas Allain et Nicolas Goudeau pour Le Royaume des fourmis. Retour sur ce palmarès, commenté par le président du jury, Paul-Aurélien Combre.

Grand Prix du Festival de Ménigoute — 3 000 €

Offert par le Département des Deux-Sèvres et accompagné du trophée « Le Lirou d’or » offert par le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres (GODS). Il récompense le meilleur film.
The Song of the Little Owl, Mehdi Nourmohammadi, 58', 2020, Mehdi Nourmohammadi & Sedigheh Khodaei – Iran

L’avis de Paul-Aurélien : Le Grand Prix s'est distingué par son montage efficace, un anthropomorphisme assumé et surtout un récit qui nous emporte. Ça fait du bien de s'intéresser aux animaux sous l'angle individuel. On comprend bien mieux l'impact de l'homme quand on s’intéresse à l'histoire de chaque animal et pas seulement à des chiffres, des pourcentages à l'échelle des espèces. Le réalisateur nous rappelle que tout le monde a une histoire à raconter, animaux inclus !

Prix Région Nouvelle-Aquitaine de la créativité — 2 000 €

Offert par la Région Nouvelle-Aquitaine. Il récompense le meilleur traitement filmique, choisi pour son originalité, ses aspects innovants et créatifs.
Cocheurs, Baptiste Magontier, 52', 2021, m com' marguerite & Aligal Production -– France

L’avis de Paul-Aurélien : Je vous conseille de cocher ce film rapidement ! C'est un bon remède contre la morosité hivernale.

Prix Paul Géroudet — 2 000 €

Offert par la société Nos Oiseaux et par son groupe de jeunes, en partenariat avec Asters – Conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie, l’association Vautours en Baronnies et la Société zoologique de Genève. Il récompense le meilleur film ornithologique.
Houbara, Fathollah Amiri & Nima Asgari, 63', 2020, Mohammad Ala – Iran

L’avis de Paul-Aurélien : Une histoire que l'on entend malheureusement trop souvent : un animal au mode de vie incroyable, forgé par l'évolution, se retrouve en danger d'extinction à cause des hommes. Mais l'immersion sur plusieurs années auprès de ceux qui essaient de sauver l'outarde houbara rend ce film encore plus touchant.

Prix de la protection de la nature — 600 €

Offert par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et accompagné d'un trophée Leica. Il récompense le meilleur film pour ses qualités en matière de sensibilisation du public à la nécessité de protéger notre patrimoine naturel.
Paysans sentinelles, Coraline Molinié, 52', 2020, Real Productions – France

L’avis de Paul-Aurélien : De moins en moins de personnes sensibilisées comptent attendre patiemment que les pouvoirs publics protègent efficacement la nature. Le film montre une initiative très locale mais qui devrait rapidement en inspirer de nombreuses autres.

Prix des clubs Connaître et protéger la nature — 1 000 €

Offert par les clubs Connaître et protéger la nature (CPN). Il récompense le meilleur documentaire à vocation pédagogique.
Naïs au pays des loups, Rémy Masseglia, 52', 2021, Grand Angle Productions – France

L’avis de Paul-Aurélien : Si tous les parents emmenaient leurs enfants vivre la même aventure, le monde serait sauvé ! Comme ceux de Jean-Michel Bertand ou des Lapied, voici un film qui donne envie de partir bivouaquer dans la nature. C'est vraiment un film CPN !

Prix du parc naturel régional du Marais Poitevin — 1 500 €

Offert par le parc naturel régional du Marais Poitevin.
Il récompense le film mettant le mieux en valeur les ressources naturelles des zones humides.
Waves beneath the Water, secrets of freshwater life revealed, Arthur De Bruin, 52', 2022, Cees Van Kempen & Ispida Wildlife Productions – Pays-Bas

L’avis de Paul-Aurélien : Ce film rend incroyable une nature de proximité, celle de nos cours d'eau : je n'aurais jamais pensé m’émerveiller devant des poissons d'eau douce.

Prix paysages — 1 500 €

Offert par le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes. Il récompense le film traitant le mieux la dimension et les rôles esthétiques, culturels et écologiques du paysage.
Natura Europa - Quand passent les oiseaux, Thierry Ragobert, 52', 2021, Laura Briand & Les Films d'ici – France

L’avis de Paul-Aurélien : Ce film nous rappelle simplement que pour protéger les animaux, il faut souvent protéger les milieux qui les accueillent. Au-delà de ce message, j'ai aimé comment les personnages donnent envie de s'investir.

Prix du jury — 1 500 €

Offert par les commerçants et artisans du canton de Ménigoute et accompagné d'un trophée Leica. Il récompense le « coup de cœur » de la sélection.
Le royaume des fourmis, Lucas Allain & Nicolas Goudeau-Monvois, 52', 2022, Guindala Production – France

L’avis de Paul-Aurélien : À titre personnel, j'ai été impressionné par la maîtrise de la macroscopie. Mais ce n'est pas une démonstration technique, car cette maîtrise a été mise au service de l'histoire et nous fait vraiment vivre le quotidien incroyable de deux fourmilières.

Prix Crédit Agricole — 1 500€

Offert par le Crédit Agricole. Il récompense le meilleur film dans la catégorie programme court.
Corps à cors, Vincent Benedetti-Icart & Hippolyte Burkhart-Uhlen, 10', 2022, Laurent Dené, Sancho & Co – France

L’avis de Paul-Aurélien : Nous n'avons pas jugé les films courts, mais avons pu apprécier leur créativité. C'étaient des respirations bienvenues dans la programmation. Le film qui a gagné quitte l'observation scientifique que l'on attend souvent du documentaire animalier pour nous livrer une vision plus abstraite, peut-être plus proche de ce que l'on ressent quand on passe du temps dans la nature la nuit.

Commentaires recueillis par Catherine Levesque-Lecointre



 

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Crise du logement

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Le manque de cavités constitue un obstacle à la reproduction des oiseaux nicheurs de nos jardins. N’attendez pas le printemps ! C’est le bon moment pour équiper votre jardin, votre balcon, votre terrasse ou votre cour de nichoirs. Certains oiseaux comme la mésange recherchent très tôt un lieu de reproduction. D’autres, comme le troglodyte mignon, s’y abriteront en hiver. Ce temps d’adaptation augmente en outre les chances que les nichoirs soient occupés. Si vous n’êtes pas bricoleur, un large choix de nichoirs est proposé sur le site de la boutique LPO. Les nichoirs type « boîte aux lettres » peuvent être installés sur un tronc (avec du fil de fer en intercalant des petits morceaux de bois) tandis que les nichoirs semi-ouverts peuvent être fixés à un mur, entre 2 et 5 mètres au-dessus du sol. Évitez les vents dominants d'ouest : le trou d'envol doit être dirigé vers le sud ou le sud-est. Deux nichoirs destinés à une même espèce doivent en revanche être éloignés d'au moins 30 mètres.
C’est aussi le moment de nettoyer vos nichoirs existants (vérifiez avant la présence éventuelle de chauves-souris, insectes…). Vous pouvez appliquer de l’huile de lin pour assurer une bonne étanchéité.

Pour en savoir plus



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Dictionnaire amoureux des oiseaux

breveLe Dictionnaire amoureux des oiseaux retrace la complicité exceptionnelle d’Allain Bougrain Dubourg avec le peuple des airs. De l’Æpyornis au xénope des rochers en passant par le kakapo, de Jean-Jacques Audubon à William Yarrell, de l’Erika à la chasse en passant par BirdLife et la RSPB, cette somme dédiée à la gent ailée navigue habilement entre miscellanées, témoignages et dernières études scientifiques, livrant au fil d’une lecture rafraîchissante un état des lieux sensible, personnel et engagé. À noter à l’entrée "Où voir les oiseaux ?", un recensement bien pratique des meilleurs spots d'observation en France, ainsi que la liste de toutes les associations ornitho, en fin d’ouvrage.

560 pages, éd. Plon (26 €). Téléchargez gratuitement un extrait.




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100 films bons pour la planète

breveTroisième volume de la collection « 100 grands films… », ce guide cinéphile mêle toutes les formes du cinéma (animation, fiction ou documentaire) depuis ses débuts. Il démontre la puissance du 7e art comme formidable outil de prise de conscience écologique et humaniste. Il donne les moyens de découvrir ou redécouvrir ces films qui ont contribué et contribuent encore à changer le monde.
De Véronique Le Bris. Préface de Yann Arthus-Bertrand. 256 pages, Arte Editions & Gründ (22,95 €).

Feuilletez des extraits du livre



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Les promotions de saison chez FIFO-Distribution

Disponibles chez Fifo-Distribution.com

 

 



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FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org