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Festival de Ménigoute


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Le plein d'énergie militante

Bientôt la fin de l'été… Mais la bonne nouvelle, c'est que dans moins de deux mois, nous nous retrouverons à Ménigoute pour échanger à visage démasqué et mobiliser quant à l'impérieuse nécessité de porter un regard objectif sur la réalité. Les bouleversements climatiques ne peuvent plus rester à l'écart des préoccupations de celles et ceux qui possèdent les clefs d'un possible changement de cap. Quel monde voulons-nous laisser à nos petits-enfants ? Loin de nous l’idée de culpabiliser qui que ce soit, mais il faut clairement agir vite, très vite.
Au-delà des films en compétition et des messages qu’ils portent, nos conférences et tables rondes gratuites seront l’occasion d’échanger sur des enjeux tels que la transformation agricole, l’arbre et la haie, la biodiversité, l’éducation à la nature (avec les CPN), les chasses traditionnelles…

Se ressourcer à Ménigoute

Le contexte anxiogène de cette année 2022 ne doit pas entacher la convivialité qui est de mise au Festival de Ménigoute, où vous pourrez, dans des conditions sanitaires normalisées, échanger avec les réalisateurs, débattre lors des Apéros de l’environnement, vous informer devant une Web TV nouvelle formule, ou encore déambuler au Salon d’art animalier, dont l’invité d’honneur est Louis-Marie Préau (voir notre interview).
Outre les ateliers d’initiation (pensez à réserver !), nos sorties nature vous entraîneront sur les hauts lieux ornithologiques de la région et dans les coins reculés de Gâtine, avec notamment une exposition photo à « bocage ouvert » à explorer sur les sentiers de Ménigoute et un escape game nature.
Je conclurai avec les mots d’Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO : « Douloureusement affectée, la biodiversité a besoin de notre engagement. C’est à Ménigoute que nous trouverons l’énergie pour répondre à cette attente. »

Dominique Brouard, fondateur du festival

 

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5000 ans de murmures

Entamé en 2018 et tourné au Kazakhstan, le film de la 14e promotion de l’Iffcam (les Ayes-Ayes), 5000 ans de murmures, sera projeté hors compétition pour clore la programmation du prochain Festival de Ménigoute, le lundi 31 octobre, à 16 heures 30. Au cœur de l'Asie Centrale, l'antilope saïga migre dans d'immenses déserts d'herbes folles. Coureuse infatigable, elle ne tolère aucun obstacle et pendant plusieurs millénaires, les nomades gravitent avec elle au fil des saisons. Dans la steppe, l'histoire ne s'écrit pas, elle se conte au rythme des sabots. Un jour, tout s'accélère, l'horizon se garnit de frontières, les maisons ne se démontent plus. Tandis que la mer s'assèche, un fléau s'abat sur les saïgas. Ces vastes terres s'appellent désormais le Kazakhstan et elles s'apprêtent à entrer dans leur âge sombre.

Pour en savoir plus :
facebook.com/kazakhstanlefilm/
instagram.com/kazakhstanlefilm/

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Louis-Marie Préau : « La Loire est une source inépuisable de créations »

Photographe professionnel depuis une vingtaine d’années, l’Angevin Louis-Marie Préau a exposé plusieurs fois au Festival de Ménigoute, où il est cette année l’invité d’honneur du Salon d’art animalier. On l’y retrouvera autour de son exposition Loire Nature.

• Votre premier livre, en 2003, était sur la Loire ; le dernier, en 2021, également. Quel est votre lien avec ce fleuve ?
Je suis originaire du Thoureil, en Anjou, et j’ai une maison de famille à Chemellier. Dès mes débuts, j’ai travaillé avec la LPO Anjou sur le Life râle des genêts dans les Basses vallées angevines et sur le Life outarde canepetière. Il n’y avait aucune image à l’époque et l’on était encore en argentique. J’ai réalisé une série, notamment du râle en train de chanter, dont certaines images servent encore. La Loire est une source inépuisable de créations. C’est foisonnant de vie par rapport à d’autres milieux qui se sont dégradés. On a des prairies, des boires, des îles qui bougent… Certes, le râle des genêts a décliné et la reproduction des sternes est variable, mais les Ardéidés et les balbuzards y sont en expansion. On a besoin de se réjouir de ce qui va bien face à cet avenir inquiétant…

• Comment résumeriez-vous vingt ans de carrière ?
J’ai commencé relativement tard, à 35 ans, même si je faisais déjà de la photo à 15 ans. Lorsque j’étais salarié, je prenais beaucoup de disponibilités, jusqu’au jour où je ne suis jamais revenu ! Mon patron, très tolérant, a fini par me faire comprendre que je devais choisir. J’ai commencé à publier dans la presse magazine, j'ai collaboré avec des ONG, des institutionnels, puis j’ai rapidement fait un livre avec Jacques Hesse (voir notre hommage en avril dernier)Loire sauvage, qui s’est écoulé à 9 000 exemplaires. Ce fut un de ses meilleurs tirages.

• Vous avez rapidement décroché des prix !
J’ai été lauréat du 1er prix « comportement oiseau » au Wildlife Photographer of the Year dès 2001, avec un accouplement de grèbe huppé, puis avec un harfang des neiges et un castor photographié sous l’eau. C’est d’ailleurs la photo que j’ai le plus vendue. Mon travail sur le fennec du Sahara m'a permis d'obtenir une bourse UICN/Terre sauvage pour réaliser un grand reportage en Namibie.

• Qu’est-ce qui caractérise votre travail photographique ?
Je m’intéresse plutôt à la grande faune et je me rapproche de la démarche de Jean-François Hellio et Nicolas Van Ingen, qui ont été pionniers dans la mise en valeur d’un patrimoine local, la Brenne en l’occurrence. Il y a une forme de suivisme chez les photographes et le défi consiste à rester créatif, aussi bien dans le choix de l’espèce que dans le traitement. Il n’est pas toujours facile de faire quelque chose de nouveau. J’ai un temps tenté l’accompagnement sur des voyages, mais j’y ai vite renoncé : c’est un autre métier. Aujourd’hui, même si je publie encore dans des revues ou si l’autoédition est importante, je travaille surtout pour des institutions comme le Conservatoire du littoral, le département de la Vendée ou des associations, comme l’Initiative PIM, une ONG qui préserve les petites îles méditerranéennes

• Quel lien entretenez-vous avec le Festival de Ménigoute ?
J’ai assisté aux premières éditions et il y avait à l’époque dans les gradins de la salle de projection plus de cheveux longs qu’aujourd’hui, où il y a plus de cheveux gris (rires) ! Le FIFO est toutefois rajeuni par la bande des étudiants et des anciens de l’Iffcam. C’est la première fois que je suis invité d’honneur et que je signe l’affiche, mais j’y ai présenté plusieurs expositions à l’occasion des parutions de mes ouvrages chez Jacques Hesse notamment.

• Parlez-nous de cette affiche, justement.
Les organisateurs du festival souhaitaient un ours pour cette édition. En 2005, j’avais travaillé à la demande de Jacques Hesse sur l’ouvrage Vivre avec l’ours aux côtés de Laurent Nédélec, qui l’a pisté pendant dix ans. J’ai passé un mois avec lui en Slovénie, puis je suis parti seul en Finlande, à la frontière russe, dans un affût perso. J’ai eu de la chance : une ourse a vu un mâle approcher et a poussé un cri. Les oursons sont montés dans l’arbre. C’étaient les premiers appareils numériques, donc l’image manque un peu de pixels ! Mais j’ai remporté un prix au Festival international Namur nature avec cette photo.

• Quelle exposition y présenterez-vous cette année ?
Il s’agit de l’exposition Loire Nature, issue du livre éponyme paru l’an passé. Elle est constituée de 30 images grand format (contre 115 dans le livre) et a pour ambition de faire découvrir la vie sauvage de ce grand fleuve (castors, sternes, Ardéidés, balbuzards, canards…), mais aussi ses paysages et ses milieux. Un fleuve exceptionnel, inscrit partiellement au Patrimoine mondial de l’Unesco.

• Pourquoi avoir fait le choix de publier ce livre en autoédition ?
Pour garder une totale liberté artistique et naturaliste. Je suis soutenu par la Mission Val de Loire et Angers Loire Métropole et j’ai été conseillé par le réalisateur Laurent Joffrion, qui vit aussi en Anjou. J’ai fait appel à une graphiste pour la maquette et à Olivier Loir, de la LPO Anjou, pour les dessins. Mon parti pris est d’y faire témoigner 25 Ligériens : des naturalistes, des bateliers… Il est préfacé par une journaliste de Terre sauvage qui est ligérienne. J’assure moi-même la diffusion en démarchant les libraires.

• Quels sont vos projets ?
J’ai plusieurs reportages en cours sur la Loire avec Terre sauvage et d’autres thèmes que je ne souhaite pas dévoiler. J’ai aussi plusieurs marchés en parallèle pour la Vendée, l’Initiative PIM, qui génère des missions à l’étranger, ce qui me laisse moins de temps pour mes projets personnels. J’aimerais beaucoup photographier les déserts du monde. J’ai déjà travaillé cinq ans sur le fennec. Cela suppose des déplacements, mais je n’ai jamais pris l’avion à d’autres fins que professionnelles…

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre

* Louis-Marie Préau est également auteur ou coauteur de : Basses vallées angevines (autoédition), Burundi, cœur de l’Afrique (éd. Hesse), Regards naturalistes sur le Marais breton vendéen (éd. Biotope), Terroirs (éd. Delachaux et Niestlé), Vivre avec l'ours (éd. Hesse), Photographier la nature en numérique (éd. Delachaux et Niestlé), Petites îles de Méditerranée (Gallimard).

Retrouvez toute son actualité sur :
www.louismariepreau.com
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Films en compétition : une équipe renforcée

Philippe de Grissac, vice-président de la LPO, et Patrick Luneau, réalisateur, se partagent depuis plusieurs années le visionnage de tous les films en compétition au Festival de Ménigoute. Leur duo est désormais renforcé par deux anciens étudiants de l’Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute (Iffcam), Ariane Lamarsaude et Hippolyte Burkhart. Regards croisés des équipes « renards » et « lapins » !

« Il faut préparer l’avenir !, résume Dominique Brouard, fondateur du Festival de Ménigoute, et l’arrivée d’Ariane Lamarsaude et d’Hippolyte Burkhart est en ce sens opportune. Ils avaient déjà participé au jury l’an passé et ont donc déjà une expérience en la matière. »
« C’est intéressant d’avoir leur regard de jeunes cinéastes, confirme Philippe de Grissac, qui fait équipe avec Hippolyte. Nous étions en phase sur 90 % des films et sur les 10 % restants nous faisions des pas l’un vers l’autre. Ils nous apportent en outre la technologie avec des outils qui fluidifient notre travail. »

Une trentaine de films en compétition

Trente et un films ont été sélectionnés sur 92 films issus de 25 pays différents – bien plus que les années précédentes. « Sur les deux tiers, il y a eu unanimité, assure Ariane Lamarsaude, qui se considère pour sa part « rôdée » : « J’étais dans le jury l’an passé et il y avait exceptionnellement deux Fifo en un, donc une cinquantaine de films à visionner en six mois, ça va ! » Patrick Luneau, son binôme, se félicite quant à lui de n’avoir été « en désaccord que sur un seul film ».
Cette année, des films singuliers, comme ce documentaire belge sur une journée au cimetière ou un film iranien original, côtoient des films plus formatés. « Il y a des films méditatifs et poétiques sur notre rapport à la nature », constate de son côté Hippolyte Burkhart.

Parmi les courts métrages, l'animation en bonne place

La sélection des films courts (entre 2 et 15 minutes) est quant à elle effectuée par un trio de jeunes réalisateurs composé de Basile Gerbaud, Fabien Mazzocco et Rémi Rappe. Parmi les 200 films reçus, une soixantaine sont éligibles. « Nous sélectionnons plutôt des formats entre 8 et 10 minutes. Nous les visionnons tous les trois individuellement en donnant un avis, explique Basile Gerbaud, réalisateur et membre de l’équipe du festival. Sur la quinzaine qui reste, on en discute pour n’en conserver que dix, en général pour moitié étrangers et pour moitié français. »
La plupart sont des films de sensibilisation à l’environnement et des portraits de passionnés. « Outre des films expérimentaux souvent très esthétiques, on a pas mal de films d’animation qui s’avèrent intéressants et pédagogiques, s’enthousiasme Basile Gerbaud. Le format court offre souvent plus de liberté et de belles images qu’un format de 52 minutes. »
La projection des films, dont la programmation vous sera dévoilée début septembre, sera complétée par cinq films hors compétition, dont La Griffe et la dent, en hommage à François Bel, Le Chêne, de Laurent Charbonnier et Michel Seydoux, Tant qu'il y aura des étoiles, de Marion Fernandez et Céline Malèvre (lauréates du concours de scénario France 3 Nouvelle-Aquitaine-Festival de Ménigoute), et deux productions des promotions de l’Iffcam.

Catherine Levesque-Lecointre



 

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Concours France 3 Nouvelle-Aquitaine : dernière ligne droite

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Partenaire historique du Festival de Ménigoute, France 3 Nouvelle-Aquitaine a lancé en 2021 un appel à projets pour soutenir la production de documentaires animaliers. Les réalisateurs sont invités à envoyer leur projet (documentaire de 52 min à ancrage régional) d’ici au 20 octobre. L'auteur et le producteur lauréats seront invités à venir le présenter au public du festival lors de la prochaine édition.

> Plus d’informations sur le site du Festival



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Journées mondiales des vautours

breveLes 3 et 4 septembre, participez aux Journées mondiales des vautours, lancées en 2014 par la LPO et le Réseau vautour, avec au programme des animations gratuites ouvertes à tous : sorties de terrain, comptages, conférences, expositions… Quatre espèces de vautours se reproduisent aujourd’hui en France. Le vautour moine, le gypaète barbu, le percnoptère et le vautour fauve. Peuplant le ciel de la plupart des massifs montagneux du pourtour méditerranéen, ces rapaces ont connu jusqu'au XIXe siècle un véritable déclin en France, comme dans tout le reste de l'Europe, du fait de l'empoisonnement, du braconnage et enfin de l'exode rural qui a entraîné une diminution notoire de l'élevage extensif et des cadavres d'animaux d'élevage. Leur retour est le fruit de considérables efforts de conservation qui constituent de trop rares exemples de réussite en matière de restauration de la biodiversité. Tous restent fragiles et menacés par les activités humaines. Pourtant, ils jouent un rôle primordial d'équarrisseurs naturels et de culs-de-sac épidémiologiques.

Consultez le programme sur : https://agenda.journee-vautours.lpo.fr

 



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Crédits photo : Patrice MARIOLAN - L.-M. Préau - FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org