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Festival de Ménigoute


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Le sauvage sur grand écran

Voici un hiver faste pour le cinéma animalier. La Panthère des neiges (le film où il y a la queue !) a été vue par plus de 400 000 spectateurs en France et poursuit son chemin à l’étranger. Marie Amiguet, sa réalisatrice (voir son interview dans la dernière newsletter) aux côtés de Vincent Munier, a reçu le trophée du meilleur documentaire lors de la 27e cérémonie des Lumières de la presse internationale, le 17 janvier dernier. Cerise sur le plateau, le film est nommé par l’Académie des César dans trois catégories : meilleur premier film, meilleur documentaire et meilleure musique originale.

Projeté en avant-première lors de la soirée de clôture du dernier Festival de Ménigoute, Le Lynx, de Laurent Geslin, lui emboîte le pas avec son entrée en salle le 19 janvier et déjà un beau succès critique.
Et l’on attend impatiemment le nouveau film de Laurent Charbonnier, Le Chêne , réalisé avec le producteur Michel Seydoux, en salle le 23 février.

Qu’il nous transporte sur les hauts plateaux tibétains, dans les sous-bois vosgiens ou dans l’intimité d’un vénérable chêne solognot, le cinéma animalier confirme sa capacité d’émerveillement par-delà les frontières, avec ou sans commentaire, quel que soit son casting – grand félin ou balanin. Si le fait qu’un film rencontre son public conserve une part de mystère, la qualité de la narration demeure un ingrédient indispensable dans l’ambition esthétique de filmer le monde sauvage. Et si la biodiversité s’étiole, ce monde sauvage, ordinaire ou extraordinaire, constitue une source inépuisable d’inspiration et d’émotions pour d’inoubliables récits de cinéma.

Catherine Levesque-Lecointre.

 

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Le Lynx en salle

Au cœur des montagnes jurassiennes, un appel étrange résonne à travers la forêt. La silhouette d'un lynx boréal se faufile parmi les hêtres et les sapins. Il appelle sa femelle. Un couple éphémère se forme. C’est le début de l’histoire d’une famille de lynx. Dans cette histoire authentique filmée par Laurent Geslin (lire son interview dans la newsletter de juillet dernier), chamois, faucons pèlerins, renards et hermines sont les témoins de la vie secrète du plus grand félin d'Europe. Le Lynx est sorti en salle le 19 janvier (82 min) et bénéficie d’une belle couverture médiatique. Une coproduction JMH & FILO Films/MC4/La Salamandre/RTS Radio Télévision Suisse/SRG SSR Blue.

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Paul-Aurélien Combre, président du jury du 38e Festival de Ménigoute

Réalisateur de documentaires pour des chaînes nationales et thématiques, Paul-Aurélien Combre, 38 ans, sera cette année le premier président du jury du Festival de Ménigoute issu de son École de cinéma animalier, l’Iffcam. Rencontre.

• Vous avez fait partie de la mythique toute première promotion (surnommée la Licorne depuis), en 2004-2006. Quel regard portez-vous sur cette formation avec le recul ?
Je voulais faire ce métier, donc je visais une formation de journaliste scientifique. J’étais en fac de biologie à Lyon avec Samuel Ruffier et Fabien Mazzocco, qui ont intégré en même temps que moi cette première promotion, en 2004, après une licence. J’avais 23 ans quand nous en sommes sortis. Ce fut une chance exceptionnelle d’acquérir un tel savoir-faire au lieu de prendre des chemins détournés. Sans parler du réseau qu’une formation comme celle-ci apporte !

Outre des films institutionnels, vous avez réalisé une douzaine de documentaires pour des chaînes nationales, thématiques (RMC Découvertes, Ushuaïa TV) ou locales. Comment mène-t-on une carrière aussi riche en si peu de temps ?
J’ai eu beaucoup de chance dans mon parcours et l’Iffcam prouve qu’il y a plein de manières de mener une carrière. La plus adaptée, pour moi, c’était le documentaire pour la télévision.
Quand je suis sorti de l’école, la demande en cinéma animalier était moins forte qu’aujourd’hui. Grosso modo, il y a deux options quand on fait ce métier : filmer des animaux ou écrire des films. J’ai été vité positionné comme auteur-réalisateur plus que comme caméraman. D’ailleurs, je ne suis pas naturaliste, mais j’ai une démarche scientifique.

• Vous avez appris à filmer la nature et vous enseignez désormais comment filmer l'humain à l’Iffcam. Expliquez-nous ce paradoxe ?
En effet, on apprenait au départ à filmer la nature, mais en étant un peu démuni lorsqu’il s’agissait de filmer l’humain ! On faisait pas mal d’erreurs et on sentait des lacunes dans les films d’étudiants. Or, on filme souvent des scientifiques, des passionnés… D’où la création, il y a deux ans, d’un module spécifique de trois jours pour s’exercer à cette pratique.

• Vous êtes le premier réalisateur issu de l’Iffcam à présider un jury du Festival de Ménigoute. Comment appréhendez-vous cette mission ?
Je pense que c’est un clin d’œil de Dominique Brouard, le président du festival et ex-directeur de l’Iffcam, car nous arrivons tranquillement aux 20 ans de l’école. Pour autant, je ne me sens pas plus légitime qu’un autre. Je vois ça comme une chance, car j’adore regarder des films. Et à travers moi, c’est l’Iffcam qui est mise en avant. Du moins, c’est mon souhait ! Derrière cette école, il y a une vraie volonté de renouveler la façon de faire des films animaliers, que ce soit à travers des films d’étudiants ou des films qui ont nourri le festival en compétition, puis au palmarès. À quand le Grand Prix ?! Cela étant, je suis content que d’autres se lancent sans passer par la case Iffcam, comme Julien Guéraud, récompensé lors de la 37e édition pour sa Quête du silence (Prix des clubs connaître et protéger la nature).

• Comment expliquez-vous cette fraîcheur apportée par la nouvelle génération de cinéastes animaliers ?
Par une prise de risque, car les chaînes de télévision ont souvent un coup de retard ! En même temps, c’est moins compliqué de prendre des risques avec un matériel devenu plus léger, moins cher, qui plus est quand on bénéficie d’une telle formation.

• Quel regard portez-vous sur le Festival de Ménigoute ?
Je suis savoyard et je ne connaissais pas le Fifo quand je suis entré à l'Iffcam. J'ai adoré la diversité de la programmation et la possibilité de rencontrer des réalisateurs, ainsi que l'implication du village. C'est depuis toujours un rendez-vous pour les naturalistes. Ça l'est aussi pour les anciens de l'Iffcam, désormais. C'est ancré dans l'année comme Noël ! La Toussaint, c'est le Fifo ! J'ai seulement raté quelques éditions lorsque j'étais en tournage.

• Comment allez-vous appréhender votre mission ?
J’ai déjà participé au jury Jeunes regards et j’en garde un souvenir extrêmement dense ! Je vois la présidence du jury du Fifo comme un marathon qui suppose une certaine hygiène de vie, donc moins de temps pour faire la fête (rires). Il n’en demeure pas moins que ça reste une chance de se frotter à de nouvelles idées, à de nouvelles façons de raconter, à des émotions et de belles images. Le jury sort toujours un palmarès surprenant après une indigestion de films. Un peu comme si l’on mangeait de la tartiflette, de la raclette et de la fondue toute la semaine pour au final choisir la salade verte !!! J’ajouterais que le Fifo, ce n'est pas la cérémonie des César du cinéma animalier, en ce sens que le jury n’est pas uniquement constitué de professionnels. Certains jurés sont issus du monde naturaliste, de la science… Tous ces regards sont à égalité et cela m’intéresse de voir comment les films seront reçus par chacun.

• Votre actualité ?
Je termine un film sur l’évolution des kangourous pour la série L’Odyssée des animaux, sur Arte, démarrée en 2018, et pour laquelle j’ai déjà réalisé un épisode sur le singe. En raison du Covid-19, nous avons préparé le tournage comme si on allait tourner en Australie, sauf que nous avons dû confier les images à un caméraman sur place, ce qui est très frustrant, même si l’exercice intellectuel s’avère intéressant

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre.

Site Web de Paul-Aurélien Combre : www.livedocs.tv
Page Facebook : www.facebook.com/paulaureliencombre
À voir sur Arte jusqu’au 15 février : « Comment le chat a conquis le monde » (52 min, de Eric Gonzalez et Paul-Aurélien Combre).

 



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Un long métrage sur le chêne en salle le 23 février

Écureuils, balanins, geais, fourmis et mulots jouent les seconds rôles dans le nouveau film de Laurent Charbonnier(1) et Michel Seydoux(2) : une ode à la vie où seule la nature s’exprime… autour d’un chêne bicentenaire.

Il était une fois l’histoire d’un chêne pédonculé, vieux de 210 ans, devenu un pilier en son royaume. Si la genèse de ce film est moins ancienne, elle remonte toutefois à 2009, quand le cinéaste animalier Laurent Charbonnier parcourait France et Navarre à la recherche DU chêne capable d’endosser le rôle principal de l’histoire qui lui trottait dans la tête.
« Le projet a commencé à prendre forme en 2017 grâce à une rencontre avec Michel Seydoux, qui s’est montré très enthousiaste pour le produire, se souvient Laurent Charbonnier, à condition que ce soit une histoire et pas un documentaire. Et Michel Seydoux, qui aime beaucoup la nature, a finalement coréalisé le film à mes côtés. »
Histoire naturaliste ? Récit naturaliste de cinéma ? Le Chêne est aussi un film d'aventure familial (recommandé dès 6 ans) au casting inhabituel : écureuils, balanins, geais, fourmis, mulots… Tout ce petit monde vrombissant scelle sa destinée autour d’un arbre majestueux – finalement solognot – qui les accueille, les nourrit, les protège, de ses racines jusqu’à la cime.

Une « Fenêtre sur cour » naturaliste 

Pour fabriquer cette fiction naturaliste avec le souci de la rigueur scientifique, le duo s’est adjoint les services d’un scénariste, Michel Fessler, qui a collaboré notamment à La Marche de l’empereur, à Terre des ours et à des films non animaliers (Le Petit Nicolas, Farinelli…).
« Nous avons essayé d’être au plus proche du storyboard de Vincent Copéret, poursuit le cinéaste multirécompensé, qui au passage est très beau et va être édité. J’ai réalisé de nombreux affûts auprès du chêne, y compris pendant le confinement, puisqu’il était à deux pas de chez moi ! Certaines séquences ont en revanche été réalisées en studio, avec des techniques novatrices (caméras virtuelles en 360 degrés, studios macro-vidéographiques…), et les images en macro ont été confiées à Samuel Guiton. »
Sorte de « Fenêtre sur cour » naturaliste, ce film sans commentaire appréhende le chêne à travers les trajectoires et les enjeux de ses habitants avec une habile dramaturgie. « Il n’était pas question d’en faire un catalogue documentaire avec des animaux à tous les étages, mais de choisir des personnages que l’on suit tout au long de l’année », confirme Laurent Charbonnier. Plus de deux ans de tournage et 43 semaines de montage ont été nécessaires pour réaliser ce long métrage (1 h 20), dont la sortie, le 23 février, s’accompagnera de la parution de plusieurs ouvrages, d’un podcast et d’un kit pédagogique.

Catherine Levesque-Lecointre

(1) Laurent Charbonnier a réalisé plus d'une soixantaine de documentaires animaliers (Chambord, Les Animaux amoureux…) et participé aux prises de vues pour de longs métrages (Les Enfants du marais, Le Dernier Trappeur, Le Peuple migrateur, Océan, Les Saisons…).

(2) Michel Seydoux a notamment produit Cyrano de Bergerac, Smoking – No smoking, On connaît la chanson, Belle maman

Voir la bande annonce 

Pour en savoir plus : www.lechene-lefilm.com



 

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10e édition du week-end de comptage des oiseaux du jardin

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Plus de 17 250 jardins ont pris part à l’opération « comptage des oiseaux du jardin » de janvier 2021, organisée par la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle, permettant de dénombrer plus de 540 000 oiseaux partout en France, avec en tête le moineau domestique, la mésange charbonnière et la mésange bleue. Pour participer au week-end national de comptage des oiseaux des jardins :
Choisissez un jour d’observation (samedi 29 ou dimanche 30 janvier), et un créneau d’une heure (fin de matinée ou le début d’après-midi de préférence) ;
Trouvez un lieu d’observation (jardin, balcon, parc public) ;
Comptez et notez durant 1 heure tous les oiseaux qui visitent le jardin (ne conservez au final que le nombre maximal d’oiseaux de la même espèce observés en même temps) ;

Transmettez les données sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins.

 


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Biodiversité : cinq associations attaquent l'État

breveCinq associations ont déposé le 10 janvier un recours contre l'État français devant le tribunal administratif de Paris pour carence fautive en matière de protection de la biodiversité. Cette requête fait suite à un recours gracieux adressé au gouvernement par les associations Notre Affaire à tous et Pollinis pendant le Congrès mondial de la nature, à Marseille. Les ONG avaient demandé une réforme du processus d’autorisation des produits phytosanitaires. En l'absence de réponse, les deux ONG, rejointes par l’Aspas, l’Association nationale pour la protection des eaux et rivières (Anper-TOS) et Biodiversité sous nos pieds passent à l’étape supérieure, fortes de l'expérience réussie de L'Affaire du siècle.

 



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Crédits photo : Patrice Mariolan - © Didier Aires - Andrew J Clark - FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org