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Festival de Ménigoute


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Joyeuses fêtes et bonne année !

Nous avions commencé l’année 2021 par une newsletter spéciale biodiversité dans laquelle il était question du vison d’Europe, qui avait vu sa population s’agrandir en France, et du Congrès mondial de la nature, qui a fini par avoir lieu en septembre, à Marseille. Tout au long de l’année, durant laquelle a plané une légère incertitude sur le déroulement de la 37e édition, nous avons célébré ces temps forts autour de la préservation du vivant – Cent ans des Refuges LPO, Trente ans de suivi des oiseaux communs… – et du cinéma animalier : tournage du film Lynx, de Laurent Geslin, qui sortira en janvier, ou de La Panthère des neiges, de Marie Amiguet et Vincent Munier, actuellement en salle. Nous avons rendu hommage à François Bel, sur lequel nous revenons dans cette newsletter, mais aussi à des personnalités du monde naturaliste disparues plus récemment : l’illustrateur militant Alexis Nouailhat ; l’ornithologue Jean-Marc Thiollay, qui a légué son immense bibliothèque à la commune de Ménigoute ; Pierre Rabhi, pionnier de l'agroécologie qui appelait à l’“insurrection des consciences”.

L’injonction à s’indigner reste de mise et la diffusion du nouveau film de Cyril Dion, Animal, en salle, fait formidablement écho à cette année singulière et son cortège habituel de bonnes et de mauvaises nouvelles.

Nous préparons d’ores et déjà activement la prochaine édition du Festival de Ménigoute et nous vous remercions pour votre fidélité.
Toute l’équipe du festival vous souhaite d’excellentes fêtes ainsi que le meilleur pour la nouvelle année qui s’annonce !

Dominique Brouard.

 

 

 

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Colocataires sauvages #1

Découvrez le premier épisode de la Web série proposée depuis le 10 décembre par la LPO (voir Brèves) et apprenez à déjouer les mauvaises pratiques de nourrissage des oiseaux l’hiver : en effet, on ne les nourrit pas n’importe quand et n’importe comment (pas de pain surtout !). Plus que de nourrissage, les spécialistes parlent d’ailleurs de supplémentation. Une mine d’infos en 6 min de vidéo ludique !

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Philippe Barbeau : « L’exigence de qualité de François Bel lui a valu l’estime de la profession »

Une soirée hommage au réalisateur François Bel est en préparation pour la prochaine édition du Festival de Ménigoute. Parmi ses instigateurs, le chef opérateur du son Philippe Barbeau, César du Meilleur son 1997 pour le film Microcosmos, le peuple de l’herbe, et président du jury du Festival de Ménigoute en 2010, revient sur sa collaboration avec ce cinéaste méconnu et précurseur du cinéma animalier au format long métrage.

• Comment vous est venue l’idée de consacrer un hommage à François Bel au Festival de Ménigoute ?
Nous avons présenté le film de François Bel et Gérard Vienne, Le Territoire des autres (1970), lors des « Rendez-vous de l’aventure », à Lons-le-Saunier, il y a trois ans, sur une initiative de la Fondation François Bel Ayant présidé des festivals de films purement animaliers, je me suis dit qu’un public amateur de ce genre de spectacles cinématographiques serait sûrement ravi de voir ou revoir un film de François Bel. En l’occurrence, ce sera le long métrage qu’il a coréalisé avec Gérard Vienne, La Griffe et la dent, restauré et numérisé en haute définition. Ce film, sorti en 1976, est devenu une référence du genre, au même titre que Microcosmos, le peuple de l’herbe (1996) de Claude Nuridsany et Marie Pérennou. Puis, à la demande de la Fondation François Bel, Patrick Ladoucette a réalisé un documentaire sur François avec des images d’archives de Laurent Charbonnier (voir l’interview dans notre newsletter de juillet 2021), qui va contribuer à entretenir sa mémoire.

• Comment s’est nouée votre rencontre avec François Bel ?
Dans la seconde moitié des années 70, je travaillais avec Martine Todisco sur un projet destiné à l’éveil de la sensibilité auditive des jeunes enfants au moyen de sons naturels et humains intitulé « Paysages Sonores ». En 1976, j’ai défendu ce projet devant le conseil d’administration du Fonds français pour la nature et l’environnement. Il se trouve que François Bel y siégeait. Je le connaissais de renom, notamment par son précédent long métrage, Le Territoire des autres. Il m’a fait passer un petit mot pour que je l’attende après la délibération. Il terminait le montage de La Griffe et la dent et m’a invité le lendemain à découvrir, en projection privée, ce qui était encore une version longue du film.
Ce fut vraiment une révélation ! Cela m’a donné envie de travailler sur des projets faisant se rencontrer le son et l’image de nature. Pour ce faire, François nous a apporté toute son aide et ouvert des portes dans ce milieu.
Par la suite, au fil de nombreux échanges d’expériences passionnants, nous sommes devenus des amis proches jusqu’à sa disparition en janvier 2007.

• En quoi était-il précurseur ?
Le Territoire des autres, réalisé avec Michel Fano et Gérard Vienne, fut le premier long métrage au format 35 mm couleur sur la faune européenne. Ils ont d’emblée rejeté toute approche anthropomorphique, à l’opposé des Disney de l’époque où les animaux parlaient, au profit d’un regard brut sur les comportements animaux et sans commentaire. Ils ont aussi innové dans le cadrage, en filmant au ras du sol des pattes d’avocettes, par exemple.
Ils ont produit des spectacles cinématographiques à part entière, sans mise en scène artificielle, que je qualifierais de « subjectif animalier » ; des films avec les animaux et pas sur les animaux. François Bel disait dans une interview : « Plus on est en contact avec la nature, plus on est confronté à la fois au fantastique, à l’intelligent, à l’étrange. Alors quand on met cette nature en image, il serait vain et prétentieux d’en rajouter ». Outre une exigence de qualité, qui leur a valu l’estime de la profession, dont Orson Welles, ils avaient la volonté d’être au plus près d’animaux libres sans les déranger.

• Comment se traduisait cette démarche pendant le tournage ?
La nécessité d’avoir du temps pour faire un film animalier était pour eux un préalable.
Ils pouvaient passer des semaines à faire accepter leurs présences et leurs appareillages.
Par exemple, ils multipliaient les approches pour n’être qu’à quelques mètres des animaux sans prendre le risque de les déranger. Il faut aussi se remettre dans le contexte de l’époque et avoir à l’esprit qu’on réfléchissait alors à deux fois avant de tourner : en 35 mm, les caméras étaient lourdes et leurs chargeurs ne permettaient qu’environ trois minutes d’autonomie ! D’où l’intérêt de bien comprendre les comportements en amont, d’avoir une connaissance instinctive de ce qu’il va se passer. Cette approche n’est pas sans rappeler celle d’un Robert Hainard, d’un Laurent Charbonnier ou d’un Vincent Munier… Cette manière d’opérer, et le résultat qui en découlait, ont aussi séduit Jacques Perrin, qui admire leur travail d’opérateurs et de réalisateurs.

• À cette exigence de méthode s’ajoutait de l’innovation technique…
Pour La Griffe et la dent, ils ont en effet adapté du matériel cinématographique aux prises de vue en savane africaine. Les scènes nocturnes en tout terrain exigeaient un matériel sophistiqué. Ils ont notamment fait fabriquer des projecteurs devenus courants depuis ! Ils ont dû résoudre des problèmes de phases entre éclairage et images. La prise de son en stéréophonie à deux canaux était aussi une première à l’époque, surtout pour ce type de films.

• Pouvez-vous nous en dire plus sur la soirée hommage qui se prépare pour le prochain festival, en partenariat avec la Fondation François Bel ?
Elle est prévue le samedi 29 octobre 2022 et la projection du portrait de 26 min réalisé par Patrick Ladoucette précèdera celle de La Griffe et la dent. Outre Patrick, seront à mes côtés Martine Todisco et sans doute Bruno Vienne, neveu de Gérard, qui a travaillé tout jeune sur La Griffe et la dent. Et aussi, un représentant de la Fondation François Bel.

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre.



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Un sentier pédagogique sur la réserve naturelle régionale du Bocage des Antonins

Créée en 2015, la réserve naturelle régionale du Bocage des Antonins (Deux-Sèvres) permet depuis novembre au public d’en découvrir les contours grâce à un sentier pédagogique agrémenté d’aménagements artistiques. Visite avec Alexandre Boissinot, son conservateur, avant la sortie prévue sur place lors du prochain Festival de Ménigoute, situé à 25 km.

C’est un paysage emblématique de la Gâtine poitevine, une région bocagère propice à l’élevage de vaches parthenaises, qui se caractérise par son paysage vallonné et son important réseau hydrographique. Grâce à la mobilisation d’onze propriétaires et deux agriculteurs aux côtés de Deux-Sèvres Nature Environnement, la première réserve naturelle régionale du département préserve depuis 2015 cet écrin bocager remarquable de 22 hectares, à Saint-Marc-la-Lande.
Outre le suivi scientifique, l’entretien… la réserve naturelle joue un rôle de sensibilisation qui se concrétise depuis novembre par l’aménagement d’un sentier d’interprétation d’1,3 km sur le chemin communal qui la longe. « L’accès à la réserve demeure interdit, précise Alexandre Boissinot, son conservateur, mais ce cheminement offre de beaux points de vue sur le site, ainsi qu’un observatoire qui donne sur l’étang des Forges et les prairies alentour, où il n’est pas rare d’apercevoir des chevreuils, des renards, des lièvres, des sangliers… »

Le plus grand herbier privé d’Europe 

Outre un pupitre d’accueil, sur le parking de Saint-Marc-la-Lande, de nombreuses thématiques sont présentées sur des panneaux : le bocage, la mare, les prairies et l’élevage, les arbres têtards… Sans oublier un historique des lieux, marqués par la personnalité de René Verriet de Litardière. « C’était le fils des propriétaires du domaine, raconte Alexandre Boissinot, et il a créé le plus grand herbier privé d’Europe ! » Trente mille de ses planches sont ainsi conservées au Muséum de Genève.
« Les relevés de la flore qu’il a faits au début des années 1900 sur le site et l’étang nous renseignent sur les espèces présentes par le passé. Nous avons la satisfaction de voir certaines d’entre elles réapparaître avec nos nouvelles méthodes de gestion, comme le fluteau nageant, qui avait disparu depuis 80 ans, ou encore une renoncule », se félicite le conservateur.
Située sur ponton, au-dessus d’une mare, une table pédagogique met à disposition une clé de détermination. Enfin, le parcours met en avant trois sculptures en bois de Jérémie Langer et Julien Coirier. « Si un bocage est bien géré, le prélèvement de bois constitue un atout supplémentaire, rappelle Alexandre Boissinot. L’une des sculptures a été faite à partir d’un vrai têtard tombé chez un agriculteur voisin. »
Il est possible de poursuivre au-delà du parcours aménagé sur une boucle de 2,5 km qui chemine dans la campagne de Saint-Marc-la-Lande, passe par le bourg, la commanderie des Antonins et la Maison du Patrimoine. L’occasion de rappeler que le paysage bocager est aussi culturel et indissociable de l’histoire locale.

Catherine Levesque-Lecointre

Pour en savoir plus et télécharger la brochure : www.bocage-des-antonins.fr



 

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Découvrez la web-série Colocataires sauvages !

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La LPO lance une web-série intitulée « Colocataires sauvages » pour sensibiliser le public à mieux cohabiter avec la nature de proximité ! Chaque mois, pendant les dix prochains mois, Mathieu, le naturaliste barbu de la LPO Aquitaine, vous apprendra dans un nouvel épisode à (re)connaître la faune sauvage proche de chez vous pour mieux la protéger. Épisode #1 : « Nourrir au jardin, attention aux mauvaises pratiques ! ».

> À retrouver sur la chaîne YouTube de la LPO ou sur la Play List Facebook

 


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Un Picton spécial ornitho !

breveEncore quelques jours pour découvrir le n° 267 du Picton, une revue culturelle régionale, qui contient un dossier spécial ornithologie réalisé grâce au concours d'historiens et d'ornithologues, avec notamment un article sur les origines du Festival de Ménigoute (voir l’interview de Marie-Pierre Baudry, sa rédactrice en chef, dans notre newsletter d’octobre). À retrouver en kiosque en Poitou-Charentes ou sur abonnement.

> http://lepicton.fr

 

 

 

 


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Baleine sous gravillon

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Né du confinement en mai 2020, Baleine sous Gravillon (BSG) est un podcast natif et indépendant consacré à la biodiversité et à la nature. Non lucratif et bénévole, sans publicité et grand public, il compte 100 000 écoutes par mois. Baleine sous Gravillon a lancé dans son sillage trois petits podcasts frères : NOMEN, hebdo de 10 min, raconte l'origine des noms d'animaux et d'arbres ; COMBATS reçoit celles et ceux qui s'impliquent pour défendre le vivant ; Petit Poisson deviendra Podcast est dédié à tout ce qui vit dans l'eau.

> Consulter le catalogue des émissions sur : https://baleinesousgravillon.com/catalogue/

 




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Festival de Ménigoute

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Crédits photo : A. Boissinot - CIANAS - FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org