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Festival de Ménigoute


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Des hauts et débats

Outre une météo exécrable, ce mois de mai aura été de nouveau marqué par plusieurs déceptions dans les hautes instances de décisions. Le projet de loi Climat et résilience adopté en première lecture à l'Assemblée le 4 mai est loin des propositions de la Convention citoyenne pour le climat mobilisée pour cette occasion, provoquant quelque 160 manifestations le 9 mai à l’appel de plus de 700 organisations.
Ce projet de loi contesté doit être examiné en juin au Sénat, lequel a par ailleurs réécrit le texte destiné à compléter l’article premier de la Constitution. Les sénateurs se sont distingués des députés en votant que la France « préserve [au lieu de garantit] l’environnement ainsi que la diversité biologique et agit contre le dérèglement climatique, dans les conditions prévues par la charte de l’environnement de 2004 ». Ce qui compromet sérieusement le référendum sur cette modification constitutionnelle promis aux 150 membres de Convention citoyenne, les formulations devant être identiques pour être soumises au vote des Français.

La raison ? Les sénateurs craignent que ce verbe contraignant entraîne une explosion des contentieux en affirmant la primauté de la préservation de l’environnement sur les autres principes constitutionnel…

L’agrochimie attaquée pour atteinte à la biodiversité

Et puisqu’il est question de contentieux, la LPO a assigné le 21 mai devant le tribunal judiciaire de Lyon les principaux producteurs et importateurs d’imidaclopride* (un néonicotinoïde très toxique) en France, afin de faire reconnaître leur responsabilité dans le déclin des populations d’oiseaux des milieux agricoles. Principalement utilisé en enrobage de semences pour diverses cultures (blés, betteraves, maïs, tournesol), c’est le néonicotinoïde le plus commercialisé dans l’Hexagone depuis 1991. Interdite depuis 2018, cette substance est de nouveau autorisée jusqu’en 2023 pour la filière de la betterave sucrière.
Soutenue par l’expertise juridique de l’association Intérêt à Agir, cette action financée via la plateforme HelloAsso est la première engagée contre l’agrochimie pour atteinte à la biodiversité.

Rappelons que 2021 est une année charnière en la matière, avec l’accueil pour la première fois en France du Congrès mondial pour la nature de l’UICN, en septembre, puis la COP 15 Biodiversité en Chine, en octobre. Le secrétariat d’État à la biodiversité planche quant à lui sur sa stratégie nationale biodiversité des dix prochaines années. Après une première phase de concertations régionales, qui a recueilli près de 600 contributions, Bérangère Abba élargit cette phase de consultation à tous. Vous avez jusqu’au 6 juillet en tant que citoyen pour y contribuer. On ne sait jamais, on vous écoutera peut-être ?

Catherine Levesque-Lecointre

* Bayer, Nufarm, Fertichel, Gritche, Agri Canigou et Saga.
> www.biodiversite.gouv.fr

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"Le cas du castor" primé au Festival de l’oiseau

Retour sur Le cas du castor, de Basile Gerbaud, lauréat ex aequo du prix de l’Environnement au dernier Festival de l’oiseau d’Abbeville (voir Brèves). À travers le parcours mouvementé de l’espèce, le réalisateur nous dévoile une vraie réussite environnementale, motif d’espoir. Après avoir frôlé l’extinction, le castor d’Europe est de nouveau bien implanté sur les cours d’eau français. Ce film a été produit par Fifo Distribution, où il est disponible à la vente.

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Un nouvel appel à projet renforce la coopération entre le Festival de Ménigoute et France 3 Nouvelle-Aquitaine

Partenaire historique du Festival de Ménigoute, France 3 Nouvelle-Aquitaine lance un appel à projet pour soutenir la production de documentaires animaliers. Une belle reconnaissance pour le Fifo dont nous parle Jean-François Karpinski, conseiller de programmes à France 3 Nouvelle-Aquitaine.

• Quelle est la nature des liens entre le Festival de Ménigoute et France 3 Nouvelle-Aquitaine ?
Nous sommes attachés à des festivals historiques dans la région et nous leur consacrons une belle place à l’antenne, que ce soit dans nos journaux régionaux ou sur nos canaux numériques.
Nous avons déjà un partenariat d’appels à projet avec trois grands festivals régionaux : le Festival Biarritz Amérique latine, le Festival international du film d’histoire de Pessac (Gironde) et le Festival international « Filmer le travail » de Poitiers ; Ménigoute devient le quatrième. Notre partenariat avec le Fifo dépasse la simple couverture dans les journaux télévisés. Il y a deux ans, nous avons par exemple diffusé certains films de soutenance d’étudiants de l’Iffcam. Cela a permis un débouché supplémentaire sur la chaîne NoA.

Nous avons par ailleurs coproduit plusieurs films avec Fifo Distribution : Sauvons le vison d’Europe, Tant qu’il y aura des tourterelles, Un jardin extraordinaire ou encore Les sales bêtes…

• Cet attachement aux festivals locaux est conforté par la programmation de la jeune chaîne régionale NoA…
En septembre 2018, France 3 Nouvelle-Aquitaine a lancé NoA, la seule chaîne régionale à épouser la géographie de notre vaste région, avec un maillage territorial fort. Cette chaîne est diffusée chez tous les opérateurs, sur Internet et sur smartphones et émet 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, des programmes diversifiés : culturels, sportifs, directs, documentaires de différents formats… J’y présente en effet un magazine mensuel multidiffusé sur le documentaire, Côté doc. Nous serons au Festival de Biarritz en septembre et nous espérons bien être à Ménigoute à l’automne !

• Cette ligne éditoriale forte en faveur du documentaire se traduit par un appel à projet en partenariat avec les quatre festivals que vous soutenez, dont celui de Ménigoute. En quoi consiste ce dispositif ?
Nous venons de signer une convention avec le Festival de Ménigoute. Le deuxième contrat d’objectifs et de moyens que nous avons signé avec la Région comprend en effet une composante importante liée au documentaire, puisque huit documentaires supplémentaires seront produits grâce à lui. Cela se traduit par un appel à projet en direction de toutes les sociétés de production qui ont un ancrage en Nouvelle-Aquitaine. Tous les producteurs de la région vont recevoir un courrier présentant cet appel à projet. À partir de fin mai et jusqu’à mi-octobre, nous attendons les dossiers candidats et le projet sélectionné sera présenté lors du prochain Festival de Ménigoute, en présence du producteur et du réalisateur. Entièrement financé par France 3 Nouvelle-Aquitaine, il sera projeté en avant-première lors de l’édition suivante.

• Quel regard portez-vous sur le Festival de Ménigoute ?
C’est un événement original dont la portée va bien au-delà des frontières de la région de par la qualité des films projetés, ses invités et sa notoriété. J’ai participé au jury du Fifo il y a deux ans et on peut parler de phénomène quand on voit l’engagement des bénévoles impliqués dans ce village des Deux-Sèvres, le nombre des participants sous ce grand chapiteau. C’est à la fois colossal et très simple et ça fait vraiment du bien ! Nous sommes attachés à l’histoire du Fifo et c’est important que nous soyons présents au regard de la philosophie de cette manifestation, car nous avons tendance à aller plus facilement vers les villes. Cela montre l’intérêt que nous portons aux initiatives dans tous les territoires de la région, et à égalité. Cet appel à projet, qui sera reconduit pour les trois années à venir avec un jury cogéré, va donc renforcer la coopération entre France 3 Nouvelle-Aquitaine et le festival.

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre.

* NoA est diffusée sur les canaux suivants :
Free : 326 – Orange : 339 – Bouygues : 337 – SFR/Numéricable : 455 – Fransat : 325.



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Hommage à Alexis Nouailhat

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition brutale de l’illustrateur Alexis Nouailhat, naturaliste bien connu des festivaliers de Ménigoute, où il exposa maintes fois au Salon d’art animalier. Nous lui rendons un dernier hommage grâce au témoignage du libraire-documentaliste-écrivain Roland de Miller, autre habitué du Fifo, qui le connaissait de longue date.

On connaissait surtout ses dessins humoristiques mettant en scène des oiseaux joviaux et espiègles. Dessins qui illustrèrent l’affiche de notre 14e édition, en 1998. Aquarelliste prolifique, montagnard aguerri et voyageur insatiable, Alexis Nouailhat vivait dans le Champsaur (Hautes Alpes). Il s’engage pour la préservation de l’environnement comme objecteur de conscience à la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna, devenue France Nature Environnement Isère) et n’a de cesse de mettre son talent au service de combats associatifs et de son militantisme écologique.

« Ses peintures naturalistes m’accompagnent depuis des années et je possède une de ses aquarelles qui a beaucoup de “gueule”, un paysan tenant un cheval par la bride, confie Roland de Miller. J’ai rencontré Alexis de nombreuses fois, depuis 19 ans que je vis à Gap. C’était une figure locale et régionale importante, prompte à rapprocher les gens, comme les montagnes du monde. » Ou encore l’art et la nature. « Dans Infos Champsaur, un forum d’échanges local, il écrivait et illustrait souvent de courts textes, évocations de randonnées fictives à la fois littéraires et artistiques, rapporte Roland de Miller. Je me souviens notamment d’une ascension qu’il avait imaginée en compagnie de Van Gogh. C’était fulgurant ! Il y aurait matière à en faire un recueil. Dans les colloques auxquels il aimait participer, il croquait volontiers les propos des conférenciers avec un esprit de synthèse instantané. »

De nombreux carnets de voyages

« Sa collection intitulée “Le Parcours du Gypaète”, une série de carnet de voyages à l’aquarelle sur les huit pays de l’arc alpin, avait été initiée par sa rencontre avec Marie Tarbouriech au Conservatoire botanique national alpin de Gap-Charance, précise Roland de Miller. Puis il a poursuivi seul en fabriquant ses carnets avec une reliure toile dans un atelier de reprographie, à Gap. Si les oiseaux y étaient omniprésents, les paysages y occupaient aussi une bonne place, à l’instar des villages. D’ailleurs, le combat d’Alexis était écologique et social. »
Cette personnalité charismatique à l’inquiétude existentielle était hors normes. « Sa tristesse était palpable ces derniers mois. On ne peut éluder le contexte anxiogène qui a contribué à son geste fatal, estime Roland de Miller, qui était présent lors de l’hommage qui lui a été rendu le 12 mai dans une clairière de Notre-Dame de Bois-Vert qu’il affectionnait, au pied d’une montagne. « Il y venait parfois pour initier les jeunes à l’ornithologie, raconte Roland de Miller. Ce jour-là, il avait anormalement gelé le matin, et après des jours et des jours de pluie, il a fait miraculeusement beau. Nous étions trois cents bien emmitouflés pour cette cérémonie d’adieux. »
Alexis avait 55 ans et ses œuvres continuent à vivre dans son Atelier du gypaète, à Saint-Bonnet-en-Champsaur.

Catherine Levesque-Lecointre

https://alexis-nouailhat.com




 

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Un Refuge LPO au ministère de la Transition écologique

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Lors de la 15e édition de la Fête de la Nature, le ministère de la Transition écologique a rejoint le réseau des Refuges LPO, qui fête ses 100 ans en 2021 (voir notre infolettre de mars). La ministre Barbara Pompili et le président de la LPO, Allain Bougrain Dubourg, ont ainsi inauguré le 19 mai un Refuge LPO au jardin de l’hôtel de Roquelaure, siège du ministère de la Transition écologique, dans le 7e arrondissement de Paris. « J’adresse ma reconnaissance à Barbara Pompili et me réjouis que l’État participe à ce nécessaire élan citoyen pour sauvegarder la nature de proximité en ce lieu si symbolique, a déclaré à cette occasion Allain Bougrain Dubourg. Chacun doit agir à son échelle et contribuer à l’effort collectif face au déclin de la biodiversité et au changement climatique. »

https://refuges.lpo.fr


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Jeu et écologie : c'est possible !

breveLa 35e édition du FLIP, le plus grand festival des jeux du monde en extérieur qui accueille chaque été plus de 180 000 participants, aura lieu du 7 au 18 juillet à Parthenay. Suite au succès de la conférence « Le Jeu et écologie : c'est possible ! », en 2019, cinq jeux de société concourent au sein d’une nouvelle catégorie : « Éco-Ludique » - Trophées FLIP Éditeurs. Les cinq jeux sélectionnés officiellement – Feelings, La Marche du crabe, Ratayo, Turbulences et Vélonimo – seront animés dans l’espace Trophée FLIP Éditeurs, et en ligne sur la plateforme Stories. Vous êtes invité, sur place ou à distance, à les tester et à voter pour vos préférés. Le FLIP prévoit des cadeaux à la clé : à vous de jouer !

www.jeux-festival.com


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Encore trois stages disponibles à l’Iffcam

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L’école de cinéma animalier des Deux-Sèvres, l’Iffcam, s’est particulièrement distinguée dans le palmarès du dernier Festival de l’oiseau et de la nature d’Abbeville avec quatre films d'anciens primés : Leila Migault, prix spécial du Jury pour In terra ; Benoît Demarle, prix Vie sauvage pour Migrations secrètes : la fauvette à tête noire ; Basile Gerbaud, prix de l’Environnement pour Le cas du castor, ex aequo avec Marie Daniel et Fabien Mazzocco pour Des serpents dans nos têtes.

Si vous souhaitez vous aussi bénéficier d’une formation à l’Iffcam, il reste trois stages ouverts cet été : week-end Photographie de nature, reporté aux 11,12 et 13 juin ; stage son avec l’audio-naturaliste Boris Jollivet, du 21 au 25 juin ; et stage Initiation au montage images et son avec le réalisateur Vincent Arcis, du 6 au 10 septembre.

Renseignements : 05 49 69 89 10 ou nicole.devaux@deux-sevres.fr




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Crédits photo : Communimages - Jean Gobin - FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org