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Festival de Ménigoute


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Le ramage, antidote aux ravages

Il y a un an, lors du premier confinement, on remerciait les oiseaux de briser le silence angoissant des rues entre deux salves d’applaudissements dédiés aux soignants. D’aucuns redécouvraient le sifflement du merle, le coassement de la corneille, le hululement de la chouette, le pépiement du moineau, le ramage du pinson.
Une étude publiée en mars dernier par des chercheurs allemands dans la revue Ecological Economics estime que le nombre d'espèces d'oiseaux qui nous entourent pourrait jouer un rôle positif sur notre joie de vivre.
Pour établir cette corrélation, l’équipe a analysé les données de plus de 26 000 adultes collectées dans 26 pays européens autour de la qualité de vie, de l'environnement et de différents paramètres socio-économiques.
Les résultats ont montré qu'une hausse de 10 % de la diversité aviaire – soit environ 14 espèces supplémentaires – et une hausse de 10 % des revenus – soit environ 124 euros pour un salaire moyen – étaient associées à une augmentation au moins similaire de la satisfaction des Européens interrogés.

Une seule santé

Cette étude n'est pas la première à noter les effets bénéfiques de la gent ailée sur la santé et le stress, comme la nature en général.
Dans son rapport de 2019, l’IPBES (équivalent du Giec pour la biodiversité) soulignait déjà l’importance de la biodiversité comme source de joie de vivre, de bien-être.
Ce constat fait écho au concept désormais galvaudé de « One health » (« une seule santé »), qui reconnaît l’interdépendance entre notre santé et celle des écosystèmes, mise en avant par la crise sanitaire (voir l’édito d’avril 2020).
Comme le rappelle le journaliste Stéphane Foucart dans une récente chronique dans Le Monde, l’approche One health est née il y a une vingtaine d’années dans le milieu de la conservation et vise à décloisonner les disciplines scientifiques pour mieux faire face à cette crise systémique. Loin d’être un outil opérationnel, encore moins réglementaire, cette méthode promue par l’OMS a le mérite d’interpeller les citoyens peu sensibles aux enjeux environnementaux, mais soucieux de leur santé.
Et de citer une étude américaine publiée mi-avril qui fait le lien entre l’exposition au DDT de femmes, dans les années 60, et la prédisposition au cancer du sein pour leurs petites filles.
Or, c’est ce fameux pesticide qu’a dénoncé Rachel Carson dans l’ouvrage désormais mythique, Printemps silencieux, paru en 1962. Dans un récit visionnaire, elle fit le lien entre la nocivité du produit constatée sur les oiseaux et ses effets possibles sur la santé publique. « Nous avons à résoudre un problème de coexistence avec les autres créatures peuplant la planète », a-t-elle écrit à la fin de son livre, lequel entraîna l’interdiction du pesticide dix ans plus tard, malgré une campagne de dénigrement des lobbies de l’industrie chimique.
Et les oiseaux continuent à nous rendre heureux, même silencieux.

Catherine Levesque-Lecointre

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Sainte-Hélène, bastion de la biodiversité

En plein milieu de l'Atlantique Sud, un confetti de basalte abrite une faune et une flore insoupçonnées, une multitude de micro-écosystèmes allant de la forêt subtropicale aux venteuses plaines désertiques en passant par de riches sanctuaires marins, chacun abritant ses propres espèces endémiques. En attendant sa projection en avant-première au Festival de Ménigoute, ce teaser dévoile quelques images du 52 minutes sur l’île de Sainte-Hélène réalisé par Rémi Demarthon et Alexandra Childs, lauréats du concours du scénario organisé par Ushuaïa TV et le Festival de Ménigoute (voir ci-dessous). Coproduction Ushuaïa TV/Les Films en vrac.

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Une rétrospective du Festival de Ménigoute bientôt en vidéos

Céline Malèvre, ex-étudiante à l’Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute (Iffcam), prépare un documentaire qui retracera 35 ans de Festival de Ménigoute. Une rétrospective qui sera déclinée en une série de films courts à découvrir dans les prochains mois.

• Résumez-nous votre parcours
Je me suis dirigée vers l’Iffcam après une licence en alternance en audiovisuel, afin de me tourner vers le documentaire environnemental, plus qu’animalier. En deuxième année de l’Iffcam, j’ai réalisé plusieurs courts-métrages pour l’ONCFS et mon film de fin d’études, Il était une tourbière, a remporté deux prix dans des festivals. Il est édité chez Fifo Distribution. J'ai alterné différentes expériences professionnelles, dont une fondatrice comme vidéaste pendant trois mois sur un navire de la Compagnie du Ponant, qui m’a menée jusqu’en Arctique. En parallèle, j'ai travaillé ponctuellement pour le festival depuis 2015 : sur le stand de Fifo Distribution, puis sur l’organisation du festival et à l’accueil.

• Vous préparez une série de films courts sur l’histoire du Festival de Ménigoute. Comment ce projet de rétrospective est-il né ?
Dominique Brouard, le fondateur et le président du festival, m’a confié cette mission quand la décision d’annuler le festival est tombée, l’an passé, car, une fois les tracasseries administratives réglées, nous disposions subitement d’une disponibilité propice à un travail de longue haleine. J’ai pu solliciter l’aide de Marion Subin, chargée de mission pour l’association Mainate, qui organise le festival. Se plonger dans 35 ans d’archives promettait en effet d’être chronophage !

• Comment fabrique-t-on un film d’archive ?
Nous avons effectué un gros travail de recherches après avoir identifié différentes sources : l’Institut national de l’audiovisuel, les plateformes vidéos telles que YouTube, DailyMotion, la Web TV du festival… Nous avons aussi commencé à « éplucher » les collections de La Nouvelle République et du Courrier de l’Ouest aux archives départementales.

• Comment revenir sur 35 ans de festival sans tomber dans l’écueil de la répétition ?
Au départ, nous étions partis sur l’idée d’une vidéo par année de festival, soit 35 vidéos qui auraient compilé les événements majeurs, les films primés, les têtes d’affiche, les présidents du jury… Mais outre le risque de répétition, on risquait de n’intéresser qu’un public d’habitués du Fifo. En réfléchissant à la genèse du festival et grâce à un regard panoramique sur ses différentes éditions, il m’est apparu que le Fifo était témoin de l’évolution de la place de l’environnement et de la nature dans notre société, tout en étant acteur à part entière de cette évolution. J’ai donc proposé de partir sur un documentaire à dimension sociétale que je découperai en pastilles d’une minute trente à deux minutes, sur des thématiques spécifiques, que nous diffuserons sur les réseaux sociaux.

• À quelles difficultés avez-vous été confrontée ?
Outre l’aspect chronophage inhérent au projet, il faut prendre en compte le coût des droits qu’exigent les images d’archive et bien structurer le propos avec la sélection des extraits. J’ai prévu des interviews complémentaires avec des personnes impliquées localement, comme le journaliste Jean-Jacques Fouquet, qui a suivi toutes les éditions du festival, pour que l’âme du festival soit perceptible dans le film par un public pas forcément acquis.

• À ce stade du travail, parvenez-vous à identifier des moments clés et fondateurs dans l’histoire du festival ?
À mon sens, la création de l’Iffcam, en 2004, a donné une nouvelle dynamique au festival en apportant une équipe indispensable à la mise en place de Mainate TV. Sans oublier les moments forts liés aux interventions de personnalités comme Jacques Perrin, Paul Watson, Dominique Bourg, Michel Rocard, Allain Bougrain Dubourg… Et aussi les rencontres inoubliables avec des grands noms du monde naturaliste comme Robert Hainard, Paul Géroudet, Vincent Munier, Jean-Michel Bertrand…

• Forte de cette immersion dans l’histoire du Fifo, quelle vision avez-vous de ce festival ?
Sa force, c’est de s’être ancré dans un environnement rural avec la complicité et l'implication des habitants et de contribuer encore aujourd’hui positivement au développement de son territoire. Son origine est intimement liée à la création du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) de Gâtine poitevine, qui a ouvert peu après le premier festival. Puis Fifo Distribution est née de la volonté d’accompagner les réalisateurs dans la diffusion et la production de films environnementalistes. Didier Guilbard, président jusqu'en 2020, avec Marie-Christine et Dominique Brouard, les fondateurs, ont su conserver la bonne échelle, garante de la convivialité propre au festival. Il y a un réel affect autour de cette manifestation où l’on se rend de génération en génération ! Les bénévoles y sont fidèles, parfois depuis les débuts.

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre.

 



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Concours Ushuaïa TV : Sainte-Hélène sort de l’ombre

Lauréat du concours du scénario organisé par Ushuaïa TV et le Festival de Ménigoute, Rémi Demarthon nous dévoile les coulisses du documentaire qu’il a réalisé avec Alexandra Childs, biologiste marine et cadreuse sous-marine. Leur film de 52 minutes, « Sainte-Hélène, bastion de la biodiversité », sera projeté en avant-première au prochain Festival de Ménigoute.

Si son nom évoque immédiatement l’exil de Napoléon, il est moins aisé de situer spontanément Sainte-Hélène. Et encore moins d’imaginer la richesse de sa faune et de sa flore. « Sa notoriété est liée aux six années que Napoléon y a passées, alors qu’on méconnaît des millions d’années d’évolution », ironise Rémi Demarthon, un ancien étudiant de l’Institut francophone de cinéma animalier de Ménigoute (Iffcam), lauréat du Prix Nature Ushuaïa TV du film nature en 2020.
Ce prix, d’une valeur de 15 000 euros, a été mis en place pour l’édition 2020 du festival. Malgré le report de l’évènement sur site en 2020, la chaîne Ushuaïa TV et l'association Mainate ont décidé de maintenir ce prix. « Nous portions ce projet avec ma compagne, Alexandra Childs, avant le lancement de l’appel à projet, en 2019. Après un premier tournage effectué début 2020, Les Films en vrac se sont montrés très intéressés, donc nous avons monté un dossier sous l’angle de la biodiversité avec un scénario détaillé, un teaser, des extraits d’interviews. En remportant ce concours, nous avons pu couvrir en partie les frais de tournage et la post-production, qui démarre. »
Le teaser, très prometteur (voir vidéo ci-dessus), nous immerge dans des paysages terrestres et marins spectaculaires, notamment en compagnie d’impressionnants requins baleines (voir photo). « Il est interdit de plonger avec bouteille à leurs côtés dans l’aire marine protégée, explique Rémi Demarthon, donc nous les avons approchés en apnée. Cela a permis une plus grande mobilité, car ils s’avèrent très curieux et viennent nous voir à un ou deux mètres ! Ça donne une séquence longue et forte. Sainte-Hélène est le seul spot où se rassemblent autant de mâles que de femelles, entre octobre et mars. »

Sélectionné parmi dix projets pour le show case du MIP TV

Le film s’intéresse aussi aux habitants de ce protectorat britannique, unis pour tenter de sauver leur inestimable patrimoine naturel. « Ce 52 minutes fait partie des dix projets retenus pour le show case du MIP TV 2021*, se félicite Juliette Barthaux en charge des partenariats, de la coordination éditoriale des magazines et de la communication digitale chez Ushuaïa TV, ce qui est le signe d’une grande qualité éditoriale. Cela lui garantit une forte visibilité dans le milieu professionnel. C’est pourquoi nous sommes ravis de renouveler ce partenariat fructueux avec le Festival de Ménigoute cette année ! »
Les modalités du concours restent les mêmes avec la présentation d’un scénario assortie d’éléments de budget.
Le lauréat sera connu lors de la prochaine édition du Festival de Ménigoute, et Ushuaïa TV apportera un montant de 15 000 € pour contribuer au financement du film. À l’instar de « Sainte-Hélène, bastion de la biodiversité », il sera projeté l'année suivante au festival, puis diffusé sur la chaîne.

Catherine Levesque-Lecointre

* Marché international des programmes de télévision




 

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Attention, on marche sur des œufs !

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La Ligue pour la protection des oiseaux, le Conservatoire du littoral, l’Office français de la biodiversité, l’Office national des forêts, Rivages de France et le réseau de la protection de la nature en France lancent une campagne nationale pour préserver le petit peuple des plages. L’opération « Attention, on marche sur des œufs ! » vise à sensibiliser les usagers du littoral et les gestionnaires de plages au respect de la faune sauvage qui partage ces espaces souvent touristiques et fréquentés. Les gravelots à collier interrompu, grands gravelots, sternes naines, huîtriers-pies… sont de retour de leurs quartiers d’hiver africains pour se reproduire en France métropolitaine. En Outre-mer, les tortues marines et de nombreuses espèces d’oiseaux pondent également sur les plages. Lors du déconfinement de mai 2020, un appel similaire avait permis d’éviter une hécatombe de nids et de poussins installés sur des sites inhabituellement désertés par les humains.
Cette année, le repérage des installations d’oiseaux a débuté et, en lien avec les collectivités, des équipes d’animateurs vont de nouveau alerter le public.

Pour en savoir plus sur les bons gestes à adopter

© Patrick Harle / LPO


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Un album jeunesse sur Vincent Munier

breveLa récente collection des « Nouveaux Explorateurs de la nature » propose aux jeunes lecteurs, dès 8 ans, de partir sur les traces de biologistes, naturalistes, glaciologues… C’est le photographe Vincent Munier qui est à l’honneur dans cet album, écrit par Cindy Chapelle et illustré par Marc N’Guessan. Au fil des pages, on découvre l’enfance (avec de vraies photos de Vincent bambin !) et la vie de cet habitué du Festival de Ménigoute, et ses influences (Robert Hainard). Son voyage initiatique à Hokkaïdo, sa fameuse rencontre avec les loups blancs d’Ellesmere, avec les ours du Kamtchatka, avec la panthère des neiges, son expédition en Antarctique… plongeront les jeunes lecteurs (voire les plus grands !) dans le parcours singulier de cet artiste hors pair.
Les parties documentaires dévoilent l’art de l’affût et du camouflage chers au Vosgien, présentent les forêts primaires d’Europe, nos grands prédateurs, le loup arctique.
Le film tiré de son ouvrage réalisé avec Sylvain Tesson, La panthère des neiges, sortira en salles fin 2021.

Éd. Plume de carotte (18 €).



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Le nombre d’ours en augmentation dans les Pyrénées

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La population d’ours est en augmentation presque constante dans les Pyrénées depuis 1995, où ils étaient moins d’une dizaine : 64 ont été détectés en 2020 (contre 58 en 2019), dont seize oursons, révèle le rapport du Réseau Ours brun de l’Office français de la biodiversité.
Un chiffre néanmoins insuffisant pour une population viable, garantie avec une cinquantaine d’ours aptes à se reproduire et une bonne diversité génétique, comme le prévoit le plan d’actions ours brun 2018-2028.
Le rapport fait également état de très peu de dégâts sur les troupeaux… protégés. La tension entre protecteurs du plantigrade et le monde pastoral reste vive sur ce sujet, en témoigne la manifestation qui avait rassemblé en juillet dernier quelque 1 800 éleveurs, élus et opposants à l’ours.
CAP–Ours, Coordination associative pyrénéenne pour l’ours déplore à cet égard que l’État vienne de publier une nouvelle version du décret exigeant la mise en place de moyens de protection dans les estives : bénéficiant d’un nouveau report, les éleveurs pyrénéens sans chien de protection et autres parcs de regroupement nocturne pourront être indemnisés en cas d’attaque jusqu’à fin 2022 !

© Janko Ferlic/ Pixabay




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Les promotions de saison chez FIFO-Distribution

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Crédits photo : Patrice Mariolan - Patrick Harle / LPO - Janko Ferlic / Pixabay - FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org