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Festival de Ménigoute


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L’Affaire du siècle

Si ce n’est pas l’affaire du siècle, c’est a minima celle de la décennie en matière d’écologie : l’État français a été condamné le 3 février pour « carences fautives » dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il y a deux ans, la mobilisation autour de la pétition* de L’Affaire du siècle était déjà sans précédent en France, recueillant plus de 2 millions de signatures en moins d’un mois.
La décision est historique à plus d’un titre :
• la justice reconnaît pour la première fois que l’État a commis une « faute » en se montrant incapable de tenir ses engagements de réduction des gaz à effet de serre (GES) sur la période 2015-2018.
• Son « inaction » est désormais « illégale » et considérée comme la cause d’un « préjudice écologique ».
• La reconnaissance de l’existence d’un préjudice écologique par le juge administratif est une première en droit français (seul le juge judiciaire l’avait fait pour la marée noire de l’Erika).
La justice doit désormais statuer sur la manière dont l’État doit procéder pour mettre fin à ses actions illégales, et, au-delà, réparer les dommages causés.

Une loi « Climat et résilience » qui manque d’ambition

Les ONG espèrent in fine que cette victoire historique modifiera le rapport de force politique, alors que le projet de loi « Climat et résilience » issu des propositions de la Convention citoyenne n’a pris en compte que 30 % des mesures suggérées. Le Conseil économique, social et environnemental, le Conseil national de la transition écologique, comme le Réseau Action Climat déplorent son manque d’ambition. Avant son examen à l'Assemblée nationale en mars, le Haut conseil pour le climat (une instance indépendante publique composée d’experts) appelle à renforcer les mesures retenues dans le projet de loi au regard de la Stratégie nationale bas carbone.
Suite à la décision tout aussi historique du Conseil d'État (voir l’édito de novembre dernier), le Gouvernement lui a transmis le 22 février son mémoire justifiant que les mesures prises sont suffisantes pour atteindre l’objectif de – 40 % de GES à l'horizon 2030.
Ce mémoire a été communiqué aux collectivités et associations requérantes pour recueillir leurs observations. La plus haute juridiction administrative statuera cet été sur l’efficacité, ou non, des mesures en question.
Cette convergence des procès et des critiques à l’égard de l’État, qu’elles émanent d’instances officielles, de collectivités, comme d’associations, ne manque pas d’interroger… Voilà au moins un concert d’indignations, dans une période où les occasions d’applaudir manquent cruellement.

Catherine Levesque-Lecointre

* Lancée par quatre associations : Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot.

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Appel à souscription pour le prochain film de Marie-Monique Robin

« Une seule santé », c’est la réponse que scientifiques et organisations internationales proposent face au risque « d’épidémie de pandémies » causé par les activités humaines : une conception globale de la santé à l’interface des hommes, des animaux et des écosystèmes. Dans le prolongement de son nouvel ouvrage, La Fabrique des pandémies (voir Brèves), le prochain film de Marie-Monique Robin montrera comment la déforestation, l’extension des monocultures et de l’élevage industriel, mais aussi le dérèglement climatique favorisent la propagation de nouveaux agents pathogènes. L’expérience des aires protégées et des territoires indigènes permettra de comprendre pourquoi la préservation de la biodiversité constitue le meilleur antidote. Réunis pour la première fois dans un film, une vingtaine de scientifiques issus des cinq continents offriront une vision d’ensemble pour pouvoir engager l’action au niveau local, national et international.
En souscrivant, vous aurez accès au contenu des articles dans l'Espace réservé de M2R Films et vous recevrez les échos de la production au fil des mois : https://m2rfilms.com/la-fabrique-des-pandemies

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Festival Territoires sauvages : la nature nocturne sous les projecteurs

Annulée l’an passé en raison de la Covid-19, la troisième édition du Festival Territoires sauvages devrait avoir lieu du 2 au 5 avril, au Teich (Gironde), sous réserve des décisions gouvernementales liées au contexte sanitaire. Le point à date avec Christophe Coïc, directeur de l’association Cistude Nature, qui organise l’événement, en partenariat avec le Festival de Ménigoute.

• Que peut-on annoncer à ce jour de cette 3e édition ?
Nous maintenons le concept d’un festival en trois dimensions, qui s’articule autour d’une sélection de films issus du Festival de Ménigoute précédent, celui de 2019 donc, de sorties nature et de rencontres avec les acteurs de la préservation de l’environnement. Mais nous ignorons à ce stade quel protocole sanitaire sera imposé pour chacune de ces dimensions. Nous nous adapterons donc selon les autorisations accordées, dans le strict respect des gestes barrières. Et ce avec le soutien du maire du Teich.

• Un avant-goût du programme ?
Nous maintenons la thématique nocturne prévue l’an passé, avec une sortie spéciale insectes de nuit, faune vertébrée et observation du ciel, le samedi, des expositions photos sur les chauves-souris, sur la faune de la nuit, avec Passeurs de lunes, d’Éric Médard. Une conférence est également prévue autour de son travail. L’association Astro’Jalles et le parc naturel régional des Landes de Gascogne interviendront sur l’impact des pollutions lumineuses et le parc naturel marin du Bassin d’Arcachon proposera une conférence sur le thème du passage du jour à la nuit sous l’eau. Sans oublier la prestation contée de Cheikh Sow !

• Plus difficile de se prononcer sur les projections, la restauration ?
En effet, nous ignorons encore comment s’organiseront les stands associatifs, si les cinémas pourront ouvrir avec une jauge réduite, ou pas, s’il sera possible de se restaurer à l’extérieur avec des foodtrucks, si le concert envisagé le dimanche avec Ko Ko Mo ou la chasse aux œufs seront maintenus…

• Vous avez donc prévu un plan B pour les documentaires…
Si rien n’est autorisé en présentiel, nous envisageons une diffusion gratuite de notre sélection sur la nouvelle plateforme en ligne de FIFO Distribution1, Nat+, suivie d’une rencontre virtuelle avec les réalisateurs. Le vendredi soir serait proposé « Attention fragile ! Les étangs de Brenne », de Nicolas Van Ingen et Patrick Luneau. Le samedi soir : « Marche avec les loups » et « Ours, simplement sauvage ». Le dimanche Fort CaracTerre, un film sur le bocage de Hugo et Nathan Braconnier, et le lundi une sélection de films des étudiants de l’Iffcam.

Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre.

(1)  Voir infolettre de novembre 2020

www.territoires-sauvages.fr

 



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Une planète parfaite, une superproduction de la BBC sur France 2

Adaptation de la série documentaire « A Perfect Planet », de David Attenborough (BBC), « Une planète parfaite » a été diffusée en prime time sur France 2, les 9 et 16 février derniers. Retour sur cette superproduction aux images saisissantes, disponible en replay sur le site de France 2 jusqu’au 11 mars.

C’est l’histoire d’une alliance parfaite, d’un équilibre fragile. Celle des volcans, du Soleil, des océans et du ciel. Les forces du ciel, qui permettent à l’eau de circuler sur la planète, au gré des vents dominants. Les courants des océans qui transportent les nutriments essentiels à la vie. Vie rendue possible par l’énergie du Soleil et des volcans, lesquels créent sans cesse de nouvelles terres fertiles.
Adaptation en deux volets de la série documentaire « A Perfect Planet » (diffusée par la BBC en 5 épisodes), « Une planète parfaite » a probablement retenu votre attention lors de sa diffusion en prime time sur France 2, les 9 et 16 février derniers.
Raconté par le comédien François Morel, ce programme ambitieux filmé dans 34 pays, sur tous les continents, vise à montrer comment les forces de la nature nourrissent la grande diversité de la vie sur notre planète. « C’est la première fois qu’on regarde les animaux sous le prisme des forces qui façonnent notre Terre, explique Huw Cordey, producteur de la série, dans le dossier de presse de France 2. C’est un programme animalier avec des histoires fortes et intimes, mais aussi une découverte des sciences de la Terre. ». L’objectif était aussi d’aller contre certaines idées reçues : « Celle, par exemple, selon laquelle les forces de la nature, comme l’activité volcanique, sont négatives et destructrices », ajoute Alastair Fothergill, producteur exécutif.

1 113 jours de tournage et 3 000 heures d’enregistrements

Particularité de cette diffusion, chaque volet de 90 min était suivi respectivement, en deuxième partie de soirée, d'un making of et d’un 50 minutes dédié à l’impact de l’homme, devenu la principale force de changements sur Terre au point de menacer le climat et les écosystèmes.
Produite sur quatre ans, cette série emblématique n’a pas lésiné sur les moyens. Les équipes de tournage (200 personnes mobilisées sur 1 113 jours) ont pris des risques, notamment pour filmer les iguanes au pied du volcan actif Fernandina, aux Galápagos. « Davantage de personnes sont allées dans l’espace qu’au pied de ce cratère volcanique ! », ironise Huw Cordey.
Il est impossible de traverser le lac Natron, corrosif, en bateau ou à pied. La seule façon d’accéder à la colonie de flamants nains et de la filmer était d’utiliser un aéroglisseur, qui a dû être expédié en Tanzanie des mois avant le tournage !
Objectifs plus puissants, systèmes manuels gyrostabilisés… les nouvelles technologies de la dernière décennie – l’amélioration des drones en particulier – ont permis de filmer des espèces difficiles à saisir auparavant, comme les ours pêcheurs au Kamtchatka, les chameaux de Bactriane dans le désert de Gobi, un des grands mammifères les plus rares de la planète.
Reconnus officiellement comme nouvelle espèce en 2018, les pinsons vampires, qui vivent sur une île très isolée des Galápagos, n’avaient pas été filmés pour la télévision depuis trente ans. Des comportements exceptionnels ont été saisis pour la première fois, comme les requins à pointes noires sortant de l’eau pour attraper des poissons ; des seiches flamboyantes s’accouplant et déposant des œufs ; des tortues géantes d’Aldabra à la recherche de grottes…
Des images spectaculaires qui ont séduit trois millions de téléspectateurs.

Catherine Levesque-Lecointre

> Programmes disponibles jusqu'au 11 mars sur le site de France 2

© BBC




 

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La Fabrique des pandémies

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Marie-Monique Robin, éminente journaliste d'investigation et auteure de nombreuses enquêtes (dont le best-seller Le Monde selon Monsanto), nous livre un nouvel essai, qui mobilise de nombreux travaux et des entretiens inédits avec plus de soixante chercheurs du monde entier. Fille d'agriculteurs et originaire des Deux-Sèvres, elle apporte ainsi une vision d'ensemble sur un constat sans appel : c'est bien la destruction des écosystèmes qui favorise la multiplication des zoonoses comme la Covid-19, par des mécanismes clairement expliqués ici. On a créé les conditions d'une « épidémie de pandémies ». D'où le sous-titre : « Préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire ». Plutôt qu'une course vaine aux vaccins ou un confinement chronique de la population, le seul antidote n'est-il pas d'en finir avec l'emprise délétère du modèle économique dominant sur le vivant ?

> La Fabrique des pandémies, éd. La Découverte (20 €).

 


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Les goélands de l’île de Ré contaminés

breveUne étude du Centre d'études biologiques de Chizé (Deux-Sèvres) menée en collaboration avec la LPO, avec le soutien de la région Nouvelle-Aquitaine, révèle des concentrations élevées de polluants toxiques, les PFAS, chez les oiseaux marins de la réserve naturelle nationale de Lilleau de Niges, sur l’île de Ré. Ces composés perfluorés, très utilisées comme agents tensioactifs dans une multitude de produits (ustensiles de cuisine antiadhésifs, mousses anti-incendie, vêtements imperméables, papiers et textiles antitaches…), ont de nombreux effets délétères chez l’homme (cancers notamment). Prédateurs supérieurs, les goélands constituent d’excellentes sentinelles de la pollution littorale et il n’y avait jusqu’à présent aucune donnée sur leur contamination. Une perturbation des niveaux d’hormones thyroïdiennes a été constatée chez les goélands marins. Si l’usage de certains de ces composés est restreint depuis quelques années, les PFAS représentent plus de 4 700 substances différentes dont l’immense majorité demeure insuffisamment contrôlée.

© Fabrice Cahez


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Le plomb interdit dans les zones humides de l'Union européenne

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Bonne nouvelle, alors que l’on célèbre les 50 ans de la convention de Ramsar sur les zones humides : l’interdiction des munitions au plomb y sera effective en 2023 pour toute l'Union européenne. Vingt-quatre États membres, dont la France, avaient déjà adopté des mesures limitant l'usage du métal lourd dans les zones humides, mais ce règlement renforcera les législations nationales. « Chaque année, 4 000 à 5 000 tonnes de plomb sont libérées par de la grenaille de plomb dans les zones humides », estime la Commission européenne, alors qu'il existe des alternatives telles que la grenaille en acier. Soit huit fois plus que les rejets des sources industrielles de plomb, ce qui provoquela mort par empoisonnement d'environ un million d'oiseaux par an.


© Patou Ricard/Pixabay

 




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Crédits photo : Patrice Mariolan - Patou Ricard - Fabrice Cahez BBC - FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org