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Festival de Ménigoute


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Réparer la planète

La vacance de M. Hulot semble terminée. L’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire a ressurgi le 6 mai dernier en fin de confinement avec un manifeste comme il sait si bien les faire, avec cent principes à partager et cinq propositions économiques fortes pour l’après Covid-19, soit une transformation sociale, écologique, économique, fiscale et démocratique « radicale et cohérente ».

Le 13 mai, des personnalités – journalistes, éditeurs, avocats, sociologues, économistes et philosophes, parmi lesquels Dominique Bourg, qui était présent lors du dernier Festival de Ménigoute, ont créé un Conseil national de la Nouvelle Résistance (CNNR) à parité hommes-femmes pour proposer un mode de gouvernance alternatif. Les principes de ce collectif (qui n’est pas un parti politique) ont été dévoilés le 27 mai, Journée nationale de la Résistance.

Un Livre blanc pour ne plus voir rouge

Pour réparer la planète, il faut aussi des outils. Fruit d’un travail engagé depuis plusieurs mois, le « Livre blanc pour la biodiversité » tombe à point nommé. Préparé au départ dans la perspective de la prochaine Stratégie nationale pour la Biodiversité 2021-2030, qui fera suite au Congrès mondial de l’UICN (repoussé à janvier 2021), et de la COP15 pour la biodiversité (reportée aussi en 2021), ce document de 62 pages intitulé « Pour que vive la nature » a été rédigé par 14 associations* de connaissance, protection et éducation à la biodiversité. Elles ont intégré la crise sanitaire à leurs analyses et à leurs propositions d’actions en la replaçant dans une perspective systémique et en soulignant les responsabilités humaines.
Après un état des lieux de la biodiversité dans notre pays, un second volet propose un bilan et une analyse des politiques passées dédiées à la protection de la nature et de la biodiversité depuis 60 ans. Il en ressort que cinq principes simples devront guider l’action pour la décennie à venir, et à plus long terme :

  1. Une priorité forte doit être accordée à la correction des effets négatifs de diverses politiques sectorielles (agriculture, transports…) défavorables à la biodiversité ;
  2. Une véritable volonté politique des acteurs publics apparaît indispensable à tous les niveaux d’actions, des communes à l’État ;
  3. Il faut définir des objectifs et des indicateurs de résultats communs à tous les opérateurs pour attester de l’efficacité des politiques menées ;
  4. Une coordination forte s’impose entre tous les opérateurs impliqués ;
  5. Il est indispensable de mieux écouter les diagnostics et propositions des acteurs de la société civile.

Un « manuel » à l’usage des acteurs de la protection de la nature

S’ensuivent des propositions pour une nouvelle stratégie française pour la biodiversité, qui reposent sur huit ambitions déclinées en 36 objectifs. Pour chaque objectif, une sélection d’actions concrètes est présentée.
Ce Livre blanc rejoint les propositions de Nicolas Hulot à bien des égards : dans la préconisation d’un dispositif économique, financier et fiscal au service de la protection de la nature et de la lutte contre le changement climatique ; dans la formation et la mobilisation des citoyens et de tous les acteurs ; ainsi que dans la lutte contre les inégalités d’accès aux aménités naturelles.

Remarquable dans sa densité et dans son exhaustivité, ce « manuel » à l’usage des acteurs de la protection de la nature devrait voir sa lecture (certes un peu austère) imposée à tous nos décideurs et, surtout, à tous les étudiants qui veulent bousculer leurs cursus en ce sens. Téléchargable gratuitement, il doit être diffusé sans modération !

Catherine Levesque-Lecointre

* LPO, FNE, SNPN, ASPAS, OPIE, Surfrider, SFEPM, Humanité et Biodiversité, ANPCEN, Ferus, FNH, WWF, SFDE, SHF.

Téléchargez gratuitement le Livre blanc

> letempsestvenu.org
> facebook.com/ConseilNationalDeLaNouvelleResistance

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Urgence moineau friquet

"En danger" sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France, le moineau friquet est l'un des oiseaux les plus menacés des Deux-Sèvres. Sa population ne comptait plus qu’une centaine de couples en 2019 et la diminution observée est de moins 15 % par an. Le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres a lancé avec succès une campagne de financement participatif qui a permis de récolter plus de 5 000 euros pour mettre en place des actions favorables à son maintien sur les sites de reproduction.

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La chaîne Ushuaïa TV fête ses 15 ans !

Partenaire du Festival de Ménigoute, la chaîne Ushuaïa TV fête ses 15 ans et organise un concours de scénarios avec le Fifo. Bilan après deux mois de confinement avec Christophe Sommet, directeur.

• Comment se porte Ushuaïa TV après deux mois de confinement ?
Ce fut une période très paradoxale pour l’audiovisuel avec une chute des recettes publicitaires et une progression remarquable des audiences, notamment des plus jeunes. On a pu voir une véritable appétence pour nos programmes et on a pu bénéficier d’un accès gratuit pour certains sur la plateforme digitale MYTF1 et de différentes mises en clair de la chaîne chez plusieurs opérateurs, et notamment une qui perdure encore au moins trois semaines sur Canal+. Juste avant la crise du Covid-19, nous étions en progression d’audience régulière, avec plus 10 % par rapport à l’année précédente, dont plus de 22 % chez les femmes. Ce sont nos meilleures audiences depuis 2017 !
Pendant le confinement et jusqu’à fin mai, nous avons soumis une sélection de contenus à l’opération « Nation apprenante » du ministère de l’Éducation nationale. Il y avait en majorité des documentaires animaliers et nature parmi ces contenus, qui cadraient avec le programme d’ESVT, notamment Le Trio amoureux, de Maxence Lamoureux, Curieuse de nature et Les Enquêtes d’Ushuaïa TV. Comme la chaîne Histoire, nous estimons que nous avons une petite mission de service public et nous sommes fiers d’y avoir contribué.
Lors de nos soirées cinéma, La Vallée des loups, de Jean-Michel Bertrand, et le documentaire Vincent Munier, éternel émerveillé, diffusé en mars  lors de l’une des quatre soirées spéciales pour nos 15 ans, avant son dernier documentaire primé à Ménigoute, Ours simplement sauvage, ont rencontré un franc succès, notamment en replay.
Nous avons également mis en place un live hebdomadaire sur notre page Facebook. Celui avec Allain Bougrain Dubourg et la LPO dans le cadre de l’opération « Confinés mais aux aguets », a été très suivi et est encore en ligne sur YouTube.

• Les restrictions budgétaires liées à la crise risquent-elles d’impacter le financement des films animaliers, souvent coûteux ?
L’impact devrait se ressentir sur les films à budgets limités. Les grands animaliers type BBC vont s’en sortir. Chez Ushuaïa TV, nous investissons en production sur 150 heures de documentaires et de magazines chaque année. La moitié est diffusée en deuxième fenêtre après une première diffusion sur une chaîne en clair comme Arte. Mais quid de l’autre moitié ? La question risque de se poser pour nous en termes de faisabilité. Le secteur étant déjà en difficulté, nous espérons, comme tous ses acteurs, que les réactions du CNC permettront une relance rapide et dynamique.

• Certains tournages ont dû être suspendus ?
Nous n’avons annulé aucune production, mais en avons mis entre parenthèses du fait des producteurs eux-mêmes, qui ne pouvaient plus tourner comme avant. Ces productions ont été décalées et certaines programmations seront décalées à 2021. Le tournage du documentaire de Mathieu Le Lay sur Laurent Baheux, Félins noir sur blanc, par exemple, était prévu en avril, donc nous l’avons décalé sans incidence sur le calendrier de diffusion, puisque nous le programmerons en décembre lors d’une thématique spéciale « photographes animaliers ». Nous rediffuserons à cette occasion le portrait de Vincent Munier, « Objectif Thulé : une aventure photographique », sur le photographe danois Morten Hilmer, et le documentaire de Frédéric Larrey (invité d'honneur du salon d'art animalier au Festival de Ménigoute cette année, NDLR) sur la panthère des neiges.
Fin mars, nous avons pu lancer notre nouveau magazine mensuel, En Terre ferme, présenté par l’ex-animatrice de Thalassa, Fanny Agostini, et tourné non loin de la ferme où elle s’est installée, en Haute-Loire. Le premier épisode, qui accueillait Nicolas Hulot, sera rediffusé en juillet. Les tournages ont été suspendus également, mais tout devrait revenir à la normale en septembre.
Nous avons aussi maintenu nos partenariats avec une trentaine de festivals, dont celui de Ménigoute, car ce sont des économies fragiles. La fidélité et la solidarité font partie des valeurs que nous défendons et nous devons rester soudés pour sortir grandis de cette période…

• Où en est-on du concours de scénario organisé avec le Fifo ?
C’est un concours destiné à encourager les jeunes réalisateurs de documentaires animaliers. Sa pérennité n’est en aucun cas remise en cause. Nous savons qu’il a suscité de l’intérêt auprès des réalisateurs présents à l’Iffcam…  Nous attendons d'ici au 7 septembre prochain des projets de films de 52 minutes, en l'occurrence des scénarios, si possible avec des éléments de budget (plan de financement, etc.). L’expérience de notre partenariat avec le festival Parissciences prouve qu’il est difficile de faire des choix à l’issue de la sélection. Il y a plein d’idées et plein d’auteurs en France. Il faut leur donner les moyens de s’exprimer. Le lauréat sera connu lors de la prochaine édition du Festival de Ménigoute, et Ushuaïa TV apportera un montant de 15 000 € pour contribuer au financement du film. Celui-ci sera projeté l'année suivante au festival, puis diffusé sur notre chaîne.

Le cas du castor, de Basile Gerbaud, qui est un pur produit ménigoutais, va être rediffusé bientôt…
En effet, il est reprogrammé le mardi 9 juin, à 21 h 35, dans le cadre de notre  programmation spéciale « On se la coule douce » ! et La Vallée des loups sera rediffusée le 11 juin, à 20 h 40, suivie des Saisons, de Jacques Perrin.


Propos recueillis par Catherine Levesque-Lecointre.

> Règlement du concours Ushuaïa TV/Fifo



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Déconfinés… mais aux aguets !

Si les animaux et les plantes sauvages ont investi des espaces inhabituels pendant le confinement, le retour partiel à la vie professionnelle et aux loisirs pour des millions de citoyens risque de provoquer leur destruction involontaire. Six associations (LPO, SNPN, ASPAS, OPIE, Surfrider, SFEPM, Humanité et Biodiversité) et France Nature Environnement appellent à la plus grande vigilance.

Le confinement a suscité un intérêt spectaculaire pour la nature de proximité, en témoigne le succès de l’opération lancée par la LPO avec le Muséum national d’Histoire naturelle, « Confinés mais aux aguets » (plus de 364 000 données enregistrées à la mi-avril)*. On doit d’ailleurs cette photo de grand paon de nuit (15 cm d'envergure !) à l’observation émerveillée d’une famille des Deux-Sèvres !
La baisse du trafic routier a épargné des milliers de chouettes et de putois, de salamandres et de hérissons et des millions d’insectes, générant une diminution des émissions de gaz à effet de serre de 30 % avec l’arrêt du trafic aérien.
Des colonies de hérons se sont installées près de plans d’eau normalement très fréquentés. Sur le littoral, la reproduction des oiseaux marins est en train de se dérouler dans une tranquillité inédite.
À Quiberon (Morbihan), un couple de gravelots à collier interrompu, une espèce menacée, a fait son nid juste devant l’accès à la plage tandis qu’une colonie de sternes caugek s’est déplacée sur la plage de Portiragnes (Hérault), proche du Cap d’Agde.
Pour Marc Giraud, porte-parole de l’Aspas : « Cette libération de la faune sauvage nous conforte dans nos efforts de préserver de grands espaces de vie sauvage, délivrés de toute atteinte humaine. L’espace doit être partagé, sans qu’une espèce se permette de tout envahir au détriment des autres ». Pour Samuel Jolivet, directeur de l’Office pour les insectes et leur environnement : « Le confinement a pu être synonyme de bourdon ou de cafard pour beaucoup d’entre nous, mais pour d’autres il a aussi été l’occasion de changer d’échelle en admirant ce monde minuscule qui nous entoure. N’oublions pas que l’avenir du papillon flamboyant ou de l’agile libellule reste intimement lié à notre capacité de respecter notre bien commun : la vie ».

Redoublons de précautions !

Afin d’éviter une hécatombe, les associations de protection de la nature demandent à chacun de redoubler de précautions :

  • Restez sur les sentiers et tenez les chiens en laisse.
  • Évitez de fréquenter les hauts de plage et les dunes et soyez attentifs à la présence d’espèces que vous pourriez déranger au risque de causer l’échec des nichées des oiseaux qui s’étaient installés. Respectez les dispositifs de protection mis en place pour les protéger.
  • Levez le pied au volant et demeurez attentifs à la présence d’animaux, surtout au crépuscule et la nuit.
  • Laissez une partie de vos espaces verts s’ensauvager en retardant la tonte des pelouses et la taille des végétaux, en particulier les haies et les arbres en cette période de nidification.
  • En cas de découverte d’un animal sauvage blessé ou vulnérable, prenez conseil auprès de spécialistes (www.secours-faunesauvage.eu, http://www.ufcs.fr/, https://www.w-r-u.org/liste-des-centres)

De retour dans les espaces qui nous ont été interdits pendant près de deux mois, gardons cette curiosité nouvelle : observons, imprégnons-nous des changements qui se sont opérés et savourons les bienfaits de la nature à notre égard.

Catherine Levesque-Lecointre.

* Forts de votre entraînement, participez au week-end national de comptage le dernier week-end de mai sur le site de l'observatoire participatif "Oiseaux des Jardins" !

© P. Chaigne

 



 

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« Lost in the Wilderness » 

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L’enquête-jeu « Lost in the Wilderness » du CNRS vous prendra cinq minutes et c’est amusant ! Il s’agit d’une étude sur les phobies animales, mais pas uniquement. Elle est efficace pour des choses difficiles à mesurer (la peur, la beauté…). Même technique que celle utilisée pour la campagne « Jolies Bestioles » que nous avions relayée en 2019 (voir l’édito de juillet 2019). S'ils parviennent à collecter 500 à 1 000 réponses par grande région du monde (ou pays), les chercheurs seront en mesure de faire des analyses assez fines. Les premiers résultats sont très encourageants : plus de 13 600 personnes y ont paricipé.

> www.biodiful.org
© Pixabay © Dirk Heuser/Pixabay


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Les oiseaux marins parmi les plus menacés au monde

breveÀ l’occasion de la Journée européenne de la mer, le 20 mai dernier, la LPO a dénoncé l’impact néfaste de la pêche industrielle sur les populations d’oiseaux et se mobilise pour y remédier. Avec un déclin estimé à 70 % depuis 1950 et 38 % des 346 espèces inscrites sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la conservation de la nature (IUCN), les oiseaux marins restent plus que jamais menacés. Chaque année, 200 000 sont tués accidentellement par les pêcheries européennes. Afin d’évaluer l’impact des engins de pêche, une étude pilote est en cours jusqu’en 2021 dans le parc national de Port-Cros avec la LPO PACA, les pêcheurs de la zone, les Comités locaux des pêches maritimes et des élevages marins et l’Office français pour la biodiversité. Elle vise aussi à documenter et valoriser les bonnes pratiques mises en œuvre par les pêcheurs à la palangre de Port-Cros. En parallèle, la LPO encourage une gestion durable de la pêche, comme par exemple dans le cadre des négociations du prochain budget du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche.



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Les renards toujours visés

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Comme si les renards n’étaient pas déjà assez persécutés de jour, avec le piégeage, le déterrage, et l’ouverture de la chasse d’été dès ce 1er juin, la préfecture des Yvelines s’apprête à autoriser contre eux une violence supplémentaire : le tir de nuit ! Un projet d’arrêté prévoit en effet d’autoriser des lieutenants de louveterie à abattre des renards directement depuis leur véhicule, dans de nombreuses communes du département, entre le 19 juin et le 19 septembre 2020. La consultation publique est fermée, mais vous pouvez exprimer votre désacccord en écrivant à :
ddt-se-fcmn@yvelines.gouv.fr

Chaque année en France, 600 000 à un million de renards sont massacrés. Signez la pétition lancée par Anymal, l’ASPAS et One Voice et diffusez la brochure de l’Aspas, téléchargeable gratuitement.

© ArtTower / Pixabay




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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Pierrette Chaigne - Nicolas BRUNET - ArtTower / Dirk Heuser / Pixabay - FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org