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Festival de Ménigoute


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Le tuto du Fifo

Ça a beau être la 35e édition du Fifo, on révise.

  • Le Fifo, c'est quoi ? À l'origine, un Festival international du film ornithologique… d'où l'acronyme. S'il reste le rendez-vous privilégié des amateurs d'oiseaux et d'images, ce festival est bien plus que ça.
  • C'est où ? À Ménigoute, un village des Deux-Sèvres à 30 min de Poitiers (navettes sur réservation). Les connaisseurs parlent d'ailleurs plus volontiers du "Festival de Ménigoute", voire s'interpellent : "Tu vas à Ménigoute, cette année ?".
  • Car Ménigoute est avant tout un lieu de rencontres et de convivialité, ouvert à tous, et pas seulement aux initiés bardés de jumelles et de 500 mm. Ne le criez pas trop sur les toits, mais vous pouvez parfaitement y passer six jours sans voir le moindre film ni débourser un centime.
  • C'est quand ? Toujours pendant les vacances de la Toussaint (mais il fait beau quand même, statistiquement !), du 29 octobre au 3 novembre en l'occurrence, ce qui permet d'accueillir familles et enfants.
  • On y voit quoi ? Le meilleur du documentaire animalier (une trentaine de films et des courts-métrages du monde entier), des expos photos et d'art animalier,  des conférences, des associations, des agences de voyages nature, des spécialistes de l'optique et de nombreux stands de produits bio.
  • On y fait quoi si on ne va pas au cinéma ? Des sorties nature, pour petits et grands ou en famille ; des ateliers d'initiation (sculptures, nichoirs, tressage, photo, construction de cabanes, jardinage, santé environnementale…) ; des escapades (île de Ré, bocage, chemins creux ménigoutais, réserve naturelle de Moëze-Oléron, rallye ornitho…) ; des rencontres avec les réalisateurs de films ; des Apéros de l'environnement
  • Y a-t-il des forfaits ? Seuls les projections de films en compétition, les ateliers d'initiation et les sorties nature sont payants. Il est possible de voir les documentaires à la séance ou au forfait (pass à la journée ou à la semaine). Il existe aussi un forfait donnant accès à toutes les activités du festival, projections comprises, sur inscription.
  • Sont gratuits : le Forum des associations, les expos du Salon d'art animalier (présidé cette année par le photographe Laurent Baheux, les conférences, le Festival Off et l'accès à la Web TV quotidienne. Parmi les sujets de conférences de cette 35e édition : la relation homme-nature, le changement climatique, le vison d'Europe, les trognes (arbres têtards), les poissons migrateurs, le faucon pèlerin…
Et de pèlerins, il ne manque pas dans ce festival militant qui accueille quelque 25 000 personnes.

Catherine Levesque.

> Télécharger le programme et le bulletin d'inscription

 

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Villes au vert

En ces temps de canicule, on ferait bien de faire visionner ce clip de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) à tous les maires, afin qu'ils mettent nos villes au vert ! En attendant, végétalisez vos balcons !

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Dominique Mansion, l'homme aux trognes

Naturaliste et illustrateur engagé, Dominique Mansion défend les arbres têtards du bocage, qui le fascinent depuis l'enfance. Vice-président de la Maison botanique de Boursay, dans le Loir-et-Cher, il est aussi auteur de nombreux ouvrages. Il présentera une conférence et animera une sortie sur ce qu'on surnomme aussi les "trognes" lors du prochain Festival de Ménigoute.

• Vous êtes naturaliste, artiste, auteur, illustrateur, conférencier, militant. Comment s'articulent ces activités dans votre quotidien ?
Je passe souvent du coq à l'âne au gré des sollicitations multiples, entre mes dessins et des interventions bénévoles pour la Maison botanique de Boursay. C'est un brassage permanent qui laisse peu de place aux travaux personnels, mais j'arrive à me dégager un peu de temps pour concevoir des "Automômes", un clin d'œil à la voiture autonome à partir de rejets de trognes. Ces formes végétales inspirent mon travail d'artiste, elles réunissent sur un arbre  des choses indissociables : la vieillesse, la jeunesse, la transformation, la mort… Si on enlève l'eau contenue dans le bois, il reste du carbone et un peu de sels minéraux. Cela fait sens au regard des problématiques actuelles et c'est une vraie satisfaction d'être en symbiose avec le paysage qui m'entoure. Je ne me prends pas au sérieux et lors de mes expositions, ces voitures ou animaux à roulettes séduisent petits et grands. J'offre les chutes de bois aux enfants qui se précipitent dessus comme s'il s'agissait de trésors ! Il y a toujours derrière mon travail l'idée de transmission et de pédagogie.

• Vous vous êtes illustré en 1999 en proposant un "Jardin des trognes" pour le désormais célèbre Festival des jardins de Chaumont-sur-Loire. Cet événement a-t-il changé le cours des choses ?
Ça a tout permis ! Sans ce jardin*, je n'aurais jamais pu créer le Chemin des Trognes de Boursay, puis le Centre européen des trognes et le colloque de Vendôme. J'avais une intuition, mais je n'avais pas mesuré tout ce que ça a permis, en France comme à l'étranger. Boursay, c'est un village de 180 habitants où disparaissent les arbres têtards. Or, dans le cadre de la Maison Botanique s’esquisse le projet d’un "Arboretrogne" sur une pâture communale. Nous prévoyons les premières plantations à l'automne. Ce seront des trognes à hauteur d'yeux pour comprendre leur formation et apprendre à les reproduire. Face à l'urgence climatique, la trogne s'envisage aussi comme une ressource renouvelable pertinente.

• En 2006, vous avez organisé avec la Maison Botanique de Boursay le premier Colloque européen sur les trognes. Le regard sur ces arbres et le bocage en général a-t-il évolué depuis ?
Beaucoup de choses ont changé, mais il reste encore énormément à faire. Il y a une meilleure connaissance du rôle et des usages de ces arbres, à la fois dans le monde paysan et le monde naturaliste, et une prise de conscience quant à leur importance pour la biodiversité. Il y a tout un mouvement de gens qui créent des trognes. Avec l'Association française d'agroforesterie nous allons proposer des formations pour la création de trognes. Un Youtubeur en parle dans une vidéo sur la permaculture. Autant de choses qui étaient impensables il y a encore dix ans. C'est le résultat d'un travail de fond.

• Fait rare, vous naviguez sans mal des ouvrages pointus aux livres grand public…
C'est parti au départ de mon engagement bénévole pour Perche Nature dans les années 80 et de l'exposition sur le bocage réalisée avec l'aide technique de François Terrasson. Je l'ai entièrement dessinée aux crayons de couleur, y compris les textes : deux ans de travail ! Cette expo a fait connaître mon travail et j'ai eu dans la foulée des commandes pour des catalogues de typologie forestière, puis pour la Flore forestière française. J'ai réalisé les dessins au trait des trois volumes, soit dix ans de ma vie ! C'est la seule flore qui donne autant d'informations (100 000 exemplaires depuis 1989).

• Depuis 2002, vous publiez aussi chaque année L'Agenda nature, chez Ouest-France…
En effet, hormis en 2004, où ils ont sollicité un photographe. À chaque fois, je renouvelle 90 % des aquarelles avec des textes de vulgarisation. L'édition 2020 sort justement ce 28 juin ! (16,50 €, NDLR)

• Vous êtes le "héros" du documentaire "Trognes, les arbres aux mille visages", diffusé l'an passé sur Arte : une consécration ?
C'est en quelque sorte le rêve de transmettre à un public large et européen qui s'est réalisé à travers ce film de qualité, qui rend encore plus crédible mon action en faveur de ces arbres. Stéphane Marie a aussi parlé des trognes et du plessage dans deux émissions de Silence, ça pousse. C'est une immense satisfaction !

• Quel est votre regard sur le FIFO ?
C'est la première fois que je participe au festival, mais j'ai eu par deux fois un lien indirect via l'Iffcam, car des étudiants m'ont sollicité pour des films sur les trognes : Eve Cerubini, Chloé Dubset, pour Sale trogne, ainsi que Sophie Arlot et Fabien Rabin, pour Aux arbres paysans. J'étais venu dans le bocage ménigoutais à cette occasion et je me souviens d'une belle trogne de charme non de loin de la Grimaudière ; sur la couverture de mon livre sur les trognes, qui sera réédité à la rentrée, c'est d'ailleurs une trogne de Verruyes qui affiche 6,50 m de circonférence. Elle est creuse… mais en pleine forme !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

* Pour ce "jardin-manifeste" en faveur d'un paysage menacé, Dominique Mansion a organisé le transport de 28 trognes récupérées dans les haies arasées de Boursay, données par des agriculteurs, puis les a fait revenir au pays.

> Trognes, arbres paysans
Conférence le 1er novembre, de 14 h 30 à 17 h.
Sortie le samedi 2 novembre, de 10 h à 12 h. Sur réservation : 05 49 69 90 09.

> Sculptures végétales, du 6 juillet au 30 septembre, les lundis et samedis, de 10 h à 12 h 30, à la Maison du tourisme de Mondoubleau (Loir-et-Cher). Entrée libre.

 



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Envie de prendre l'air ?

Ce ne sont plus les coups de soleil qui font rougir les vacanciers, mais le « flight shame », comprenez la honte de prendre l'avion, issue du “no-fly movement”, qui nous vient de la Suède. Quelques pistes… pour voyager en allégeant son empreinte carbone.

Faut-il cesser de prendre l'avion ? Cette radicalité fait des émules, en témoigne le manifeste de Julien Goguel, "Stay on the ground", dont l'argument phare est imparable : "Tous les efforts que nous faisons au cours d’une année entière sont ruinés dès lors que nous montons dans un avion pour un vol long courrier." De façon plus pragmatique, une semaine à Bali en avion équivaut selon lui à une année de vie en France.
Pour l'heure, l’ensemble du transport aérien ne génère que 3 % des émissions de CO2 de la planète, tandis que le secteur des transports représente près de 25 % des émissions de carbone mondiales (dont 19 % imputables à la voiture). Les dernières générations d’avions ont la même consommation par passager qu'une voiture hybride (2 à 3 litres pour 100 km). Mais le trafic mondial devrait doubler d’ici à 2050 et faire passer la part du transport aérien à 20 %.
Signe des temps, des députés comme Delphine Batho ont même proposé d'interdire des vols intérieurs en France si une alternative en train existait.

L'alternative justement ? "Repenser notre rapport à l’ailleurs et au voyage, opposer l’éloge de la lenteur au culte de la vitesse", clame Julien Goguel. La question est de savoir si l'on se positionne comme un touriste ou un voyageur… "S’interdire l’avion, ça oblige à inventer de nouveaux voyages, à prendre plus de temps pour les concevoir", a témoigné récemment une grande voyageuse -blogueuse repentie dans un article du Monde.

Adopter le "slow tourism"

Quoi qu'il en soit, la France est particulièrement bien dotée pour s'adonner au "slow tourism" :

Certains sites Web proposent des rubriques dédiées aux vacances sans voiture : celui de la SNCF bien sûr, qui suggère quelques itinéraires directs vers la plage ou la montagne, ou encore certaines régions comme la Touraine ou les Grands Sites de France.
Sur cette question qui divise, le site Web "Des vacances au kilomètre" gagne à être connu : à une envie de Canada, de Colorado… il substitue une destination en France qui s'en rapproche !
Parmi les réflexes à acquérir :

  • partir moins souvent, mais plus longtemps, pour amortir un déplacement plus lent ;
  • privilégier les hébergements engagés dans une démarche environnementale comme l'Ecolabel européen (liste sur le site de l'Ademe)

Les plus extrémistes opteront quant à eux pour la "stay-cation", autrement dit des vacances chez soi, pour une (re)découverte de sa région.

Et aussi…
• Cittaslow, le réseau des "villes lentes". En France, Segonzac (Charente) est la première commune à avoir adhéré à la charte Cittaslow, en 2010.

Les conseils de l'Ademe pour des vacances écoresponsables.

 



 

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Décollez avec la LPO !

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Envie d’un voyage qui allie nature et authenticité ? Optez pour un séjour avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Le temps d'un week-end ou d'une semaine, en France ou à l'étranger, les guides de la LPO seront vos yeux et vos oreilles pour vous faire découvrir la biodiversité environnante. Fins connaisseurs des territoires qu'ils vous font visiter, ces excellents pédagogues vous transmettront leur passion. Les petits groupes de 4 à 10 voyageurs garantissent calme et qualité du guidage. Des Alpes à la Mongolie, en passant par le Costa Rica, la Bretagne ou le Marais poitevin, découvrez l’ensemble des séjours nature LPO sur le site d’Escursia et rencontrez des membres de la LPO et d’Escursia sur le Forum du festival.

Crédit photo : LPO-Maison du Fier (île de Ré)

 


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Films en compétition : dernière ligne droite !

breveIl vous reste quelques jours pour inscrire votre film ou votre court métrage à la présélection des films au 35e Festival de Ménigoute, qui se clôturera le 1er juillet. Le dossier est à compléter en ligne.

 


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100 chiffres expliqués sur les espèces

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L'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) et l'Observatoire national de la biodiversité viennent de publier un livret gratuit sur les espèces françaises, leur répartition, les évolutions et les états de conservation, pour permettre aux acteurs de la biodiversité d'appréhender des solutions quant à leur préservation. Une synthèse bien faite et richement illustrée qui, outre les dernières données chiffrées, aborde notamment l'endémisme, les espèces envahissantes…

 

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : FIFO, P. Sellier, F. Cahez,Leio McLaren
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org