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Festival de Ménigoute


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Planète bleue ou saignante ?

Le 15 mars dernier, plus d'un million de jeunes sont descendus dans la rue pour le climat dans 2 000 villes de 125 pays, selon les organisateurs du mouvement Fridays for Future. Point d'orgue de la mobilisation amorcée par la désormais iconique Greta Thunberg, ce chiffre s'élève pour la France à 168 000 manifestants dans plus de 200 villes.

À Tours comme à Paris, Lyon ou Marseille, on pouvait voir des enfants comme des étudiants brandir des pancartes en carton ondulé aux slogans souvent inspirés : "Votre planète, vous la voulez bleue ou saignante ?", "Moins de banques, plus de banquise »… Partout, une revendication grave dans une ambiance joyeuse : respecter l'accord de Paris, adopté en 2015, qui prévoit de limiter le réchauffement climatique en deçà de 2 °C.

Le climax de l'infox ?

En parallèle, émerge un mouvement dont on parle moins : un collectif des "enseignants pour la planète" a ainsi été créé fin janvier en prévision de cette journée de grève scolaire. Selon eux, l'éducation au changement climatique serait largement insuffisante dans les programmes scolaires pour armer les futurs citoyens contre le climatoscepticisme. Un enjeu d'autant plus crucial que la question du climat exige une approche transdisciplinaire.

On se félicitera donc que des programmes pionniers comme les Sentinelles du climat existent (voir interview) pour pallier ces lacunes et lutter contre une menace aussi grave que le changement climatique : la désinformation.

Catherine Levesque.

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Dans les bois

Tourné en Lituanie, ce documentaire animalier de Minaudas Survila a été monté sans voix off ni musique. Seule bande-son, les ambiances naturelles, pour une heure d'immersion poétique dans l'une des dernières forêts primaires de la Baltique, peuplée de loups, de rapaces, de serpents…

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"La Nouvelle-Aquitaine a la taille d'un pays !"

La deuxième édition du festival Territoires sauvages se déroulera du 19 au 22 avril devant la Réserve ornithologique du Teich, en Gironde. Né avec la grande région Nouvelle-Aquitaine, le "petit frère" du Festival de Ménigoute propose une découverte en trois dimensions du patrimoine naturel avec des films, des balades guidées et des rencontres. Christophe Coïc, directeur de Cistude Nature, l'association qui l'organise, nous en dit plus sur cet événement gratuit.

• Quels seront les temps forts de ce deuxième Festival, qui se déroule sur deux sites, comme le Festival de Ménigoute ?
Ce n'est pas son seul point commun avec le FIFO, puisqu'il en est une déclinaison. Lorsque la Nouvelle-Aquitaine est née, l'idée a germé d'organiser une manifestation similaire près de la plus grande métropole de la région. Outre son rayonnement national et européen, le Festival de Ménigoute accueille de plus en plus de personnes à l'échelle de notre vaste région. C'est une énorme machine, avec un public populaire et pas seulement des naturalistes, qui apporte un éclairage différent des grands médias sur la biodiversité. Il n'y a aucune concurrence entre ces deux événements, mais une vraie filiation. Quand je vais au FIFO, je fais mes courses ! J'y sélectionne une douzaine de films coups de cœur. Comme celui de Laurent Cocherel, Écosse, la quête du sauvage, qui sera en soirée d'ouverture. Ou ceux de Marie Daniel et Fabien Mazzoco, qui auront carte blanche le samedi soir. Ces trois réalisateurs seront présents pour des discussions avec le public, toujours très prisées.
De nombreuses sorties sont également organisées autour de ce joyau absolu qu'est la réserve ornithologique du Teich, en particulier au printemps ! Il y aura différentes expositions, dont les "Serpents" de Maxime Briola.
Sans oublier la soirée de concerts le dimanche, avec LANE et Franck & Damien.
Et un temps fort pour les bénévoles du FIFO, qui viennent passer la journée du dimanche "façon jumelage". Après tout, notre région fait la taille de l'Autriche et Ménigoute se situe au nord !

• Quel impact a eu la création de la Nouvelle-Aquitaine pour une association régionale comme Cistude Nature ?
Nous étions une association régionale au niveau aquitain. Nous sommes passés à l'échelle d'un pays sur un coup de crayon administratif. Ça a donc pris un peu de temps pour se mettre en ordre de marche. Chaque association avait son histoire, son fonctionnement, son échelle… La création de France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine a été une réponse associative forte. Et nous avons la chance d'être soutenus par une Région qui a été la première à prendre en compte l'impact du changement climatique sur la biodiversité avec le programme AcclimaTerra. Donc il n'y a pas eu de dégâts associatifs, mais quid d'un éventuel changement de majorité en 2021 ? Par ailleurs, les associations attendent parfois un an et demi pour toucher les aides financières européennes détenues par les régions. Des réajustements seraient nécessaires à la veille des élections européennes. Pourtant, une association comme la nôtre, avec 15 salariés, ne pourrait pas vivre sans les aides de l'Europe, qui joue, il faut le rappeler, un rôle prépondérant en matière de conservation de la nature…

• Un séminaire a eu lieu les 14 et 15 mars derniers autour des plans nationaux d'actions en faveur des espèces menacées. Que peut-on en retenir ?
Ce séminaire organisé par la DREAL Nouvelle-Aquitaine a accueilli 150 personnes chaque jour – scientifiques, associations, privés… Le premier point positif, c'est qu'un accord a été signé entre l'État et la région sur la gestion des espèces menacées. Or, huit espèces* concernées par des plans de sauvegarde nationaux sont présentes en Nouvelle-Aquitaine… Je suis impressionné par la qualité des présentations des associations, souvent oubliées par les structures étatiques comme l'Agence française de la biodiversité. Pourtant, c'est un travail phénoménal en matière de suivi, mais aussi de médiation scientifique et d'éducation à l'environnement. Reste à voir comment agir avec la société civile, qui s'est emparée récemment de ces sujets.

• Cistude Nature coordonne justement depuis deux ans le programme scientifique qui étudie les effets du changement climatique sur la biodiversité en Nouvelle-Aquitaine, Les Sentinelles du climat. Cet outil inédit fait-il des émules ?
C'est un outil politique d'aide à la décision. Nous avons en Nouvelle-Aquitaine une diversité de territoires, des Pyrénées au bocage ménigoutais en passant par les Landes ou les tourbières du Limousin… Il y avait très peu de publications scientifiques sur ces espèces par rapport aux modèles prédictifs climatiques. Il est important de comprendre comment tout cela fonctionne au sein d'un écosystème. Notre dune grise de 200 km, par exemple, va-t-elle résister ? Pendant six ans, des espèces animales et végétales indicatrices des effets du changement climatique sur la biodiversité de la Nouvelle-Aquitaine sont donc étudiées sur 200 placettes. Dans les torrents de montagne, par exemple, nous suivons la grenouille des Pyrénées, dont il ne subsiste que 3 ou 4 stations en France. Nous faisons aussi de la médiation scientifique à travers des films de 2 min réalisés par Marie Daniel et Fabien Mazzoco, illustrés et animés par le collectif Sauvage Garage. L'Occitanie et les Hauts-de-France sont très intéressés par ce programme. Ils bénéficieraient de notre expérience et cela permettrait de démultiplier les stations étudiées… Affaire à suivre !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

* Esturgeon d’Europe, gypaète barbu, lézard ocellé, loutre d’Europe,
outarde canepetière, vautour fauve et activités d’élevage, vautour percnoptère et vison d’Europe.

> L’accès au festival et aux balades est gratuit. Restauration possible sur place.

Inscriptions aux balades sur : www.territoires-sauvages.fr.

 



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Vers une sobriété numérique ?

Le numérique grève-t-il notre empreinte écologique ou est-il un allié de la transition énergétique ? Pas si simple… Le think tank "The Shift Project", qui a rendu en octobre un livre blanc sur l'impact environnemental du numérique, estime que la croissance exponentielle du numérique aggrave le dérèglement climatique. Quelques pistes pour la limiter au quotidien.

Les conclusions des experts du "Shift Project" rejoignent les préconisations du livre blanc "Numérique et environnement" publié en mars 2018 par l'Iddri, la Fondation Internet nouvelle génération, WWF et GreenIT.fr. La consommation du numérique explose : sa part dans les émissions de gaz à effet de serre a augmenté de moitié depuis 2013.
L'empreinte énergétique directe des serveurs, réseaux et terminaux, qui tient compte de l'énergie utilisée pour leur fabrication comme pour leur utilisation, progresse au rythme de 9 % par an.
Principal usage visé, le visionnage de vidéos, dont l'impact énergétique est 1 500 fois plus grand que la consommation électrique du smartphone lui-même, selon le rapport. L'hyperconsommation de smartphones est également stigmatisée, sachant que la production d'un "gramme de smartphone nécessiterait 80 fois plus d'énergie qu'un "gramme de voiture" et qu'elle exige des métaux rares. En miniaturisant, on complexifie les composants et on alourdit l'impact sur l'environnement.

Limiter sa consommation numérique

Forts de ce constat, nos conseils pour alléger notre impact numérique :

  • Changez le moins souvent possible vos équipements.
  • Achetez les équipements les moins puissants possible.
  • Privilégiez la réparation au remplacement en cas de panne ou l'achat de matériel reconditionné.
  • Réduisez les usages superflus en réglant les paramètres de votre smartphone : de nombreuses applis restent inutilement en veille… Pensez à activer le mode « économies d’énergie ».
  • Désactivez les fonctions GPS, Wifi, Bluetooth quand vous ne vous en servez pas.
  • Ne laissez pas les chargeurs branchés inutilement.

Un e-mail représente 19 g d’équivalent CO², selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’impact de son envoi dépend du poids des pièces jointes, du temps de stockage sur un serveur et du nombre de destinataires. Ainsi, multiplier par dix le nombre des destinataires d’un mail multiplie par quatre son impact. Il est donc important d'optimiser la taille des pièces jointes et de nettoyer régulièrement votre boîte mail avec des outils comme Cleanfox, un service en ligne qui vous désabonne de newsletters, supprime vos spams…).
De même, la navigation sur Internet est plus ou moins énergivore selon vos pratiques :
Mieux vaut taper directement l'adresse d'un site ou utiliser son historique que de faire une requête sur un moteur de recherche. D'où l'intérêt de créer des favoris dans votre navigateur.
Limitez le nombre de programmes ou d'onglets ouverts quand vous naviguez.
Quand vous visionnez un film, préférez le téléchargement au streaming. Et ne relisez pas cette newsletter !!!

Catherine Levesque.

> Télécharger le guide pratique de l'Ademe "La face cachée du numérique"

> Une infographie sur le poids carbone de nos objets

 



 

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Biodiful !

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Quelle est notre perception esthétique de la biodiversité ? Participez à une l'enquête "Jolies bestioles" du CNRS de Chizé en répondant à un sondage en ligne qui prend moins de cinq minutes. C'est anonyme et plutôt amusant : on vous demande de choisir entre deux images d'insectes, d'arachnides ou de paysages, laquelle vous préférez.

> http://www.biodiful.org/#/joliesbestioles

 


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Le Printemps des castors

brevePour sa 9e édition, le Printemps des castors, organisé par la Société française pour l'étude et la protection des mammifères, ne se contente pas de jeter un coup de projecteur sur le plus gros rongeur d'Europe. Il souhaite attirer l'attention sur la présence d'autres mammifères des cours d'eau dont la sauvegarde est tout aussi importante : la loutre, le vison d'Europe, le putois, le campagnol amphibie…

 

> Pour connaître les animations proposées jusqu'au 20 juin :  www.printempsdescastors.fr

 


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Un avenir rose pour le Lundi vert ?

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En début d'année, 500 personnalités invitaient dans un manifeste à remplacer la viande et le poisson chaque lundi. Baptisée "Lundi vert", cette opération, qui fait l'objet d'une étude sur les changements alimentaires, a effectué un premier bilan satisfaisant. Selon une enquête menée sur 2 005 personnes, 51,5 % des personnes interrogées ont entendu parler du "Lundi vert", 10,5 % d’entre elles l’ont mis en œuvre et 25,1 % ont l’intention de le faire. Leurs motivations : le bien-être animal à 63,8 %, les conséquences néfastes de la production de viande sur l’environnement à 48,1 %. Le hic : seulement un quart considère très facile d’éviter les aliments carnés… Et plus de la moitié les estime indispensables pour être en bonne santé.

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : FIFO, Michel Queral 
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
https://www.menigoute-festival.org