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Festival de Ménigoute


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Le Festival s'exporte en Gironde !

Il y a tout juste trois ans, une délégation des Deux-Sèvres et du Festival de Ménigoute se rendait aux 1ères Rencontres du cinéma animalier organisées dans le cadre de la coopération qui lie depuis une vingtaine d'années le département à la région polonaise Biala Podlaska.
Le Festival de Ménigoute essaime de nouveau cette année, tout en restant à l'intérieur des frontières de la Nouvelle-Aquitaine. Baptisé "Territoires sauvages", ce nouveau festival entend faire la part belle aux paysages et terroirs de la région, en particulier à ses parcs naturels, des Pyrénées au plateau des Millevaches.

Organisé par l’association Cistude Nature le week-end de Pâques, devant la réserve ornithologique du Teich, l’événement prévoit des sorties naturalistes autour de la réserve et au domaine de Certes. Des balades contées rythmeront le week-end.

Les meilleurs films du FIFO à l'honneur

En partenariat avec l’association Mainate, cheville ouvrière du Festival de Ménigoute*, l’événement prévoit la présentation des meilleurs films documentaires naturalistes sélectionnés lors la dernière édition. "C'est l'occasion de partager un savoir-faire du Poitou profond près de la capitale régionale, qui plus est sur un espace privilégié pour qui veut s'initier à l'ornithologie, se réjouit Dominique Brouard, fondateur du FIFO et directeur de Mainate. C'est une belle collaboration entre différentes structures associatives qui ont tout intérêt à mieux se connaître et à partager."

Le festival, ce sont aussi des expositions photos, une ferme des races domestiques anciennes, un espace de restauration, une soirée festive le dimanche, des animations pour les enfants. Une chasse aux œufs de Pâques est ainsi organisée dimanche après-midi… mais les oiseaux du bassin n'auront rien à craindre !

Catherine Levesque.

* Notons au passage que les réalisateurs sont d'ores et déjà invités à inscrire leurs films pour la prochaine édition du FIFO !

> Du vendredi 30 mars au lundi 2 avril. L’accès au festival et aux balades est gratuit. Les inscriptions aux balades ouvriront le 1er mars.

Retrouvez l’intégralité du programme sur www.territoires-sauvages.fr

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Le lynx et la fraise

Au cœur du parc de Doñana en Andalousie, il y avait une fraise. Et un lynx, pardelle. Si vous ne voyez a priori aucun point commun entre le rare félin et ce petit fruit délicieux, "Le lynx et la fraise" vous détrompera. Retour sur le film collectif de la 11e promotion de l'Iffcam, qui sera projeté en clôture du festival "Territoires sauvages", au Teich (voir édito).

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Pierre Bressiant : "Il y a une urgence de faire des films !"

Réalisateur, documentariste et enseignant à l'École de cinéma animalier des Deux-Sèvres, Pierre Bressiant faisait l'an passé partie du jury du Festival de Ménigoute. Retour sur cette expérience et sur sa carrière.

• Quel chemin vous a conduit jusqu'à Ménigoute ?
Tout en étant intervenant à l'Iffcam dès la deuxième promotion, j'ai présenté l'un de mes films, "Les superpouvoirs de la taupe", en compétition en 2007. Ce fut une expérience enrichissante pour moi, qui avec la télévision, n’ai pas une grande habitude de contact avec le public, de pouvoir sentir dans la salle, "en direct", chacune de ses réactions. Surtout dans une si grande salle, avec un public aussi attentif que celui de Ménigoute, chaque effet qu'on a cherché à produire dans le film – une tension ou un trait comique – s'en trouve démultiplié. C'est encourageant et ça peut même constituer un guide de travail.

• Puis vous êtes passé de l'autre côté de la barrière en intégrant le jury du FIFO l'an passé…
Ce fut une chance et une expérience très positive en ce sens que je m'interrogeais sur l'indépendance du jury, même si j'adhérais à ses choix. J'avais envie de voir comment ça fonctionne et de faire mes propres choix tout en les confrontant à d'autres points de vue, issus de nationalités étrangères ou de métiers différents du mien. C'est un vrai travail de réflexion, très dense, sur telle ou telle façon de faire, tel ou tel message. D'ailleurs, je suis resté en contact avec certains membres du jury et des projets s'échangent par la suite. Et j'étais heureux que mon vrai coup de cœur, le film iranien sur l'écureuil de Perse, obtienne un prix au Palmarès.

• Quel regard portez-vous sur le documentaire animalier ?
Il n'y a pas, à mes yeux, de démarcation si forte entre documentaire et fiction. Même sauvages, les animaux deviennent acteurs du film, il s'agit d'une construction. Quand j'ai fait "Le roman de l'eau", il n'y avait pas d'animaux, mais le regard que j'ai eu sur la nature et cet élément s'en rapproche. En matière d'invention de scénarios, la nature est bien plus forte que l'imaginaire ! Les stratégies déployées par le monde animal et végétal sont incroyables. C'est exaltant comme matériau de départ !

• Comment devient-on réalisateur ?
L'écriture et le goût de raconter des histoires m'ont toujours porté. Après trois ans d'école et quelques mois comme assistant, je me suis lancé dans des projets de plus en plus ambitieux, à une époque où les choses étaient beaucoup plus faciles.

• Comment se détermine le choix d'un sujet de documentaire ?
Souvent, les films en appellent d'autres. Mon approche n'est pas purement animalière. C'est avant tout le rapport entre l'animal et l'homme ou la perspective environnementale qui m'intéressent. J'ai par exemple proposé à France 5 une série de 26 min sur les animaux mal aimés où je confrontais l'animal fantasmé à l'animal réel afin de lutter contre les préjugés. Puis j'ai refait pour Arte une série sur les animaux dits "nuisibles" et j'ai abordé la taupe qui était encore peu traitée avec une question sous-jacente : ça veut dire quoi avoir une pelouse impeccable ? J'aime avoir point de vue décalé, humoristique, militant sans doute  mais pas culpabilisant.
J'ai parfois aussi des commandes de chaînes ou de producteurs. C'est alors un long processus, les projets sont souvent reportés. C'est pourquoi je vois avec plaisir les anciens de l'Iffcam creuser leur sillon.

• Que transmettez-vous à ses étudiants ?
Je les accompagne dans l'écriture de documentaires, de l'idée jusqu'à la fin, donc pas seulement sur le scénario. Je reviens au moment du tournage, au printemps, puis du montage. C'est très formateur pour moi aussi, car les budgets sont petits, mais les moyens techniques suffisants pour permettre une qualité satisfaisante. Et c'est avant tout l'histoire qui va attraper le spectateur. Le scénario s'écrit ensuite à deux, entre l'animal et soi ou la réalité et soi. Il y a toujours une façon de rebondir.
Depuis 2006, j'ai vu cette école unique évoluer. Les promotions sont de plus en plus diversifiées, souvent jeunes, mais avec du vécu. Si le quotidien du documentariste nature n'est pas de tout repos, il y a une urgence de faire des films !
Cette école doit perdurer et dépasser ses difficultés, car c'est un outil majeur et un vivier. Je fais de plus en plus appel à eux !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

Quelques documentaires de Pierre Bressiant :
Les superpouvoirs de la taupe en 2007
L'aventure antibiotique en 2008
J'ai vu changer la Terre en 2011
Le roman de l'eau en 2014



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Remue-méninges à Ménigoute !

Bénévoles et salariés de l'association Mainate, organisatrice du Festival de Ménigoute, ils étaient une cinquantaine réunis, le 9 février, pour le remue-méninges d'usage, mis en place voilà quelques années avec l'Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement (Ifrée).

Aux côtés de Damien Marie, chargé de mission, Francis Thubé, directeur de l'Ifrée, s'attache à constituer de petits groupes pour "créer de la proximité". "Nous utilisons des méthodes d'animation ludiques, comme le jeu des enveloppes, pour amener les bénévoles à faire le bilan du dernier festival, le but étant que chacun s'exprime", explique-t-il. C'est ainsi qu'ont émergé de nouvelles idées, telles que le Festival Off, qui présente les films des étudiants en cinéma animalier de l'Iffcam.

Autre enjeu : les perspectives liées au festival localement, mais aussi régionalement. "Il s'agit d'imaginer des logiques de partenariat, de construction, tout en conservant l'esprit du festival, autrement dit d'aller plus loin dans les idées et géographiquement. À partir de l'expérience du nouveau festival Territoires sauvages, qui a été imaginé par les associations Cistude Nature et Mainate, cela revient à mieux impliquer les bénévoles de chaque région sur l'événement."

Une structure atypique

Unique en son genre (voir interview de 2012), l'Ifrée travaille depuis 22 ans dans l'éducation à l'environnement et au développement durable, à travers des missions relatives à la formation, à l'accompagnement de projets… Jadis cantonné au territoire picto-charentais, l'Institut a élargi son champ d'action depuis l'ouverture à la Nouvelle-Aquitaine. "Notre modèle atypique, totalement intégré en Poitou, est nouveau dans l'ex-Aquitaine et l'ex-Limousin ; nous avons des partenariats à construire. Pour nous, c'est aussi une grande découverte de voir que les fonctionnements entre associations diffèrent beaucoup d'un territoire à l'autre. Nous travaillons autour de la concertation, notamment sur des questions comme l'eau et les énergies renouvelables, avec les collectivités, les entreprises et les acteurs socio-économiques concernés. Ce n'est pas toujours facile, mais toujours gratifiant !"

Catherine Levesque.



 

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Le 10e concours photo est ouvert !

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Vous avez jusqu’au 24 août 2018 pour participer au 10e Concours photo organisé par Camera Natura dans le cadre du 34e Festival international du film ornithologique de Ménigoute. Le thème retenu cette année : "La biodiversité des réserves naturelles de France". Tous les milieux sont donc représentés ! Le concours comprend sept catégories : Graphisme, Lumières, Couleurs remarquables, Paysages et espaces naturels, Mammifères, amphibiens et chauves-souris, oiseaux, Flore, Insectes, papillons et libellules. Les photos lauréates seront exposées et primées au prochain Festival de Ménigoute.

> http://cameranatura.org

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Chats et oiseaux : limiter la prédation

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En 2017, plus de 11 % des animaux accueillis en centres de sauvegarde LPO avaient été blessés par des chats et 84 % étaient des oiseaux. Afin de limiter cet impact, la LPO a testé auprès de quarante propriétaires de jardins volontaires différents dispositifs d’éloignement des chats. Parmi les recommandations : ne pas laisser sortir son chat au petit matin ou à la tombée de la nuit. Différents dispositifs existent pour éloigner le chat (plantes répulsives, Catwatch®…) ou pour l'empêcher d’accéder aux zones sensibles ou à un arbre (grille "stop chat"…). Pour en savoir plus, deux vidéos ont été produites.

Prendre soin de son chat pour limiter la prédation et protéger la petite faune sauvage

Les solutions au jardin pour limiter la prédation du chat et protéger la petite faune sauvage

 


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Un nouveau Plan loup

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Le plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage a été publié par les ministères de la transition écologique et de l’agriculture le 19 février, après un an et demi de travail et de polémiques. Ce plan, qui ne satisfait ni les défenseurs du loup, ni ses détracteurs, a fait l'objet courant janvier d'une consultation publique qui a recueilli 5 760 contributions, dont 75 % insistaient sur l'importance de sa préservation tandis que 25 % soutenaient l'élevage face à la prédation. Pour 2018, le plafond de prélèvement est fixé à 40 spécimens, alors que la population totale était estimée entre 264 et 402 spécimens au printemps dernier. Le plan se fixe comme objectif d'atteindre 500 loups d'ici 2023.

FNE, la LPO, le WWF, Humanité et biodiversité et Férus dénoncent "un manque de courage politique" et pointent le caractère contre-productif des abattages sur la réduction des attaques de troupeaux. L'Aspas attaquera pour sa part devant le Conseil d'État les deux arrêtés qui continuent de traiter comme un nuisible cette espèce protégée.

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Patrice Mariolan, Denis Simonin / LPO Isère, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org