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Festival de Ménigoute


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Changement de climat

On ne va pas bouder notre plaisir. Dix ans après le Grenelle de l'Environnement, Nicolas Hulot a dit oui. Fort du changement de l'écosystème politique et de ses accointances avec le nouveau Président, aguerri par sa fonction d'"envoyé spécial pour la protection de la planète" sous Hollande, il a accepté d'être ministre d’État de la transition écologique et solidaire, le numéro 3 du gouvernement. « J'ai l’intuition, sans en avoir la certitude, que la donne politique ouvre une nouvelle opportunité d’action que je ne peux pas ignorer. Je considère surtout que l’urgence de la situation m’impose de tout tenter pour faire émerger le nouveau modèle de société que nous appelons collectivement de nos vœux", a-t-il déclaré à sa fondation, dont il n'assure plus, de fait, la présidence.

Vu de l'extérieur, cela peut ressembler à un coup de poker (vert), les enjeux écologiques n'étant pas le point fort de la campagne macronienne*, mais disons qu'on a tous envie d'y croire, sans être totalement dupes. On le connaît notre Nicolas. On ne la lui raconte pas !

Un quinquennat avec des dossiers épineux et des rendez-vous majeurs

Avec un Premier ministre qui a roulé pour Areva, voté contre la loi de transition énergétique et contre la loi sur la biodiversité, on se demande bien ce que ça va donner !
"Il va falloir compter avec les lobbies agricoles, cynégétiques ou de l’industrie chimique, qui n’ont jamais été aussi résolus", souligne la LPO dans un communiqué où elle salue l'arrivée de M. Hulot au gouvernement, espérant que "les prochaines législatives permettront de freiner cette emprise jusqu’au sein du Parlement français qui a par exemple contribué à freiner l’ambition de la nouvelle loi en faveur de la biodiversité votée en 2016".     
Les cinq années à venir seront déterminantes, avec des dossiers épineux (Notre-Dame-des-Landes, les perturbateurs endocriniens, la pollution atmosphérique…) et des rendez-vous majeurs : la convention sur la biodiversité en 2020, dix ans après les accords d’Aïchi où la France s’était engagée – sans succès – à stopper l’érosion de la biodiversité, la révision de la politique agricole commune en 2020, la mise en œuvre de l'Accord de Paris sur le climat…
L'avenir nous dira si le renouveau du climat politique aura un effet sur le changement climatique !

Catherine Levesque.

* Lire les engagements d’Emmanuel Macron en réponse au questionnaire de la LPO

 

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La Stratégie du butor

Alexandre Requintel, élève en première année à l'IFFCAM, nous livre un court-métrage sur les relations entre l'homme et l'animal. À travers le destin de dix espèces (butor étoilé, grenouille agile, hirondelle rustique, abeille européenne, pigeon biset, bœuf...), le film évoque rapidement et de manière grinçante la suprématie de l'homme et l'insolubilité de la situation pour chaque espèce décrite. Il y est question de corps, de territoire, d'absurdité, de disparition. En un mot : de distance.

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Guilhem Lesaffre, l'ornithologue accompli

Ornithologue de terrain depuis 45 ans, Guilhem Lesaffre présidera le jury du prochain Festival de Ménigoute. À l'occasion de la sortie de son ouvrage le plus personnel, "Les oiseaux ont (beaucoup) de caractère", paru chez Rustica, retour sur le parcours de cet auteur militant, également vice-président du Corif et administrateur de la LPO.

Vous figurez parmi les ornithologues les plus médiatiques : comment expliquez-vous cela ?
Ce sont mes livres, Le Grand Envol notamment, qui m'ont amené à la radio* et j'y ai pris goût ! Retraité de l'enseignement, je suis aussi passionné de pédagogie et me considère comme un passeur entre le monde scientifique et le public.

• Parmi la quarantaine d'ouvrages dont vous êtes l'auteur ou le coauteur, citez-nous en trois !
Le Grand Envol, donc, paru en 2001 au Chêne, qui a remporté le grand prix au Festival Chapitre Nature ; Le Manuel d'ornithologie, paru en 2000 chez Delachaux & Niestlé, qui est à la fois personnel et universel ; et Étonnants oiseaux, paru en 2016 chez Glénat.

• Autre singularité, vous êtes plutôt un ornithologue citadin.
Un citadin tricheur car j'ai souvent été à l'extérieur de Paris, mais il est vrai que j'ai commencé l'ornithologie au parc Montsouris. J'ai toujours aimé l'ornithologie en ville. Voir un pouillot siffleur au cimetière Montmartre, c'est plus intéressant qu'en forêt de Rambouillet ! Je partage le point de vue de Nicholson qui a étudié l'avifaune londonienne pendant des années : il y a un effet de loupe en ville par rapport à la campagne. Quand on voit un rougegorge en septembre dans un square, par exemple, on sait que c'est un migrateur.

• Vous y conduisez même des suivis scientifiques…
J'ai croisé un jour aux Tuileries une mouette rieuse finlandaise baguée et ça a été le déclic !  D'abord avec quelques amis ornithos parisiens puis seul, j'ai choisi de faire de ces oiseaux hivernant dans la capitale un objet d'étude. J'ai à mon actif, depuis 2005, plus de mille lectures de bagues sur près de 300 oiseaux différents. C'est un fichier intéressant pour le Muséum et cela contribue à comprendre comment la mouette rieuse hiverne, quel est son taux de fidélité à ses quartiers d'hivernage… Ma retraite en Bretagne va me permettre de rédiger un article de synthèse à partir de ces centaines d'heures d'observation. J'y étudierai ensuite les goélands, mais aussi la loutre. On oublie parfois que je m'intéresse aussi aux mammifères (je pose même des pièges photos !)… et aux lépidoptères, ma première passion.

• Vous avez toujours eu un engagement militant en parallèle ?
J'ai défilé à Bordeaux dès le début des années 70 pour lutter contre la tenderie avec la LPO. Je n'ai jamais cessé de siéger à un conseil d'administration d'association ornithologique depuis février 1975. J'ai été plusieurs fois président du Corif, dont je suis actuellement vice-président. Enfin, depuis 2016, je suis administrateur de la LPO.

• Quel lien entretenez-vous avec le Festival de Ménigoute ?

J'y suis allé une fois il y a une vingtaine d'années. J'ai toujours privilégié ma vie privée par rapport à l'ornithologie et il se trouve qu'à chaque Toussaint j'ai une réunion de famille, à laquelle je vais exceptionnellement déroger cette année ! Mais un des membres du Corif  est chargé de proposer à chaque assemblée générale un film qui a été primé ou remarqué au FIFO : je garde donc le contact ! Je reprends à mon compte le dernier billet d'Allain Bougrain Dubourg où il parle du festival comme une "caisse de résonance efficace". On a perdu tellement d'oiseaux ces trente dernières années… C'est un excellent moyen d'alerter et il est fondamental que cette manifestation existe, car elle réunit aussi les passionnés. Je suis donc extrêmement content et honoré qu'on ait pensé à moi comme président du jury. Je suis avide de discussions et j'espère qu'on ne sera pas tous d'accord !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

* En écoute sur France Inter, Les Savanturiers du 7 février 2016. Le 9 juin 2017, Guilhem Lesaffre sera l'invité de La Tête au carré, également sur France Inter.

 



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Bras de fer autour des perturbateurs endocriniens

Suite de notre saga issue du Grand Livre antitoxiques (éd. Leduc.s) avec un sujet qui défraie la chronique depuis un an : les perturbateurs endocriniens.

Un nouveau vote est prévu le 30 mai au niveau de l'Union européenne sur le dossier (à rebondissements, ce sera la cinquième fois en un an !) des perturbateurs endocriniens. Ces substances de synthèse présentes dans les pesticides, plastifiants, solvants… se diffusent dans l’environnement et la chaîne alimentaire et sont suspectées d’avoir un rôle dans l’augmentation de nombreuses affections (cancers hormono-dépendants, infertilité, puberté précoce, autisme, obésité…). Selon Barbara Demeneix(1), spécialiste des hormones thyroïdiennes, les PE compromettraient même les capacités intellectuelles des générations futures en altérant le développement cérébral, donc le QI…

Selon l’Organisation mondiale de la santé et le Programme des Nations unies pour l’environnement, près de 800 substances chimiques environnementales sont connues ou suspectées d’interférer avec les hormones.

La position exemplaire de la France sur les PE

Ce qui se joue avec la Commission européenne, c'est l'adoption d’une définition réglementaire des perturbateurs endocriniens, attendue depuis trois ans. Pour les ONG, ainsi que pour des scientifiques et certains États-Membres, dont la France, les critères proposés exigent un niveau de preuve d’effets nocifs très élevé pour identifier un produit chimique comme perturbateur endocrinien. Une posture qu'ont dénoncée une centaine de scientifiques dans une tribune du Monde en novembre dernier(2), dénonçant "une Commission européenne soumise au lobbying des industriels".
L’Anses propose quant à elle la même distinction que la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, qui classe les PE en trois catégories : « avérés », « présumés » et « suspectés ». Elle permettrait une application rapidement opérationnelle en fonction des populations exposées ; par exemple, une réglementation plus sévère pour les jouets…

On espère donc que la France maintiendra une position responsable sur cette question de santé publique. Générations futures a adressé une lettre en ce sens au nouveau Premier ministre…

Catherine Levesque.

1 Le cerveau endommagé, comment la pollution altère notre intelligence et notre santé mentale, Odile Jacob, 2016.

2 « Perturbateurs endocriniens : halte à la manipulation de la science »,  29 novembre 2016, Le Monde.

 



 

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Clic et Flip !

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Vous avez jusqu'au 30 mai à minuit pour participer à un jeu en ligne organisé par le Festival ludique international de Parthenay (FLIP pour les intimes), en partenariat avec le Festival de Ménigoute, la LPO, Bioviva et OPLA. Il s'agit de reconnaître des oiseaux sur des boîtes de jeux en répondant à un questionnaire sur le site Web du Flip. Les conditions : être majeur (ou représenté par un majeur), disposer d'un compte Facebook en activité, "liker" la Fan Page du FLIP et c'est parti ! À la clef : dix tirages au sort pour dix lots pour les fortiches qui décrocheront un sans faute. Si vous vous prenez… au jeu, la 32e édition du Festival ludique international de Parthenay aura lieu du 12 au 23 juillet prochains. Parmi les plus grands festivals de jeux d'Europe en extérieur,  cet événement deux-sévrien attire 165 000 visiteurs qui peuvent tester gratuitement 4 000 jeux et jouets.  

Avis aux amateurs, un jeu sera également organisé par le FLIP dans l'une des expos du prochain FIFO.

 


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Concours photo du FIFO : du nouveau !

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Sur le thème de l'eau, le 9e concours photo du Festival de Ménigoute est exclusivement proposé cette année en envoi numérique. Les photographies primées constitueront une exposition qui se tiendra durant le festival, dans la grange de l’IFFCAM. Elle sera accompagnée d’une seconde exposition du photographe Guillaume Héraud, un ancien "iffcamien", auteur de l’affiche. Les prix des gagnants ont été revalorisés avec le soutien de nouveaux partenaires. Plusieurs rendez-vous seront proposés durant le festival : une inauguration de l’exposition, la remise des prix, mais aussi un atelier photo sur le thème « Comment prendre un arbre en photo ». Une table ronde est également prévue afin d’envisager la création d’une association valorisant les activités autour de la photographie animalière. À vos boîtiers !

Pour en savoir plus : http://camera-natura.fr/

 

 


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IFFCAM : les soutenances 2017

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Les soutenances des étudiants de L’Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute (IFFCAM) en master 2 ("Méthodes et techniques de réalisation du film documentaire animalier") auront lieu les 29 et 30 juin à la salle Romane de Ménigoute. Entrée gratuite. L'occasion de voir avant le Festival Off les films de ces réalisateurs en herbe. Soulignons que cette année, le jury de soutenance, présidé par Jean-Michel Passerault, professeur à l'université de Poitiers et chercheur au laboratoire CeRCA, a tenu à saluer la haute tenue et la qualité de toute la promotion des Suricates, constatant l'évolution constante des travaux menés à l'IFFCAM.

> Pour revoir les films des étudiants : http://iffcam.net/films/

 

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Patrice Mariolan, Nicolas Beraud, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org