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Festival de Ménigoute


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Hurler avec les loups

Alors que les affiches électorales réduisent enfin leur voilure, faisons un peu la lumière sur celle du prochain Festival de Ménigoute qui, une fois n'est pas coutume, met en scène un loup (les dernières fois remontent à 1994, année du 10e festival, puis à 1999 !). Il s'agit certes d'un loup arctique immortalisé par Vincent Munier*, qui sera l'invité d'honneur du Salon d'art animalier, mais un loup tout de même. On mesurera donc la portée symbolique de ce choix alors que l’Etat a autorisé les préfets à tuer deux loups supplémentaires d’ici à juin, en plus des 36 spécimens déjà abattus en neuf mois. Dans notre édito de septembre dernier, nous nous étions déjà alarmés du sort du canidé protégé réduit au rang de gibier. Nous n'allons donc pas nous répéter.

L’ASPAS, soutenue par One Voice et les autres associations de CAP Loup, a saisi le Conseil d’État pour demander l’annulation de l'arrêté ministériel, mais un autre prévoit de renouveler l'opération, ce qui porterait à quarante ces "destructions légales", pour ne pas dire politiques.

Éleveur ou électeur…

Une étude commandée par le ministère de l’Environnement, publiée fin mars par quatorze scientifiques sous la coordination du Muséum national d’histoire naturelle et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, conclut pourtant que rien ne prouve l'efficacité des tirs de loups pour protéger les troupeaux. Ils pourraient même avoir l'effet inverse…

Bergers contre naturalistes, monde rural contre monde urbain… cette fracture inguérissable en évoque une autre à l'heure où les Français s'apprêtent à élire leur nouveau président. À chacun sa campagne. À chacun son paysage. Éleveur ou électeur, l'essentiel est de ne pas toujours suivre le troupeau.

Catherine Levesque.

* Lire son interview dans l'infolettre de février dernier.

> Signez la pétition  de l'Aspas

 

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Une cicatrice d’étoile

Imaginez un corps céleste qui percute la Terre il y a 200 millions d'années. Ça s'est passé entre Poitou et Limousin… Un documentaire en cours de réalisation, par Isabelle Dailly et Marion Petit.

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Pierre Poupart, conservateur de la réserve naturelle nationale de l'Astroblème de Rochechouart-Chassenon

Atypique à bien des égards, la réserve naturelle nationale de l'Astroblème de Rochechouart-Chassenon, à cheval sur la Charente et la Haute-Vienne, va connaître d'importants travaux de recherche géologiques à la rentrée prochaine, lesquelles feront l'objet d'un documentaire. Rencontre avec son conservateur, Pierre Poupart.

Une réserve naturelle liée à l'impact d'un astéroïde, c'est unique en France, non ?
C'est en effet le seul site de ce type en France, qui a été reconnu en 1969. Et ce sont les traces de l'impact de cet astéroïde, tombé il y a 200 millions d'années, qui ont motivé le classement en réserve naturelle nationale en 2008, afin de couper court aux prélèvements effectués régulièrement par des collectionneurs. Autre particularité, c'est une réserve "confetti" en ce sens qu'elle préserve douze sites classés sur cinq communes différentes, dont deux en Charente et trois en Haute-Vienne, soit 50 hectares en tout. Le périmètre impacté par l'astéroïde, appelé astroblème, est en réalité beaucoup plus vaste !

• Pourquoi ces douze sites bénéficient-ils d'un classement ?
Le choc a entraîné la formation d'un cratère aujourd'hui imperceptible et de nouvelles roches, appelées impactites ou brèches d'impact, qui se classent en quatre grandes catégories en fonction de leur composition en roche fondue et en fragments. Le classement des douze sites s'est effectué pour être représentatif de ces différents types de brèches, certaines étant plus rares que d'autres. Selon la température de formation, elles présentent d'ailleurs des couleurs variées que l'on retrouve dans l'habitat local.

• Comment déduit-on des informations aussi précises sur un événement qui s'est produit il y a 200 millions d'années ?
Les recherches on été actives dans les années 1970 et jusqu’au début des années 1990. Elles ont repris dans les années 2000 et ont permis, grâce au travail des géologues, de cartographier le territoire en fonction de la présence des roches, différentes selon qu'elles se situent au niveau de l'impact ou sur son pourtour. La dimension du cratère a permis de déduire la taille de l'astéroïde – un kilomètre et demi de diamètre en l'occurrence – et d'estimer la vitesse de l'impact. En fonction de toutes ces données, un logiciel calcule en cercles concentriques les dommages sur l'environnement. Cette science s'appelle l'impactisme et il n'existe pas de département d'études spécialisé sur cette question en France. En revanche, une cinquantaine de scientifiques en majorité étrangers vont se pencher sur les prélèvements que l'on s'apprête à effectuer.

• En quoi vont-ils consister ?
Ce projet de forages a été proposé en 2013 par l'un des membres de notre conseil scientifique, Philippe Lambert, qui a fait une thèse sur ce site et qui est spécialiste de l’astroblème de Rochechouart-Chassenon. Ils visent à améliorer les connaissances, ce qui fait partie des missions d'une réserve naturelle. Nous allons effectuer de septembre à fin novembre huit forages représentatifs des différents types de brèches, dont le plus profond atteindra 100 m. On obtiendra des carottes de roche qu'on coupera en deux dans le sens de la longueur. La moitié sera destinée aux scientifiques. L'autre moitié à la conservation dans une grange qui va être réhabilitée en ce sens. Nous allons photographier et analyser grâce à un logiciel tous les échantillons issus de ces carottages pour les archiver. Et nous les fournirons sur demande et sous conditions aux chercheurs qui les analyseront et nous retourneront les restes autant que possible afin d'alimenter notre centre de ressources sur l'impactisme, à Rochechouart.
Durant les trois mois de forage, nous prévoyons des sorties sur le terrain pour expliquer la démarche. Après le chantier, les lieux de stockage seront aussi ouverts à la visite, notamment lors d'animations scolaires. La dimension pédagogique est pour nous très importante.

• D'où ce projet de documentaire ?
Nous nous devions de garder une trace de ce chantier d'envergure. C'était aussi l'occasion de renouveler notre film de présentation. Je connaissais le Festival de Ménigoute en tant que visiteur. J'ai donc contacté Dominique Brouard d'emblée enthousiasmé par cette histoire, qui m'a suggéré un documentaire de 52 min avec l'idée de mettre en avant les acteurs du territoire.

• D'ici là, on peut découvrir ce site singulier lors de la Fête de la Nature, en mai ?
Nous y participons pour la troisième année consécutive. Cette fois, la découverte se fera conjointement avec un syndicat de rivière autour des falaises creusées par la Graine, en Haute-Vienne. L’animation aura lieu le 17 mai et nous aborderons l'aspect géologique ainsi que la dimension zone humide. Une autre sortie géologique aura lieu le 21 mai à Rochechouart.

Propos recueillis par Catherine Levesque.

 

 



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Antitoxiques #2 : engagez-vous contre le glyphosate

Chaque mois, jusqu'en septembre, nous vous proposons un éclairage issu du Grand Livre antitoxiques (éd. Leduc.s) pour mieux combattre les polluants qui nous entourent, au jardin, dans l'air intérieur comme dans l'alimentation. En avril, ne  désherbez pas d'un fil !

Ces derniers mois, le glyphosate a presque autant occupé le terrain médiatique que les cultures qu’il est censé protéger. La molécule active du célèbre Roundup de Monsanto est en effet le désherbant le plus utilisé dans le monde. Omniprésent dans les rivières, les nappes souterraines… , il l'est aussi dans nos cheveux, en témoignent les résultats d'une enquête dévoilés par Générations Futures début avril. L'association portée par François Veillerette a fait analyser les urines de trente personnes d’âges et sexe variés. Et il s'avère que 100 % des échantillons contiennent des résidus de cet herbicide classé cancérigène probable par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) depuis mars 2015.

Or, mi-mars dernier, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a annoncé un avis contraire, à l'instar de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en novembre 2015, ouvrant la voie à la réautorisation du glyphosate sur le Vieux Continent.
La polémique quant à cette éventuelle toxicité a fait rage alors que son autorisation expirait en Europe fin juin 2016. Six ONG environnementales ont même porté plainte contre les responsables de l’évaluation du glyphosate en Europe.

Mobilisez-vous autour de l'Initiative citoyenne européenne

Pourquoi un tel hiatus ? Pour faire court, les experts ayant travaillé sous la houlette du CIRC sont connus, tandis que l’EFSA et l’ECHA s'appuieraient sur des études confidentielles conduites par les industriels. Par exemple, contrairement au CIRC, l’EFSA considère que les études animales ont produit des résultats statistiquement non significatifs, ce qui été contesté par les ONG. En outre, la méthodologie diffère…

En attendant la décision de la Commission européenne en cette année cruciale, il est possible de s'engager sur ce dossier complexe en signant l'Initiative citoyenne européenne (ICE), qui demande son interdiction. Plus qu'une pétition, elle peut influencer directement les choix législatifs de l’Europe, à condition d'obtenir un million de signatures en un an (55 000 pour la France). Pour des raisons stratégiques, ces signatures doivent être collectées avant l'été, donc mobilisez toutes les bonnes volontés sur ce dossier ! Quelque 699 150 européens ont déjà signé…

Catherine Levesque.

> Contribuez à collecter des signatures : https://stopglyphosate.org/fr/mobilisez-vous/



 

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Aidez Plume à s'envoler !

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Un livre d’art, de photos d’oiseaux en noir et blanc, signé Patrice Mariolan, un habitué du Festival de Ménigoute, accompagné de textes poétiques sous la plume de Mamac, tel est le projet que vous pouvez soutenir sur la plateforme de financement participatif Kisskissbankbank. Le livre, aboutissement de huit années de prises de vues en France et en Europe et d’une précédente exposition, sera disponible la deuxième quinzaine d’octobre afin d'être présenté officiellement avec l’exposition Plumes, lors du Festival de Ménigoute. 1 400 € ont d'ores et déjà été collectés pour un objectif de 4 000 euros. Les contributeurs recevront courant octobre les contreparties matérielles décrites dans le forfait choisi (à partir de 15 €). Si l'objectif est atteint, le montant des participations sera versé sur le compte de l'association "Un Regard Amateur", qui coordonne ce projet.  S’il n'est pas atteint, vous serez remboursé !

 


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Stage de cinéma animalier en Brenne

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Devant la forte demande pour le stage "Filmer les animaux sauvages" organisé sur quatre jours fin avril, l'École de cinéma animalier en Deux-Sèvres (Iffcam) propose une nouvelle session du 12 au 16 juin 2017.  Ce stage sera encadré par Patrick Luneau, Lirou d’or au Festival de Ménigoute avec Les oiseaux d’eau de la Brenne, en 1998, et se déroulera en Brenne, entre étangs et forêts, avec hébergement en gîte.

> Renseignements : 05 49 69 89 10.

 


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Écosse : les clés pour bien voyager

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"Fàilte gu alba !" (bienvenue en Écosse !), dit-on en gaélique. À pied, en voiture, en deux roues… Comment choisirez-vous de visiter l'Écosse ? À 1 h 30 de vol de Paris, ces espaces parmi les plus sauvages d’Europe restent une destination prisée des Français. Le guide et photographe Laurent Cocherel, habitué du Festival de Ménigoute sur le stand de Terres oubliées, arpente depuis 25 ans l'Écosse continentale et ses îles. Il nous livre dans cette nouvelle collection – Les Clés pour bien voyager – toute son expertise, ses conseils, contacts et bons plans pour bien se préparer et découvrir l’Écosse sauvage sous toutes les coutures. Il y séjourne près de deux mois par an : on peut donc faire une confiance aveugle à ses suggestions de circuits en voiture, de randonnées et autres escapades en VTT ou en bateau ! Mais aveugle seulement en ce sens… car il serait dommage de ne pas profiter des photos qui illustrent cet ouvrage à la fois esthétique et pratique.

> Écosse, Laurent Cocherel, éd. Glénat (25 €).

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Patrice Mariolan, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org