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Festival de Ménigoute


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Les jours heureux

Est-ce parce que son titre le plus célèbre s'appelle Le Courage des oiseaux ? Le chanteur Dominique A a signé Le Chant du colibri, à l'instar d'Emily Loizeau (!), d'une trentaine d'autres artistes et de 45 000 personnes désireuses de remettre l’écologie et l’humain au cœur des préoccupations politiques.
Cet "appel du monde de demain", publié dans Le Monde le 31 janvier dernier, invite à une forte mobilisation alors même que l'écologie a refait irruption dans le débat politique, trois mois avant les élections présidentielles.

Il était grand temps : dans le sondage que vient d’effectuer l’Ifop pour le compte de la LPO, 81 % des Français souhaitent voir les questions de protection de la nature abordées par les candidat(e)s.

Feriez-vous un bon président pour la nature ?

Tandis que nos colibris proposent un site Web pour s’informer, comprendre, agir au quotidien, grâce  à des fiches pédagogiques sur la fiscalité énergétique, le jardin bio, l'agriculture de demain, les supermarchés alternatifs…, la LPO a imaginé un test en ligne pour juger des qualités du futur président en matière de protection de la nature. Se colleter aux enjeux écologiques requiert en effet un certain niveau de connaissances que l'on acquiert pas forcément à l'ENA…
Un parti animaliste a aussi vu le jour et un collectif de 26 associations – Animal politique – interpelle les candidats sur l’élevage, la chasse, la corrida…
Avec une approche plus sociétale, Edgar Morin lance lui aussi son appel pour une nouvelle voie, avec de belles idées : "Un humanisme approfondi et régénéré est nécessaire à notre volonté de rehumaniser et régénérer nos pays, nos continents, notre planète. [...] Le goût, la saveur, l’esthétique guideraient la consommation, laquelle en se développant ferait régresser l’agriculture industrialisée, la consommation insipide et malsaine, et par là, la domination du profit."

Autant d'initiatives qui font écho à une prise de conscience citoyenne encore insuffisante. Rappelons que le Pacte écologique de Nicolas Hulot, en 2007, avait été signé par 730 000 personnes… Il ne faudrait pas que la mobilisation bégaie.

Catherine Levesque.

Pour aller plus loin :
> Le programme de la tournée du Chant du colibri
> Le site de la LPO "Feriez-vous un bon président pour la nature ?"
> Le magazine de la transition de la Fondation Hulot
> Le site des Jours heureux, tiré du livre éponyme publié chez Actes Sud, écrit par 100 personnalités et citoyens engagés.

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Une marche, un destin

À travers le regard et les souvenirs de son aîné, un jeune manchot se prépare à vivre son premier voyage. Répondant par instinct au mystérieux appel qui l’incite à rejoindre l’océan, il va devoir affronter de nombreuses épreuves pour accomplir son destin et assurer la survie de son espèce…

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Vincent Munier, invité d'honneur du Salon d'art animalier 2017

Dix ans qu'on ne l'avait pas vu au Festival de Ménigoute ! Vincent Munier, le plus médiatique des photographes animaliers, sera de retour au prochain FIFO avec une nouvelle expo. Entre deux expéditions lointaines, il a répondu à nos questions.

• Parlez-nous des temps forts que vous avez vécus depuis votre dernière exposition à Ménigoute…
Il y a eu beaucoup d'expéditions, toujours dans des endroits hostiles, lesquelles ont donné lieu à plusieurs ouvrages* avec ma propre maison d'édition, Kobalann, fondée en 2010, et à des expositions, comme la rétrospective du Festival de la Gacilly, en 2015. Je suis allée cinq fois au Tibet, car j'y croise peu de monde, en dehors des nomades, et parce que les espèces y sont emblématiques, grâce à un fort endémisme : yack sauvage, panthère des neiges, chat de Pallas, antilope du Tibet, âne sauvage, renard du Tibet… Il y a eu aussi deux missions dans la toundra norvégienne autour du bœuf musqué, baptisées "Nordic Variations", immortalisées par un film de Laurent Joffrion (lire l'interview), qui a eu le Prix Jeunes regards au Festival de Ménigoute, en 2011… Et bien sûr les voyages au Canada en quête des loups blancs. J'ai un besoin vital d'être seul en immersion dans de grands espaces. Pour moi, Arctique est un livre phare, le plus abouti à mes yeux. 

• Plus récemment, vous avez eu l'opportunité de poser le pied en Antarctique…
Désormais, j'ai la chance d'être autonome et j'accepte rarement des commandes. Mais j'ai rencontré Luc Jacquet lors d'un tournage au Pérou pour Il était une forêt, et j'aime le personnage. Je ne connaissais que les îles subantarctiques, donc je n'ai pas hésité à me joindre à la mission Wild-Touch Antarctica durant l'automne 2015, qui a fait l'objet d'une soirée spéciale sur Arte le 28 janvier dernier. Il y avait Jérôme Bouvier pour le film, Laurent Ballesta sous la glace, moi dessus…  Le coffret Adélie, terre & mer est né de cette rencontre exceptionnelle.

• Vous tournez de plus en plus de vidéos ?
L'outil est désormais le même que pour les photos et certains boîtiers sont d'une qualité impressionnante. La frontière est donc de plus en plus ténue et je trouve intéressant d'associer le son à l'image, tout en conservant mon regard. En format Web de 5 minutes, on peut faire passer pas mal d'émotions. Cela étant, je n'ai pas la prétention d'être un réalisateur !

• Qu'allez-vous nous présenter au prochain Festival de Ménigoute ?
Un projet encore embryonnaire, mais très personnel. Mon parcours est marqué par mon père, qui m'a éduqué à la nature. La première fois que je suis venu à Ménigoute, c'était d'ailleurs avec lui et j'en garde un excellent souvenir. J'avais envie de revenir cette année en rendant hommage à un autre père, spirituel celui-ci, Robert Hainard en l'occurrence. De là est née l'idée de mélanger des cyanotypes, un procédé photographique monochrome ancien à base de tanins de thé vert, en faisant des tirages uniques de certaines de mes images sur un papier particulier pour évoquer la gravure. On mélangerait mes images, numériques, avec les images argentiques faites par mon père dans les années 1970, qui présentent un grain particulier. Une filiation avec les œuvres de Robert Hainard, en quelque sorte. Pierre, son fils, est très enthousiaste quant à ce projet et nous envisageons de faire un livre avec la Fondation Hainard qui pourrait s'appeler Inspiration. Si tout va bien, il sortira pendant le Festival !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

* Arctique (2015), La Nuit du cerf (2014), avec des sons du brame enregistrés par Marc Namblard, Solitudes I & II, avec une postface et des citations choisies par Matthieu Ricard (2013), De crépuscule en crépuscule (2011), Au fil des songes, avec des poèmes de Charlélie Couture (2010).

 



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L'Empereur : un nouveau regard

En salle depuis le 15 février, L'Empereur, de Luc Jacquet, revient dans le sillage du succès de La Marche de l'empereur, bénéficiant de nouveaux moyens techniques.

Douze ans après La Marche de l'empereur – 2 millions de spectateurs en France*, un César et un Oscar , le réalisateur Luc Jacquet a retrouvé "ses" 7 000 manchots lors de l’expédition "Wild-Touch Antarctica", en novembre et décembre 2015, sur la base scientifique Dumont d'Urville. C’est lors de l’expédition, en assistant au départ des poussins vers la mer, que l’idée lui vient de refaire un film, intrigué par leurs motivations à regagner le large sans savoir nager. II décide alors de filmer une "suite" avec de nouveaux moyens techniques : caméra numérique 4K, images d'archives du précédent tournage numérisées, drones, vidéo 360°, son plus immersif…

Un nouvel hommage aux sentinelles du continent blanc

L’équipe de plongeurs menée par Laurent Ballesta (biologiste marin découvert dans les émissions de Nicolas Hulot) a réalisé une première mondiale avec une série de plongées profondes dans l’océan austral – jusqu’à 70 mètres à –1,8 °C, dévoilant une facette de l’empereur encore méconnue du grand public : sa vie sous-marine.
Raconté par Lambert Wilson et mis en musique par Cyrille Aufort, L'Empereur, que nous n'avons pas pu voir avant la mise en ligne de cette newsletter, est aussi décliné dans un ouvrage (éditions Paulsen), tandis que l'expédition dans l’archipel de Pointe Géologie a fait l'objet d'un ouvrage à part entière : Antarctica ! (Luc Jacquet, Laurent Ballesta, Vincent Munier, éditions Paulsen). Une exposition du même nom a lieu par ailleurs à Lyon au Musée des Confluences jusqu'au 16 avril.

Fasciné par cet oiseau à silhouette humaine, Luc Jacquet rend de nouveau hommage au continent blanc et à celui qu'il considère comme une sentinelle. Pour la première fois depuis des siècles, il pleut en Antarctique, ce qui met en danger les poussins empereurs, dont le duvet n’est pas étanche les premiers mois. "Pour survivre dans ces conditions hostiles, les empereurs se sont détachés de tout le superflu. Je pense que l’humanité ne serait pas tout à fait la même sans eux."

Catherine Levesque.

* 25 millions dans plus de 60 pays !

Wild Touch :  www.wildtouch-expeditions.com
Facebook : http://facebook.com/DisneynatureFR
Twitter : http://twitter.com/DisneynatureFR
Instagram : https://www.instagram.com/Disneynaturefr/



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Hommage à Jean-Marie Winants

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Grand habitué du Festival de Ménigoute, l'illustrateur belge Jean-Marie Winants est décédé le 22 janvier dernier. Passionné de nature et de photographie, il avait illustré de nombreux livres pour enfants (notamment Les Rapaces diurnes, chez Casterman), collaborait à différentes revues et dirigeait une école de beaux-arts. C'est avec une vive émotion que le FIFO, qu'il qualifiait d'un "festival de potes", lui rend hommage.

 

 

 

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Terra Eco : la renaissance ?

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Disparu des kiosques en 2016, le média environnemental nantais Terra Eco a repensé intégralement son modèle économique et fait appel au financement participatif pour relancer le titre sous un format Web (plus deux titres par an), via une association. Soutenue par Greenpeace et Mediapart, celle-ci vise une collecte de 150 000 euros, sur un objectif de financement total de 700 000 euros. Pour atteindre l'équilibre à trois ans avec dix salariés (dont sept cofondateurs) sans publicité, il lui faudra réunir 13 000 abonnés à dix euros par mois, avec en ligne de mire un agrément "entreprise solidaire d’utilité sociale".

 

> Faire un "zeste" pour Terra Eco (don à partir de 5 €)


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Un procès "à la pelle"

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On se souvient du célèbre braconnier landais en slip qui avait molesté Allain Bougrain Dubourg lors d'une intervention contre le braconnage aux ortolans, en novembre 2015.

Il aura fallu neuf heures d’audience au tribunal de grande instance de Dax, le 9 février, pour examiner les 13 cas de braconnage et l’agression en question : des peines de 1 000€ d’amende, dont 650 € avec sursis, ont été requises, avec trois mois de retrait de permis de chasser. Quant aux agresseurs, le procureur a requis des contraventions de 80, 100 et 400 €, un retrait du permis de chasser de 6 à 12 mois pour braconnage et des peines de 3 à 5 mois de prison avec sursis pour violence aux personnes et dégradation des biens… Les armes sont pour leur part été confisquées, y compris la fameuse pelle qui avait enflammé les réseaux sociaux sous le hashtag #SlipGate ! Ces jugements ont été mis en délibéré au 13 avril.

 

 



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Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : Patrice Mariolan, globe photos, Daisy Gilardini, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org