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Festival de Ménigoute


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Fin de loup ?

C'est la rentrée des classes et 29 élèves se sont attelés à des études singulières en vue d'un diplôme universitaire en droit animalier, le premier en France. Délivré par l'université de Brive-la-Gaillarde, ce nouveau DU s’adresse à des étudiants en droit ou à des juristes confirmés, comme à des professionnels de la protection animale, cette matière n'ayant jamais été enseignée dans le cursus commun de la licence et du master en droit.

Le droit animalier serait-il bafoué au pays des droits de l'homme ? Il suffit de feuilleter la presse régulièrement pour le constater. Et le loup, espèce protégée, constitue un exemple patent : 300 individus à l'intérieur de nos frontières ; 34 tués sur dérogation entre juillet 2015 et juillet 2016 ; 2 braconnés et 14 trouvés morts sans raison. "Cela représente 15 % de la population, relève Pierre Rigaux, l'un des représentants de CAP Loup*, autant dire la même proportion que pour une espèce chassable…"

Le loup devenu gibier ?

Septembre, c'est aussi l'ouverture de la chasse, autant dire des battues au grand gibier où le tir des loups est autorisé dans la limite des 36 individus annuels, renouvelée pour l'année à venir. "En octobre-novembre, les groupes familiaux comportent des jeunes inexpérimentés, donc vulnérables. L'hécatombe est prévisible. Tuer des louveteaux s'apparente à une régulation cynégétique", regrette Pierre Rigaux, qui déplore par ailleurs l'inefficacité de ces pratiques. Une étude américaine publiée dans Le Monde le 10 septembre dernier confirme que l'abattage des loups "reste sans effet, voire augmente le nombre d’attaques sur le bétail".
Dans ce dossier éminemment politique, l'aide aux éleveurs et les subventions restent inchangées, et les pratiques agricoles recommandées par les défenseurs du loup ne sont jamais mises en œuvre. La crispation s'intensifie, sans surprise.

C'est donc avec impatience qu'on attend le film de Jean-Michel Bertrand, La Vallée des loups, qui sera projeté en clôture du Festival de Ménigoute avant sa sortie en salle, le 21 décembre prochain. L'histoire d'une quête pacifique. Et de paix, de loups, ce monde en a bien besoin.

Catherine Levesque.

* CAP Loup est un collectif  de 36 associations qui représente 120 000 personnes, soit deux à trois fois plus que les éleveurs de moutons.

 

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ROutine

Cadreuse sur le nouveau film de Jean-Michel Bertrand, Marie Amiguet a réalisé en 2013 son court métarge de master 2 ("Méthodes et techniques de réalisation du film documentaire animalier"), ROutine (O en capitale, "comme la roue d'une voiture", dixit l'auteure) sur l'impact de la route sur les loutres, les reptiles et les amphibiens. Et sur les moyens de lutter contre.

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Jean-Pierre Bailly, producteur de films animaliers : "Le public de Ménigoute est prescripteur"

Producteur du Dernier Trappeur, des Animaux amoureux, de Bonobos… et de centaines de documentaires animaliers ou d'aventure, Jean-Pierre Bailly présentera son nouveau long métrage, La Vallée des loups, en avant-première en clôture du Festival de Ménigoute.

• Comment votre carrière de producteur s'est-elle orientée vers les documentaires animaliers ?
J'ai une formation d'ingénieur hydraulique à la base, mais j'ai toujours été cinéphile. Après mes études, j'ai rapidement bifurqué vers le cinéma, puis la production. Étant originaire de Grenoble, mes premiers films avaient pour thème la montagne, l'alpinisme… L'animalier est arrivé naturellement, pendant que j'affirmais ma position sur des films ayant trait à la nature, à la découverte, aux sciences, aussi bien dans des documentaires destinés à la télévision que dans des longs métrages diffusés en salles. Parmi les plus remarqués, on citera notamment Le Dernier Trappeur (2004), Les Animaux amoureux (2006), Bonobos (2008) et Loup (2009). La Vallée des loups s'inscrit dans cette continuité, sachant que j'ai aussi produit deux documentaires pour la télé sur ce sujet, sous un angle plus sociétal.

• Comment, en tant que producteur, prend-on le risque de financer tel ou tel film plutôt qu'un autre ?
En 35 ans, j'ai produit 2 000 films, dont trois quarts sur des sujets d'aventure : les expéditions de Nicolas Vanier, celles du voilier Tara… Soit en moyenne un long métrage tous les dix-huit mois, 25 documentaires par an pour la télévision, plus des magazines… De nombreux critères entrent en ligne de compte pour faire ces choix : la personne qui le propose, dans un premier temps, et je commence à connaître beaucoup de réalisateurs ! C'est toujours plus compliqué pour un premier film. Le synopsis ou le séquencier est déterminant : en le lisant, je ne visualise pas toujours le film. Or, il est indispensable de savoir quelles séquences pourront être tournées, quelle sera la philosophie du film. Enfin, vient la faisabilité technique et budgétaire. Les débutants ont parfois des idées folles ! L'intuition, le feeling jouent aussi un rôle. Pour aller chercher de l'argent, un producteur ayant rarement des fonds propres, il faut une stratégie, donc une bonne dose de motivation. Dans le cas de Jean-Michel Bertrand, la rencontre a été déterminante. Il m'a raconté son histoire, montré des images. Je ne voyais pas comment j'allais faire, mais je sentais qu'il avait la foi. L'idée m'a trotté dans la tête un certain temps. J'ai fini par trouver les bons mots et Pathé a immédiatement dit oui.

• Le genre animalier intègre de plus en plus l'homme dans ses narrations. Que pensez-vous de cette évolution ?
C'est parfois justifié, parfois moins. Tout dépend du sujet. On a dû par exemple renoncer à un film sur le tigre au Bhoutan à France 2 qui voulait de l'animalier pur pour sa case Grandeur nature. Avec 30 tigres sur un immense territoire, c'était impossible dans le budget imparti. Dans La Vallée des loups, Jean-Michel Bertrand se met en scène car c'est autant un film sur lui que sur le loup et sur sa relation aux loups.

• Y a-t-il selon vous un avenir pour les films animaliers au cinéma ?
J'ai envie de vous répondre positivement, même si l'on compte moins de films animaliers à succès qu'il y a quelques années. Au cinéma, le public a besoin de vraies histoires et pas seulement d'un empilement de belles images…

• Quel regard portez-vous sur le Festival de Ménigoute ?
Je n'y suis encore jamais venu, car je fréquente surtout les festivals de films d'aventure et d'exploration, plutôt nombreux. Je suis donc ravi de découvrir cette manifestation et d'y présenter un film qui sortira ensuite au cinéma, car le public de Ménigoute est prescripteur.

Propos recueillis par Catherine Levesque.



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Sur le tournage de La Vallée des loups

Issue de la 8e promotion de l'École de cinéma animalier de Ménigoute, Marie-Amiguet, 30 ans, a travaillé comme cadreuse sur La Vallée des loups, en étroite collaboration avec son réalisateur, Jean-Michel Bertrand. Retour sur une expérience privilégiée.

C'est une belle histoire qui prend sa source dans un festival, en Suisse, où Marie Amiguet, fraîche émoulue de l'Iffcam, sympathise avec Jean-Michel Bertrand, réalisateur de Vertige d'une rencontre, une quête de l'aigle royal sur les cimes des Hautes-Alpes, son fief. Elle habite la Drôme, non loin à vol d'oiseau, et lui propose de lui filer un coup de main sur son nouveau projet : la quête des loups, cette fois, sauvages cela va sans dire. Pendant un an et demi, elle l'accompagne sur le terrain, le filme régulièrement et le relaie dans les affûts alpins. Le "teaser" du film arrive sur le bureau du producteur Jean-Pierre Bailly (voir interview), qui convainc Pathé de financer le film. Il la contacte et l'embauche comme cadreuse en juillet 2015.

"Nous avons dû enrichir les images déjà tournées, reconstituer des phases de la quête, en lien avec le producteur et la monteuse, raconte Marie Amiguet, qui a terminé ce tournage en juin dernier, tout en participant au tri des images et au montage en parallèle. La monteuse était très exigeante sur les images "fictionnées". Même s'il y avait des moments spontanés, j'ai dû m'improviser directrice d'acteur pour certains passages qui mettent en scène Jean-Michel. Une vraie complicité est née…"

"Une expérience qui fait grandir"

Titulaire d'une licence de biologie, la jeune cinéaste a voyagé et roulé sa bosse avant d'intégrer l'Iffcam et a vécu ce tournage comme "une expérience qui fait grandir". Elle prépare actuellement un 52 minutes sur les coulisses du tournage qui sera diffusé dans la revue naturaliste La Salamandre et sur TMC Découvertes quinze jours avant la sortie du film, prévue le 21 décembre.
Le mixage, signé Boris Jollivet, un ingénieur du son habitué du Festival de Ménigoute, est terminé, et le commentaire posé. La musique sera signée Armand Amar.
Marie Amiguet poursuit quant à elle un projet personnel démarré il y a deux ans et demi en Corse, où elle coréalise un film sur les chauves-souris avec Tanguy Stoecklé, distingué par le Grand Prix du FIFO en 2014.

Loup ou chiroptère, on attend donc impatiemment de découvrir les premières images d'une prometteuse carrière.

Catherine Levesque.

> Voir ROutine, le court métrage de 17min, réalisé par Marie Amiguet en 2013  dans le cadre de l'Iffcam: https://vimeo.com/72438886



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Balade photo à ciel ouvert

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Il vous reste encore quelques jours pour profiter du Festival Photo de Moncoutant (Deux-Sèvres), qui prend fin le 30 septembre. Lauréate du trophée Top du Tourisme en Deux-Sèvres 2016, cette manifestation, qui a pour invité d'honneur Reza, propose une balade photographique d'environ une heure trente dans le parc du château, sur la place et dans le jardin de l'hôtel de ville, ou encore dans le jardin du presbytère. Laurent Baheux, habitué du Festival de Ménigoute pour ses photos de la grande faune africaine, y expose notamment dans la galerie du Chai d'Abel. Vous pouvez aussi admirer dans la galerie du château de Genève les images du collectif de photographes naturalistes Objectif Nat’, sur la biodiversité poitevine. Les galeries sont ouvertes le week-end et c'est gratuit !

Pour en savoir plus : www.festivalphotomoncoutant.fr
Sur Facebook : https://www.facebook.com/festival.photo.Moncoutant

 

 



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Des visons estoniens à Zoodyssée !

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Dans le cadre du plan national d’action pour le vison d’Europe, le centre Zoodyssée, à Chizé (Deux-Sèvres) est en charge du premier élevage conservatoire de visons d'Europe en France, financé par les anciennes régions Aquitaine et Poitou-Charentes. Huit nouveaux individus – mâles et femelles – sont arrivés d'Estonie par avion, à Toulouse, le 2 septembre dernier, aux bons soins de Pierre-Jean Albaret, vétérinaire chez Zoodyssée, et de Frédéric Jourdain, soigneur animalier. Ils contribueront au renforcement de la population, extrêmement faible, comme le prévoit le programme de coopération européen, porté par le département des Deux-Sèvres.


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32e FIFO : pensez à réserver !

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Le Festival de Ménigoute approche à grands pas. Cette année, ceux qui ne sont pas en vacances pourront peut-être profiter du pont, puisque le FIFO se déroule du 27 octobre au 1er novembre ! Pour l’achat d’un forfait semaine, qui donne accès à toutes les activités du festival, le livre Rencontres à Ménigoute (cf. l'interview de l'auteur) est offert. Pour l’achat d’un pass films semaine, le livre Nature sensible en Poitou-Charentes vous sera remis à l'accueil du festival. Nouveauté cette année, le Pass journée films (tarif adulte 23 €, tarif réduit 12 €) donne accès pour une journée entière aux projections (sauf le jeudi).

> Programme téléchargeable sur le site du festival

 



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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : F. DUBESSY, B. BODIN, J.LACOMBE, P.MARIOLAN, FIFO
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org