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Festival de Ménigoute


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Le syndrome de Cecil

Parmi les événements faunistiques remarquables de l'été, la mort du lion Cecil, roi du Zimbabwe, n'aura échappé à personne, déclenchant un raz-de-marée d'indignations justifiées dans la jungle des réseaux sociaux. Des crimes contre l'animalité ont pourtant lieu en permanence, mais celui-ci a ému plus que d'ordinaire l'opinion planétaire. Pour le montant dépensé par le braconnier américain incriminé (45 000 euros) ? Pour les relents colonialistes qu'il réveille ? Ou parce que le vieux félin respectable a été achevé après 40 heures d'agonie ? Probablement tout cela à la fois.
Il est des espèces qui cristallisent l'émotion plus que d'autres pour leur dimension iconique : l'ours polaire en fait partie, dont Rémy Marion, spécialiste des pôles, viendra nous parler lors du prochain festival. Il n'en va pas de même pour les poissons, requins notamment, qui sont pourtant l'objet d'un massacre quotidien.

Paul Watson au FIFO

Dans un récent numéro spécial de Télérama consacré aux océans, le capitaine Paul Watson, cofondateur de Greenpeace et créateur de la Sea Shepherd Conservation Society, fait part de son inquiétude quant à la gravité des menaces qui pèsent sur la biodiversité marine, notamment sur le plancton. "Il ne faut plus rien manger qui vienne de la mer", assène-t-il. C'est cette éminente figure de l'écologie activiste, réfugiée en France, que nous aurons l'honneur et la joie d'accueillir au prochain FIFO pour une conférence exceptionnelle le 31 octobre, à 18 heures, dans la salle de projection du festival. L'antenne Sea Shepherd Tours tiendra à cette occasion un stand d'informations et de vente de produits dérivés. Des perspectives sur lesquelles nous reviendrons plus en détail dans notre newsletter de septembre, au travers d'une interview de Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, qui accompagnera le célèbre Canadien lors de son escale en Gâtine.

Catherine Levesque.

> http://petitions.seashepherd.fr/

 

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Coexistence pacifique

Jadis, la ville éthiopienne d'Harar a signé un pacte de non-agression avec les hyènes : ses habitants les nourrissent, moyennant quoi elles n'attaquent pas. Ce cas unique de coexistence pacifique entre les hommes et le carnivore perdure. Comment cette relation est-elle née ? Proposé parmi les films candidats à la prochaine sélection du FIFO 2015, ce documentaire de 43 minutes signé Maurice Dubroca, intervenant fidèle de l'IFFCAM, a été diffusé le 20 août dernier sur Arte.

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Rémy Marion : géopolitique de l'ours polaire

Consultant en régions polaires, membre de la Société de Géographie et de l’association des Journalistes-Ecrivains pour la nature et l’écologie, Rémy Marion présentera au prochain festival une conférence et une exposition sur le thème de son nouvel ouvrage : Géopolitique de l'ours polaire*.

Pourquoi aborder l'ours polaire sous un angle géopolitique ?
Quand on se penche sur l'histoire des relations entre l'homme et l'ours polaire, on constate qu'il est à la fois catalyseur de tensions et monnaie d'échange sur le plan international. L'ex-URSS et les USA, par exemple, se sont opposés au Canada, partisan de son passage en annexe 2 de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). Certaines ONG n'hésitent pas à noircir sa situation pour lever des fonds ou attirer des adhérents ! Une étude canadienne montre ainsi qu'un ours polaire a une valeur de près de 450 000 dollars, quand on prend en compte le tourisme ou l'empathie qu'il génère, ou encore la ressource cynégétique, minime…

À combien sont évalués ses effectifs ?
Le chiffre officiel annonce 20 000 à 25 000 individus. Mais ces données, qui varient peu ou prou depuis la fin des années 1990, ne sont pas fiables : pas facile de compter un animal blanc dans un univers blanc peu habité, sur un territoire qui fait 28 fois la France ! Parler d'extinction n'en reste pas moins un emballement médiatique.

Vous organisez les 25 et 26 septembre un colloque à l'Unesco, à Paris, sur le thème "Vivre avec l'ours polaire ?"…
Il fait suite aux deux colloques organisés en 2012 et en 2014 par l'association Pôles Actions dans des lieux prestigieux. L'ours polaire est à la fois l'emblème du réchauffement climatique et un symbole fort pour les peuples autochtones. Il y a de nombreux enjeux autour de sa protection. Je constate aussi une forte désinformation le concernant, notamment des dépêches AFP truffées d'énormités. Ce colloque, gratuit, est ouvert à tous, avec des traductions en simultané. J'invite les journalistes à venir y rencontrer des spécialistes pour se forger leur propre opinion, à la source. Parmi les invités, outre d'éminents chercheurs, il y aura le responsable ours polaire d'un ministère du Groenland, l'ambassadeur de Norvège…

Vous avez été conseiller technique sur de nombreux tournages. Quel regard portez-vous sur le Festival de Ménigoute ?
J'ai commis mon premier documentaire de 43 minutes sur l'ours brun et l'ours polaires, en collaboration avec Charlène Gravel. Il sera diffusé à l'automne sur Arte et en avant-première aux Nuits boréales, le 26 septembre. Les productions françaises n'ont pas les budgets nécessaires pour des sujets de ce type, qui nécessitent du temps. J'ai donc mis à profit cinq ans de voyages polaires pour le mener à bien. Quant au festival, j'estime ne pas l'avoir suffisamment fréquenté pour la raison suivante : il tombe toujours pendant la migration des ours polaires ! C'est l'occasion de voir beaucoup de films sur des sujets très différents, même si je les juge parfois un peu traditionalistes. Je suis allé en juin dernier au Sunny Side of the doc, qui réunit 57 pays autour du documentaire. J'ai constaté que le documentaire animalier y occupe toujours une place importante. Les technologies évoluent et je suis favorable à ce que les jeunes cinéastes en tirent parti avec un regard plus audacieux. Je travaille notamment avec mon fils, qui est pilote de drone, et l'on peut faire des choses invraisemblables !

Pourquoi cette fascination pour les plantigrades ?
Ce sont de très beaux animaux. Je me suis intéressé à l'ours polaire il y a 25 ans, bien avant qu'il ne devienne aussi emblématique. Il m'a fasciné par son élégance photogénique et sa capacité à mobiliser des connaissances transversales qui me passionnent. C'est aussi une clé formidable pour communiquer sur l'environnement car personne ne lui veut du mal. Il suppose une culture plus large qu'une simple vision naturaliste. Il en est question aussi bien dans Le Courrier de la nature que dans le Huffington Post !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

* Géopolitique de l'ours polaire, par Rémy Marion et Farid Benhammou, éd. Hesse à 20 €. Parution fin septembre.

> Inscription au colloque sur www.ourspolaire.org
> Un numéro "spécial pôles" du Courrier de la nature est disponible depuis le 20 août.
> Voyages polaires encadrés par Rémy Marion : www.etendues-sauvages.com

 



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Nathanaël Parnaudeau : "Certaines de mes vignes n'ont jamais connu la chimie !"

Au risque de s'exposer à la loi Evin, disons-le haut et fort : on peut se procurer du vin bio au Fifo ! Produit par un homme du cru qui plus est, Nathanaël Parnaudeau, parti dans le Tarn en 2007 après quelques expériences de maraîchage bio. "Fils d'agriculteur de Ménigoute, je me suis intéressé très jeune à la nature. Il m'a semblé pertinent d'appliquer ma sensibilité écologique à une démarche d'agriculture. Après avoir été saisonnier en viticulture, j'ai donc saisi l'opportunité de louer 3,5 ha de vignes sur la première côte de Gaillac. Certaines n'ont jamais connu la chimie !"

Commercialisées sous la mention Nature et Progrès, en dénomination "vin de France", les 10 000 bouteilles produites chaque année sur le domaine de Matens sont issues de vendanges manuelles qui ne sont pas modifiées après la récolte, ni en sucres, ni en tannins, ni sur l'acidité. "Le cahier des charges de Nature et Progrès n'autorise que quelques traitements, et nos doses de sulfites sont plus proches de la norme "sans sulfites", précise le vigneron, qui déplore les exigences de rendement courantes dans le secteur. Il y a de bonnes et de mauvaises années ! »

Des cépages typiques du terroir

Conscient des abus de la profession en matière de pesticides, Nathanaël Parnaudeau se félicite par ailleurs de ne plus utiliser d'engrais, même organiques, mais uniquement des engrais verts. "Il faut aussi réfléchir à la diversité génétique de la vigne face au système de greffage industriel qui a fini par la fragiliser. L'espérance de vie de certains ceps champenois ne dépasse pas 25 ans, quand certaines vignes du Languedoc atteignent 150 ans !"

Sur son stand, dans l'espace forum du Festival de Ménigoute, il apprécie beaucoup la richesse et la qualité des échanges avec les clients, qui deviennent de plus en plus souvent des habitués. Cette année, son frère et un ami le remplaceront pour cause de paternité imminente. Ils proposeront notamment un rouge de 2013 assez léger à base de braucol, un cépage typique de ce terroir, ainsi qu'un merlot 2012 plus corsé et un blanc sec léger aromatique doté d'une certaine rondeur. Comptez 5 à 10 € la bouteille, à consommer avec modération, naturellement !

Catherine Levesque.

Pour en savoir plus
• Sur le 2e plan Ecophyto : http://agriculture.gouv.fr/ministere/ecophyto-les-nouvelles-orientations-du-plan
• Sur les pesticides et la vigne : http://www.terraeco.net/Insecticides-vignes-documentaire,59526.html
• Voir le documentaire de Guillaume Bodin, ex-ouvrier viticole, Insecticide, mon amour (52 min) : http://www.montparnassevod.fr/movie/insecticide-mon-amour
https://www.facebook.com/insecticidemonamour

 



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Noctambules, tous dehors !

breveUne trentaine de pays vont fêter les 29 et 30 août la quarantaine d'espèces de chauves-souris européennes (34 en France), ainsi que la centaine d’espèces des départements et collectivités d’Outre-Mer. Organisée par la Société française pour l'étude et la protection des mammifères, cette 19e édition de la Nuit internationale de la chauve-souris s'attachera plus particulièrement à faire découvrir au grand public les espèces forestières, avec pour la première fois une espèce désignée "Chauve-souris de l’année" par Batlife Europe : la pipistrelle de Nathusius, la plus grande des quatre pipistrelles françaises. Plus de 200 animations proposent une approche pacifique et technologique des chiroptères : une nuit à l’écoute des ultrasons ou des informations sur les dernières découvertes liées au radiopistage. Une occasion, somme toute assez rare, de se pencher sur ces fascinants mammifères nocturnes.

> Pour en savoir plus : 02 48 70 40 03 ou www.nuitdelachauvesouris.com



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Mobilisation historique pour la nature européenne

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Alors que la consultation publique sur les directives Oiseaux et Habitats évoquée dans une brève de notre précédente newsletter s'est achevée fin juillet, la Ligue pour la protection des oiseaux, le WWF et France Nature Environnement se félicitent de la mobilisation historique des citoyens. Plus de 500 000 personnes ont en effet demandé leur maintien via la campagne Nature Alerte.

Les directives Oiseaux et Habitats protègent plus de 1 000 espèces, 230 habitats naturels et plus de 27 000 sites naturels en Europe. Des données scientifiques montrent l'efficacité de ces directives, qui contribuent aussi localement au développement socio-économique. Si les résultats de la consultation seront probablement publiés à l’automne 2015, l’avenir des directives devrait être officialisé d’ici juin 2016.


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Une formation en alternance en préparation à l'IFFCAM

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Depuis 2004, l'Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute (IFFCAM) propose avec l'université de Poitiers la préparation d'un master unique en Europe. Afin de répondre aux demandes des professionnels, une nouvelle formation se prépare : elle serait accessible dès 2016 en contrat de professionnalisation avec pour objectif de former des opérateurs cadre et son en cinéma animalier.

 




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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : FIFO, James Chevreuil, G. COLLOMBET
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org