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Festival de Ménigoute


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Combien le bison ?

Les bisons, on les voit d'abord sur les bouteilles de bière, sur les affiches, puis en sculptures et… dans la nature. Silhouettes massives attroupées qui forment de petites taches marron reconnaissables dans la blancheur cotonneuse du brouillard matinal. On a non seulement devant soi le plus gros animal sauvage d'Europe, et il évolue sans hâte, sûr de sa puissance et de son insoupçonnable rapidité, dans la dernière forêt primaire du Vieux continent. Forcément, c'est émouvant.

La petite délégation deux-sévrienne qui a fait le trajet jusqu'à Bialowieza, à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie, commente la scène en compagnie de Laurent Charbonnier, qui se remémore son premier tournage ici, en 1994. Nous sommes tous là en marge d'une manifestation : les 1ères Rencontres du cinéma animalier organisées dans le cadre de la coopération qui lie depuis une vingtaine d'années le département à cette région de Pologne, via l'association "Deux-Sèvres-Biala Podlaska".

Serpent de mer

De fait, tous les naturalistes ont un jour rêvé de fouler l'humus de ce parc national mythique, le plus vieux du pays…Eradiqué en 1919, le bison d'Europe y fut réintroduit avec succès, sept ans après sa création, en 1921. Depuis, ils sont cinq cents à y vivre librement et l'IUCN considère toujours l'espèce comme vulnérable.

Ce qui m'amène à faire un lien avec l'actualité : le vote de l'hypothétique loi sur le préjudice écologique ou, pour faire court, la prise en compte des dommages causés à la nature sauvage, le fait d'accorder une valeur à un végétal ou un animal, laquelle donnerait droit à des réparations.

Comme il s'agit d'un serpent de mer (on attend son inscription au conseil des ministres…), on peut supposer que les bisons connaîtront de nouvelles vicissitudes avant que cette loi ne soit votée ! Le réchauffement climatique, par exemple, particulièrement palpable en cet hiver anormalement doux, à Bialowieza.
Ça tombe bien, les grands de ce monde viennent de signer un premier accord encourageant en vue de la conférence cruciale sur le climat qui se déroulera en décembre prochain, à Paris, la COP21. Quelle que soit leur valeur marchande, sûre que les bisons vont faire copain copain avec la COP21 !

Catherine Levesque.

 

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Bande annonce de Gus

En salle depuis le 4 février, le film d'animation Gus, petit oiseau, grand voyage, raconte la migration initiatique d'un jeune échassier… mal préparé ! Une épopée "made in France" drôle et pleine de rebondissements, servie par un graphisme et un scénario de grande qualité, diffusée en partenariat avec la LPO.

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Guillaume Collombet, invité d'honneur du Salon d'art animalier du 31e Festival de Ménigoute

Issu de l'Ecole de cinéma animalier en Deux-Sèvres (Iffcam), le photographe savoyard Guillaume Collombet, 24 ans, sera l'invité d'honneur du 31e Festival de Ménigoute, du 27 octobre au 1er novembre 2015. Il y présentera une exposition de photos de la faune alpine et des images en extérieur.

• On vous doit la photo de tétras lyre qui illustre l'affiche du prochain Festival de Ménigoute. La montagne est votre terrain de jeu ?
J'ai grandi dans la plus longue vallée des Alpes, la Maurienne, en Savoie. Enfant, je courais déjà la montagne pour observer chamois, bouquetins et gypaètes. L'appareil photo est vite devenu le fidèle compagnon de mes excursions. J'ai fait un BTS gestion forestière, puis protection de la nature. Et j'ai décidé de rentrer à l'Iffcam pour faire de ce hobby un métier. J'en suis sorti en 2012 et j'habite de nouveau Saint-Julien-Montdenis. J'ai travaillé un peu aux côtés d'Anne et Erik Lapied, j'ai fait quelques saisons en station de ski. Depuis quelque temps, je vis de ce métier en diversifiant mes activités : photo pour des magazines, expositions, projections, conférences…

• Votre film de fin d'études, Instinct animal, se distingue par un parti pris narratif audacieux, un certain suspense et une dimension poétique, voire philosophique. Quel genre de films avez-vous envie de tourner ?
J'ai une approche plus émotionnelle que documentaire et je recherche des traits artistiques et de l'originalité dans mes images. J'aime plonger le spectateur dans l'ambiance vécue au moment de la prise de vue. Mon nouveau film, par exemple, s'apparente à une quête. Durant deux ans de tournage, j'ai pisté le lièvre variable en raquettes ou en skis de randonnée. J'ai dû le voir vingt fois. Je l'ai filmé quelques rares fois. Il ne s'agit donc pas d'une monographie, mais bel et bien d'une quête, dont je partage les étapes sur mon site à travers des "teasers". À ce jour, mon compteur de dénivelés positifs parcourus pour ce tournage difficile affiche 64 050 m !

• Vous ne travaillez pas toujours en solo ?
Non, car le milieu montagnard est contraignant. Il y a la météo, d'abord, avec parfois des risques d'avalanches, le froid qui malmène les batteries… J'ai eu pas mal d'aide sur le tournage du Lièvre blanc, qui a été financé en partie par les donateurs de KissKissBankBank : du matériel prêté par Anne et Erik Lapied, l'expertise d'un collègue de la vallée, qui a fait des prises de vue aériennes avec son drone ou des scènes de ralenti avec une caméra spécifique, et la présence régulière des frères Braconnier. Ma prochaine quête pourrait d'ailleurs bien se faire à leurs côtés : celle de la chèvre des Rocheuses… en Alaska. Affaire à suivre !

Propos recueillis par Catherine Levesque.

> http://www.guillaumecollombet.com

 

 



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Gus, petit oiseau grand voyage

À l’heure du départ en migration, Darius, le doyen d'une petite troupe de volatiles, est blessé. Pour éviter les "oiseaux de fer", il confie un nouvel itinéraire au premier oiseau venu, Gus, élevé par… une coccinelle bienveillante et quelques lapins craquants.

Écrite par Antoine Barraud, enrichie des anecdotes et des conseils de l’ornithologue Guilhem Lesaffre, cette histoire de voyage initiatique a été dessinée par le talentueux Benjamin Renner (Ernest et Célestine, entre autres…), qui s'est inspiré de la technique du papier découpé pour représenter les plumes. L'effet est très réussi, les attitudes sonnent juste et les yeux des oiseaux sont incroyablement expressifs. Pour ce film plein d'humour et de fantaisie, pas question de jouer sur l'anthropomorphisme ni d'avoir recours à l’utilisation des ailes pour simuler des mains. Une attention particulière a même été portée à la manière de voler pour que l'on en ressente les sensations.

Une production 3D 100 % française

Les personnages ont chacun une personnalité propre – Gus est inspiré d’un petit échassier, Delf de l’hirondelle, Karl est un mélange entre un vautour et un corbeau… –, mais cette galerie de personnages est unifiée par une couleur de plumage commune.
La mise en scène très rythmée de Christian De Vita est soutenue par l'excellente bande originale de Stephen Warbeck (Billy Elliot, Polisse) et des dialogues incisifs, servis par quelques voix connues (Sara Forestier, Bruno Salomone…).
Malgré des conditions financières très serrées pour un film de cette ambition (10 millions d’euros), une équipe de plus de 300 personnes a travaillé pendant deux ans et l’image en 3D stéréoscopique a été intégralement fabriquée en France.

Le résultat est aussi intelligent qu'enthousiasmant, y compris pour un public d'adultes. "Il est admirable que le cinéma fasse passer des messages sur ces sportifs de haut niveau que sont les oiseaux migrateurs et sur les obstacles qu'ils rencontrent", a souligné lors de l'avant-première Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, partenaire du film. Des conférences ont ainsi été organisées autour des thématiques abordées dans le film, ainsi que des interventions en classe, des ateliers, des jeux ou des sorties découverte.

Catherine Levesque.

> Gus, petit oiseau grand voyage, en salle depuis le 4 février.
www.gus-lefilm.fr

> Voir aussi la bande annonce, ci-dessus.

 



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En quête de sens

breveSixième et dernier volet de la (R)évolution des colibris, la nouvelle campagne "Révolution intérieure" de Colibris est partenaire du film En quête de sens, sorti en salle le 28 janvier dernier. Réalisé par Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière, il met en scène l'histoire de deux amis d’enfance qui ont décidé de tout quitter pour aller questionner la marche du monde. Leur voyage initiatique à la rencontre des acteurs du changement est une invitation à reconsidérer notre rapport à la nature, au bonheur et au sens de la vie… Auto-distribué par l’association Kamea Meah, le film peut être projeté à la demande et faire l'objet de “ciné-échanges” en présence d'un réalisateur.

> Dates des projections programmée sur : http://enquetedesens-lefilm.com/projections/#dates

Contact : lise@enquetedesens-lefilm.com.

 

 



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Un stand ou un film au FIFO ?

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Il ne reste plus que quelques places au Forum de la nature du 31e Festival de Ménigoute, sous un chapiteau de 3000 m². Vous êtes un éditeur, une association, une collectivité ? Pensez à vous inscrire ! Les réalisateurs désireux de présenter un film en compétition doivent quant à eux retourner leur formulaire d'inscription avant le 1er mai. La liste des films sélectionnés sera disponible à partir du 1er septembre.

Renseignements : 05 49 69 90 09 ou contact@menigoute-festival.org.

 

 





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La sélection mensuelle de FIFO-Distribution :

Disponibles chez Fifo-Distribution.com



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Crédits photo : FIFO, Coline Bonneau
  Archives des anciennes infolettres  -  Conception : Tabula Rasa

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORNITHOLOGIQUE DE MÉNIGOUTE
Association MAINATE, 16 bis, rue de Saint Maixent - BP 5 - 79340 Ménigoute
Tél. : 05 49 69 90 09 - contact@menigoute-festival.org
http://www.menigoute-festival.org